La fin de l'aventure Ares Protectiva

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Pour la mémoire, j'ai retrouvé ce texte de Ione sur une petite fight lointaine dans VSIG :

Citation :
G-6SXJ. Un système stellaire si reculé que les premiers explorateurs n’ont même pas juger digne de lui donner un nom.

Année stellaire corrigée 2011, 6H45. En orbite autour d’une petite lune forestière a priori inhabitée, une base spatiale de combat de taille medium enregistrée au nom de la corporation Retributions. de l’alliance Legion of The Damned consomme ses derniers m3 de strontium et s’apprète à sortir de mode renforcé.

A quelques années lumières de là, dans une station aux couloirs mal éclairés, un petit groupe de baroudeurs de l’alliance ARES PROTECTIVA s’apprête à injecter leurs pods dans leurs navires de guerre. L’esprit encore engourdi par leur période de sommeil réglementaire, ils écoutent leur commandant, Kikisurface, leur annoncer que suite à ce qui semblerait être un problème de bases de données corrompues, l’heure de sortie de mode renforcé de la base de combat est réestimée avec une heure de retard.

Qu’à cela ne tienne, la petite dizaine de pilotes s’embarque dans une flotte de configuration shield (Désignation ARES : Pride of Zaharan). C’est donc plusieurs Battlecruisers majoritairement de classe Drake accompagnés de quelques astronefs de soutien shield (classe Basilisk) qui quittent la station pour se mettre en route vers le système G-6SXJ. Leur objectif : couper les dernières griffes de la station de combat en incapacitant les quelques batteries de défenses encore en ligne.

Le trajet via le réseau public de stargates se déroule sans encombre, et bientôt les combattants sont à pied d’œuvre. Les opérations de désactivation débutent, et malgré l’utilisation d’une quantité de missiles se comptant en dizaine de milliers d’ISK (correspondant approximativement au PIB d’une métropole secondaire d’empire, mais que diable, quand l’ivresse est là !), les tourelles tombent progressivement en panne alors qu’elles subissent des dégâts croissants. A plusieurs reprises, l’ennemi tente quelques passages futiles en bombardiers furtifs, occasionnant peu ou pas de dommages conséquent dans la petite flotte. Le battlecruiser de type Brutix de Ptiterac semble cependant avoir quelques difficultés à soutenir le maigre feu ennemi, confirmant l’inadaptation de ce type d’engin aux systèmes de défenses à base de déflecteurs shield. Malgré cela le transfert shield fonctionne correctement.


***



L’ensemble des défenses de la base étant hors lignes, Kikisurface prend la décision de changer de composition de flotte pour infliger plus rapidement des dégats à la starbase. La flotte de battlecruiser s’en retourne donc vers le système de VSIG-K, principale base d’opération de l’alliance, pour y prendre un nouveau type d’astronef : le bombardier furtif. Bâti sur un châssis de frégate, ce bombardier bénéficie d’une conception sophistiquée et élégante lui octroyant une furtivité à toute épreuve ainsi que des capacités de destructions avancées pour un vaisseau d’une telle taille. Par ailleurs, les systèmes de support vital du pod sont spécialement adaptés aux longues heures d’attente et d’inactivité qui caractérisent les missions furtives, permettant l’injection directe de nourriture, drogues, holo pornographiques ou autres stimulants plus ou moins légaux.

Pourtant, inactivité ou attente, il n’y a pas : dès son arrivée, le groupe de bombardiers se retrouve confronté à de nouvelles batteries fraichement mises en ligne par l’ennemi, réduisant à néant les efforts de l’opération précédente en battlecruisers. Pour couronner le tout, un rookie ship ennemi positionne une balise cyno à l’extérieur du forcefield et parvient à faire pénétrer dans le système un carrier de classe Thanatos avant d’être détruit par les torpilles des bombardiers ARES. Ces derniers, à présent impuissants, sont contraints de retourner vers leur station.


***



C’est approximativement à cet instant que Stephane « Hot Sausage » Devaulx sort de son sommeil et réactive les systèmes de communication de son pod. Fort échauffés par ce contretemps mineur, les pilotes ARES décident de passer en plus gros, en plus lourd, en plus heavy, en plus hardcore.

Des frêles bombardiers furtifs, la flotte se reconfigure en navires de type battleship, lourdement blindées et équipés en armes à courtes portée dévastatrices. Ce sont donc un Megathron, un Tempest, deux Abaddons et deux Armageddons qui quittent les docks de la station VIII-1 de VSIG-K. La matinée promet d’être disco ! A cette force conventionnelle vient s’ajouter la Capital Rapid Assault and Annihilation ARES Company (C.R.A.A.A.C.) composée de deux engins de type dreadnought : le Naglfar de Stephane « Hot Sausage » Devaulx et le Phoenix de Kiki « Egghead » Surface, ainsi que d’un carrier de soutien : l’Archon de Nelyan « Tight-Ass » Hiigara.

Alors que les deux pilotes de dreadnought font sortir leurs vaisseaux des berceaux d’amarrage de la station de VSIG-K (Kikisurface plus prudemment que Stephane qui n’en est plus à une ou deux plaques de blindage tordues et une centaine de membres d’équipage exposés au vide), Nelyan s’octroie la petite mort et quitte temporairement son corps physique saturé d’implants pour se réincarner dans une station perdue d’un système lointain. Là son corps reprend vie, les drogues de réactivation du métabolisme lui sont injectées par le service médical automatisé et bientôt son pod est inséré dans le carrier de classe Archon Only Dropped Once qui l’attend depuis plusieurs jours dans un hangar reculé de la station.


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La flotte de battleships se remet en route via le trajet à présent bien connu dans le réseau de stargates, pendant qu’en visuel de la starbase, une frégate camouflé des opérations spéciales ARES se met en position à proximité du carrier ennemi. Arrivé dans le système, la flotte de battleships lance un warp vers la frégate, mais ne parvient pas à immobiliser le Thanatos avant qu’il ne trouve lâchement refuge dans le champ de force de la starbase. Une balise cyno est alors ouverte par Super « Bad Wig » Sixun en armageddon et les trois capitaux de la C.R.A.A.A.C. pénètrent dans le système, pendant que le Thanatos hostile, mis face à sa terrible impuissance, décide de quitter les lieux.

Rapidement, les dreadnoughts se reconfigurent, déploient leurs stabilisateurs de visée et reroutent l’énergie de leurs systèmes pour passer en mode siege. Le bombardement de la POS débute, tandis que les quelques dégâts subis par les battleships sont bien vite réparés par l'Archon.

Alors que le blindage de la starbase fond à vue d’œil, les éclaireurs rapportent des mouvement hostiles : ainsi, sur des stations différentes, un dreadnought de classe Moros, un dreadnought de classe Revelation et trois carriers sont signalés. Une légère inquiétude traverse les canaux de communication de la flotte alliée, bien vite balayée par la déclaration de Steph’ « Hot Sausage » Devaulx qui peut peu ou prou se résumer à « D’façon, on leur défonce la gueule ». Revigoré par cette affirmation (ou laissés sans voix devant un langage aussi peu châtié), les autres pilotes reprennent leurs activités de bombardement, tandis qu’une frégate cyno ennemie, puis une deuxième, sont pulvérisées par les batteries laser de l’armageddon de Kae « Eagle Eye » Ziak.


***



Malheureusement, la seconde frégate a le temps, avant d’être violemment annihilée, d’allumer une balise cyno. Ce sont donc un dreadnought de classe Revelation, et deux carriers, respectivement de classe Thanatos et de classe Archon, qui pénètrent dans le système, suivis de près par deux Megathrons. La destruction de la frégate empêche l’arrivée du Moros et du troisième carrier. Le combat s’engage, les deux vaillants pilotes de dreadnought de la C.R.A.A.A.C. réenclenchent leur siege mode et entament la livraison d’une quantité indécente de munitions de gros calibre à leurs adversaires, tandis que les battleships alliés libèrent dans l’espace tout un assortiment de particules exotiques hautement énergétiques et de faisceaux de lumière cohérente. Le Tempest allié d’Hoomai subit de lourds dommages et son blindage est sévèrement entamé, aussi Nelyan est contrainte – après avoir transmis un memo à son équipage stipulant que leurs chances de survie venaient de décroître de quelques décimales – d’enclencher son mode triage. Bientôt, le premier battleship ennemi explose violemment, et son confrère dont l’atmosphère s’échappe de la coque réduite à un patchwork de plaques de composites disjointes, est forcé de se réfugier dans le champ de force de la POS, bientôt suivi par les deux carriers hostiles et le Revelation.

Ce contretemps mineure n’entame pas l’enthousiasme des pilotes ARES qui poursuivent gaillardement la destruction de la starbase, laquelle détonne moins d’une minute plus tard. Une erreur de synchronisation du système de gestion en temps réel du combat prévient la neutralisation du cœur de warp du Thanatos qui parvient à s’échapper sans encombre. Cependant, il en va tout autrement de l’Archon et du Revelation qui sont cloués sur place par les battleships alliés.

Les deux pilotes ennemis, préférant le déshonneur du suicide rapide à la fin glorieuse du guerrier, décident d’enclencher leurs mécanismes d’autodestruction. C’est sans compter la puissance de feu de la C.R.A.A.A.C. et de son support en battleships. En moins d’une minute, l’Archon est ciblé, bombardé et anéanti. Nul ne sait si c’est l’une des torpilles de Kikisurface qui a atteint le cœur de warp, ou bien une décharge de plasma du megathron de Thomy Greenish qui a traversé la passerelle, réduisant les corps des officiers et les ordinateurs tactiques en masse informe de chair et de métal, ou encore une impulsion des lasers de Lord Altec qui a transpercé un hangar à munition, mais il est bien plus probable que l’explosion finale soit due à l’un des modestes drones Ogres I de Nelyan Hiigara qui a provoqué une réaction en chaine en pénétrant dans un conduit d’aération.

Le Revelation est à son tour pris sous le feu de la force alliée, mais le temps aidant, ses mécanismes d’autodestruction parviennent à faire rentrer les générateurs principaux du navire en surcharge incontrôlée et à provoquer la destruction complète et absolue de tout l’engin et de son équipement.

Le combat est terminé et bien que les pilotes ARES ne parviennent à comprendre l’attitude peu honorable de leur ennemi, la récupération des épaves débute. Les deux dreadnoughts de la C.R.A.A.A.C sont évacués vers VSIG-K tandis qu’un Rorqual est amené pour faciliter le ramassage des débris ennemis. Finalement, l’ensemble de la flotte, Rorqual et Archon compris, est rapatriée, chargée de richesses et victorieuse vers la station VIII-1 de VSIG-K pour festoyer sur les cadavres des ennemis de l'alliance.
Un BR retrouvé : http://eve-kill.net/?a=kill_related&kll_id=11011280

Certes ok, rien de folichon par rapport a ce que Eve peut produire comme bataille mais un récit bien raconté d'un sacré trip à 7H du mat
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