[Ecologie] Energies renouvelables, fossiles et nucléaires

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Des automobiles transitant hors l'essence = cours du pétrole qui s'effondre, et des pays ruinés ?
Il y a quelques jours, sur France Inter, était interviewé un auteur de bandes dessinées qui en avait fait une sur MBS, d'Arabie Saoudite.
Parmi ses propos, il déclarait que ce pays avait une vive inquiétude pour sa richesse future car :
En 2030, l'abandon des véhicules à essence (au profit de ceux électriques ou autres) sera bien amorcé, et le prix du pétrole va s'effondrer.

Bon. Il est auteur de bandes dessinées, pas spécialiste des ressources énergétiques ni d'économie,
Mais pensez-vous qu'il a : marginalement, assez ou particulièrement raison de l'imaginer ?

Si une part conséquente du parc automobile ne tourne plus à l'essence, combien la production pétrolière et son prix peuvent-ils s'en ressentir ?
Et à quel point certains pays s'en sont-ils rendus si dépendants, qu'ils doivent s'alarmer ?
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Mais pensez-vous qu'il a : marginalement, assez ou particulièrement raison de l'imaginer ?
Pas raison du tout, mais ce n'est que mon humble AMHA.
Les stocks de pétrole diminuent plus vite que la consommation. Le stock de véhicule à moteur thermique continue de croître chaque année et ne diminuera que lentement. Le pétrole va rester en usage dans l'aviation très longtemps. Le pétrole reste indispensable pour l'industrie chimique (plastique etc.).

Si on avait amorcé ce virage il y a 20 ans, peut-être. Mais là, ça vient trop tard.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Il y a quelques jours, sur France Inter, était interviewé un auteur de bandes dessinées qui en avait fait une sur MBS, d'Arabie Saoudite.
Parmi ses propos, il déclarait que ce pays avait une vive inquiétude pour sa richesse future car :
En 2030, l'abandon des véhicules à essence (au profit de ceux électriques ou autres) sera bien amorcé, et le prix du pétrole va s'effondrer.

Bon. Il est auteur de bandes dessinées, pas spécialiste des ressources énergétiques ni d'économie,
Mais pensez-vous qu'il a : marginalement, assez ou particulièrement raison de l'imaginer ?

Si une part conséquente du parc automobile ne tourne plus à l'essence, combien la production pétrolière et son prix peuvent-ils s'en ressentir ?
Et à quel point certains pays s'en sont-ils rendus si dépendants, qu'ils doivent s'alarmer ?
Oui à mon avis les dirigeants des monarchies pétrolières du moyen orient ont bien capté que leur immense richesse était temporaire. D'une part en terme de quantité : l'AS aurait déjà passé son pic de production depuis des années, mais aussi parce que le monde le voit venir et cherche à s'éloigner du pétrole de plus en plus activement. Notamment dans le secteur de l'automobile.
Et sans le pétrole, des pays comme l'AS ou les EAU n'ont pas grand chose à vendre au reste du monde tout en étant terriblement dépendants du reste du monde. Ca parait difficile à imaginer à l'heure actuelle, mais il y a un futur pas si lointain où Dubaï sera une vile morte, désertée, aux gratte ciels vides et tombant en ruine. Et malheureusement pour ces pays, ils ont généralement des dirigeants médiocres et corrompus qui pensent peu au futur et à l'après et engloutissent des sommes folles dans divers projets aussi pharaoniques qu'éphémère à leur gloire. Je pense par exemple à Neom.

Dernière modification par ClairObscur ; 01/04/2023 à 13h03.
La demande baisse plus lentement que l'offre.
Les petros monarchies ont encore de beaux jours devant elle. Même si cela aura une fin.

Certains ont déjà bien entamés la décrue de la production. Alors que d'autres maintiennent voir augmentent leur production.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Il y a quelques jours, sur France Inter, était interviewé un auteur de bandes dessinées qui en avait fait une sur MBS, d'Arabie Saoudite.
Parmi ses propos, il déclarait que ce pays avait une vive inquiétude pour sa richesse future car :
En 2030, l'abandon des véhicules à essence (au profit de ceux électriques ou autres) sera bien amorcé, et le prix du pétrole va s'effondrer.
La richesse future de ce pays est condamnée de toute façon, puisqu'elle est exclusivement basée sur une ressource limitée, non-renouvelable, et dont l'épuisement approche.

Ce dont tu parles, ce serait assez drôle, parce que ce serait la panique de ceux qui se voient soudain directement menacés par des mesures anticipant cet épuisement prévu.
S'ils n'étaient pas totalement égoïstes, ça fait plusieurs décennies qu'ils paniqueraient, mais au contraire ils continuaient "as usual" pour traire la vache le plus rapidement possible pour leur profit. Et tant pis si c'est leurs enfants qui casquent.
Mais là finalement ça viendrait plus tôt que prévu ? AU SECOUUURS NOOON j'avais jamais prévu que ça nous tombe dessus, ça devait être sur les suivants !

Après je leur jette pas spécialement la pierre hein, les producteurs de pétrole ne sont pas les principaux responsables, on pourrait dire "coupables mais pas responsables" (ou moins responsables que d'autres). Mais ça demeure quand même assez rigolol.
Citation :
Publié par Quint`
La richesse future de ce pays est condamnée de toute façon, puisqu'elle est exclusivement basée sur une ressource limitée, non-renouvelable, et dont l'épuisement approche.
C'est surtout que ce pays est dirigé par des psychopathes narcissiques, que sa société est organisé selon des structures tribales arriérées et que le tout est inspiré par des croyances religieuses d'une débilité sans fond.
La Norvège aussi est une pétromonarchie. Mais curieusement, ils ont moins de soucis à se faire pour leur avenir.
Il faut croire que les pays producteur ont décidé de contré justement le risque de voir le prix du pétrole s'effondré en réduisant leur production de barils.

La Russie,l'Algerie,l'Irak,l'Arabie Saoudite et d'autres ce sont mis d'accord pour baisser leurs productions et faire grimper les prix.


Citation :
Dimanche, plusieurs grands pays exportateurs ont annoncé une réduction dès le mois de mai de leur production de pétrole, et ce jusqu'à la fin de l'année.

Les prix du pétrole ont bondi ce lundi après l'annonce surprise par plusieurs grands pays exportateurs d'une réduction dès mai de leur production, présentée comme une "mesure de précaution" pour stabiliser le marché. Dans les premiers échanges en Asie, le prix du baril de WTI américain grimpait de 5,74% à 80,01 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord de 5,67% à 84,42 dollars.
Cette coupe annoncée dimanche par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït débutera en mai et perdurera jusqu'à la fin de l'année. Elle signifie au total une baisse de la production d'environ un million de barils par jour (bpj), soit la plus importante réduction depuis octobre.

Ryad va réduire sa production de 500.000 bpj, l'Irak de 211.000 bpj, les Emirats de 144.000 bpj, le Koweït de 128.000 bpj, l'Algérie de 48.000 bpj et Oman de 40.000 bpj, ont déclaré chaque pays via leurs agences de presse officielles respectives. Ces baisses auront toutes lieu à partir de mai jusqu'à fin 2023. Elles ont lieu "en coordination avec certains pays membres de l'Opep et non membres de l'Opep", selon le ministère algérien de l'Energie.

"Elément de surprise"

Ces annonces sont intervenues alors que doit se tenir lundi une réunion par visioconférence du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), un panel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+). En février, les membres du JMMC avaient "réaffirmé leur engagement" envers l'accord décidé en octobre, qui les avait engagés à une coupe drastique de leur production de deux millions de bpj pour soutenir les prix. Il s'agissait alors de la plus importante réduction depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Cette nouvelle baisse de la production, qui s'ajoute à celle décidée en octobre, intervient malgré des appels des Etats-Unis à augmenter le nombre de bpj, sur fond d'inflation galopante alors que la Chine, le pays le plus gourmand en or noir, rouvre son économie après s'être repliée sur elle-même pendant la pandémie de Covid-19. L'annonce d'octobre avait été vécue comme un camouflet par Washington qui redoutait une envolée des prix des carburants sur fond d'inflation élevée.
Cette nouvelle coupe "intervient après que les prix du pétrole ont atteint en mars leur plus bas niveau en deux ans (...) à moins de 80 dollars pour le baril de Brent, un niveau inacceptable pour les membres de l'Opep+", explique Ibrahim al-Ghitani, expert du marché pétrolier, basé aux Emirats. Les réductions "changeront les mécanismes du marché et soutiendront les prix au-delà de leur niveau actuel", assure-t-il.
La demande en pétrole est menacée par "la perspective d'une haute inflation et des pressions récessionistes", signale Yesar al-Maleki, analyste au Middle East Economic Survey, mettant lui aussi en cause les remous suscités par la faillite de la banque américaine SVB et le sauvetage de Credit Suisse. Si la nouvelle baisse "n'est pas entièrement inattendue", affirme l'expert, elle "comporte un élément de surprise, en ce qui concerne les volumes", car ceux-ci "s'ajoutent à la coupe de 2 millions de bpj consentie en octobre 2022 et prolongée jusqu'à fin 2023."

"Incertitude"

Moscou a ainsi annoncé - par la voix de son vice-Premier ministre chargé de l'Energie, Alexandre Novak - continuer à réduire sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu'à la fin de l'année. Membre de l'Opep+, Alexandre Novak a évoqué une période d'"incertitude" sur le marché de l'or noir, évoquant une "action responsable et préventive". Il s'agit d'une "mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier", a déclaré pour sa part un haut responsable du ministère saoudien de l'Energie, cité par l'agence saoudienne SPA.
Le ministre émirati de l'Energie Souhail ben Mohammed al-Mazrouei a évoqué quant à lui "une initiative volontaire", selon l'agence de presse officielle émiratie WAM. Les mêmes termes ont été peu ou prou repris par le ministère algérien de l'Energie, pour qui la baisse relève d'une "réduction volontaire" et d'une "mesure préventive", d'après l'agence algérienne APS.

[...]
Il faut s'attendre à de nouvelles hausses du prix des énérgies pour cet hiver.
Citation :
Publié par Jenmir
Il faut croire que les pays producteur ont décidé de contré justement le risque de voir le prix du pétrole s'effondré en réduisant leur production de barils.

La Russie, l'Algérie, l'Irak, l'Arabie Saoudite et d'autres ce sont mis d'accord pour baisser leurs productions et faire grimper les prix.
c'est un peu la panique, et leur cartel réagit bien. Maintenant on a toujours des états qui ne marchent pas, par exemple le premier producteur mondial, qui doit toujours être les USA (?)

du coup les USA ils vendent toujours autant, mais plus cher aux dépens du cartel. l'Arabie Saoudite a des reserves, l'Algérie et l'Irak n'en ont pas ... et pour la Russie je doute qu'ils soient en situation de réduire volontairement leurs ventes en ce moment, donc j'ai du mal à croire l'annonce en ce qui les concerne



Citation :
Il faut s'attendre à de nouvelles hausses du prix des énergies pour cet hiver.
hausse par rapport à quoi

"Les prix du pétrole ont bondi à 80 dollars", on reste largement en dessous des 100$
Citation :
Publié par Aloïsius
C'est surtout que ce pays est dirigé par des psychopathes narcissiques, que sa société est organisé selon des structures tribales arriérées et que le tout est inspiré par des croyances religieuses d'une débilité sans fond.
La Norvège aussi est une pétromonarchie. Mais curieusement, ils ont moins de soucis à se faire pour leur avenir.
Tu m étonne qu ils ont pas de souci a ce faire vu ce qu ils font de l argent du pétrole, de mon point de vue, ils sont exemplaires.
C'est une petrodemocratie plutôt, ce n'est même pas au bénéfices exclusif d intérêt privé.
Citation :
Publié par Jenmir
C’est l’Oncle Sam qui ne va pas être content de cet étonnant move du Japon.
Citation :
Japan got the U.S. to agree to the exception,

Citation :
The oil purchases, while tiny and authorized by the U.S., represent a break in the unity of U.S.-led efforts to impose a global $60-a-barrel cap on purchases of Russian crude oil.
tiny ? 4.5 milliards/mois et à 70$

Citation :
In the first two months of this year, Japan bought about 748,000 barrels of Russian oil for a total of ¥6.9 billion, according to official trade statistics. At the current exchange rate, that translates to $52 million, or just under $70 a barrel. Russia exports millions of barrels of oil a day, making Japan’s purchases a minuscule share of total Russian output.

https://www.wsj.com/articles/japan-b...e-cap-1395accb



bon
Citation :
“It’s not as if Japan can’t manage without this. They can. They simply don’t want to,” said James Brown, a professor at Temple University’s Japan campus.
Citation :
Publié par znog
hausse par rapport à quoi

"Les prix du pétrole ont bondi à 80 dollars", on reste largement en dessous des 100$
Pour l’instant et si les matières fossiles augmentent ce sont tout les prix qui augmenteront derrière soutenant la hausse des prix.
Notre société dépendant entièrement de ces énergies fossiles pour fonctionner.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Il y a quelques jours, sur France Inter, était interviewé un auteur de bandes dessinées qui en avait fait une sur MBS, d'Arabie Saoudite.
Parmi ses propos, il déclarait que ce pays avait une vive inquiétude pour sa richesse future car :
En 2030, l'abandon des véhicules à essence (au profit de ceux électriques ou autres) sera bien amorcé, et le prix du pétrole va s'effondrer.

Bon. Il est auteur de bandes dessinées, pas spécialiste des ressources énergétiques ni d'économie,
Mais pensez-vous qu'il a : marginalement, assez ou particulièrement raison de l'imaginer ?

Si une part conséquente du parc automobile ne tourne plus à l'essence, combien la production pétrolière et son prix peuvent-ils s'en ressentir ?
Et à quel point certains pays s'en sont-ils rendus si dépendants, qu'ils doivent s'alarmer ?
Pour moi il a tort d'une part à cause du transport maritime et globalement du transport de marchandises (surtout avec la délocalisation) qui consommera toujours du pétrole (ça "bizarrement" personne n'en parle) et de l'autre parce que la rentabilité d'un gisement de pétrole dépend du cours du pétrole. En fonction du cout du pétrole tous les gisements ne sont pas rentables et si tous les gisements ne sont pas rentables la production s'adaptera à la demande. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'y a pas eu de catastrophe après l'atteinte du premier pic pétrolier : avec l'augmentation des cours des gisements qui n'étaient pas rentable à l'origine (car plus difficiles d'accès, plus chers à exploiter, etc) le sont devenu.
Disons que l'on pourrait imaginer un monde où pour une bonne raison on choisit de se passer progressivement des energies fossiles et donc un volume de vente a la baisse qui pourrait mettre en difficulté une partie des producteurs.

Mais ce monde n'est pas celui dans lequel on vit !

Faudrait m’explique comment ils comptent tenir leur engagements niveau recrutement avec de tels chiffres annoncés.

Ça fait un recrutement de 41 personnes / jours dans une filière où on manque déjà de mains d’œuvres et de candidats.
C’est vraiment n’importe quoi.
Des points que toute personne connaissant un peu le secteur de l'énergie savent depuis 15 ans. Comment et pourquoi les dirigeants politiques ont-ils pu passer à côté ? L'incapacité totale à mettre en place une politique compatible avec la réalité du sujet ne concerne-t-elle pas d'autres secteurs?

Pour moi les vraies questions sont là et dépassent largement la question énergétique.
Citation :
Publié par Silgar
Tout est dit. Cette commission d'enquête aura délivré un travail d'une qualité remarquable.
Il est très ce rapport et pointe bien tous les dysfonctionnements au cours des dernières décennies pour des objectifs purement politiques la plupart du temps.

Ils oublient juste de se mettre un gros taquet à eux-même pour ne pas avoir fait leur boulot de contrôle de l'exécutif pendant toutes ces décennies.
C'est bien beau de pondre un rapport quand tu t'es pris le mur, ça serait mieux de le faire quand il est encore temps de changer de direction pour l'éviter.
Sur France info dans le résumé qu'ils en faisaient aussi ce matin, le rapport remet en cause aussi le fameux rapport de RTE sur la question notamment des besoins à venir en énergie qui serait très sous estimé.
On est bien d'accord qu'on a été nombreux ici même à mentionner ce problème alors que ce rapport sert d'alpha et omega au anti nucléaire pour expliquer que le 100% renouvelable est réaliste. Sauf que visiblement ce nouveau rapport et ses rapporteurs eux disent bien que RTE s'est bien merdé dans l'estimation de nos besoins. Bref comment on pourrait faire du 100% renouvelable qui apparait déjà compliqué avec le rapport RTE et ses "'estimations" sous évalué, alors qu'en fait on va avoir des besoins bien supérieur. Bref à moment donné faudrait peut être que les Negawatt et compagnie arrête de nous prendre pour des cons, y a pas de solution sans le nucléaire.


En tout cas le rapport dit aussi que malgré la "nouvelle" impulsion lancé par Macron, ben ça bouge toujours pas beaucoup. Autant dire que l'impression qui ressort de tout ça c'est que le politique n'a visiblement toujours pas pris conscience de l’urgence de la situation. Or vu les délais pour le moindre projet, ça va être tendu, ou alors va falloir faire une croix sur la réindustrialisation ou sur l'électrification de certaine activité, parce que à ce rythme actuel on n'aura jamais assez de production pour faire face.
Oui on a pointé qu'il y avait des problèmes avec les hypothèses de départ du rapport de RTE.
Mais on a aussi dit que c'était un rapport demandé par les politiques et se basant sur des hypothèses définies par ces mêmes politiques ou les lois en vigueur que ces politiques se sont bien gardé de modifier alors qu'ils les savaient absurdes (50% maxi de nucléaire, délai pour isoler les bâtiments, etc).
Au final les politiques ont eu un rapport qui arrivait aux conclusions qu'ils avaient demandées.

Taper sur RTE c'est assez facile dans le cas présent.
J'espère que ça incitera quelqu'un chez RTE à sortir les rapports réalistes sur les perspectives qu'ils doivent bien avoir quelque part dans leurs tiroirs.
Ca risque d'être très différent du rapport qu'on a pu lire.
Ca fait des années qu'il est évident que le rapport RTE est aux fraises sur les besoins électriques.

Pour rappel il vise une baisse de consommation de 30% d'ici 2050 quand la simple électrification du parc roulant conduit à une augmentation de l'ordre de x2 sur les besoins électriques, sans compter la décarbonation de l'industrie, la ré-industrialisation, les effets de la croissance, la bascule de chauffage thermique (gaz, fioul) vers des solutions électriques (pompes à chaleur) etc.

Mais le problème une fois encore c'est pas tant RTE que les contraintes qui lui sont mises, c'est la même chose que le fait qu'ils testent pas d'hypothèses avec plus de 50% de nucléaire, vu que plus tu mets de nucléaire, plus le résultat est bon, ça donnerait envie de tester bien au dessus de 50%, mais le politique a la main sur les inputs et a dit "50% max"...
Citation :
Publié par Thesith
Sur France info dans le résumé qu'ils en faisaient aussi ce matin, le rapport remet en cause aussi le fameux rapport de RTE sur la question notamment des besoins à venir en énergie qui serait très sous estimé.
On est bien d'accord qu'on a été nombreux ici même à mentionner ce problème alors que ce rapport sert d'alpha et omega au anti nucléaire pour expliquer que le 100% renouvelable est réaliste. Sauf que visiblement ce nouveau rapport et ses rapporteurs eux disent bien que RTE s'est bien merdé dans l'estimation de nos besoins. Bref comment on pourrait faire du 100% renouvelable qui apparait déjà compliqué avec le rapport RTE et ses "'estimations" sous évalué, alors qu'en fait on va avoir des besoins bien supérieur.
RTE a fait son rapport avec les hypothèses imposées par le gouvernement et notamment l'obligation de respecter les objectifs de la loi de transition énergétique.
Citation :
Publié par aziraphale
Oui on a pointé qu'il y avait des problèmes avec les hypothèses de départ du rapport de RTE.
Mais on a aussi dit que c'était un rapport demandé par les politiques et se basant sur des hypothèses définies par ces mêmes politiques ou les lois en vigueur que ces politiques se sont bien gardé de modifier alors qu'ils les savaient absurdes.
Au final les politiques ont eu un rapport qui arrivait aux conclusions qu'ils avaient demandées.

Taper sur RTE c'est assez facile dans le cas présent.
J'espère que ça incitera quelqu'un chez RTE à sortir les rapports réalistes sur les perspectives qu'ils doivent bien avoir quelque part dans leurs tiroirs.
Ca risque d'être très différent du rapport qu'on a pu lire.
je fais que reprendre le résumé du journaliste du rapport, et il disait clairement que les rapporteurs se montraient très critique sur les estimations de RTE. Et franchement ça m'étonne pas cette confirmation de ce qu'on ne cessait de débattre ici. Parce que bon je me souviens de prise de tête à ce sujet, où certains prenaient un malin plaisir à présenter ce rapport comme vérité absolue etc.... pour appuyer leur hypothèse que le 100% renouvelable ça tient la route.

Sauf que visiblement, comme on pouvait s'en douter, RTE a sous estimé les besoins à partir de là les hypothèses sont biaisés. Surtout quand dans le rapport il était clairement dit que c'était "compliqué" enfin j'ai plus la formulation exacte mais il reconnaissait que ça demandait déjà beaucoup d'effort. Mais alors si en plus les besoins en électricité sont sous estimé, autant dire qu'on entre dans le domaine de la fantaisie ou science fiction quand à aller vers du 100% ENR.

Alors après RTE fait peut être ce qu'on lui demande, mais dans ce cas c'est grave, parce que quelle crédit accorder à un tel rapport si de base y a biais politique. Parce que bon le but de leur rapport c'est présenter les faits et leur proposition, pas de faire plaisir à Negawatt ou je ne sais qui.


Citation :
RTE a fait son rapport avec les hypothèses imposées par le gouvernement et notamment l'obligation de respecter les objectifs de la loi de transition énergétique.
Dans ce cas qu'on nous présente pas ce rapport comme l'alpha et l'omega des rapport sérieux et recommandations sérieuse, si dès le départ y a une une telle contrainte et un tel biais.
Le but c'est de faire plaisir au gouvernement tout en essayant de rédiger quelque chose de pas trop faux dans le cadre défini par les hypothèses imposées.

Il faut vous mettre dans la crâne une fois pour toutes que les entreprises publiques sont utilisées en priorité afin de servir des objectifs politiques qui n'ont en général rien à voir avec l'efficacité opérationnelle de ces entreprises, ou même avec une obligation de service public.

Mais bon ça rejoint les conclusions de la commission d'enquête sénatoriale, sur le fond : nos dirigeants ne sont pas là pour mettre ne place des politiques viables pour le pays, mais pour servir leur communication.
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