[recherche] légendes sur les corbeaux

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Salut tout le monde !

Bien, je suis à la recherche de légende sur les corbeaux, ou d'histoires sur eux. Plus particulièrement une que j'ai en partie en tête mais dont il me manque des éléments, si vous pouviez me la compléter ou la corriger :

Un corbeau, malheur
Deux corbeaux, bonheur
Trois corbeaux, mariage
Quatre corbeaux, naissance

voilà merci d'avance de vos réponses
il y a une nouvelle de Poe dont, je crois, le titre est justement "Le Corbeau" (rien a voir avec le film du meme nom qui met en vedette Brandon le maudit )

a noter que ladite nouvelle de Poe a été parodiée par "Les Simpsons" avec la grossierté la plus exquise (une bisou a celui qui me trouve le plus de fautes dans ce court post )
Moi je connais la légende du corbeau et du renard...

Il paraîtrai que le corbeau sur un arbre perché , tenait en son bec un fromage...

Après je me souviens plus...

Damon qui ne se souvient plus
Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue et le Rat

A Madame de la Sablière

Je vous gardais un Temple dans mes vers :
Il n'eût fini qu'avecque l'Univers.
Déjà ma main en fondait la durée
Sur ce bel Art qu'ont les Dieux inventé,
Et sur le nom de la Divinité
Que dans ce Temple on aurait adorée.
Sur le portail j'aurais ces mots écrits
Palais sacré de la déesse Isis ;
Non celle-là qu'a Junon à ses gages ;
Car Junon même et le Maître des Dieux
Serviraient l'autre, et seraient glorieux
Du seul honneur de porter ses messages.
L'Apothéose à la voûte eût paru ;
Là, tout l'Olympe en pompe eût été vu
Plaçant Iris sous un Dais de lumière.
Les murs auraient amplement contenu
Toute sa vie, agréable matière,
Mais peu féconde en ces événements
Qui des Etats font les renversements.
Au fond du Temple eût été son image,
Avec ses traits, son souris, ses appas,
Son art de plaire et de n'y penser pas,
Ses agréments à qui tout rend hommage.
J'aurais fait voir à ses pieds des mortels
Et des Héros, des demi-Dieux encore,
Même des Dieux ; ce que le Monde adore
Vient quelquefois parfumer ses Autels.
J'eusse en ses yeux fait briller de son âme
Tous les trésors, quoique imparfaitement :
Car ce coeur vif et tendre infiniment,
Pour ses amis et non point autrement,
Car cet esprit, qui, né du Firmament,
A beauté d'homme avec grâces de femme,
Ne se peut pas, comme on veut, exprimer.
O vous, Iris, qui savez tout charmer,
Qui savez plaire en un degré suprême,
Vous que l'on aime à l'égal de soi-même
Ceci soit dit sans nul soupçon d'amour ;
Car c'est un mot banni de votre Cour ;
Laissons-le donc), agréez que ma Muse
Achève un jour cette ébauche confuse.
J'en ai placé l'idée et le projet,
Pour plus de grâce, au devant d'un sujet
Où l'amitié donne de telles marques,
Et d'un tel prix, que leur simple récit
Peut quelque temps amuser votre esprit.
Non que ceci se passe entre Monarques :
Ce que chez vous nous voyons estimer
N'est pas un Roi qui ne sait point aimer :
C'est un Mortel qui sait mettre sa vie
Pour son ami. J'en vois peu de si bons.
Quatre animaux, vivants de compagnie,
Vont aux humains en donner des leçons.

La Gazelle, le Rat, le Corbeau, la Tortue,
Vivaient ensemble unis : douce société.
Le choix d'une demeure aux humains inconnue
Assurait leur félicité.
Mais quoi ! l'homme découvre enfin toutes retraites.
Soyez au milieu des déserts,
Au fond des eaux, en haut des airs,
Vous n'éviterez point ses embûches secrètes.
La Gazelle s'allait ébattre innocemment,
Quand un chien, maudit instrument
Du plaisir barbare des hommes,
Vint sur l'herbe éventer les traces de ses pas.
Elle fuit, et le Rat à l'heure du repas
Dit aux amis restants : D'où vient que nous ne sommes
Aujourd'hui que trois conviés ?
La Gazelle déjà nous a-t-elle oubliés ?
A ces paroles, la Tortue
S'écrie, et dit : Ah ! si j'étais
Comme un Corbeau d'ailes pourvue,
Tout de ce pas je m'en irais
Apprendre au moins quelle contrée,
Quel accident tient arrêtée
Notre compagne au pied léger :
Car, à l'égard du coeur, il en faut mieux juger.
Le Corbeau part à tire d'aile :
Il aperçoit de loin l'imprudente Gazelle
Prise au piège, et se tourmentant.
Il retourne avertir les autres à l'instant.
Car de lui demander quand, pourquoi, ni comment
Ce malheur est tombé sur elle,
Et perdre en vains discours cet utile moment,
Comme eût fait un Maître d'Ecole,
Il avait trop de jugement.
Le Corbeau donc vole et revole.
Sur son rapport, les trois amis
Tiennent conseil. Deux sont d'avis
De se transporter sans remise
Aux lieux où la Gazelle est prise.
L'autre, dit le Corbeau, gardera le logis :
Avec son marcher lent, quand arriverait-elle ?
Après la mort de la Gazelle.
Ces mots à peine dits, ils s'en vont secourir
Leur chère et fidèle Compagne,
Pauvre Chevrette de montagne.
La Tortue y voulut courir :
La voilà comme eux en campagne,
Maudissant ses pieds courts avec juste raison,
Et la nécessité de porter sa maison.
Rongemaille (le Rat eut à bon droit ce nom)
Coupe les noeuds du lacs : on peut penser la joie.
Le Chasseur vient et dit : Qui m'a ravi ma proie ?
Rongemaille, à ces mots, se retire en un trou,
Le Corbeau sur un arbre, en un bois la Gazelle ;
Et le Chasseur, à demi fou
De n'en avoir nulle nouvelle,
Aperçoit la Tortue, et retient son courroux.
D'où vient, dit-il, que je m'effraie ?
Je veux qu'à mon souper celle-ci me défraie.
Il la mit dans son sac. Elle eût payé pour tous,
Si le Corbeau n'en eût averti la Chevrette.
Celle-ci, quittant sa retraite,
Contrefait la boiteuse, et vient se présenter.
L'homme de suivre, et de jeter
Tout ce qui lui pesait : si bien que Rongemaille
Autour des noeuds du sac tant opère et travaille
Qu'il délivre encor l'autre soeur,
Sur qui s'était fondé le souper du Chasseur.

Pilpay conte qu'ainsi la chose s'est passée.
Pour peu que je voulusse invoquer Apollon,
J'en ferais, pour vous plaire, un Ouvrage aussi long
Que l'Iliade ou l'Odyssée.
Rongemaille ferait le principal héros,
Quoiqu'à vrai dire ici chacun soit nécessaire.
Portemaison l'Infante y tient de tels propos
Que Monsieur du Corbeau va faire
Office d'Espion, et puis de Messager.
La Gazelle a d'ailleurs l'adresse d'engager
Le Chasseur à donner du temps à Rongemaille.
Ainsi chacun en son endroit
S'entremet, agit, et travaille.
A qui donner le prix ? Au coeur si l'on m'en croit.

Jean de la Fontaine
Tu devrais en trouver dans les légendes japonaises, où le Corbeau a une symbolique que j'ai oubliée

Et sinon je me souviens vaguement d'une légende française sur un arbre enduit de glu pour capturer une flottille de corbeaux, et puis finalement les corbeaux réussissent à s'envoler avec l'arbre dans un livre illustré dont j'ai pas le nom en tête

Et puis dans des légendes bretonnes, où il est celui qui emporte les âmes mais je ne suis plus très sûr, je peux LOURDEMENT me tromper

*trop fatigué pour se souvenir ou vérifier*
*va dormir*
Le corbeau, de Poe, traduction de Baudelaire (il y en a une autre de Mallarmé)

Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d'une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. «C'est quelque visiteur, - murmurai-je, - qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n'est que cela et rien de plus.»

Ah! distinctement je me souviens que c'était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain m'étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse, ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore, - et qu'ici on ne nommera jamais plus.

Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques, inconnues pour moi jusqu'à ce jour ; si bien qu'enfin pour apaiser le battement de mon coeur, je me dressai, répétant: «C'est quelque visiteur attardé sollicitant l'entrée à la porte de ma chambre ; - c'est cela même, et rien de plus.»

Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N'hésitant donc pas plus longtemps : «Monsieur, dis-je, ou madame, en vérité, j'implore votre pardon ; mais le fait est que je sommeillais et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu frapper à la porte de ma chambre, qu'à peine étais-je certain de vous avoir entendu.» Et alors j'ouvris la porte toute grande ; - les ténèbres, et rien de plus.

Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d'étonnement, de crainte, de doute, rêvant des rêves qu'aucun mortel n'a jamais osé rêver ; mais le silence ne fut pas troublé, et l'immobilité ne donna aucun signe, et le seul mot proféré fut un nom chuchoté : «Lénore!» - C'était moi qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot : «Lénore!» Purement cela, et rien de plus.

Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme incendiée, j'entendis bientôt un coup un peu plus fort que le premier. «Sûrement, - dis-je, - sûrement, il y a quelque chose aux jalousies de ma fenêtre ; voyons donc ce que c'est, et explorons ce mystère. Laissons mon coeur se calmer un instant, et explorons ce mystère; - c'est le vent, et rien de plus.»

Je poussai alors le volet, et, avec un tumultueux battement d'ailes, entra un majestueux corbeau digne des anciens jours. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s'arrêta pas, il n'hésita pas une minute ; mais avec la mine d'un lord ou d'une lady, il se percha au-dessus de la porte de ma chambre ; il se percha sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma chambre ; - il se percha, s'installa, et rien de plus.

Alors, cet oiseau d'ébène, par la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination à sourire : «Bien que ta tête, - lui dis-je, - soit sans huppe et sans cimier, tu n'es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel est ton nom seigneurial aux rivages de la nuit plutonienne!» Le corbeau dit : «Jamais plus!»

Je fus émerveillé que ce disgracieux volatile entendît si facilement la parole, bien que sa réponse n'eût pas une bien grand sens et ne me fût pas d'un grand secours ; car nous devons convenir que jamais il ne fut donné à un homme vivant de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre, un oiseau ou une bête sur un buste sculpté au-dessus de la porte de sa chambre, se nommant d'un nom tel que - Jamais plus!

Mais le corbeau, perché solitairement sur le buste placide, ne proféra que ce mot unique, comme si dans ce mot unique il répandait toute son âme. Il ne prononça rien de plus ; il ne remua pas une plume, - jusqu'à ce que je me prisse à murmurer faiblement: «D'autres amis se sont déjà envolés loin de moi; vers le matin, lui aussi, il me quittera comme mes anciennes espérances déjà envolées.» L'oiseau dit alors: «Jamais plus!»

Tressaillant au bruit de cette réponse jetée avec tant d'à-propos : Sans doute, - dis-je, - ce qu'il prononce est tout son bagage de savoir, qu'il a pris chez quelque maître infortuné que le Malheur impitoyable a poursuivi ardemment, sans répit, jusqu'à ce que ses chansons n'eussent plus qu'un seul refrain, jusqu'à ce que le De profundis de son Espérance eût pris ce mélancolique refrain: «Jamais - jamais plus!»

Mais le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau des anciens jours voulait faire entendre en croassant son - Jamais plus!

Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant, mais n'adressant plus une syllabe à l'oiseau, dont les yeux ardents me brûlaient maintenant jusqu'au fond du coeur : je cherchai à deviner cela, et plus encore, ma tête reposant à l'aise sur le velours du coussin que caressait la lumière de la lampe, ce velours violet caressé par la lumière de la lampe que sa tête, à Elle, ne pressera plus, - ah! jamais plus!

Alors, il me sembla que l'air s'épaississait, parfumé par un encensoir invisible que balançaient les séraphins dont les pas frôlaient le tapis de ma chambre. «Infortuné! - m'écriai-je, - ton Dieu t'a donné par ses anges, il t'a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore! Bois, oh! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»

«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon! mais toujours prophète! que tu sois un envoyé du Tentateur, ou que la tempête t'ait simplement échoué, naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte, ensorcelée, dans ce logis par l'Horreur hanté, - dis-moi sincèrement, je t'en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un baume de Judée? Dis, dis, je t'en supplie!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»

«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon! toujours prophète! par ce ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Lénore, embrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore.» Le corbeau dit : «Jamais plus!»

«Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon! - hurlai-je en me redressant. - Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la nuit plutonienne; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré; laisse ma solitude inviolée; quitte ce buste au-dessus de ma porte; arrache ton bec de mon coeur et précipite ton spectre loin de ma porte!» Le corbeau dit : «Jamais plus!»

Et le corbeau, immuable, est toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d'un démon qui rêve; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s'élever, - jamais plus!
Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
est ce que le corbeau accompagne quelqu'un de particulier?dans n'importe quelle mythologie
Oui Odin dans la mythologie nordique. Huggi, l'esprit et Munnin la Mémoire.

Dans la Bible, Dieu a envoyé un corbeau a Noé pour le prévenir de l'arrivée du déluge. Le corbeau n'a jamais porté le message.

Il me semble qu'une corneille était associée à l'oracle, la Pythie de Delphes. J'en sais pas plus :/
Citation :
Provient du message de Lilandrea
Oui Odin dans la mythologie nordique. Huggi, l'esprit et Munnin la Mémoire.

Dans la Bible, Dieu a envoyé un corbeau a Noé pour le prévenir de l'arrivée du déluge. Le corbeau n'a jamais porté le message.

Il me semble qu'une corneille était associée à l'oracle, la Pythie de Delphes. J'en sais pas plus :/
Tiens, la Pythie... Je l'ai rencontrée ce week-end... Dans ma partie de Vampire

En "légendes", le corbeau est très présent dans les mythes celtiques. Et comme je me souvenais plus très bien de ses implications dans ces mythes, je préfère coller un passage d'un site plutôt que de dire des conneries

"Le CORBEAU, animal sacré des peuples celtes ("Bran" des Celtes), attribut du dieu suprême LÙGH (ou Lug des Gaulois), est un animal céleste, donc de soleil et de lumière mais, de par sa couleur noire, il est aussi un animal des ténèbres, symbolisant ainsi la partie cachée de nous mêmes. Animal solaire et prophétique, animal magique et guerrier...
Les légendes celtiques évoquent la forme du corbeau prise par le Roi Arthur pour sa dormition dans "l'Ile aux pommes" d'où il reviendra pour libérer les Bretagnes... C'est pourquoi, en 998, le roi gallois Hoel Dda interdit de tuer cet oiseau. De même en Bretagne, la légende veut que MERLIN soit accompagné, lui aussi, par deux corbeaux qui parcourent le monde et lui reviennent chaque soir.
Des superstitions qui avaient encore cours au milieu du XXème s. dans bien des villages de Haute Bretagne faisaient du corbeau un oiseau de malheur (ailleurs, c'est la chouette qui est l'animal de mauvais présage) annonçant la mort de proches...
En revanche, les Irlandais parlent de "la sagesse du corbeau" pour parler de la connaissance suprême (ne serait-ce pas celle que l'homme au seuil de la mort ?).
Le corbeau est un oiseau emblématique des Celtes et en particulier des Bretons. On retrouve son nom BRAN dans les variantes utilisées pour désigner le cormoran, morvran (corbeau de mer) ou le goéland, branwenn (corbeau blanc)"

Source

J'ai aussi trouvé une légende Haïda sur le net :

"Au commencement, raconte une légende Haïda, le monde était plongé dans la noirceur absolue.

Le Corbeau, né dans la nuit des temps, en avait assez de marcher à tâtons et de se heurter à toutes choses.

Il arriva un jour au seuil de la demeure d'un vieil homme n'ayant pour compagnie que sa fille. À force d'astuce, le Corbeau avait appris que le vieillard possédait un trésor inestimable. Il détenait en effet toute la lumière de l'univers contenu dans une boîte minuscule.

Le Corbeau jura sur le champ de s'emparer de la lumière.


Après des heures de réflexion, il mit son plan à exécution. Il attendit que la fille du vieil homme se rende à la rivière pour y quérir de l'eau. Il se transforma alors en aiguille de pin et se glissa dans la rivière au moment même où elle y plongea son seau.

En buvant de l'eau du seau, elle avala l'aiguille qui s'infiltra jusqu'au cœur de son ventre chaud. Le Corbeau se transforma alors en être humain minuscule. Il y passa beaucoup de temps à dormir et à croître jusqu'au jour où il vint de nouveau au monde; mais cette fois-ci sous forme humaine.

Bien que l'enfant ait eu une allure plutôt étrange, son grand-père l'aimait beaucoup. Il l'avait toutefois menacé d'un châtiment terrible, s'il en venait à toucher au coffre au trésor. Néanmoins, l'enfant-corbeau suppliait sans cesse son grand-père de lui permettre de tenir la lumière entre ses doigts, ne serait-ce que pour un bref moment.

Le vieillard finit par accepter et sortit de la boîte une sphère chaude et étincelante qu'il lança à son petit-fils.

Pendant que la boule traversait l'air en sa direction, l'enfant se métamorphosa en immense oiseau noir, ailes déployées et bec grand ouvert. Le Corbeau attrapa la magnifique boule de lumière dans son bec!

De quelques puissants coups d'ailes il monta dans la cheminée et s'enfuit dans la noirceur riche de son trésor volé.

C'est ainsi que l'univers connut la lumière. "

Source

[edit]Au pire ce soir je chercherai dans mon encyclopédie des mythologies si je trouve quelque chose (mythologies grecque, celtique et nordique)[/edit]
__________________
Citation :
Publié par Mind
Bardy FTW !
Citation :
Provient du message de Bardiel Wyld

[edit]Au pire ce soir je chercherai dans mon encyclopédie des mythologies si je trouve quelque chose (mythologies grecque, celtique et nordique)[/edit]
Une excellente encyclopédie ça.
D'autres oiseaux, autrefois d'une blancheur immaculée, sont devenus noirs à la suite d'actes coupables ou imprudents.
Le corbeau resta blanc jusqu'au jour où il se présenta devant Dieu tenant dans son bec un morceau de chair humaine;
Dieu irrité le condamna à devenir le plus noir des oiseaux.
__________________
A fast word about oral contraception. I asked a girl to go to bed with me and she said 'no'.W.Allen

Yes, madam, I am drunk. But in the morning I will be sober and you will still be ugly. W. Churchill
Citation :
Provient du message de Elladan Araphin
Je sais pas si c'est la même mais j'ai une encyclopédie de la mythologie regroupant celles grecque, celtique et nordique.
Ecrite par un historien expert en mythologies? (je me souviens plus de son nom, je regarderai ce soir )
Mais autrement oui, excellente encyclopédie si c'est de la même dont nous parlons.
__________________
Citation :
Publié par Mind
Bardy FTW !
Citation :
Provient du message de Bardiel Wyld
Ecrite par un historien expert en mythologies? (je me souviens plus de son nom, je regarderai ce soir )
Mais autrement oui, excellente encyclopédie si c'est de la même dont nous parlons.
Moi j ai la Larousse avec les legendes d oceanie, d afrique, plus toutes celle que vous avez citées et encore qq une pour les indiens et qq asiatiques
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A fast word about oral contraception. I asked a girl to go to bed with me and she said 'no'.W.Allen

Yes, madam, I am drunk. But in the morning I will be sober and you will still be ugly. W. Churchill
La légende celte du corbeau conducteur des âmes est à rapprocher de celle des Indiens d'Amérique, c'est à peu près la même chose.

La légende racontée au début du film "The Crow" existe bel et bien. Le corbeau aide les âmes à passer dans l'Autre Monde. Mais si l'âme est trop tourmentée, elle ne peut trouver la paix et le Repos. Et parfois, cette âme en peine revient dans le monde des vivants, afin d'apaiser son tourment.
C'est en gros le principe de nos revenants, quoi Principe récurrent dans pas mal de mythologies d'ailleurs : les morts qui reviennent d'Outre Tombe car ils ne peuvent trouver le repos
merci tout le monde pour ces nombreuses informations, je crois que je vais chercher une encyclopédie sur le smythes et légendes, c'est chez Larousse c'est bien ça ?
J'ai trouvé ca, c'est assez synthétique mais ca aide à orienter es recherches :

Dans la culture judéo-chrétienne, le corbeau est un oiseau de mauvaise augure. Mais vous serez surpris de voir ce qu'il symbolise dans d'autres civilisations Un oiseau de malheur Il faut savoir que le corbeau est apparu comme malveillant assez récemment et surtout en Europe.

Chez les Celtes, le corbeau était sacré et signifiait le déchirement de la chair dans les combats. Comme il se nourrit de charognes, la poésie galloise utilise la metaphore "le corbeau t'a percé" pour dire "tu es mort". On pensait que les corbeaux accompagnaient le soleil dans sa course nocturne, c'est-à-dire aux enfers. Ils étaient donc l'emblème du mal, par opposition au cygnes, symboles de pureté.

A Babylone, le corbeau avait donné son nom au treizième mois du calendrier et avait une valeur très négative.

Chez les Grecs, le corbeau était un oiseau trop bavard. C'est pourquoi Athéna l'avait remplacé par la chouette auprès d'elle. Le corbeau était aussi consacré à Apollon. Celui-ci l'avait envoyé dans le monde aquatique chercher de l'eau. Le corbeau a découvert un figuier dont les fruits n'étaient pas mûrs, et il est resté près de l'arbre pour les voir mûrir plutôt que d'accomplir sa mission. Il a été puni pour sa désobéissance et son égoïsme : Apollon l'a placé parmi les constellations, mais un Hydre l'empêche de boire à la coupe, le condamnant à la soif.

Dans la Bible, le corbeau est envoyé par Noé pour chercher la terre après le déluge. Mais le corbeau n'a pas prévenu Noé de la fin du Déluge, et passe donc pour un jouisseur. Saint Golowin prétend qu'au Paradis les corbeaux avaient des ailes multicolores, mais qu'après la chute d'Adam et Eve, ils ont commencé à se nourrir de charognes. Leur plumage est alors devenu noir. Mais à la fin des temps, les corbeaux retrouveront au Paradis leur beauté perdue, et leurs croassements se changeront en chants harmonieux pour célébrer Dieu.

Au Moyen-Age, on pense que le corbeau néglige ses petits; comme il se nourrit de charognes, on voit en lui un mauvais présage. En Inde, dans le Mahâbhârata, les messagers de la mort sont comparés à des corbeaux,et au Laos, l'eau souillée par ces oiseaux est impropre aux aspersions rituelles.

C'est dans les civilisations de nomades, de chasseurs et de pêcheurs que le corbeau a un aspect positif, qu'il a perdu avec la sédentarisation et le développement de l'agriculture.

Chez les indiens Tlingit (Nord-Ouest du Pacifique), le corbeau est la figure divine centrale. Il organise le monde, répand la civilisation et la culture, crée et libère le soleil...

En Amérique du Nord, il est aussi la personnification de l'Etre Suprême, du vent qu'il fait surgir d'un battement d'aile, du tonnerre et de la foudre. Dans la culture Haïda (Indiens de la côte nord-ouest du Canada),le corbeau subtilisera le soleil au chef du ciel pour le rendre au peuple de la terre. Corbeau possède une pirogue magique : il peut la faire changer de taille : de la taille d'une aiguille de pin jusqu'à contenir tout l'univers.

Dans le culte de Mithra, il peut conjurer les mauvais sorts.

Les légendes scandinaves montrent deux corbeaux, perchés sur le siège d'Odin : Hugi, l'Esprit, et Munnin, la mémoire, représentent le principe de création. De la même façon, ces oiseaux sont les compagnons de Wotan, surnommé le dieu au corbeau. Le corbeau était sacré chez les Celtes. Il a été associé à la formation de Lugdunum (Lyon), ville du dieu Lug. Lug est le grand dieu solaire à forme de corbeau, assimilé à Apollon.

On retrouve le corbeau dans la Bible, où il apporte du pain à un homme isolé dans le désert: le prophète Elie, Saint Paul ermite, Saint Antoine... Saint Vincent a été défendu par des corbeaux contre l'attaque de carnassiers; le corbeau est aussi représenté aux pieds de Saint Benoît et dans les mains de Saint Oswald. Il symbolise ici la providence divine. On le retrouve aussi auprès des Saints Boniface et Meinrad, dont les deux corbeaux apprivoisés permirent de découvrir le corps.

Le corbeau n'est pas absent de la symbolique asiatique : en Chine et au Japon, il est l'emblème de l'amour et la gratitude filiale. Selon les légendes chinoises, dix corbeaux rouges à trois pattes s'envolèrent du mûrier du Levant pour apporter la lumière au monde. Mais ils répandent une chaleur insupportable sur la terre. Yi le Bon Archer en abat neufs, et sauve le monde. Le dernier corbeau se trouve dans le soleil. Le corbeau est donc un symbole solaire, il représente le principe créateur.

Mais la signification majeure de l'oiseau noir reste le guide et le messager des dieux.

En Afrique Noire, le corbeau prévient le Hommes des dangers qui les menacent; il est leur guide et un esprit protecteur.

Il est aussi le messager du dieu de la foudre et du tonnerre des Mayas.

Il a des fonctions prophétiques chez les Celtes. Bodb, déesse de la guerre, observe les batailles sous forme de corneille. Les cris et le vol des corbeaux étaient d'ailleurs l'objet d'augures. Le corbeau était aussi associé à Bran, dieu des navigateurs (bran signifie corbeau en gaélique) : les navigateurs emmenaient ces oiseaux avec eux pour les lâcher en pleine mer . Leur vol indiquait la direction de la terre. On retrouve cette tradition dans la Bible, avec Noé, en Inde et en Norvège.

En Grèce il possède également des fonctions divinatoires : une corneille se tenait auprès de la Pythie de Delphes pendant ses prédictions. On pense que l'origine de cette fonction de messager des dieux, et plus particulièrement de messager d'Apollon réside dans une légende : Coronis était infidèle à Apollon, et c'est un corbeau qui prévint Apollon. D'où son image de messager, lié aux dieux. Selon Ovide, le corbeau, blanc à l'origine, serait devenu noir par la faute d'Apollon, pour punir ce porteur de mauvaises nouvelles. C'est sous forme de corbeau que le dieu a conduit les habitants de Théra (Santorin)à Cyrène. On dit aussi souvent, chez les Grecs, que le corbeau blanc guide les messagers, ou que le corbeau en général est le messager d'Apollon. D'ailleurs, ce sont deux corbeaux qui ont indiqué à Alexandre le Grand le chemin du sanctuaire d'Amon. Hugi et Munni (Pensée et souvenir), sont les compagnons d'Odin. Dans la mythologie scandinave, ils parcourent le monde et et reviennent informer Odin de tous les événements qui se produisent sur terre.

Le corbeau, dans le culte mithraïque, est chargé par Sol, le dieu Soleil; de transmettre à Mithra l'ordre de sacrifier le taureau.

Le Coran(sourate cinq, versets 27 à 30) raconte que les deux fils d'Adam ont offert chacun un sacrifice à Allah. Mais seul celui du fils sincère est accepté. L'autre fils tue son frère. Allah envoie alors un corbeau qui gratte la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. C'est en le voyant que le fils d'Adam est pris de remords.

Au Japon, les corbeaux sont aussi des messagers divins, et en Chine, ils sont les messagers de la déesse des fées, Hsi-Wang-Mu, et lui apportent sa nourriture. Ils sont d'ailleurs de bonne augure. Ainsi, on peut dire que le corbeau est globalement un démiurge ou un messager divin, ainsi qu'un guide. Il guide aussi les âmes en leur dernier voyage, et perce sans se dérouter les secrets des ténèbres.
Legendre sur les corbeaux
http://www.blogg.org/blog-33367-billet-633445.html
Comment le corbeau est devenu noir



Il y a très, très longtemps, quand la terre et ses habitants étaient encore jeunes, les corbeaux étaient tous blancs comme neige. En ce temps-là, les hommes n'avaient ni chevaux, ni fusils, ni armes en métal. Mais ils dépendaient pourtant de la chasse au bison pour manger et survivre. Il était difficile, aléatoire et dangereux de chasser le bison à pied, avec des armes à pointe de pierre.

Les corbeaux rendaient les choses encore plus difficile aux chasseurs, car ils étaient les amis des bisons. Ils montaient très haut dans le ciel, au-dessus de la prairie, d'où ils pouvaient voir tout ce qui se passait. A chaque fois qu'un chasseur s'approchait d'un troupeau, les corbeaux volaient jusqu'à leurs amis, et, se perchant entre leurs deux cornes, ils les mettaient en garde « Croa, croa, croa, chers cousins, voici venir des chasseurs. Ils sont en train de ramper dans le ravin qui est là-bas. Ils sont derrière cette colline. Attention ! Croa, croa, croa! » en les entendant, les bisons s'enfuyaient au galop, et alors, les gens mouraient de faim.

Les hommes se réunirent donc en conseil pour décider quoi faire. Parmi les corbeaux, il en était un énorme, deux fois plus gros que tous les autres, qui était leur chef. Pendant le conseil, le vieux sage se leva et suggéra ceci : « il nous faut prendre le grand corbeau blanc et lui donner une bonne leçon. Nous n'avons que cette solution, ou bien nous allons continuer à avoir faim » Il prit une grande peau de bison, entière, avec la tête et les cornes, et il la posa sur les épaules d'un jeune brave, en disant : « mon neveu, glisse-toi parmi les bisons. Ils te prendront pour l'un des leurs, et ainsi tu pourras capturer le grand corbeau blanc »

Ainsi déguisé en bison, le jeune homme se faufila au milieu du troupeau et fit semblant de brouter. Les grands animaux hirsutes ne lui prêtèrent pas la moindre attention. Ensuite les chasseurs quittèrent leur campement et le suivirent, leur arcs tous prêts. Comme ils s'approchaient du troupeau, les corbeaux s'en vinrent, comme d'habitude, prévenir les bisons : « croa, croa, croa, chers cousins, les chasseurs viennent pour vous tuer. Gardez-vous de leurs flèches. Croa, croa, croa ! » Et, comme d'habitude, tous les bisons de s'enfuir au galop....... Tous, sauf bien sûr le jeune chasseur sous sa peau hirsute, qui faisait semblant de continuer à brouter.

Le grand corbeau blanc vint donc se percher sur les épaules du chasseur, et battant des ailes, il lui dit « Croa, croa, croa, mon frère, es-tu sourd ? Les chasseurs sont tout près, juste de l'autre côté de la colline. Sauve-toi ! » Mais, à ce moment-là, le jeune chasseur laissa tomber sa peau de bison et s'empara de grand corbeau en le saisissant par les pattes. Puis il prit un lien de peau, lui attacha les deux pattes ensemble et attacha l'autre extrémité à une grosse pierre. Le corbeau se débattait tant qu'il pouvait, mais en vain.

Les hommes de nouveau tinrent conseil. « qu'allons-nous faire de ce sale corbeau, qui nous a affamés tant de fois ? Je vais le brûler ! « s'écria un chasseur en colère. Et avant qu'on ait pu faire le moindre geste, il arracha le corbeau des mains du jeune chasseur et le plongea dans le feu du conseil, avec sa pierre et sa lanière de cuir. « ça t'apprendra ! » lui dit-il.

Bien entendu, le lien qui l'attachait à la pierre brûla complètement presque tout de suite, et le grand corbeau réussit à s'envoler. Mais il était un peu roussi, et certaines de ses plumes étaient carbonisées. Il était toujours aussi gros, mais il n'était plus blanc. « croa, croa, croa ! « cria-t-il en s'envolant du plus vite qu'il pût. Jamais je ne recommencerai ; je n'avertirai plus les bisons, Je vous le promets ! Croa croa croa ! »

C'est ainsi qu'il réussit à s'échapper. Mais, depuis ce temps-là, tous les corbeaux sont noirs.
Citation :
Publié par zaraben
Salut tout le monde !

Bien, je suis à la recherche de légende sur les corbeaux, ou d'histoires sur eux. Plus particulièrement une que j'ai en partie en tête mais dont il me manque des éléments, si vous pouviez me la compléter ou la corriger :

Un corbeau, malheur
Deux corbeaux, bonheur
Trois corbeaux, mariage
Quatre corbeaux, naissance

voilà merci d'avance de vos réponses
Six bierres ça te fais un pack !
de rien
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