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Communiqué Officiel.
CONSEIL D'ETAT DE CORELLIA
Face à l'incapacité de la République à se réformer en profondeur, à assurer la sécurité de ses citoyens et à offrir un projet clair pour l'avenir, nous avons considéré l'opportunité que représentait un rapprochement avec l'adversaire d'hier et l'ami de demain. Dans l'affrontement, les soldats découvrent la détermination, le courage, la bravoure et l'honneur de leur ennemi. Et il revient aux hommes d'état de savoir réconcilier les peuples autour de ces qualités et de ces valeurs, pour se projeter ensemble vers un avenir meilleur, fait de prospérité et de paix.
Le Conseil a reçu tous les gages possibles pour assurer le peuple Corellien que ce rapprochement se fera sous la protection de l'Empire Sith, en tant qu'ami et allié face à l'incertitude du futur obscurcit par des années de guerre et un Traité de Coruscant qui n'était pas une fin en soit mais seulement un moyen de s'offrir le temps de la réflexion. La notre est faite et nous avons acquis la conviction que cette décision profiterait à l'ensemble du peuple et favoriserait le développement de notre économie et ouvrait sur des perspectives qui assureront le rayonnement de Corellia à travers la Galaxie.
En conséquence de quoi, le Conseil Corellien au nom du peuple et pour le peuple, a entériné ce jour un traité de rapprochement bilatéral avec l'Empire Sith.
Nous vous invitons, chers concitoyens et concitoyennes à honorer ce traité par le respect et la bonne volonté en accordant crédit et aide à nos nouveaux alliés, pour permettre une transition sereine et tranquille.
Pour et par le Peuple de Corellia,
Conseiller Belos
Conseiller Tommik
Conseiller Rodin.
THE CORELLIAN POST
Aujourd'hui on a tiré dans le dos de la démocratie !
"Aujourd'hui on a tiré dans le dos de la démocratie", ce sont les mots du philosophe céréen, Teirr-Sakan. Il les écrivait dans nos colonnes il y a plus de trois cents ans lorsque le Sénat Galactique avait voté la loi sur la subordination des libertés individuelles aux intérêts supérieurs des nations Républicaines, nommée "Acte de Patriotisme et Intérêt Supérieur de la Paix Républicaine". Un acte anti-démocratique c'est le cas de le dire, qui mettait à mal des droits fondamentaux lorsque quelqu'un se trouvait impliqué de près ou de loin dans une affaire relevant de la sécurité intérieure et des questions de défense stratégique. On pouvait notamment enfermer quelqu'un sans motif déclaré, sur simple présomption et mener des interrogatoires sur une période de 96 heures renouvelables, ou mener des surveillances approfondies en opposant simplement cet acte.
Fort heureusement, cette loi n'avait pas passé le barrage posé et raisonné de la Chambre des Sages qui statut sur les questions d'éthique, d'égalité et des libertés fondamentales. Et nos éditorialistes et journalistes avaient contribué pour bonne part à démonter cet acte assassin envers la démocratie.
Ces quelques mots résonnent encore dans nos cœurs et il est l'heure de les écrire à nouveau... de les crier même ! Car le Conseil de Corellia a tiré dans le dos de la démocratie en signant ce jour, un traité de rapprochement avec l'Empire Sith. L'affront fait à nos soldats, morts lors de la dernière guerre, qui résulte de cette signature est à la hauteur de l'ignoble insulte qui est faite à tous ceux qui défendent la démocratie et à tous ceux qui ont pleuré et pleurent encore la perte d'un proche ; tombé au champ d'honneur. Car il s'agit bien de notre honneur qui est fustigé ici et avec le notre celui de la démocratie pour laquelle la République se bat depuis plusieurs millénaires. Avons-nous la mémoire si courte que nous oublions déjà notre héritage et notre passé ? Avons-nous si peu de reconnaissance envers nos grands pères et grands mères, arrières grands pères et arrières grandes mères et aïeux immémoriaux peut-être justement ? Avons-nous oublié que Coruscant ne s'est pas bâti en un jour et que si la terre ne buvait pas le sang des braves pour honorer leur sacrifice et s'en abreuver pour les nourrir ensuite, le Sénat Galactique baignerait jusqu'à sa coupole de ce sang ? La mémoire nous est courte parfois et qui crache aujourd'hui sur la démocratie, crache sur tous ceux qui ont permis que nous vivions aujourd'hui ; libre et en paix.
Oui, en paix, même si la guerre a bousculé... violenté la République à plusieurs reprises. Mais combien d'autres avons nous évité en créant cet espace de paix, cet édifice à la gloire des libertés ; de penser, de s'exprimer et tout simplement de vivre ? La démocratie c'est un mot, une idée, une valeur et si nos actes sont rarement à sa hauteur, ce n'est pas à elle d'en faire les frais, mais à nous de nous améliorer pour nous hisser jusqu'à elle ! La démocratie ce sont autant de sacrifices consentis à savoir vivre ensemble et en paix. Oui, dans la démocratie il y a du renoncement, il y a de l'abnégation ; mais ce que nous faisons pour nos enfants, pourquoi ne le ferions-nous pas pour nos voisins si cela assure le lendemain communs des leurs et des nôtres ?
La guerre nous ne la devons jamais qu'à ceux qui, depuis l'extérieur, nous envient ! A ceux qui rêvent et convoitent nos richesses ! A ceux qui ne savent vivre qu'entre eux et enragent de ne pas savoir vivre heureux ! Et de tout temps, il a toujours été plus facile de critiquer l'autre, de le conspuer, de le dénigrer que de se réformer soi-même ! A ceux qui opposent à notre démocratie la lenteur, l'immobilisme, les dissensions et la corruption, nous leur rappelons que la lenteur c'est le temps de la réflexion... que nous ne stagnons pas, mais que nous préférons marcher vers un avenir serein plutôt que de courir après un destin et que la corruption est un mal moins dur à combattre que l'asservissement des peuples.
La démocratie est une idée, un projet... c'est à ceux qui y croient d'en faire une réalité. Et il y a des gens qui ont notre confiance, qui œuvrent chaque jour pour lui offrir la place qu'elle doit avoir dans notre société. Il serait trop long de tous les cités, mais l'exemple frappant de la Sénatrice Tanid Karn qui a eu le courage de reprendre le flambeau après les déboires d'un oncle qui s'était égaré sur le chemin dangereux de la politique, est à noter ! Et si l'on peut lui reprocher sa jeunesse, on ne saura pas lui reprocher un manque de conviction et un acharnement à défendre l'identité Corellienne mais avec l'intelligence et la connaissance de notre passé Républicain et partisan de cette démocratie qui nous est chère ! Mais aujourd'hui, le Conseil Corellien a cru que son devoir de représentation lui permettait de se soustraire à la volonté du peuple ! Il a cru bon de se passer de l'avis des citoyennes et citoyens de Corellia pour décider de son avenir ! Il n'a pas cru bon d'interroger chaque foyer pour savoir à qui allait sa loyauté et ce à quoi il aspirait ! Le Conseil a fait ce que l'Empire fait aux siens : décider de son sort, non pas pour ce qui est bon pour le peuple, mais pour ce qu'il sait bon pour lui-même.
Aujourd'hui on a tiré dans le dos de la démocratie... mais la démocratie n'est pas morte et quand on tente de la bâillonner c'est là qu'elle est la plus forte et que ses partisans se jettent dans la bataille en dressant leurs baïonnettes !
LA TRIBUNE DE CORONET
Quant la traitrise se pare du voile de la honte,
L'heure est grave. Le jour est grave. Un jour qui restera gravé dans les mémoires, brûlées vives par un communiqué qui glace le sang et insulte ceux qui avaient encore foi, ce matin, en leurs dirigeants.
L'heure est d'autant plus grave que notre planète est de celle qui on le plus participé à l'édification de ce temple de toutes les nations qu'est la République. Et si l'image est mystique c'est bien volontaire, car ce n'est pas moins symbolique, philosophique et pourquoi pas presque du domaine de la mystique de la conscience universelle, que toute autre croyance fut-ce même la Force en laquelle l'Ordre Jedi, qui nous a si souvent défendu, voue sa foi. A nous qui n'avons que le pragmatisme et le réalisme pour outil, cette conscience universelle qui nous permet de nous retrouver autour d'idéaux fondamentaux que sont, entre autres choses ; la liberté de chaque individu, l'égalité des races, la fraternité des peuples, le devoir des citoyens, le patriotisme avisé et éclairé par l’honnêteté et la transparence de la démocratie... et de nombres de valeurs avec lesquelles nous avons forgé notre société ; cette République est notre temple. Et le Sénat matérialise cette idée d'un monde meilleur.
L'idée de la République c'est aussi que l'ascension sociale ne se fait pas, par la force, sinon celles des convictions et des idéaux, mais par le mérite, par le travail. On s'élève dans la République par la conscience de sa citoyenneté et par un savoir qu'on met au service de la société. Ce savoir doit comprendre l'histoire de la République, son passé pour honorer sa mémoire. Car la force brute si elle n'est pas le terreau de notre société, a parfois du s'exprimer pour répondre à la sauvagerie, à la violence, à la prétention malsaine et belliqueuse des autres. Au premier rang desquels se trouve l'Empire Sith. Un empire du mal et de la destruction. Un empire de l'ignorance et la suffisance. Un empire de la cruauté qui n'a de satisfaction que dans l'asservissement des peuples et non dans la construction d'un édifice à la gloire du développement où l'homme se transcende pour une société meilleure.
Si la démocratie se pare aussi parfois de ses mauvais atours, c'est bien dans la conscience républicaine, dans les valeurs de courage, de détermination, dans une certaine idée de l'ordre ou l'on doit équitablement accorder liberté et devoirs, avantages et sacrifices, c'est malgré tout par elle que nous avons évité de plonger nos nations dans des guerres fratricides et sans fin qui auraient ruiné depuis longtemps la galaxie. Et contre l'empire du mal, il y a un empire du bien qui cherche à répandre la paix et la stabilité. Car nourrir ses enfants, c'est offrir un contexte de développement économique et social favorable et seul la paix le permet !
Et ce sont les peuples qui l'ont voulu ! Hier les peuples s'étaient donné les moyens de s'exprimer mais il leur manquait le moyen de se défendre. Et ce fut l'Ordre Jedi qu'on ne peut pas accabler de tous les maux même s'il faut leur reconnaître, comme à nous même d'ailleurs, des erreurs d'appréciations. Mais rappelons aussi qu'ils ont défendu cette idée de la République que nous vivons encore aujourd'hui. Pourtant, hier nous nous sommes aussi donné les moyens de nous défendre par nous-même, pour donner au peuple une fierté renouvelée en prenant par les armes si cela était nécessaire, son destin en main !
Mais quand le changement survient, quand il s'agit de faire preuve de courage quand se profilent à l’horizon des nuages encore bien sombres et que le tonnerre gronde, il est souvent plus facile de se rappeler à ses mauvais démons et d'aller se cacher derrière son protecteur d'hier pour éviter d'avoir à verser son propre sang. Mais l'Ordre n'est plus là et n'a plus les moyens de nous défendre. C'est notre Grande Armée de la République qui doit maintenant assurer notre sécurité et assumer les desseins que nous avons pour nos enfants.
Pourtant les dirigeants Corelliens, qui hier encore arboraient fièrement la mémoire de notre participation à la fondation de la République Galactique ont renié notre passé. Hier ils sont retourné à nos vieux démons et la peur les a envahi. Et sachant ne plus pouvoir demander aux Jedi ce qu'hier on exigeait d'eux, mais ne croyant pas non plus en cette nouvelle Armée de la République, ne croyant peut-être tout simplement plus à nos valeurs et nos idéaux... ne croyant plus à leur peuple... ils se sont passés de notre avis pour se mettre sous la protection de celui qui semble avoir les plus grands crocs, les plus grandes griffes... le plus grand appétit !
Quand on se prive de l'avis du peuple et que l'on épouse les causes qu'on combattait hier, ce n'est pas tant la démocratie que l'on maltraite que la mémoire des hommes, que l'histoire des peuples et les valeurs que nous portons. Nos dirigeants ont bafoué par le traité qui vient d'être signé, tout ce en quoi nous croyons. Ils ont assassiné une seconde fois, tous les soldats qui auprès des Jedi, sont morts pour Corellia et pour la République. Gageons que ceux qui ont promis au peuple de Corellia de lui épargner des désillusions en travaillant avec courage, avec sincérité et droiture, telle la Sénatrice Karn, auront le courage de s'opposer à cette ignominie ! Nous connaissons les convictions de cette dernière comme des autres et attendons maintenant des actes ! Nous attendons que ceux-là, qui jusqu'ici ne nous ont pas déçu, continuent de représenter l'esprit républicain et Corellia avec la même détermination qui fut celle des fondateurs de la République !
Ce jour, nos dirigeants ont volé le futur de nos enfants. Ils ont accepté de coucher l'honneur sur l'autel de la honte et de le sacrifier au nom de quoi d'ailleurs ? Au nom de la sécurité ? Au nom du pouvoir et de l'argent ?
Peu importe, car des jours sombres s'annoncent ! Des jours qui verront les nuages se refléter dans le sang de nos concitoyens. Et quand notre peuple sera asservi, qu'il aura perdu toutes ses forces dans une résistance même silencieuse, nous aurons, contrairement à nos dirigeants encore notre dignité car jamais nous n'accepterons cette trahison !
THE ROGUE INQUISITOR
Le Réveil des Consciences.
Enfin ! C'est le mot qui convient pour ponctuer le communiqué officiel que le Conseil Corellien a livré à nos compatriotes. Oui "enfin", le courage politique est de retour. "Enfin", les dirigeants proposent une alternative au marasme ambiant, à la situation délétère que le Traité de Coruscant, a imposé malgré nous et pour le pire plutôt que le meilleur. Si les technocrates du gouvernement n'avaient de cesse ces derniers mois d'assommer, que dis-je d'achever les classes moyennes et ouvrières de notre société pour leur réclamer de nouveaux et interminables efforts, ils ont semble t-il pris conscience des réalités !
Oui, la République s'enfonce dans une récession catastrophique, désastre social et économique sans précédent, où seul le chaos se fait un nid douillet. Alors que le peuple lui, se saigne aux quatre veines pour tenter de garder la tête hors de l'eau, en participant à l'effort de la nation républicaine ; vaste supercherie pour faire payer une fois de plus aux peuples - à commencer par celui de Corellia - les errances d'un Sénat Galactique plus intéressé par sa situation que les problèmes que qui s'accumulent et sapent l'ensemble de ceux qui y sont sensément représentés.
Hier, nous étions de ceux qui fustigeaient ces tours de prestidigitation que s'évertuaient à faire devant nous ces techniciens de la médiocrité intellectuelle et politique. Tours qui n'avaient pour seul but que d'endormir les consciences et dompter un peuple pour lui faire accepter la peine et la souffrance avec obéissance... et même soumission. Et la plus grande supercherie ce n'est pas tant d'avoir voulu nous faire croire que nous pouvions relever la République d'une énième guerre, mais que la démocratie était la raison pour laquelle il fallait se battre. La démocratie qui n'a de vertueuse que la sonorité pleine de promesse qu'on cri à nos oreilles. Mais la démocratie c'est d'abord le brouhaha du sénat qui résulte de l'incompréhension totale et la renforce davantage encore. C'est l'instabilité politique et l'incompétence à faire avancer les peuples ensembles ; car à force de vouloir plaire à tout le monde, on ne plaît à personne et rien jamais, n'est fait. Car pour imposer ou trancher, il faut du courage. Il faut une conscience politique, une conscience du projet et du destin commun et se donner les moyens d'y parvenir. Le Sénat Galactique qui n'a jamais brillé pour ces qualités et qui s'est plutôt échiné à se faire la personnalisation de l'incompétence et de l'impuissance qui s'abreuvent à la table des tergiversation sans fin. Et que dire de la représentation Corellienne au Sénat, mené en outre par le Sénateur Vikzen et la Sénatrice Karn ? L'un probablement plus attaché à chercher les voix qui aurait pu le maintenir en place avant cette décision du Conseil et l'autre affairé à redorer l'image familial devant la République et qu'on n'a si peu entendu ces derniers temps qu'on en avait presque oublié qu'elle était payé par nos impôts ! Peut-être son oncle le Sénateur Ilharn Karn a t-il en réalité été la victime d'une machination politique quand ses pairs ont appris qu'il envisageait un autre avenir pour Corellia que celui que la République nous empêchait même de rêver hier encore. Et nous saluerons son travail qui a porté ses fruits puisqu'il a oeuvré à l'écart des technocrates endormis, pour discuter d'égal à égal avec l'Empire et permettre ce rapprochement providentiel.
Aujourd'hui nous saluons une initiative pleine de courage ! Est-il possible que nous assistions enfin à une prise de conscience ? Nous l'espérons ! A l'inverse de la République, l'Empire propose un projet d'avenir clair et précis, apporte une détermination sans faille et une capacité à convaincre que chacun se doit de reconnaître. Un projet clair, des idées lumineuses et des moyens pour les mettre en oeuvre et offrir aux peuples qui le soutiennent, des perspectives d'avenir autrement plus solides et visionnaires que ce que la République tente encore de nous vendre.
Mais à la vérité, que nous a apporté la République sinon d'interminables guerres et la menace constante d'un ennemi tout désigné, qu'on voudrait accuser de tous les maux ? Rappelons tout de même au passage que si l'Ordre Jedi avait plus de conviction et moins de bonnes leçons à nous dispenser, il agirait en conséquence. Il est là, sans cesse à nous mettre en garde contre un Empire accablé de toutes les pires intentions. Et dès que ce fameux Empire arrive, certes armé mais tout autant que l'Ordre le fut jusqu'alors, ses Jedi revendiquent aussitôt que leur seule mission c'est de nous défendre ! Alors même qu'il aurait été plus judicieux de porter la guerre chez ce terrible ennemi s'il était si menaçant pour notre avenir. Quand on désigne un ennemi, il faut se donner les moyens de le combattre. Mais à l'inverse, les hésitations ne seraient-elles pas finalement le signe que nous pourrions nous être trompés d'allié ?
L'avenir le dira, mais il y a fort à parier que nous commémorions demain ce jour comme celui d'un changement profond de notre société où le courage fut enfin mis à l'honneur en prenant les décisions qui s'imposaient pour offrir un réel projet de société à Corellia qui le mérite tant après avoir été malmenée si longtemps ! Quant à eux, ils ne pourront parer leur trahison que du voile de la honte !
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02/02/2012, 11h51
