Une vision trouble, une lumière diffuse, un léger bruit environnant ... et puis tout s'éclaircit. Le plafond de cette grotte.
Il s'assit, tournant la tête a gauche puis a droite, observant cette grotte qui l'avait toujours connu, ou il était né.
Son regard se fixe sur celle qui est à ses cotés. Elle dort, recroquevillés sur elle. Elle parait si paisible. Depuis la mort de ses parents, ils vivaient à deux, reclus dans cet abri de fortune. Ils n'avaient jamais connus le monde extérieur, seulement de ce qu'ils avaient vu en s'aventurant quelques minutes parfois, comme souvant la curiosité guide les enfants.
Il la regarde, et se dit que si elle n'avait pas été là, il ne serait surement plus là. Ils se sont confortés l'un l'autre, et tout ces moments de tendresse aidaient à passer ces longs moments de solitudes. Meme sans l'avoir jamais dit, il savait ce qu'il ressentait, qu'il l'aimait.
Lentement il sort du lit, et se dirige vers le petit ruisseau qui traversait de part en part le fond de la grotte. S'agenouillant, il se mirre dans l'eau, se caresse le visage. Il ressemblait beaucoup à sa mère, ça il se souvenait. Et de se regarder ainsi, l'aidait à penser à elle. Elle lui avait appris tout ce qu'il savait, tout ce qu'il devait savoir pour vivre. Alors que son père s'était chargé de lui apprendre comment survivre.
Il plonge ses mains dans l'eau fraiche, son visage fluctuant et se troublant; puis se jette cette eau vitale au visage. Il se relève et se dirige vers la petite fente dans le mur. Il passe prudemment la tête, et regarde le ciel. Le soleil pointait a l'horizon et vint chauffer son visage. Il ferme les yeux et inspire un grand coup. L'air est frais, vivifiant. Ses parents avait choisi une grotte en altitude, loin, a l'abri de tout. Il rouvre les yeux et sourit: c'est bon de se sentir vivant.
Il se retourne, elle le regardait. Ses yeux verts le fixaient, les cheveux emmélés, mais pourtant si belle.
Epolyon: A quoi tu penses?
Eolia: A rien, je te regardais. Tu as vu?
Elle lui montrait le mur, au dessus d'un rocher plat de la grotte qui leur servait de table. Il s'approche de ce mur; il s'agissait de l'endroit ou à la pierre ils gravaient des marques. C'était là leur seul repère dans le temps. On leur avait toujours dit que c'était vital, qu'ils ne devaient pas oublier. Si on perd le temps, on perd l'esprit. Lentement il passe ses doigts sur les rayures et compte.
Encore une chose que sa mère lui avait appris. Un, deux, trois ... quinze. Puis compte les marques adjacentes. Il se tourne et elle s'était levé, juste derrière lui. Elle avait chaussé son plus grand sourire.
Eolia: Bon anniversaire Epolyon!
Epolyon: Bon anni...
Il n'avait pas eu le temps de parler qu'elle était déjà dans ses bras, et l'embrassait.
Ils avaient seize ans tous les deux. Bien jeunes, mais cette solitude avait fait d'eux des adultes. Ils savaient que ce n'était pas bien, mais pourtant, ils s'aimaient.
L'étreinte dura une éternité ... soit environ deux minutes. Puis elle le repoussa un peu.
Eolia: Dis, ça serait pas mal un peu de poulet pour ce repas d'anniversaire.
Epolyon: *souriant* Je te l'ai dit plein de fois que ça ne s'appelle pas comme ça, enfin ... Je te ramènes ça de suite, chasseur Epolyon paré à la traque!
Eolia: Et si tu peux, ramène ses oeufs. J'en ferais une bonne petite chose, tu m'en diras des nouvelles.
Epolyon: J'en ai l'eau a la bouche *passant la langue*. J'y vais.
Il pris son épée, et sortit par la meme fente, juste assez grande pour lui. Il pensait au repas. Evidemment ce ne serait pas une surprise. Depuis le temps il savait tout les plats qu'elle pouvait préparer. Mais elle aimait tellement faire les surprises, il faisait l'innocent, pour lui faire plaisir.
Il fit quelques pas, et trébucha. Il essaya de se rattrapper, mais non, il n'avait jamais été très adroit. Il tomba et roula dans la pente. Enfin arrêté, il se mit a quatre pattes, et repris son souffle.
Alors qu'il levait les yeux, il sursauta et se jeta en arrière. Son coeur battait la chamade, il avait peur. Une silhouette se dressait devant lui, a contre jour du soleil, il ne distinguait rien, mais il se tenait debout.
Assis en arrière, se tenant sur les coudes, il cherchait du bout du doigt son épée, mais ou était-elle?!?! Il ne quittait pas des yeux la créature sombre. Celle-ci s'approcha de lui, il était figé de terreur, le coeur prêt a lacher, la gorge seche...
La créature se pencha sur lui, enfin la pénombre disparaissait et laisser entre apercevoir l'être. Et une main verdatre se tendit ...
La créature: Ca va l'ami? Tu as l'air d'avoir vu un fantome.
Epolyon: Je ... *soufflant un bon coup* ... vous m'avez fait peur. Je ne savais pas qu'il y aurait quelqu'un d'autre.
Finalement, c'est un sourire qui emplit le visage d'Epolyon. Première fois depuis longtemps qu'il voyait et parlait a une autre personne que Eolia. Et première fois qu'il voyait une telle créature. Il ne savait pas ce que c'était, il apprit plus tard en discutant avec lui, qu'il était un tumerok. Ils restèrent plusieurs heures ensemble, et chassèrent. Ainsi, Epolyon apprit que le temps était venu de sortir, que désormais, ils pourraient vivre dehors.
La chasse fini, il salua ce nouvel ami, l'un l'autre se remerciant pour l'entraide. Cet ami que jamais il ne revit.
Il accoura vers la grotte, le fruit de sa chasse sur l'épaule
Epolyon: Eolia, Eolia!!! Viens, sors vite!
Eolia: *passant la tête par la fente* Que se passe t'il? Tu as fini de chasser? Vite rentre alors, ne reste pas dehors.
Epolyon: Non, toi sors. Plus besoin de se terrer, on peut vivre a l'air libre maintenant.
Eolia: Tu es sur? *surprise comme jamais*
Epolyon: Oui, j'ai rencontré un tumerok, il y a les gens dehors. Viens.
Eolia avait toujours eu confiance en Epolyon, elle aurait mis sa vie entre ses mains si elle avait du. Elle sortit, et le rejoigna.
Ils laisserent derrière eux tout ce qu'il y avait dans la grotte, pensant au besoin revenir s'il le fallait pour prendre le nécessaire.
Ils marchèrent et enfin arrivèrent dans une ville. Il y avait tout un attroupement autour d'une forge. Une vieille pancarte au sol a l'entrée indiquait le nom d'Arwic.
Enfin ils n'étaient plus seuls. Les premiers pas vers la communauté furent difficile, comment les aborder...
Mais ils se décidèrent à se fondre dans la foule.
Quelques minutes a parler avec ces gens, puis Epolyon revint voir Eolia
Epolyon: C'est un beau jour, un superbe cadeau d'anniversaire.
Eolia: Oui *souriant*. J'ai parlé avec d'autres gens tu te rends compte??? C'est incroyable.
Epolyon: J'oubliais!
Eolia: Quoi?
Epolyon: Non anniversaire à toi aussi *sourit*
Eolia: Merci, il était temps! Je t'adore mon frère.
Epolyon: Nos parents auraient été fiers, de voir leurs jumeaux s'en sortir. Viens, allons voir la maison la bas ...
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