Le problème de l'inflation

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Donc un français au SMIC ou un français median qui arrive à la retraite sans patrimoine (épargne ou maison), il est largement dans la case pauvreté, non?

Et vu qu'il semble illusoire d'espérer économiser ou acheter au SMIC, on peut donc en conclure que pour beaucoup, la retraite est une mort lente économique et que ce ne sont pas tous des profiteurs avec 5 maisons et qui vivent sur un bateau de croisière.
Citation :
Publié par Hellraise
Donc un français au SMIC ou un français moyen qui arrive à la retraite sans patrimoine (épargne ou maison), il est largement dans la case pauvreté, non?

Et vu qu'il semble illusoire d'espérer économiser ou acheter au SMIC, on peut donc en conclure que pour beaucoup, la retraite est une mort lente économique et que ce ne sont pas tous des profiteurs avec 5 maisons et qui vivent sur un bateau de croisière.
Absolument la question des retraites n'est pas une question individuelle mais systémique. Son poids global sur l'économie, sur les actifs, est un problème, et le niveau des pensions est également un sujet mais faire des grands procès générationnels est vraiment prendre le problème par son biais le plus polémique, et inefficace pour toute avancée réelle.
Même si les jeunes générations ont des raisons de se plaindre en tant qu'actifs et surtout locataires / accédants propriétaires, ça me donne l'impression d'adolescents mal dégrossis quand j'entends des grandes tirades sur les "boomers", responsables de tous les maux.

Après le misérabilisme a aussi tendance à m'agacer. Surtout en France, et encore plus sur l'Agora Les retraités comme déjà souligné, ont EN MOYENNE un niveau de revenu supérieur aux actifs. Et compte tenu de leur âge ça n'est pas forcément un problème si grave mais, quand même, ça heurte un peu le sens commun, et ça peut désespérer les dits actifs qui doivent emprunter sur 25 ans pour avoir leur logement, pour ceux qui ont la chance de pouvoir emprunter. Ca n'est pas "plus pertinent" non plus de focaliser uniquement sur les 10 ou 20% les plus pauvres.
Citation :
Publié par Hellraise
Donc un français au SMIC ou un français median qui arrive à la retraite sans patrimoine (épargne ou maison), il est largement dans la case pauvreté, non?
Selon la région, un français au smic sans patrimoine est déja pauvre, de base. A la retraite ça devient juste "encore plus pauvre".
Après, 1200€ en étant proprio tu survis correctement mais pas bien plus: Tu peux déja enlever 100€ de TF et allez 70€ de charges si t'as bien choisi. Et faut pas que ta voiture claque ou qu'un gros ravalement tombe... Et si t'es un gamer, oublie les CG récentes.
Ce d'autant plus que, fatalement, il n'est souvent plus question de compenser par le crédit, l'âge avançant.

Dernière modification par Touful Khan ; 24/09/2022 à 11h55.
Citation :
Publié par Hellraise
Et vu qu'il semble illusoire d'espérer économiser ou acheter au SMIC, on peut donc en conclure que pour beaucoup, la retraite est une mort lente économique et que ce ne sont pas tous des profiteurs avec 5 maisons et qui vivent sur un bateau de croisière.
Aujourd'hui il est illusoire d'espérer acheter ou épargner au SMIC.
Les gens qui arrivent aujourd'hui à la retraite auraient pu acheter un logement. Et vu l'évolution du marcher de l'immobilier, si ils avaient fait l’achat relativement tôt (vers leurs 30 / 35 ans) ils peuvent même théoriquement revendre leurs logements dans un bassin d'emploi pour racheter dans un lieu moins fournit en emploi mais qui leurs conviens et faire entré de l'argent.

Après, quelqu'un qui finit sa carrière au SMIC il a généralement pas une carrière pleine et se traîne souvent des problèmes de santé.
Il a donc pas une retraite à taux pleins et des frais importants incompressibles.
Mais de toute façon son espérance de vie restante est très basse donc la mort sera pas spécialement lente.

Et pour Don Patricio, le poids de la retraite sur l'économie pour être pris en compte dois être mis en relation avec ce qui est réintroduit dans le circuit.
Il y a un nombre important de retraité qui vivent une bonne dizaine d'année en EHPAD et dont l'intégralité de la retraite (et même une part de leurs patrimoine) est directement réinjecter dans l'économie (via le salaire des soignants / aidants) et dans les poches des actionnaires des EHPAD.

J'ai aucune idée de la balance économique qui est fait, mais les retraites ne sont pas une perte net du montant total des retraites versé pour le système économique.
Le chef économiste de la BCE suggère de taxer les riches et les superprofits (bfmtv.com)
En parallèle, on a les anglais qui ont décidé de faire l'inverse pour relancer l'économie, en réduisant les taxes sur les plus riches et qu'est-ce qui se passe? Leur économie se pète la gueule à vitesse accélérée depuis 1 semaine.

On a littéralement que ce levier pour essayer de ralentir l'inflation.

On notera aussi que bizarrement, quand on parle de punir les chômeurs pour les forcer à accepter vu que l'on manque d'esclaves, l'Allemagne fait exactement l'inverse :
A rebours de la France, l’Allemagne supprime les sanctions pour les chômeurs – Libération (liberation.fr)
On nous bassine avec le modèle Allemand, mais jamais pour des mesures de ce type, c'est fou quand même.

Dernière modification par Matharl ; 29/09/2022 à 09h20.
Citation :
Publié par Matharl
Le chef économiste de la BCE suggère de taxer les riches et les superprofits (bfmtv.com)
En parallèle, on a les anglais qui ont décidé de faire l'inverse pour relancer l'économie, en réduisant les taxes sur les plus riches et qu'est-ce qui se passe? Leur économie se pète la gueule à vitesse accélérée depuis 1 semaine.
C'est surtout le fait qu'ils ont rebaissé leur taux dans un contexte d'inflation qui a fini de flinguer leur monnaie et dézinguer leur économie, je pense.
Le plan de Truss c'est aide aux ménages ça bon logique vu le prix de l'énergie, mais c'est aussi baisse massive des impôts pour les plus fortunés.
Le coût est évalué par certains

Citation :
Évaluées par les économistes à un montant de 100 à 200 milliards de livres, mais dont le financement et l'impact restent flous et non chiffrés par le gouvernement,

Tu m'étonnes que ça fait réagir les marché.

https://www.boursorama.com/actualite...95d16966017bf1

C'est juste n'importe quoi son plan.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Les normes ont évolué, les qualités de production ont évolué ... dans les années 60 tu pouvais acheter plus facilement, mais des taudis selon nos normes actuelles.
Et bin, tu sais quoi, ça me rappelle une anecdote.

J'ai 39 ans aujourd'hui. Entre mes 10 et 14 ans, j'ai vécu en appartement, dans une résidence - qu'on a ensuite quitté lorsque ma mère a acheté sa maison. Jeu du hasard, je trouve un psy en rentrant en France, qui il se trouve officie dans cette même résidence. Mon premier rendez-vous a été une vraie madeleine de Proust : les mêmes cages d'escaliers, les mêmes portes de paliers, même l'appartement était le même, même les parquets étaient ceux de mon enfance, tout était identique. Des appartements dans lesquels t'aurais aucun soucis à vivre.

Bref, les années 60 je sais pas, mais je peux te dire que les logements des années 90 étaient si biens à l'époque qu'ils sont encore très bien aujourd'hui. A l'époque ma famille c'était ma mère célibataire et elle faisait pas des tonnes de thunes, aujourd'hui ces mêmes appartements coûtent 25 euros/m carrés à la location, pour un quartier virtuellement inchangé.

Donc, ouais, nan, je call bulshit.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Et bin, tu sais quoi, ça me rappelle une anecdote.

J'ai 39 ans aujourd'hui. Entre mes 10 et 14 ans, j'ai vécu en appartement, dans une résidence - qu'on a ensuite quitté lorsque ma mère a acheté sa maison. Jeu du hasard, je trouve un psy en rentrant en France, qui il se trouve officie dans cette même résidence. Mon premier rendez-vous a été une vraie madeleine de Proust : les mêmes cages d'escaliers, les mêmes portes de paliers, même l'appartement était le même, même les parquets étaient ceux de mon enfance, tout était identique. Des appartements dans lesquels t'aurais aucun soucis à vivre.

Bref, les années 60 je sais pas, mais je peux te dire que les logements des années 90 étaient si biens à l'époque qu'ils sont encore très bien aujourd'hui. A l'époque ma famille c'était ma mère célibataire et elle faisait pas des tonnes de thunes, aujourd'hui ces mêmes appartements coûtent 25 euros/m carrés à la location, pour un quartier virtuellement inchangé.

Donc, ouais, nan, je call bulshit.
Bah depuis le moyen age l'immobilier n'a jamais couté aussi cher, je regardais hier un documentaire sur cette période, à l'époque il me semble qu'avec 1 an de boulot en tant que fermier tu pouvais te payer une maison. Là c'est tout simplement impossible et l'homme n'a jamais eu autant de mal à trouver un logement.

Quand tu vois les chiffres c'est fou comment les prix ont augmentés :

https://www.igedd.developpement-dura...rme-a1048.html

Tu prends un foyer dans les années 1990, la part de l'immobilier dans les dépenses du foyer était de 10%, tu consacrais 10% de ton salaire pour le loyer, aujourd'hui on est à plus de 70% pour certains.
Citation :
Publié par BatJack
Bah depuis le moyen age l'immobilier n'a jamais couté aussi cher, je regardais hier un documentaire sur cette période, à l'époque il me semble qu'avec 1 an de boulot en tant que fermier tu pouvais te payer une maison. Là c'est tout simplement impossible et l'homme n'a jamais eu autant de mal à trouver un logement.
C'est une façon un peu rapide de voir les choses. L'accès à la propriété n'est pas le même au Moyen-âge et de nos jours, indice : à l'époque il y avait des seigneurs. Ce n'est pas pour rien que jusqu'à la première guerre mondiale, la majorité des français était dans les campagnes et que dans ces campagnes il y avait ce qu'on appelle le patriarcat, le vrai pas celui hurlé par nos féministes nouvelle génération. En clair tu pouvais avoir facilement au sein d'une maison 3 générations où les jeunes couples devaient la fermer sous peine de se faire expulser par le patriarche.
Voilà voilà, pour ce monde passé idyllique.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Et bin, tu sais quoi, ça me rappelle une anecdote.

J'ai 39 ans aujourd'hui. Entre mes 10 et 14 ans, j'ai vécu en appartement, dans une résidence - qu'on a ensuite quitté lorsque ma mère a acheté sa maison. Jeu du hasard, je trouve un psy en rentrant en France, qui il se trouve officie dans cette même résidence. Mon premier rendez-vous a été une vraie madeleine de Proust : les mêmes cages d'escaliers, les mêmes portes de paliers, même l'appartement était le même, même les parquets étaient ceux de mon enfance, tout était identique. Des appartements dans lesquels t'aurais aucun soucis à vivre.

Bref, les années 60 je sais pas, mais je peux te dire que les logements des années 90 étaient si biens à l'époque qu'ils sont encore très bien aujourd'hui. A l'époque ma famille c'était ma mère célibataire et elle faisait pas des tonnes de thunes, aujourd'hui ces mêmes appartements coûtent 25 euros/m carrés à la location, pour un quartier virtuellement inchangé.

Donc, ouais, nan, je call bulshit.
Je parlais des années 60 pas des 90s et bienvenue dans un monde où l'immobilier comme le reste des prix, comme la démographie... ne stagnent pas sur le monde de ton enfance. Et crois bien que je trouve ça tout à fait déplorable.
Citation :
Publié par Diesnieves
C'est une façon un peu rapide de voir les choses. L'accès à la propriété n'est pas le même au Moyen-âge et de nos jours, indice : à l'époque il y avait des seigneurs. Ce n'est pas pour rien que jusqu'à la première guerre mondiale, la majorité des français était dans les campagnes et que dans ces campagnes il y avait ce qu'on appelle le patriarcat, le vrai pas celui hurlé par nos féministes nouvelle génération. En clair tu pouvais avoir facilement au sein d'une maison 3 générations où les jeunes couples devaient la fermer sous peine de se faire expulser par le patriarche.
Voilà voilà, pour ce monde passé idyllique.
Pourtant c'est très bien documenté. A pompei y avait pas plusieurs famille dans une même maison et on a des infos sur leur habitudes alimentaires, le menu des restau, les prix etc.

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Pr...20par%20maison.

Le Patriarcat c'est vraiment vers la fin du moyen-âge, et encore si tu vas à la compagne les fermiers étaient plutôt bien payé, avec les maçons, en fait les ouvriers en générale et l'armée touchaient les meilleurs salaires. Là aujourd'hui tu dois mettre la moitié de ton salaire en location, pour moi c'est ça le vrai patriarcat.
Lors des diverses études faites sur les "passoires thermiques", l'accent a tout de même fortement été mis sur le fait que les logements des années 70 étaient spacieux et bien agencés, à défaut d'être économes. Les constructions citadines ont ensuite commencé à se rapetisser, sous la double contrainte d'un espace devenant plus rare, et de la voracité des promoteurs. Appartements plus petits, murs plus fins, étages moins hauts...
Citation :
Publié par BatJack
Pourtant c'est très bien documenté. A pompei y avait pas plusieurs famille dans une même maison et on a des infos sur leur habitudes alimentaires, le menu des restau, les prix etc.

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Pr...20par%20maison.

Le Patriarcat c'est vraiment vers la fin du moyen-âge, et encore si tu vas à la compagne les fermiers étaient plutôt bien payé, avec les maçons, en fait les ouvriers en générale et l'armée touchaient les meilleurs salaires. Là aujourd'hui tu dois mettre la moitié de ton salaire en location, pour moi c'est ça le vrai patriarcat.
Tu peux pas comparer facilement l'antiquité avec le système capitaliste moderne ni même le moyen âge. L'immobilier n'est pas un secteur détaché des autres secteurs économiques ni des évolutions législatives.
Sinon tu peux aussi dire que les Inuits n'avaient pas de problème immobilier pourquoi pas.

La plupart d'entre vous (et moi) prennent comme référence une période qui a toutes les chances historiquement d'être une parenthèse de prospérité exceptionnelle au prix d'un massacre écologique planétaire... Il n'y a pas de raison qu'on puisse revenir a un tel niveau de vie.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Je parlais des années 60 pas des 90s et bienvenue dans un monde où l'immobilier comme le reste des prix, comme la démographie... ne stagnent pas sur le monde de ton enfance. Et crois bien que je trouve ça tout à fait déplorable.
C'est la même idée, cette illusion que les choses étaient bien pires, ou bien meilleures, il y a 60 ans. Tu expliques que les logements à l'époque où ils étaient abordables étaient bien pires qu'aujourd'hui, moi je te rétorque que non, c'était abordable, et tout aussi confortable qu'aujourd'hui.

Ma mère y a eu accès, alors même qu'elle était à l'époque dans sa mi-trentaine avec un enfant à charge et pas de complément de revenu. Moi je suis célib sans attache ni responsabilité et pourtant, je pourrais même pas y louer un studio.
Citation :
Publié par BatJack
Pourtant c'est très bien documenté. A pompei y avait pas plusieurs famille dans une même maison et on a des infos sur leur habitudes alimentaires, le menu des restau, les prix etc.

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Pr...20par%20maison.

Le Patriarcat c'est vraiment vers la fin du moyen-âge, et encore si tu vas à la compagne les fermiers étaient plutôt bien payé, avec les maçons, en fait les ouvriers en générale et l'armée touchaient les meilleurs salaires. Là aujourd'hui tu dois mettre la moitié de ton salaire en location, pour moi c'est ça le vrai patriarcat.
Pompéi n'est pas représentatif, c'était une station balnéaire. Amuse-toi plutôt avec Rome et ses Insulae
Ce que je constate et qui me semble cohérent avec ce que dit Piketty dans le Capital au XXI siècle, c'est que la période entre la fin de la première guerre mondiale et les années 70 a été exceptionnelle, en faisant émerger une classe moyenne qui s'est progressivement enrichi. A partir du choc pétrolier ou je dirais plutôt des années 80, avec l'avènement des Thatcher et Reagan, cette période s'est terminée. Et la tendance de la répartition des richesses s'est inversée.
Pas de lien avec le logement, tu penses ?
Citation :
Publié par Touful Khan
Lors des diverses études faites sur les "passoires thermiques", l'accent a tout de même fortement été mis sur le fait que les logements des années 70 étaient spacieux et bien agencés, à défaut d'être économes. Les constructions citadines ont ensuite commencé à se rapetisser, sous la double contrainte d'un espace devenant plus rare, et de la voracité des promoteurs. Appartements plus petits, murs plus fins, étages moins hauts...
Les murs ne sont pas plus fins, bien au contraire vu qu'ils sont mieux isolés.

Ce qui fait que les logements des années 60-70 étaient plus grands/spacieux c'est que les coûts de construction au m² étaient moindre notamment grâce au faible coût de l'énergie.

Depuis nous avons commencé à considérer un certain nombre de paramètres qui ont fait exploser les coûts de construction, nous avons des réglementations thermiques, phoniques, des études de sols, des diagnostics divers en rénovation (plomb, amiante), des études structurelles, de sécurité incendie, études filières, des coordonnateurs de sécurité, protection de la santé, des assistants de maîtres d'ouvrage, des coordonnateurs de travaux, bref avant même le premier coup de pioche on a déjà engouffré des sommes folles en études qui sont soit imposé par l'état, soit par les assurances. Et ça c'est que le début, il faut ajouter à cela toutes l'évolution des normes de qualité qui n'ont fait que croitre dans la recherche du zero sinistre (beaucoup plus de matériaux consommés pour un même ouvrage) ou l'accessibilité des logements etc....

C'est pas tant un problème d'espace ou de voracité des promoteurs, c'est un problème d'explosion des coûts du fait de l'évolution des constructions (dans lequel les compagnies d'assurance et les hommes politiques ont joué un rôle très néfaste). Là où le logement des années 60 coûtera pas cher à l'achat et permettra à son acquéreur de profiter de beaux espaces, le logement actuel sera beaucoup plus cher à l'achat mais en contrepartie sera bien plus économique à l'usage à surfaces équivalentes. Le problème c'est qu'évidemment le billet d'entrée aujourd'hui est trop chère pour beaucoup de gens pour s'offrir un logement neuf et que pour contrer ça tant les architectes que les constructeurs doivent composer avec des bilans énergétiques, des impératifs phoniques, des places de parking obligatoires etc.... et sont contraints pour faire baisser les coûts de jouer sur les seuls leviers qu'il leur reste : Les surfaces, la qualité de l'exécution et des matériaux mis en oeuvre.

Du coup on a des logements qui respectent bien toutes les normes mais qui sont très petits, souvent mal montés et avec des matériaux bas de gamme.

Dernière modification par Arcalypse ; 29/09/2022 à 14h04.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Tu peux pas comparer facilement l'antiquité avec le système capitaliste moderne ni même le moyen âge. L'immobilier n'est pas un secteur détaché des autres secteurs économiques ni des évolutions législatives.
Sinon tu peux aussi dire que les Inuits n'avaient pas de problème immobilier pourquoi pas.

La plupart d'entre vous (et moi) prennent comme référence une période qui a toutes les chances historiquement d'être une parenthèse de prospérité exceptionnelle au prix d'un massacre écologique planétaire... Il n'y a pas de raison qu'on puisse revenir a un tel niveau de vie.
Oui je l'entends bien, mais à part en période de guerre, c'est une fausse idée de penser que les gens ne vivaient pas en prospérité dans le temps, bien sur ils n'avaient pas accès aux même soins, et il est vrai que c'est une période très large et que ça peut changer d'un pays à l'autre, mais globalement ils avaient plus facilement accès au logement qu'aujourd'hui, quand tu vois les salaires à l'époque et que tu compares avec le prix d'une nuit dans une taverne, ou la location d'une maison, voir la construction d'une maison.
https://www.cairn.info/revue-le-moye...3-page-557.htm
Citation :
Publié par BatJack
Oui je l'entends bien, mais à part en période de guerre, c'est une fausse idée de penser que les gens ne vivaient pas en prospérité dans le temps, bien sur ils n'avaient pas accès aux même soins, et il est vrai que c'est une période très large et que ça peut changer d'un pays à l'autre, mais globalement ils avaient plus facilement accès au logement qu'aujourd'hui, quand tu vois les salaires à l'époque et que tu compares avec le prix d'une nuit dans une taverne, ou la location d'une maison, voir la construction d'une maison.
https://www.cairn.info/revue-le-moye...3-page-557.htm
Mouais enfin pour l'immense majorité des hommes en Europe la vie était paysanne, avec une espérance de vie, une hygiène, une alimentation misérables.
La prospérité c'était de l'ordre de 3% de croissance, par siècle.

Alors oui "tout le monde" avait un toit, et plus ou moins de quoi se nourrir hors famine. Mais rien d'autre. Il n'y avait pas assez d'hommes disponibles pour les autres activités moins primaires. La population ne croissait pas à un rythme aussi soutenu que depuis le 19e. Les "toits" étaient les mêmes pour des familles entières pendant des siècles, avec très peu de nouvelles constructions.

L'antiquité romaine est encore un autre schéma.

---

Au delà de ça le gros problème c'est surtout que l'immobilier est devenu une valeur refuge d'investissement et qu'à côté il y'a peu d'autres valeurs aussi sûres pour les ménages. On est clairement dans une bulle qui pèse sur les actifs, mais cette bulle soutient une grande partie de nos économies - et la faire éclater va se répercuter également sur nos "bilans" globaux, et pas qu'un peu.
Mais de toute façon l'argent est là, donc un moment ou un autre on peut s'attendre à ce que les états viennent le chercher.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF

Au delà de ça le gros problème c'est surtout que l'immobilier est devenu une valeur refuge d'investissement et qu'à côté il y'a peu d'autres valeurs aussi sûres pour les ménages. On est clairement dans une bulle qui pèse sur les actifs, mais cette bulle soutient une grande partie de nos économies - et la faire éclater va se répercuter également sur nos "bilans" globaux, et pas qu'un peu.
Mais de toute façon l'argent est là, donc un moment ou un autre on peut s'attendre à ce que les états viennent le chercher.
C'est une fausse bulle. J'ajouterais même qu'en mettant un coup d'arrêt à l'investissement immobilier, l'économie n'irait que mieux.

On a appris il y a quelques mois qu'en France, les logements locatifs sont détenus par une infime minorité de ménages qui louent à la majorité dans des proportions scandaleuses. En remettant tout cet argent dans les poches de ceux qui consomment et non ceux qui capitalisent, notre société de consommation ne s'en porterait que mieux.

Perso, j'irais même jusqu'à dire que laisser l'investissement immobilier courir dans une situation de précarité immobilière est un grave manquement de notre société. Le logement est un besoin primaire qui ne devrait pas être sujet à spéculation, imagine si une minorité de personnes ou d'organisations possédait l'écrasante majorité des sources d'eau du pays et s'en servait pour spéculer sur son prix ? C'est le rêve humide de Nestlé.
Citation :
Publié par Kafka Datura
C'est une fausse bulle. J'ajouterais même qu'en mettant un coup d'arrêt à l'investissement immobilier, l'économie n'irait que mieux.

On a appris il y a quelques mois qu'en France, les logements locatifs sont détenus par une infime minorité de ménages qui louent à la majorité dans des proportions scandaleuses. En remettant tout cet argent dans les poches de ceux qui consomment et non ceux qui capitalisent, notre société de consommation ne s'en porterait que mieux.

Perso, j'irais même jusqu'à dire que laisser l'investissement immobilier courir dans une situation de précarité immobilière est un grave manquement de notre société. Le logement est un besoin primaire qui ne devrait pas être sujet à spéculation, imagine si une minorité de personnes ou d'organisations possédait l'écrasante majorité des sources d'eau du pays et s'en servait pour spéculer sur son prix ? C'est le rêve humide de Nestlé.
J'ai un peu de mal à piger ce raisonnement, pour moi la hausse de l'immobilier c'est le contraire de ce que tu dis. C'est parcequ'il y a trop de demande par rapport à l'offre que les tarifs immobiliers flambent, si c'était un problème lié à un trop grand nombre d'investisseurs, les logements se retrouveraient vacants et les prix chuteraient faute de locataires / acheteurs à trouver hors c'est l'inverse.

C'est un problème récurrent en France, on construit pas assez de logements.
Citation :
Publié par Arcalypse
J'ai un peu de mal à piger ce raisonnement, pour moi la hausse de l'immobilier c'est le contraire de ce que tu dis. C'est parcequ'il y a trop de demande par rapport à l'offre que les tarifs immobiliers flambent, si c'était un problème lié à un trop grand nombre d'investisseurs, les logements se retrouveraient vacants et les prix chuteraient faute de locataires / acheteurs à trouver hors c'est l'inverse.

C'est un problème récurrent en France, on construit pas assez de logements.
Y a quand même 100 000 appartement vide à Paris

https://actu.fr/ile-de-france/paris_..._46276930.html
Citation :
Publié par Arcalypse
J'ai un peu de mal à piger ce raisonnement, pour moi la hausse de l'immobilier c'est le contraire de ce que tu dis. C'est parcequ'il y a trop de demande par rapport à l'offre que les tarifs immobiliers flambent, si c'était un problème lié à un trop grand nombre d'investisseurs, les logements se retrouveraient vacants et les prix chuteraient faute de locataires / acheteurs à trouver hors c'est l'inverse.

C'est un problème récurrent en France, on construit pas assez de logements.
Tu m'as mal lu alors. Le problème n'est pas quantitatif mais de concentration du parc locatif.

Ce qui n'est pas exclusif du problème que tu évoques, il n'y a effectivement pas assez de logement en France - mais c'est justement ce qui favorise son inflation. Il n'y aucune raison pour les investisseurs de construire plus quand ils n'ont qu'à monter les prix.
Et Paris est un cas particulier. On y a centralisé des administrations, encourageant plein de sièges sociaux à se coller tout près. Pendant ce temps-là, on a vendu une partie du Parc immobilier à des étrangers.

C'est intenable.

La crise du logement est un truc de centre ville.

Si on commençait par arrêter de forcer l'administratif, des gens au RSA pourraient aller s'installer ailleurs.
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