[wiki] [Ecologie] Changement climatique lié à l'effet de serre

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C'est un outil comme un autre, si les humains décident de l'utiliser comme de la merde ben c'est dommage.

Les RS en théorie c'est un outil révolutionnaire dans la communication mondiale, en pratique Twitter et consorts sont devenus ce qu'ils sont.

La blockchain c'est pareil, et autant je suis d'accord avec vous que 95-98% a servi a spéculer sur du vent (mais bon cet argent vient de la finance traditionnelle et des banques centrales qui ont imprimé comme jamais), autant les projets qui apportent un vrai plus (et des économies d'énergie au passage) émergent de cette purge crypto et se développent de plus en plus.

Sans faire madame Irma, la blockchain est là et sera de plus en plus présente dans les prochaines années/décénnies, juste que vous ne le verrez pas. De la même manière que personne ne cherche à savoir comment fonctionne la tech derrière les banques, le cloud, l'IA, internet ... tant que ça marche mieux, l'utilisateur final n'y verra que du feu.
Citation :
Publié par Moule²
Les RS en théorie c'est un outil révolutionnaire dans la communication mondiale, en pratique Twitter et consorts sont devenus ce qu'ils sont.
c'est n'importe quoi ce que tu dis, les réseaux sociaux sont une révolution.
Citation :
Publié par Airman
Salut
Chais pas si c'est le bon thread mais suis tombé dessus par hasard
https://www.tf1info.fr/environnement...s-2232998.html
Chavais pas qu'il y avait un tel phénomène en ce moment en Europe, j'ai bien vérifié si j'étais pas a un vieux article ou quoi
Des joliens confirment ?
Tu vis plus en France et tu te renseignes pas trop sur l'actualité non ?
Impossible d'etre passé à coté autrement ahah
Fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : le risque d’une « bombe climatique »
[Est-ce à mettre en alerte rouge ? J'ai bien failli utiliser la couleur, voyant ce titre]
(Le Monde) Fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : le risque d’une « bombe climatique »

La fuite dans l’atmosphère de centaines de milliers de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement bien supérieur au CO2, fait craindre à plusieurs experts un « désastre environnemental ».

Les photos et vidéos des bouillonnements à la surface de la mer Baltique d’un diamètre allant de 200 mètres à 1 kilomètre, des fuites massives sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, font craindre un « désastre climatique et environnemental », a déclaré Stefano Grassi, chef de cabinet de la commissaire européenne à l’énergie.

« Il existe un certain nombre d’incertitudes mais, si ces pipelines cèdent, l’impact sur le climat sera désastreux et pourrait même être sans précédent », a estimé David McCabe, un scientifique pour le think tank Clean Air Task Force [dont je ne sais pas ce que ce think tank est et vaut].

Les gazoducs, même s’ils n’étaient pas opérationnels, contiennent du gaz naturel, composé de méthane à effet de serre très puissant.
Son potentiel de réchauffement est bien plus élevé que celui du dioxyde de carbone (CO2) : 82 fois plus sur un horizon de vingt ans, 29 fois plus sur cent ans.
Le méthane est responsable d’un tiers du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle.

Si tout le gaz s’échappait, les émissions seraient équivalentes au tiers voire à la moitié des émissions annuelles du Danemark

Quelles quantités de méthane ont été relâchées dans l’atmosphère ? Difficile de l’estimer
L’agence fédérale de l’environnement allemande a estimé que 300 000 tonnes de méthane devraient être relarguées dans l’air.
« Il n’existe aucun mécanisme de blocage sur ces gazoducs, de sorte que l’intégralité de leur contenu va probablement s’échapper »

(les fuites massives de méthane sont légion, dans le monde, provoquées par l’exploitation de pétrole et de gaz. 1 800 panaches majeurs en 2019 et 2020 dans le monde pour 12 milliards de m3 de méthane par an. Pour 7 millions de m3 de gaz par émetteur, en moyenne.
« La fuite sur les gazoducs Nord Stream est 50 à 75 fois plus importante. On est face à un giga-émetteur. On peut parler de bombe climatique ».

Cette fuite, aussi énorme soit-elle, correspond « malheureusement à seulement une journée d’émissions de méthane de l’industrie pétrogazière, qui relâche 80 millions de tonnes par an », relativise toutefois Antoine Rostand, PDG de Kayrros, une entreprise française qui a traque les fuites de méthane sur la planète.

Fin Février, L’Agence internationale de l’énergie révélait que les émissions de méthane du secteur de l’énergie sont 70 % plus élevées que les quantités déclarées officiellement par les gouvernements.
La lutte contre le méthane est celle « qui a le plus d’impact à court terme » contre le changement climatique.
Je pense que l'on est nombreux à vivre une dissonance cognitive.

Quelques mois auparavant sur ce topic on s'amusait a regarder nos bilans carbones individuels via un outil web : je me souviens avoir lu 2 joliens qui font bcp d'efforts par rapport au jolien moyen être conscient que leur mode de vie est encore bien au dessus de ce qu'il faudrait faire.

Perso je suis sensible a la dérive climatique, pour ca que je prends plus l'avion a titre perso depuis pas mal d'années mais je prends l'avion pour le taff régulièrement, en soit je pourrais changer de taff. Ma femme ou des amis remettent régulièrement sur la table des trips via avion, j'influence comme je peux mais honnêtement je me retrouverai peut être dans un long courrier pour le tourisme un jour.

Et je suis favorable a une réduction du traffic aérien via des quotas de decollage/aterissage par aéroport.

Tout cela est un peu contradictoire.

Après c'est clair que j'ai du mal avec le comportement de cette activiste, l'exemplarité c'est important.
Un article intéressant sur les voitures électriques et les infox circulant à leur sujet. Abstract :
Citation :
Pourtant ces derniers temps un autre sujet a pris une ampleur inédite sur ce terrain des « fake news écologiques » : la voiture électrique. Plus que jamais, on assiste en ce moment à un « festival de contre-vérités » sur le sujet, remarque le chercheur Greg de Temmerman. « Je pense que la désinformation sur les véhicules électriques devient plus intense que celle sur le nucléaire ou les renouvelables » estime d’ailleurs Rodolphe Meyer de la chaîne de vulgarisation scientifique Le Réveilleur. Dans ce contexte de désinformation massive sur le sujet, qui devient préoccupant (et qui peut conduire à légitimer en creux des solutions qui n’en sont pas, comme la très fantasmée voiture à hydrogène), les spécialistes qui tentent de présenter les faits scientifiques semblent ramer à contre-courant.
Citation :
Publié par Alandring
Un article intéressant sur les voitures électriques et les infox circulant à leur sujet. Abstract :
C'est vrai que depuis quelques temps je vois fleurir des articles anti voiture électrique avec des contres vérités plus ou moins grosses ou des affirmations biaisés.


La palme que j'ai pu voir c'est l'affirmation sur les carburants synthétiques révolutionnaires qui vont remplacer les voitures électriques.

Sauf qu'ils oublient de dire que çà rejette autant de saloperies autres que le CO2, que le rendement est 5 fois inférieur à l'électrique classique, et que les e-fuel sont fabriqué à partir d'hydrogène qui lui même est fabriqué avec de l'électricité voir du méthane.
Citation :
Publié par -Black-Shadow-
Et je suis favorable a une réduction du traffic aérien via des quotas de decollage/aterissage par aéroport.
Je ne sais pas pourquoi c'est toujours ce secteur qui revient en premier dans la tête des gens.. Enfin si je sais, sa couverture médiatique est largement disproportionnée par rapport à son impact réel.
Quant à proposer des mesures, il ne faut pas tabler sur ce genre de mesures qui n'attaquent pas directement le problème parce qu'elles peuvent toujours être contournées.
La seule métrique valable pour réduire les émissions de CO2 à l'échelle mondiale, c'est les émissions de CO2 à l'échelle mondiale.
Toute mesure locale sera contournée par les opérateurs qui disposent d'une échelle supérieure. Typiquement, les compagnies du Golfe n'auraient que faire de mesures Européennes, qui par contre pénaliseraient à fond les compagnies comme easyjet qui n'opèrent que dans cet espace (à epsilon près)

Si tu mets un quota de mouvements, tu auras la réapparition d'avions plus gros. En bonus, l'apparition d'un "monopole" avec des magouilles associées pour savoir qui a droit aux créneaux disponibles.
Si tu mets une taxe sur le carburant ou les billets, tu auras des tentatives d'y échapper en passant par des pays ne pratiquant pas cette taxe (augmentant largement les émissions de CO2 par la même occasion sur les vols concernés). Et cela freine l'innovation dans ce secteur là.

Citation :
Publié par Soumettateur
Je veux bien commenter, mais ça se passe de commentaires en fait :

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C'est bête d'avoir un discours qui va à l'encontre des faits, alors qu'il est parfaitement possible d'assumer ses opinions politiques de droite...
C'est l'électorat qui est quand même le plus sensible aux problèmes migratoires, mais dans le même temps celui qui apparemment méconnaît le + la cause principale des mouvements migratoires massifs à venir. Il y a un truc qui tourne pas rond !
Citation :
Publié par Eden Paradise
Je ne sais pas pourquoi c'est toujours ce secteur qui revient en premier dans la tête des gens.. Enfin si je sais, sa couverture médiatique est largement disproportionnée par rapport à son impact réel.
Parce que ses émissions sont disproportionnées par rapport à son utilité (2 indicateurs : émissions par personne/kg, et but des trajets).
Tu diminues le trafic des camions de 50% du jour au lendemain, une grande partie de la pop a des problèmes pour s'approvisionner dans tout ce qui touche à sa vie quotidienne.
C'est pas pareil pour l'avion.

Quand on veut réduire quelque chose, il y a deux paramètres pour prioriser les actions :
- Celles qui peuvent avoir un effet important (exemple parfait, le transport routier)
- Celles qui peuvent avoir un effet sans trop de conséquences négatives (exemple parfait, le transport aérien)

Si demain on interdit les jets privés purement et simplement, le gain absolu en CO2 est peut-être faible, mais c'est un gain accompagné de 0 conséquences sur le monde. Pareil pour les superyachts.
Alors ok, l'interdiction étant socialement un peu extrême puisque le but n'est pas de vivre dans une dictature, et que ça n'arrivera jamais puisque les puissants nous dirigent, on peut se contenter de réguler à fond. Mais le simple fait que les conséquences seraient minimes montre l'utilité de souligner ces leviers faciles.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Je ne sais pas pourquoi c'est toujours ce secteur qui revient en premier dans la tête des gens.. Enfin si je sais, sa couverture médiatique est largement disproportionnée par rapport à son impact réel.
[...]
1/ Parce que la grande majorité (70-80% [1]) des vols sont des vols de loisirs, donc dans la pyramide des choses qu'il faut penser à réduire, ils sont tout en haut (à priori plus que la consommation des respirateurs artificiels ou des ambulances, sauf si on met sur le même plan le fait d'aller passer ses vacances au soleil à l'autre bout du monde et sauver des vies)

2/ Parce les personnes dans les deux derniers décile de revenus/patrimoines sont largement sur-représentés parmi ceux qui prennent l'avion (quasi 50% juste avec ces deux déciles [2]). Les milliardaire et leurs jets n'étant que l’extrême de ce spectre. Donc même si en nombre absolu c'est moins que le reste de la population (par définition), symboliquement c'est compliqué de demander à 80% des gens de faire des efforts et de renoncer à des trucs quand toi même tu fais 10000km en avion au moins une fois par an pour tes vacances.

3/ J'ai du mal à voir comment les compagnies du Golfe pourraient profiter d'une mesure qui consisterai par exemple à limiter le nombre de créneaux d’atterrissages ou de décollages qui s'appliqueraient à toutes. Idem pour une taxe sur le carburant, l'avion quand il arrive de Dubai à CDG, il est bien obligé de faire le plein pour repartir. L'UE c'est aussi le premier marché économique du monde et un hub aérien majeur, penser que de telles mesures n'auraient un impact que sur les compagnies locales, ça me parait simpliste.

4/ Les avions plus gros, c'est compliqué, l'A380 (que j'adore pourtant) en a fait les frais. Bref ça peut être une solution de contournement à la limitation du nombre de vols, mais pas du tout une solution magique. Note aussi que tu peux trouver des limitations un peu moins simplistes qu'une simple limitation d'un nombre de vols, au hasards un nombre total de passagers-kilomètres parcourus, voir un quota carbone.


[1] : https://fr.statista.com/statistiques...stes-francais/
[2] : https://www.cairn.info/revue-sociolo...2-page-131.htm
Citation :
Publié par Quint`
Parce que ses émissions sont disproportionnées par rapport à son utilité (2 indicateurs : émissions par personne/kg, et but des trajets).
Tu diminues le trafic des camions de 50% du jour au lendemain, une grande partie de la pop a des problèmes pour s'approvisionner dans tout ce qui touche à sa vie quotidienne.
C'est pas pareil pour l'avion.

Quand on veut réduire quelque chose, il y a deux paramètres pour prioriser les actions :
- Celles qui peuvent avoir un effet important (exemple parfait, le transport routier)
- Celles qui peuvent avoir un effet sans trop de conséquences négatives (exemple parfait, le transport aérien)

Si demain on interdit les jets privés purement et simplement, le gain absolu en CO2 est peut-être faible, mais c'est un gain accompagné de 0 conséquences sur le monde. Pareil pour les superyachts.
Alors ok, l'interdiction étant socialement un peu extrême puisque le but n'est pas de vivre dans une dictature, et que ça n'arrivera jamais puisque les puissants nous dirigent, on peut se contenter de réguler à fond. Mais le simple fait que les conséquences seraient minimes montre l'utilité de souligner ces leviers faciles.
Qu'est-ce que t'en sais de l'utilité des jets privés ?
Leur interdiction poserait un tas de problèmes. Ils seraient peut-être moins immédiats, mais quand même sensibles.
Les jets privés sont utilisés pour, au hasard, transporter des pièces urgentes dans l'industrie, transporter des organes et réaliser des transplantations, et plus généralement, au quotidien, transportent des gens qui vont bosser et font tourner l'économie, d'une manière qui serait impossible sans ce type de moyen de transport.
On pourrait peut-être faire sans, mais ils sont nécessaires à la structuration actuelle de notre économie. Personne ne paie une fortune pour se déplacer ainsi par pur plaisir narcissique de surnager au dessus de la masse. Un trajet qui dure 8h en voiture, ou en train, qui n'existe pas en avion de ligne, met 2h30 en porte à porte avec un jet. Je ne suis pas expert de l'utilisation dans diverses entreprises de ce type de déplacements, mais clairement, si tu empêches une entreprise de faire ce qu'elle est obligée de faire, il va se passer des petites choses...

Bernard Arnault qui part en vacances avec sa petite famille c'est l'image d'épinal extrêmement caricaturale car hyper minoritaire de ce qu'on fait de ce type de machines.
Quant au tourisme, c'est plusieurs % du PIB.

Tu parles du transport routier, mais concrètement, hormis le transport de l'alimentaire qui est vital, le reste c'est du même domaine dispensable.
Que ton camion amène ta dernière machine à café, ou pas, ça change pas fondamentalement plus ta vie que si tu as pu partir, ou pas, en vacances cette semaine là.

Le problème dès qu'on parle d'utilité c'est qu'on rentre dans le règne du pur arbitraire. Une autorité quelconque va venir décider à la place des autres ce qui est bon pour eux ou pas.
Et ça, généralement ça se passe mal
Citation :
Publié par SekYo
1/ Parce que la grande majorité (70-80% [1]) des vols sont des vols de loisirs, donc dans la pyramide des choses qu'il faut penser à réduire, ils sont tout en haut (à priori plus que la consommation des respirateurs artificiels ou des ambulances, sauf si on met sur le même plan le fait d'aller passer ses vacances au soleil à l'autre bout du monde et sauver des vies)

2/ Parce les personnes dans les deux derniers décile de revenus/patrimoines sont largement sur-représentés parmi ceux qui prennent l'avion (quasi 50% juste avec ces deux déciles [2]). Les milliardaire et leurs jets n'étant que l’extrême de ce spectre. Donc même si en nombre absolu c'est moins que le reste de la population (par définition), symboliquement c'est compliqué de demander à 80% des gens de faire des efforts et de renoncer à des trucs quand toi même tu fais 10000km en avion au moins une fois par an pour tes vacances.

3/ J'ai du mal à voir comment les compagnies du Golfe pourraient profiter d'une mesure qui consisterai par exemple à limiter le nombre de créneaux d’atterrissages ou de décollages qui s'appliqueraient à toutes. Idem pour une taxe sur le carburant, l'avion quand il arrive de Dubai à CDG, il est bien obligé de faire le plein pour repartir. L'UE c'est aussi le premier marché économique du monde et un hub aérien majeur, penser que de telles mesures n'auraient un impact que sur les compagnies locales, ça me parait simpliste.

4/ Les avions plus gros, c'est compliqué, l'A380 (que j'adore pourtant) en a fait les frais. Bref ça peut être une solution de contournement à la limitation du nombre de vols, mais pas du tout une solution magique. Note aussi que tu peux trouver des limitations un peu moins simplistes qu'une simple limitation d'un nombre de vols, au hasards un nombre total de passagers-kilomètres parcourus, voir un quota carbone.


[1] : https://fr.statista.com/statistiques...stes-francais/
[2] : https://www.cairn.info/revue-sociolo...2-page-131.htm
Je serais curieux de savoir d'où sortent ces chiffres. Tu mets la source mais ça manque de définitions..
Quelqu'un qui travaille à l'étranger ou dans une ville éloignée de sa famille même en France, et revient les voir régulièrement, c'est un voyage d'agrément ou d'affaires ?
Si on empêche les gens de faire ce genre de choses, qui ira s'expatrier loin de sa famille ? Cela remet en question la mobilité géographique et un tas d'autres choses, l'ascenseur social par exemple. Si je dois choisir entre ma carrière et ma famille (parce qu'ils seront à 8h de train), pas sûr que je monte à la capitale pour y travailler.

L'argument social n'a aucun sens puisqu'on parle de remplacer l'avion par le TGV et que le TGV a exactement le même type de surreprésentation des cadres, et le taux de loisir et tourisme est de 70% selon cette source.
https://reporterre.net/Les-riches-ut...s-statistiques

3 : tu montres ta méconnaissance du secteur. Imagine que l'Europe mette en place une taxation du carburant. Le RU est sorti de l'Europe. Résultat net ?
Les compagnies du golfe pourront augmenter leur desserte de Londres, réduire celle de Paris (créant un transfert d'emplois vers la capitale du RU, ou même d'autres villes là bas, vu qu'on aura créé un marché consistant à envoyer des passagers européens vers ce pays non taxé pour les transférer ensuite à leur destination finale), et échapper à la taxation. Elles peuvent également réaliser un emport majoré de carburant et une escale technique de ravitaillement (ou même pas, selon le type d'avion et le niveau de la taxe)
Enfin, vu qu'un pourcentage plus faible de leurs vols toucheront l'europe (même hors de toute mesure de contournement), que les compagnies qui y sont basées (pour qui ce taux est de 50%, un vol sur deux part d'ici et un vol sur deux part du bout de ligne, grosso modo), leur surcout sera moindre et sera amorti par les bénéfices des autres lignes, avantageant là encore la compagnie du golfe.
Concernant la limitation du nombre de créneaux, le problème est différent. Et je n'ai pas parlé des compagnies du golfe sur ce souci. Néanmoins, on aurait effectivement la possibilité d'utiliser des avions plus gros (en cas de vraie restriction et de vraie demande..), et le problème comme je l'ai dit de l'attribution de ces créneaux.

Effectivement, sur la fin, c'est ce que j'ai dit. Si on veut parler de limitation du carbone, il faut compter le carbone, pas les passagers kilomètres, les vols ou les temps d'escale.
Reste que j'ai toujours du mal à voir la pertinence de ce genre de calcul limité à 2% des émissions à l'échelle mondiale.

On ne va pas faire 50 paquets de mesures différents pour traiter 50 secteurs représentant 2% chacun ?
Citation :
Publié par Eden Paradise
Si on empêche les gens de faire ce genre de choses, qui ira s'expatrier loin de sa famille ? Cela remet en question la mobilité géographique et un tas d'autres choses, l'ascenseur social par exemple. Si je dois choisir entre ma carrière et ma famille (parce qu'ils seront à 8h de train), pas sûr que je monte à la capitale pour y travailler.
Bien sur ! Et ça me parait évident que c'est absolument indispensable si on veut rester sous un réchauffement acceptable. Et ça me fait pas plaisir, parce que j'adore prendre l'avion. Mais au choix:
- soit on est sérieux sur la question du changement climatique et dans ce cas on ne PEUT pas échapper aux questions de la mobilité, qui (tant qu'on a pas trouvé de solutions technologique miracle) VA devoir se réduire. Aller passer un week end de trois jours en Europe de l'Est, ou rentrer voir sa famille en Europe une fois par an quand on est expat, ou faire 10 fois l'AR en TGV dans le Sud aux beaux jours ça ne sera plus possible. Et les entreprises qui ont besoin d'une pièce de rechange, bin soit elles ont du stock, soit elles attendront quelques jours qu'elle arrive. Comme globalement le monde fonctionnait en 1970 quoi. Encore une fois, ça me fait chier, mais le GIEC nous montre que c'est pas possible de faire autrement (ou alors faut manger un jour sur trois pour compenser quoi)
- soit on en a rien à foutre de la question climatique, mais dans ce cas faut arrêter le greenwashing et pas se voiler la face. Faut assumer le discours "après moi le déluge", c'est tout

Citation :
L'argument social n'a aucun sens puisqu'on parle de remplacer l'avion par le TGV et que le TGV a exactement le même type de surreprésentation des cadres, et le taux de loisir et tourisme est de 70% selon cette source.
https://reporterre.net/Les-riches-ut...s-statistiques
Peut être qu'il faut aussi réduire le TGV, après c'est des arbitrages de société. Encore une fois, ce qui a du sens c'est ni l'utilité d'une activité, ni sa consommation dans l'absolu, mais le rapport entre les deux. Mais l'avion a contre lui de cumuler deux handicaps:
1/ l'utilité est marginale ET concentrée sur une faible partie de la population la plus aisée
2/ il fait partie des moyens de transport les plus émetteurs de GES (je sais, pas par km parcouru, mais osef ici)

Le TGV coche le 1, mais beaucoup moins le 2. Donc la société peut faire le choix de le garder. Ou trouver à l'inverse que déplacer des dizaines de milliers de spectateurs plusieurs fois par an pour des grands événements sportifs est plus important que de permettre de faire Paris-Marseille en 3h20.

Par contre ce qui est sur, c'est qu'il va falloir faire des choix, et ta remarque que j'ai mis en gras plus haut me fait super peur en fait (vu que tu lis ce forum, je considère que t'es plus informé sur ce sujet que la majorité de la population): si tu crois qu'on pourra rester sous les 2°C (et plutôt les 2.5 ou 3° vu la trajectoire) sans remettre en question pleins de choses qui font notre société moderne, on a clairement pas la même lecture du problème (l'alternative étant, comme je l'ai dit plus haut, de ne pas voir de problème à avoir un réchauffement de 3, 4 ou 5°C)

Dernière modification par SekYo ; 05/10/2022 à 13h48.
En lisant vos arguments il me paraît que la question de l'avion est d'une certaine manière similaire à celle de la crise des gilets jaunes. Vouloir contraindre à l'écologie par le rationnement ou l'interdiction ne peut fonctionner si cela ne s'accompagne pas d'alternatives et surtout d'un changement majeur de société : valeurs, système économique, travail, temps libre, loisir, production ...
J'allais répondre un peu précisément et puis un point du message a attiré mon attention.


Citation :
Publié par Eden Paradise
ils sont nécessaires à la structuration actuelle de notre économie.
Ben oui, en effet, il faut modifier notre modèle économique, ça fait partie de l'idée.
C'est même la base, l'étape incontournable, l'élément indispensable à la survie d'un minimum de nos acquis.
J'ai du mal à comprendre comment on peut essayer d'intervenir sur des sujets écologiques, mais aussi sociaux ou politiques, sans avoir assimilé l'idée que la "structuration actuelle de notre économie" est intenable.
Si les jets privés sont nécessaires à notre économie, c'est l'économie qui doit être modifiée pour survivre aux restrictions sur les jets.

Quant à cette histoire de nécessité…
Citation :
Publié par Eden Paradise
Bernard Arnault qui part en vacances avec sa petite famille c'est l'image d'épinal extrêmement caricaturale car hyper minoritaire de ce qu'on fait de ce type de machines.
Mais Bernard Arnault c'est pas ses vacances "avec sa petite famille" le souci… c'est qu'il émet en quelques semaines autant qu'un français moyen en 15 ans. C'est pas en partant en vacances pour se reposer de son dur labeur qu'il fait ça. C'est en faisant Paris-Londres-Nice-Rome-Paris en 2 jours alors c'est absolument certain qu'aucun de ces déplacements n'a changé la face de quoi que ce soit, que ce soit ses entreprises ou "notre économie".

Cet été, Elisabeth Borne, celle qui met maintenant une doudoune pour nous encourager aux économies, elle fait Paris-Aix en provence en jet pour un discours de 20 minutes (!). Ensuite elle va voir une pièce de théâtre à Avignon, pas en jet, mais elle est pas capable de faire le même trajet retour pour rejoindre son jet, le jet doit absolument venir la prendre à Avignon, pour ensuite repartir pour Paris.

Et tout ça bien sûr c'était "nécessaire pour notre économie", bien sûr.
Elle pouvait pas prendre le train, si c'est trop long ou compliqué, elle pouvait pas envoyer quelqu'un à sa place ou intervenir à distance pour 20 mn de blabla. Et bien sûr fallait refaire faire un décollage/aterrissage (les phases les plus émettrices) parce qu'elle pouvait pas revenir prendre son avion.

Non si elle avait fait ça notre monde s'effondrait, les jets privés sont nécessaires.

Et bien sûr si on interdit les jets privés à usage récréatif, et qu'on régule leur usage professionnel, il devient également automatiquement interdit de transporter des organes en avion. On ne peut pas imaginer une loi qui autoriserait les transports médicaux, c'est pas possible.

Eden c'est le mec à chaque nouvelle technologie "maiiiis des emplois vont disparaître".

Citation :
Publié par Saurdholion
En lisant vos arguments il me paraît que la question de l'avion est d'une certaine manière similaire à celle de la crise des gilets jaunes. Vouloir contraindre à l'écologie par le rationnement ou l'interdiction ne peut fonctionner si cela ne s'accompagne pas d'alternatives et surtout d'un changement majeur de société : valeurs, système économique, travail, temps libre, loisir, production ...
La différence fondamentale étant que les jets privés ça concerne une ultra-minorité (personne, à l'échelle de nos sociétés) qui peuvent parfaitement s'en passer. Les gilets jaunes des utilisateurs de jet privé, ils vont pas pouvoir bloquer beaucoup de ronds-points.
Par contre, ils ont leurs représentants et leurs utilisateurs au pouvoir, oui.
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