L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par Alandring
Ton message m'y fait penser, mais vous trouvez positif ce système de prépas ? Cela n'existe pas du tout en Suisse et je peine à en comprendre l'intérêt.
c'est une particularité française.


En gros après ton bac tu as un enseignement de top qualité à condition de bosser beaucoup pendant 2 ans, voire 3. À la fin des 2 ans il y a un concours que tout le monde réussi, mais il est classant : les meilleurs ont HEC, polytechnique, l'ENS .... les moins bons vont à Paoli Tech. De fait après une prépa et si tu tiens le coup, il y a tellement d'écoles et de débouchés que tout le monde en trouve

les profs de prépa sont de top qualité et extrêmement bien payés : un recteur (haut fonctionnaire qui dirige une académie qui est directement sous le ministre) est moins payé que certains profs de prépa


les prépa sont critiquées à juste titre puisque l'état investira en gros le double dans un élève de prépa (15k€/an) que dans un étudiant en fac. Ceci dit, l'université publique est sous-dotée en France par rapport à tout ce qui est sélectif en sortie de bac (BTS, IUT)


pour plus d'infos : https://etudiant.lefigaro.fr/article...-3ba512d0af39/
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Publié par znog
c'est une particularité française.


En gros après ton bac tu as un enseignement de top qualité à condition de bosser beaucoup pendant 2 ans, voire 3. À la fin des 2 ans il y a un concours que tout le monde réussi, mais il est classant : les meilleurs ont HEC, polytechnique, l'ENS .... les moins bons vont à Paoli Tech. De fait après une prépa et si tu tiens le coup, il y a tellement d'écoles et de débouchés que tout le monde en trouve

les profs de prépa sont de top qualité et extrêmement bien payés : un recteur (haut fonctionnaire qui dirige une académie qui est directement sous le ministre) est moins payé que certains profs de prépa


les prépa sont critiquées à juste titre puisque l'état investi au moins le double dans un élève de prépa que dans un étudiant en fac. Ceci dit, la fac est sous-dotée en France par rapport à tout ce qui est sélectif en sortie de bac (BTS, IUT)
Oui, mais du coup, est-ce positif ? En Suisse, tu peux accéder directement après le lycée à pratiquement toutes les meilleures écoles. On n'a pas vraiment d'école prenant sur concours (en tout cas pour le premier bachelor, au niveau du master il y en a pas mal sur dossier).
Citation :
Publié par Alandring
Oui, mais du coup, est-ce positif ? En Suisse, tu peux accéder directement après le lycée à pratiquement toutes les meilleures écoles. On n'a pas vraiment d'école prenant sur concours (en tout cas pour le premier bachelor, au niveau du master il y en a pas mal sur dossier).
Je vais peut-être dire des bêtises, mais en Suisse, si tu ne fais pas de grandes études (dans le sens Bac+5) tu peux quand même t'en sortir sur le marché du travail, non?
En France, si tu veux gagner plus de 2K €/net, c'est Bac+5 obligatoire (et encore c'est pas facile) et plus tu es dans une bonne école, plus tu trouveras du taff bien payé à la sortie (tes compétences ou ta motivation n'ont aucune conséquences).
Citation :
Publié par Hark²
Je vais peut-être dire des bêtises, mais en Suisse, si tu ne fais pas de grandes études (dans le sens Bac+5) tu peux quand même t'en sortir sur le marché du travail, non?
En France, si tu veux gagner plus de 2K €/net, c'est Bac+5 obligatoire (et encore c'est pas facile) et plus tu es dans une bonne école, plus tu trouveras du taff bien payé à la sortie (tes compétences ou ta motivation n'ont aucune conséquences).
Oui, on valorise beaucoup la formation professionnelle. En moyenne, un peu moins de 60% de la population n'obtient pas de titre lui donnant accès aux études universitaires. Cela dit, il faut quand même préciser que ce chiffre diminue (en 2000, 25% d'une génération obtenait l'équivalent du bac français, contre 41% en 2019) et que cela varie beaucoup en fonction des cantons.
Citation :
Publié par Alandring
Oui, mais du coup, est-ce positif ? En Suisse, tu peux accéder directement après le lycée à pratiquement toutes les meilleures écoles. On n'a pas vraiment d'école prenant sur concours (en tout cas pour le premier bachelor, au niveau du master il y en a pas mal sur dossier).
Ce n'est pas particulièrement positif, la majorité des écoles recrutant sur concours recrutent aussi par des voies parallèle, pour in fine le même diplôme. Sur le marché du travail, le fait que tu aies intégré sur concours ou pas n'a aucune importance.

Citation :
Publié par Hark²
Je vais peut-être dire des bêtises, mais en Suisse, si tu ne fais pas de grandes études (dans le sens Bac+5) tu peux quand même t'en sortir sur le marché du travail, non?
En France, si tu veux gagner plus de 2K €/net, c'est Bac+5 obligatoire (et encore c'est pas facile) et plus tu es dans une bonne école, plus tu trouveras du taff bien payé à la sortie (tes compétences ou ta motivation n'ont aucune conséquences).
En France, un tourneur-fraiseur émarge à 2k€ net après quelques années d'expérience, et un plombier chauffagiste à son compte peut se verser un salaire autour de 3k€, pour respectivement un BEP et un CAP. Donc non, un diplôme à bac+5 n'est pas le seul moyen d'avoir un salaire à plus de 2k€. Par contre, le salaire montera beaucoup moins haut en fin de carrière avec des métiers de technicien à faible qualification sauf à sanctionner des compétences supplémentaires en cours de carrière, avec tous les risques qu'implique la spécialisation en terme de stabilité d'emploi.

Les ingénieurs, eux, débutent avec un salaire net autour de 2k€ et une marge de progression beaucoup plus large, mais il y a de nombreuses disparités, le salaire après 15 ans d'expérience entre un ingénieur d'étude et un ingénieur d'affaire varie du simple au double voire triple. D'ailleurs, la proportion d'ingénieurs d'étude est divisé par deux entre deux générations. Il est aussi beaucoup plus simple de réorienter sa carrière sur la base d'étude longue qu'avec des études courtes.

Les compétences et la motivation sont nécessaires pour l'évolution de carrière; assez rapidement après la première embauche, le diplôme n'a plus aucune importance comparé aux expériences professionnelles.
Citation :
Publié par Alandring
Oui, mais du coup, est-ce positif ? En Suisse, tu peux accéder directement après le lycée à pratiquement toutes les meilleures écoles. On n'a pas vraiment d'école prenant sur concours (en tout cas pour le premier bachelor, au niveau du master il y en a pas mal sur dossier).
La fille d'une copine a intégré l'EPFL après le bac. A condition de vouloir s'exiler et d'avoir des top top notes, c'est un excellent deal. L'EPFL c'est le même classement mondial que Polytechnique en France, mais en beaucoup plus gros et surtout beaucoup plus riche.

Reste que l'EPFL, cela coute 26.000€/an alors qu'en France et quasiment pour tout le monde tu peux avoir une top formation avec des supers profs pour un grand total de 830€ logée, nourrie pendant un an (hors WE et vacances), cela rend la prépa très attractive. Pour ceux qui n'ont pas une motivation béton c'est aussi le cas des BTS des chambres à coté, qui donnent aussi de très beaux débouchés. Le truc c'est qu'en France les universités sont sous-dotées, mais les lycées sur-dotés par rapport aux pays comparables. Donc il faut rester au lycée après le bac.

Je ne pense pas que ce genre de deal post-bac soit possible dans beaucoup de pays, d'où l'attractivité pour les étrangers francophones, sans lesquels je pense que l'on aurait une baisse des effectifs en prépa scientifique aussi.



Sinon pour les questions plombiers-chauffagistes et de salaire après les études, effectivement la Suisse est plus désirable, notamment pour les chercheurs/universitaires qui triplent un salaire Français. Là y'a pas photo. En plus des salaires, y'a leurs abris antiatomiques qui peuvent devenir utiles pour la génération à venir.
Citation :
Publié par znog
Reste que l'EPFL, cela coute 26.000€/an
C'est assez étrange comme calcul, c'est la première fois que je vois ça. En général, on prend juste en compte le coût d'études (à l'EPFL, 1560 CHF/an), pour le reste les gens se débrouillent (même s'il y a des logements étudiants et une cafétéria). Il y a aussi pas mal de possibilités de bourses d'études.
Citation :
Publié par znog
  • les profs sont exigeants, mais très très disponibles et bienveillants
Je voudrais quand même revenir sur ce point.

J'ai étudié dans trois pays : la France, le Japon, et le RU. Le Japon étant un cas à part sur ce sujet, je le laisse de côté.

En France, j'ai toujours eue l'expérience de profs clashant, prenant un malin plaisir à écrémer leur masse d'étudiants. Peu préoccupés par leur cohorte, à mettre plusieurs mois à répondre au moindre e-mail, quand ils ne sont tout simplement pas inexistants si ce n'est par nom. Pas la moindre patience, et un évident problème d'égo qui tend à les laisser traiter la moindre incompréhension comme étant celle d'abrutis complet - la remise en question est pas leur fort.

J'ai été choqué d'étudier au RU. Des profs avenants, agréables, disponibles (ma prof la plus longue à répondre mettait malgré tout moins de 72 heures, et elle était en congé de recherche), et incroyablement encourageants. Les feedback des différents essay et papiers à écrire commencent par le positif, et encouragent les étudiants à jouer sur leurs forces.

Je suis encore en contact avec nombre de mes profs, dont un que j'assiste dans son projet de recherche actuel. Ce sont des gens créatifs, expérimentés, pédagogues, ingénieux et incroyablement respectueux.

Après on se demande pourquoi est-ce qu'académiquement la France a l'air de vivre sur son île, bah c'est simple : on pousse vers le haut des personnalités anxiogènes et toxiques exécrables que personne n'a envie de côtoyer plus de 10 minutes dans le moindre colloque.

/my2cents.
Citation :
Publié par Alandring
C'est assez étrange comme calcul, c'est la première fois que je vois ça. En général, on prend juste en compte le coût d'études (à l'EPFL, 1560 CHF/an), pour le reste les gens se débrouillent (même s'il y a des logements étudiants et une cafétéria). Il y a aussi pas mal de possibilités de bourses d'études.
Pareil, je trouve le calcul assez étrange, d'autant plus que le coût de l'internat en CPGE publique ne couvre pas l'intégralité des frais, notamment parce que les établissements ferment le week-end, y compris leur internat, donc il faut au moins y ajouter un hébergement le week-end ou le prix des trajets hebdomadaires pour rentrer chez ses parents.

Reste que si les frais de scolarité à l'EPFL sont de 1560 CHF/an, c'est à comparer à 0€ de frais de scolarité en CPGE publique en France.

Tout cela est à pondérer par les résultats de la mission d'information sénatoriale de 2007 qui relevait que le nombre de place d'internat en CPGE était largement insuffisant:
Citation :
L'offre existante

68 % d'entre eux proposent une solution d'internat (70,6 % des établissements publics et 57,3 % des lycées privés sous contrat).

En 2006, 39 820 candidats à une CPGE ont demandé une place en internat. Le nombre de places offertes étant de 13 560 places pour les étudiants de première année, seuls 34 % des candidats à une classe préparatoire avec internat ont donc pu voir leur voeu exaucé.

L'évaluation des besoins

Dans la mesure où, au total, 75 000 étudiants poursuivent une formation en classe préparatoire, le besoin en places d'internat peut être évalué à 30 % - correspondant à l'objectif, fixé par le précédent chef de l'Etat, d'un taux de 30 % d'élèves boursiers -, ce qui porte le nombre de places nécessaires au minimum à 22 500.

Comme il en existe 13 560, il manque au moins 9 000 places en internat pour accueillir l'ensemble des étudiants boursiers en classe préparatoire.
L'emphase est d'origine.

La situation semble avoir évolué favorablement depuis 2007 puisqu'aujourd'hui, 86% des classes CPGE publique proposerait une offre d'internat (d'après ce site qui ne fournit pas ses sources primaires), mais ça ne résout pas le problème de l'inégal accès à ce cursus pour les étudiants français d'outre-mer qui ne peuvent pas se permettre de faire un aller-retour au domicile familial chaque semaine (aussi bien pour une question financière que pour des questions de fatigue physique et de gestion du temps).

Citation :
Publié par Kafka Datura
En France, j'ai toujours eue l'expérience de profs clashant, prenant un malin plaisir à écrémer leur masse d'étudiants.
Znog parlait des professeurs en classe préparatoires aux grandes écoles, pas des enseignants du supérieur en université. C'est différent.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Oui, comme il l'a lui-même mentionné.
J'ai observé la même différence entre les professeurs en école d'ingénieur et les professeurs d'université. Mon projet de fin d'étude était dans le cadre de la thèse d'un gars à l'université à côté, le mec était traité comme de la merde (et faisait de même avec moi, d'ailleurs, donc j'imagine que le comportement se reproduit ou alors c'était juste un con) pendant que moi je faisais des expériences sur la propagation thermique dans les théières avec un prof de thermo du labo (dont j'ai appris plus tard que c'était une sommité européenne de son domaine, mais il ne nous en a jamais parlé) le soir parce qu'il avait décidé que j'étais son experte en thermocouples et traitement du signal (alors que j'étais experte de que dalle).

Je suis encore en contact avec lui d'ailleurs, même si aujourd'hui il est à la retraite. Et il considère toujours que je suis son experte en thermocouple alors que j'en n'ai plus approché un depuis 20 ans. Il a une cohorte d'experts qui sont, globalement, tous les élèves dont il a dirigé le projet de fin d'étude, et on est chacun expert en un truc qui n'a globalement rien à voir avec nos compétences réelles aujourd'hui. Il donnait quelques cours en université aussi, mais seulement à des petits effectifs. C'est peut-être une piste d'ailleurs qui expliquerait partiellement pourquoi les enseignants privilégiant la proximité avec leur élèves sont rares en université en France, peut-être qu'ils choisissent volontairement les autres cursus d'enseignement supérieur.
Citation :
Publié par Alandring
C'est assez étrange comme calcul, c'est la première fois que je vois ça. En général, on prend juste en compte le coût d'études (à l'EPFL, 1560 CHF/an), pour le reste les gens se débrouillent (même s'il y a des logements étudiants et une cafétéria). Il y a aussi pas mal de possibilités de bourses d'études.
Comme tu l'as vu c'est le calcul tout compris de l'EPFL pour les étrangers, avant tout le coût de la vie à Lausanne. Ajouter aux frais de scolarité de l'EDHEC le coût de la vie à Singapour donne des résultats stratosphériques.



Citation :
Publié par TabouJr
Tout cela est à pondérer par les résultats de la mission d'information sénatoriale de 2007 qui relevait que le nombre de place d'internat en CPGE était largement insuffisant:
D'où l'intérêt de faire PTSI et en province. Les autres séries de prepas de province ont des chambres de 3-4 en internat
145062-1667050749-8898.png

et sur Paris pour l'internat bah... la seule solution c'est souvent d'être interne-externé et d'éponger le coût de la vie à Paris.

Effectivement le grand problème des internats publics, c'est qu'ils ferment le weekend

Citation :
Publié par Kafka Datura
Je voudrais quand même revenir sur ce point.

J'ai étudié dans trois pays : la France, le Japon, et le RU. Le Japon étant un cas à part sur ce sujet, je le laisse de côté.

En France, j'ai toujours eue l'expérience de profs clashant, prenant un malin plaisir à écrémer leur masse d'étudiants. Peu préoccupés par leur cohorte, à mettre plusieurs mois à répondre au moindre e-mail, quand ils ne sont tout simplement pas inexistants si ce n'est par nom. Pas la moindre patience, et un évident problème d'égo qui tend à les laisser traiter la moindre incompréhension comme étant celle d'abrutis complet - la remise en question est pas leur fort.

J'ai été choqué d'étudier au RU. Des profs avenants, agréables, disponibles (ma prof la plus longue à répondre mettait malgré tout moins de 72 heures, et elle était en congé de recherche), et incroyablement encourageants. Les feedback des différents essay et papiers à écrire commencent par le positif, et encouragent les étudiants à jouer sur leurs forces.
Au RU une année de fac coûte 10.000€ juste en frais de scolarité. Du coup tu as beaucoup de profs, bien formés et bien payés. Un vice-chancelier d'une petite université en GB gagne plus de 200.000£. Pour ce prix-là ils peuvent être aussi gentils que les profs d'écoles de commerce.

Rien à voir avec les salaires et le taux d'encadrement des facs (et même de la plupart des grandes écoles) françaises. Qui en plus se dégradent.

Pour les profs de prépa c'est spécifique : historiquement ils ont la réputation de sadiques compétitifs, mais en réalité ce que j'observe en ce moment ce sont des profs d'élite (au propre et au figuré) très dévoués, qui te poussent au maximum de ton potentiel et bien payés. La plupart du temps un prof de prépa n'a qu'une seule classe, et son objectif est d'amener ses étudiants au succès.

Dernière modification par znog ; 29/10/2022 à 15h52.
Citation :
Publié par znog
D'où l'intérêt de faire PTSI et en province. Les autres séries de prepas de province ont des chambres de 3-4 en internat
Les PTSI aussi.

Le plus important, c'est que les lits et les bureaux soient dans deux pièces séparées pour qu'à l'échelle individuelle, le rythme de sommeil ne soit pas contraint par la collocation. Si cette condition est respectée, que tu sois deux, trois ou quatre dans la chambre ne pose pas de problème particulier.

Les chambre d'internat d'une seule pièce sont mal adaptées aux études supérieures et à l'hébergement des majeurs.
Citation :
Publié par TabouJr
Les PTSI aussi.
à ce que nous avons vu l'année dernière les prépa PTSI, dans des lycées techniques mieux dotés et plus récents ont souvent et des internats et en chambres individuelles et pour 100% des élèves
145062-1667059156-4396.png

par contre à Paris, quelle que soit la série, sauf pour les boursiers, c'est débrouille-toi


bon mais ma fille râle un peu pasque y'a pas de wifi, mais on peut pas tout avoir non plus...
Citation :
Publié par znog
à ce que nous avons vu l'année dernière les prépa PTSI, dans des lycées techniques mieux dotés et plus récents ont souvent et des internats et en chambres individuelles et pour 100% des élèves
Ce n'est pas une histoire de dotation, c'est une question de surface. Les retours à la Soce des PGs qui retournent présenter l'école dans leur taupe infirment ton observation.
Citation :
Publié par znog
Au RU une année de fac coûte 10.000€ juste en frais de scolarité. Du coup tu as beaucoup de profs, bien formés et bien payés. Un vice-chancelier d'une petite université en GB gagne plus de 200.000£. Pour ce prix-là ils peuvent être aussi gentils que les profs d'écoles de commerce.
Un prof d'université en France touche entre 5 et 6000 euros par mois, hors primes et financement extérieurs, un salaire universitaire prestigieux au RU c'est 90k par an. La différence est pas démentielle, surtout au vu de la différence de frais réels.

Et ne justifie surtout pas une telle différence d'attitude. Nos universités sont boursouflées par un élitisme complètement déplacé, et très probablement reproductif comme le suggère Tabou.

Et ça a un effet. Mon master validé en France l'a été par "défaut de supervision". En gros, on m'a filé du point gratos parce que ma superviseur était incapable de répondre à un mail en temps et en heure, et mon mémoire est un torche-cul que j'ai réalisé entièrement en solo. J'en ai vu plus d'un abandonner au M1 justement à cause de ça. C'est inacceptable.

Accessoirement, tu dis "10k euros rien qu'en frais de scolarité", c'est 10k euros tout court hein, y'a pas de frais surprise non plus.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Accessoirement, tu dis "10k euros rien qu'en frais de scolarité", c'est 10k euros tout court hein, y'a pas de frais surprise non plus.
Si il y a le coût de la vie, auquel il faut faire attention : il me semble qu'à Londres notamment cela attendra des montants importants

Pour être plus précis sur le montant et les modalités de financement des frais d'inscription https://forums.jeuxonline.info/sujet...i#post31348303
Citation :
Publié par znog
Si il y a le coût de la vie, auquel il faut faire attention : il me semble qu'à Londres notamment cela attendra des montants importants
Oui mais le coût de la vie, c'est le même pour tout le monde, et si tu crois qu'étudier à Paris est bon marché, j'ai une mauvaise nouvelle...

Perso j'ai payé moins de 10k cela dit, mais dans un secteur blindé de chinois qui eux paient 20k par an, et il semble qu'il y ai un effet de subvention quand cela arrive.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Oui mais le coût de la vie, c'est le même pour tout le monde, et si tu crois qu'étudier à Paris est bon marché.
C'est la question que j'ai évoquée quelques posts plus haut justement.




Citation :
La situation semble avoir évolué favorablement depuis 2007 puisqu'aujourd'hui, 86% des classes CPGE publique proposerait une offre d'internat
une offre d'internat c'est bien, mais de ce que j'ai vu, elle est souvent pour une minorité d'élèves. Donc dans les faits, les prépas qui offrent 100% de places sont rares. Pour ce que nous avons vu, c'est du interne-externé très très souvent à moins d'être boursier.


Citation :
Le plus important, c'est que les lits et les bureaux soient dans deux pièces séparées pour qu'à l'échelle individuelle, le rythme de sommeil ne soit pas contraint par la collocation. Si cette condition est respectée, que tu sois deux, trois ou quatre dans la chambre ne pose pas de problème particulier.
Pour le cas de ma fille la chambre collective était nettement moins attractive qu'une chambre a elle

même avec des vidéos assez vendeuses (grandes chambres qui semblent justement être aussi leur lieu de travail principal ?)

Citation :
Les chambre d'internat d'une seule pièce sont mal adaptées aux études supérieures et à l'hébergement des majeurs.
L'important est d'avoir une salle séparée avec une tableau pour travailler à plusieurs (et apparemment une provision de velledas).

En tout cas juste après le bac et tant pour la socialisation que pour la réussite, l'internat joue un rôle absolument majeur, même si interne-externé peut le faire aussi (tous les repas + accès aux salles de travail).



Citation :
Ce n'est pas particulièrement positif, la majorité des écoles recrutant sur concours recrutent aussi par des voies parallèle, pour in fine le même diplôme. Sur le marché du travail, le fait que tu aies intégré sur concours ou pas n'a aucune importance.
À l'heure actuelle l'école intégrée n'est pas si importante que cela, ou plutôt je trouve qu'il ne faut pas s'obséder là-dessus.

Ce qui me paraît super important c'est d'acquérir une formation solide dans de bonnes conditions et c'est ce que permet la prépa. Ensuite cela sert toute la vie.



Bon inversement il y a un problème en prépa c'est que l'encadrement très serré ne permet pas de développer l'autonomie. De ce côté-là et si tu survis aux premières années de fac en France, c'est que tu as fait la preuve d'une autonomie significative dans la vie. La prépa ne donne pas cela, le contraire même : elle socialise, donne une tonne de connaissances fondamentales, des méthodes de travail, mais pour ce qui est du passage aux responsabilités de l'âge adulte, c'est au mieux une transition dans la continuité en lycée.

Dernière modification par znog ; 30/10/2022 à 04h20.
Citation :
Publié par znog


Au RU une année de fac coûte 10.000€ juste en frais de scolarité. Du coup tu as beaucoup de profs, bien formés et bien payés. Un vice-chancelier d'une petite université en GB gagne plus de 200.000£.
Non, leur management supérieur est super bien payé. Pour les profs, assistants et autres chercheurs, c'est la précarité absolue (enfin hors prof stars). J'avais vu des tonnes d'articles sur le sujet, mais c'était assez glacant de voir en fait de gros diplômés traités comme du lumpenproletariat.
Et sinon, les facs au RU deviennent de plus en plus une lutte pour de la clientèle, donnant un pouvoir dingue aux élèves: tu n'es pas content de ta note, de ton prof, des équipements, bah au mieux tu descend la fac sur internet, au pire tu lui intente des procès.
Les étudiants considèrent que comme ils payent 10k, ils ont tous les droits et le diplôme et un du.
Citation :
Publié par Hellraise
Non, leur management supérieur est super bien payé. Pour les profs, assistants et autres chercheurs, c'est la précarité absolue (enfin hors prof stars). J'avais vu des tonnes d'articles sur le sujet, mais c'était assez glacant de voir en fait de gros diplômés traités comme du lumpenproletariat.
Et sinon, les facs au RU deviennent de plus en plus une lutte pour de la clientèle, donnant un pouvoir dingue aux élèves: tu n'es pas content de ta note, de ton prof, des équipements, bah au mieux tu descend la fac sur internet, au pire tu lui intente des procès.
Les étudiants considèrent que comme ils payent 10k, ils ont tous les droits et le diplôme et un du.
Aux USA, les facs virent les profs "trop sévères" quand les étudiants font des pétitions. Les prix sont devenus tels en effet que les capacités réelles e le travail des étudiants ont de moins en moins d'importance face aux sommes investies par leurs parents. Tu ne paies pas 60 000 $ par an pour voir ton fils recalé parce que la chimie organique c'est trop dur.
Citation :
Publié par Hellraise
Non, leur management supérieur est super bien payé. Pour les profs, assistants et autres chercheurs, c'est la précarité absolue (enfin hors prof stars). J'avais vu des tonnes d'articles sur le sujet, mais c'était assez glacant de voir en fait de gros diplômés traités comme du lumpenproletariat.
Et sinon, les facs au RU deviennent de plus en plus une lutte pour de la clientèle, donnant un pouvoir dingue aux élèves: tu n'es pas content de ta note, de ton prof, des équipements, bah au mieux tu descend la fac sur internet, au pire tu lui intente des procès.
Les étudiants considèrent que comme ils payent 10k, ils ont tous les droits et le diplôme et un du.
Tout à fait j'ai écouté un excellent podcast à ce sujet cet été, sur l'inflation des notes données aux "clients"
Citation :
Three years ago the New Statesman published a cover story showing how successive British governments have emaciated standards in UK university degrees, creating a generation of graduates with devalued qualifications, while costing the taxpayer billions. Since then, the “great university con” has continued unabated. Grade inflation has only increased, despite various declarations from ministers that something should be done to counter it.


In this deeply researched and wide-ranging article, the New Statesman’s senior politics correspondent, Harry Lambert, wrote that the number of Firsts awarded at British universities has quadrupled since 1994. Now, three years on, that number has quintupled.


In this Audio Long Reads episode, Lambert argues that the forces driving this disintegration of academic standards remain in place. That is no surprise. The current system is useful for too many of those involved for the sector to agitate for change. But Britain is being sold short by this “university miracle” – of ever more students going into higher education, and more and more of them emerging with higher grades.


How did we reach this point? Why has the value of a British university degree become so diminished? This piece offers answers to the questions that successive waves of students and their parents have been asking for years.
https://pca.st/episode/26e0fc23-baed...b-d06a9e06788b


Il y a une version "texte" https://www.newstatesman.com/politic...lost-its-value avec de quoi lire avant le paywall



Autant la hiérarchie universitaire se fait un fric de dingue à l'américaine, autant ça descend vite jusqu'au précariat. Reste que l'on est à un meilleur niveau de réussite/accueil qu'en France, mais à ce coût et à ce niveau d'endettement c'est normal.


Sur les licenciements, en avait parlé à partir d'un article du Guardian
https://forums.jeuxonline.info/sujet...i#post31017566




Sinon je vois que même les frais d'inscription qui paraissent énormes par rapport au reste de l'Europe ne sont pas suffisants, les universités font des pertes
Citation :
The prestigious Russell Group of universities says institutions are making a loss of £1,750 a year teaching each home student because tuition fees have remained almost static for 10 years and have not kept pace with inflation. On average, universities will be losing £4,000 a year on every UK undergraduate by 2024, the group says. Experts say some may end up pulling out of teaching UK students, focusing entirely on international students and postgraduates.
https://www.theguardian.com/educatio...udent-cutbacks



Si on ajoute à cela
  • le freinage sur les étudiants européens (avec la fin d'Erasmus, de la libre circulation et la concurrence des universités continentales dix fois moins chères, voire gratuites).
  • Le blocage sanitaire et idéologique chinois
La crise est là

Peut-être qu'ils devraient commencer par virer leur hiérarchie surpayée, sauf que bien sûr ce sont ceux qui prennent les décisions
Citation :
Publié par znog
Pour le cas de ma fille la chambre collective était nettement moins attractive qu'une chambre a elle
Elle est rentrée en taupe il y a deux mois. Ça fait 15 ans que je suis les retour des taupins après leur intégration en école via la commission en charge au pôle carrière de la Soce. Mon point de vue est biaisé par le fait que ça ne concerne que les CPGE PTSI/PT et une seule école, mais le tien relève de l'anecdote individuelle.

Les classes préparatoires sont physiquement et psychologiquement difficiles, pour la difficulté physique, il est bénéfique que ton rythme de vie ne soit pas contraint par celui d'autrui, mais pour l'aspect psychologique, il est utile que tu puisses partager ton expérience avec tes camarades de classe. Les retours des 5/2 à ce sujet sont assez explicites, la solitude est d'autant plus difficile à vivre que tu n'es plus dans le parcours canonique.

Ca n'empêche pas des taupins en chambre individuelle d'intégrer, en tant que primant ou non, d'autant plus que la question est à étudier par chacun à l'échelle individuelle. À l'échelle statistique globale, on a néanmoins globalement des retours plus positifs des taupins qui étaient en internat en chambre multiple, eux-mêmes plus positifs que les retours des taupins en internat en chambre individuelle, eux-même plus positifs que ceux des taupins qui habitent le domicile familial pendant la taupe, eux-mêmes plus positifs que les retours des taupins en chambre étudiante ou logement individuel privé, eux-mêmes plus positifs que les retours des taupins d'outre-mer ou domiciliés à l'étranger, en tout cas en ce qui concerne les filières PTSI-PT qui ont intégré l'ENSAM ou Arts et Métiers Paritech comme l'école s'appelle aujourd'hui. Mais ça n'est jamais tranché franchement, il y aura toujours des contre-exemple disponibles sans la minorité statistique, sans pour autant que ça n'invalide l'observation.

Le rapport de la commission sénatoriale de 2007 éclaire sur le fait que les CPGE, hors filière technologique (PTSI-PT et TSI) sont socialement profondément inégalitaires. À la lumière de cette observation, il me semble vu les avantages à l'intégration professionnelle des diplômés issus de classe préparatoire comparativement aux diplômes issue de l'université (encore une fois à l'échelle globale), il vaut mieux envisager le "meilleur" dans le cadre du système existant le plus égalitaire (même si il ne l'est pas vraiment) plutôt que de favoriser des élèves déjà privilégiés par leur milieu social, comme l'est ta fille ou l'a été ma nièce.
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