NOIR [Cailloux littéraires]

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On, ok, sans peaufiner et sans chercher à créer quelque chose de bien, juste aligner des idées avec l’idée du noir…



« Trop tard », dis-je au chat noir qui passait devant moi dans la ruelle sombre.

« Le malheur est déjà arrivé… » murmurais-je, pour moi-même. Jamais plus je n’effleurerai sa peau d’ébène. Jamais plus je ne me perdrai dans yeux noirs, jamais plus dans l’obscurité je ne jouerai à deviner son corps.



Elle n’est que cendres, maintenant. La boîte noire n’a rien expliqué, l’avion s’est écrasé et a apporté le feu du ciel dans la Forêt-Noire, son pèlerinage vers la Pierre Noire des musulmans s’est terminé là, comme si un vampire avait sucé 300 vies d’un coup, devenant ma bête noire, cruel et aveugle sorcier lançant sa magie noire dans les cieux…



Maintenant, dans cette nuit sans étoile, je pleure. Je viens de gagner au loto, et j’ai perdu ce qui importe le plus dans ma vie. L’humour noir du destin…
Cool
Black is beautiful
Désolé, je me suis léché. C'est plus fort que moi, j'suis comme les chats.
Il reste néanmoins quelques morceaux de spontanéité dans le bazar. Pardonnes-moi, petite Pooka, je suis un vieux baveux. :~

*****

Noir.

- Rien ne va plus !

De la main pâle du croupier jaillit une bille luisante comme une météorite de nacre polie. Mon regard assombri ne lâche pas la trajectoire fulgurante de la sphère jusqu’à ce qu’elle heurte le bord recourbé du monde et entame sa course folle sur la piste de bois blanchi.

Noir.

Une peur blanche me fourrage le ventre et les ailes noires de mes appréhensions sont suspendus au grenier de mon crâne. Mon destin équivoque fait rouler la bille, la chargeant d’un poids si grand, qu’il aurait dû la rendre plus lourde qu'un boulet de fonte.
Et pourtant, elle tourne. En rond. Au bord du précipice. Case noire – paradis , case rouge – enfer.

Noir.

Mon c½ur tourne aussi. Je suis, je dois l’avouer, passablement éméché. Martini blanc ? Martini rouge ? Non, Martini noir. Fin de soirée arrosée.

Non, noir ! Bon sang, noir !

C’est sûr, avec ce que j’ai bu, je suis noir. Il faut que je me calme. J’ai presque tout perdu ce soir. Mon argent…

Noir !

… ma femme, l’estime de moi-même. Et mon avenir, qui ne m’appartient plus, roulé par cette petite bille, ce marathonien infatigable d’une blancheur cadavérique. Va, petite bille ! Cours, Philippides ! Porte jusqu’à la mort la nouvelle de la victoire d’Athéna, déesse de gloire et de courage, qui oppose aux armées perses un front marmoréen…

De marbre noir !

Giration perpétuelle. Ca tourne, comme s’il devait n’y avoir jamais de fin au film. Un film noir bien entendu, un bon vieux polar. Qui est la victime, qui est l’assassin ? Le bien, le mal. La justice. Robes noirs d’avocats, de juges. Condamnation à perpétuité. Le marteau de la loi retombe avec le vacarme d’un coup de tonnerre. Au trou, au mitard ! Le trou noir. Sous mes mensonges ensanglantés, dans mon âme noire au plus profond de l’oubli emmuré, le tribunal a tout découvert, le pot-aux-roses, la vérité innocente dans son aube de communiante, sa petite robe blanche.

Noir.

La boule semble suivre, à l’instar de la Terre, un mouvement sans fin. Mécanique céleste, engrenage divin, révolution de trois cent soixante cinq jours et des poussières d’étoiles, depuis l’aube des temps jusqu’au crépuscule ultime. Une révolution rouge ou noire ?

Noir.

La trajectoire du temps s’enlise, ralentit et s’incurve maintenant, je le vois bien. La bille vient de perdre sa vitesse critique, elle décroche. La gravitation terrestre reprend ses droits, attire la bille, veut l’engloutir au centre rougeoyant du globe, son nombril.

Noir.

Mes pupilles de jais se dilatent pour mieux capter le mouvement qui s’alanguit, la lumière qui s’enténèbre. Lumière noire, effet stroboscopique des ébénisteries de la roulette, or et pourpre, ivoire et ébène, saccades bruyantes.

Trrtrrtrrtrrtrr !

La rotation du barillet du revolver émet le même cliquetis, il me semble. Roulette russe. Russe blanc. Russe noir. Devant le percuteur passe un logement vide, une balle, une bille, une cartouche de poudre noire. Relâchement du chien, le percuteur s’abaisse sur le…

Noir !

La bille dévie de l’aisance lustrée du bord vers la réalité implacable des cases. Elle longe la limite, c’est un funambule sur le fil invisible de l’existence. Qui décide de quel coté Humpty Dumpty tombera du mur ? Dieu, le hasard, le fatum ? L’excitation tend mes sens à l’extrême, juste avant la rupture, à la limite.

Rupture !

La bille saute, tressaille, passe d’une case à l’autre. Rouge, noire. Impair et pair. Cette case, l’autre case, rebond contraire. La mort chaotique de la boule blanche est une succession de spasmes violents, qui agitent mon âme enchaînée aux mêmes erratiques secousses. Sous l’agonie épileptique de la fortune, une extase sadique fait trembler mon être affolé. Magie blanche, rouge, noire…

- Le douze. Rouge. Pair et passe.

Et merde…




... noire.

Le râteau du croupier éloigne de moi les quelques plaques et jetons multicolores qui constituent le maigre reliquat de mes espoirs déçus.
Quand je suis né, j'étais noir.
Quand j'ai grandi, j'étais noir.
Quand j'ai peur, je suis noir.
Quand je vais au soleil, je suis noir.
Quand je suis malade, je suis noir.
Tandis que toi "homme blanc"
quand tu es né, tu étais rose,
quand tu as grandi, tu est devenu blanc,
quand tu vas au soleil, tu deviens rouge,
quand tu as froid, tu deviens bleu,
quand tu as peur, tu deviens vert,
quand tu es malade, tu deviens jaune,
et apres ça tu as le toupet de m'appeler:

HOMME DE COULEUR!
Citation :
Publié par Jam
Quand je suis né, j'étais noir.
Quand j'ai grandi, j'étais noir.
Quand j'ai peur, je suis noir.
Quand je vais au soleil, je suis noir.
Quand je suis malade, je suis noir.
Tandis que toi "homme blanc"
quand tu es né, tu étais rose,
quand tu as grandi, tu est devenu blanc,
quand tu vas au soleil, tu deviens rouge,
quand tu as froid, tu deviens bleu,
quand tu as peur, tu deviens vert,
quand tu es malade, tu deviens jaune,
et apres ça tu as le toupet de m'appeler:

HOMME DE COULEUR!
et tu va nous faire croire que c'est de toi, on y a tous crut la mais putain j'y ai trop crut omg, sérieu ouwouah..
je joke, joli repompage
Citation :
Publié par tbh
et tu va nous faire croire que c'est de toi, on y a tous crut la mais putain j'y ai trop crut omg, sérieu ouwouah..
je joke, joli repompage
T'es pas sur le forum daoc ici alors tu te calmes direct.
Citation :
Publié par pooka
Monsieur la Grenouille Beue est partie ? Je lui ais volé son titre, pour le taquiner. Peut-être ainsi va-t-il participer ?
Voici le principe, simple.
Ne songez pas à lécher votre texte, improvisez et surtout, n'ayez pas peur du ridicule.
Les écrits restent mais nous sommes bien peu de choses (c'est une cornemuse percée qui me l'a soufflé) assumez un moment de vie, un extrait de vous dans le temps et hop !
Testez l'écriture presqu'automatique.

La couleur (oui pour moi) qui s'accorde avec toutes les autres. Etes-vous capable de trouver dans ce thème une idée de court texte ? Pour vous aider d'autres impératifs - car trop libres, vous seriez tentés de vous échapper ! - il faut, aussi, que vous réunissiez dans un court, long, comme-vous-voudrez paragraphe/poème/chapitre/textequoi, plusieurs objets de couleur noire.

C'est parti. A vous de creuser maintenant
Je mange des cerises, noires, et c'est plus reposant de vous lire.
Prenons le vert, le vert flashy, vert flamboyant, la clef des champs. L'espoir et le bonheur, la survie de l'humanité. Une couleur porteuse de futur verdoyant, de Grand Soir et de nourriture pour tous. Le vert, c'est la carmagnole au fond des ravins, c'est la cocarde feuillue du bonnet phrygien, c'est le vent de révolte qui souffle en nous. C'est également la nature, bien sûr. La feuille, l'herbe, les teintes mordorées d'un soir de printemps sur les rives chenues d'une vieille forêt. Le vert, c'est l'évolution, le cycle de la vie. Ce qui était vert deviendra gris ou brun ou noir, se détachera et mourra dans un râle. Comme l'espoir. Comme le Vert.
Citation :
Publié par Grenouillebleue
Prenons le vert, le vert flashy, vert flamboyant, la clef des champs. L'espoir et le bonheur, la survie de l'humanité. Une couleur porteuse de futur verdoyant, de Grand Soir et de nourriture pour tous. Le vert, c'est la carmagnole au fond des ravins, c'est la cocarde feuillue du bonnet phrygien, c'est le vent de révolte qui souffle en nous. C'est également la nature, bien sûr. La feuille, l'herbe, les teintes mordorées d'un soir de printemps sur les rives chenues d'une vieille forêt. Le vert, c'est l'évolution, le cycle de la vie. Ce qui était vert deviendra gris ou brun ou noir, se détachera et mourra dans un râle. Comme l'espoir. Comme le Vert.
Monsieur Grenouille Bleue !
Je notifie à la modération que vous faites du hors sujet ! Tiens ! Pour une fois ce n'est pas moi qui me ferait agresser par les redresseurs-de-tort. Vous saviez qu'il ne fallait absolument pas porter de vert sur soi lorsqu'on montait sur scène, au théâtre ? Pour quelle étrange raison... je l'ignore.
Et puis vous avez oublié que monsieur Myvain avait déjà proposé un sujet sur le vert !
Citation :
Publié par Fantôme de Serafel
T'es pas sur le forum daoc ici alors tu te calmes direct.
tu m'explique le rapport avec daoc noob? moi j'en vois pas
pourquoi je devrai me calmer? je suis meme pas enerver? comment peut devenir calme, quand on est deja calme?
tu m'expliques?
sources?
:))))))))))
J'avais pensé poster un truc, mais en fait non, je prends doucement conscience que les mots sont du temps perdu, ils restent certes, mais pour qui ? Des érudits croyant tout savoir ? Des intellectuels conservateurs qui en veulent le monopole ? Des curieux qui n'ont rien de mieux à faire que lire des textes sans but ni raison ?

En fait, j'ai perdu beaucoup de temps je crois, et écrire, ce n'est qu'une façon lâche (pour moi), de ne pas avoir à me remettre en question, en passant toutes mes frustrations sous le prétexte merdique de la narration.

Je n'écrirai plus tiens, ça m'apprendra.

Sinon j'ai lu grenouille, enfin quelques lignes, j'aime bien le style, mais c'est trop lisse pour moi, j'ai vu dans une phrase plus de synonymes ou de mots compliqués pour exprimer une idée simple à la base, que dans n'importe quel autre texte, et je suis mal à l'aise quand je lis ça, car j'ignore si c'est juste pour faire joli, ou si c'est vraiment justifié dans la texte.
Citation :
Publié par pooka
Monsieur Grenouille Bleue !
Je notifie à la modération que vous faites du hors sujet ! Tiens ! Pour une fois ce n'est pas moi qui me ferait agresser par les redresseurs-de-tort. Vous saviez qu'il ne fallait absolument pas porter de vert sur soi lorsqu'on montait sur scène, au théâtre ? Pour quelle étrange raison... je l'ignore.
Et puis vous avez oublié que monsieur Myvain avait déjà proposé un sujet sur le vert !
Palsambleu, cela m'apprendra à poster

1. sans avoir entièrement lu l'énoncé
2. sans avoir encore lu les contributions des autres posteurs
3. en deux minutes
4. sous l'effet du manque de sommeil

Je me sens dans une humeur très meamaximaculpesque, j'implore donc votre pardon, ô grandissime avatar au t-shirt dévastateur.
Citation :
Publié par Grenouillebleue
Palsambleu, cela m'apprendra à poster

1. sans avoir entièrement lu l'énoncé
2. sans avoir encore lu les contributions des autres posteurs
3. en deux minutes
4. sous l'effet du manque de sommeil

Je me sens dans une humeur très meamaximaculpesque, j'implore donc votre pardon, ô grandissime avatar au t-shirt dévastateur.
(a prendre VRAIMENT au seconde degres)

Crapo, tu fermes ta g... et tu te magnes de nous faire le chap 7 didioux !! Rah non mais comment tu nous drogues c'est terrible !!!!!!!
( )
Citation :
Publié par pooka
Vous saviez qu'il ne fallait absolument pas porter de vert sur soi lorsqu'on montait sur scène, au théâtre ? Pour quelle étrange raison... je l'ignore.
La superstition veut que cette couleur porte malheur. A une époque les teintures vertes des costumes étaient obtenus en plongeant les vêtements dans une mixture à base d'arsenic. Les comédiens avaient ensuite quelques... mmmh... petits soucis de santé. C'est resté.
Citation :
Publié par Myvain
La superstition veut que cette couleur porte malheur. A une époque les teintures vertes des costumes étaient obtenus en plongeant les vêtements dans une mixture à base d'arsenic. Les comédiens avaient ensuite quelques... mmmh... petits soucis de santé. C'est resté.
*engrange l'info*

Merci Myvain !
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