Surtout, on ne peut pas pleurer sur le manque de moyens quand sa politique consiste à défoncer les revenus de l'état en accordant baisses de charges et exemptions d'impôts et cotisations à tire-larigot sur les revenus du capital. Dans un article du Monde d'aujourd'hui, il est chiffré que les exemptions données aux actionnaires nous coutent 1% de PIB, lequel, vue la structure de l'actionnariat en France, sert à financer les retraites... des autres.
Le "probleme" des retraites par répartition, ce n'est pas la démographie, ce sont la fraude fiscale, les baisses de charges et le refus persistant d'augmenter les impôts des riches.
Le déficit c'est bien plus que 1% du PIB. Tu peux gratter plus aux riches, aux actionnaires etc que tu ne le combleras pas.
Et tu auras détruit de l'investissement productif et de la croissance.
Je ne dis pas que les riches payent assez (je trouve que nous payons trop par rapport à eux). Je dis que ça ne suffira pas.
Quant à la démographie et la retraite par répartition, c'est mathématique.
17 millions de retraités pour 30 millions de cotisants.
Avec 8 millions au chômage.
Y a un moment où ça n'est pas tenable. Et ce moment est déjà passé.
On exprime notre dette et notre déficit en % du PIB partout. Avec entre 8 et 15% d'inflation partout en Europe, le PIB va mécaniquement augmenter d'autant, du coup, on peut dépenser plus, et résorber du déficit/de la dette en % du PIB.
C'est juste la base économique, pourquoi on ne parle plus d'austérité ? Car l'inflation est de retour, voilà tout.
Le problème est que non, le PIB ne va pas mécaniquement augmenter automatiquement. Pour ça il faudrait que les salaires suivent. Et là, si tu augmentes, tu vas achever des milliers d'entreprises. Non seulement la trésorerie est à zéro, mais il y a les PGE à rembourser. Et ça représente 20 milliards ne serait ce que pour les entreprises zombies. 140 milliards pour les autres.
Qui plus est, il y a une crise de l'offre. Donc des prix élevés mais pas forcément de volume.
Bref pas de hausse mécanique du pib sans hausses des salaires.
Ou des mesures exotiques, genre taxer l'épargne pour pousser à la consommation, l'investissement etc. La remontée des taux encourage plutôt à placer le pognon.
Concrètement il faudrait monter les taux au dessus de l'inflation.
Nous ne pouvons pas à cause de la dette.
C'est bien pour ça que nous sommes quelques uns à ne pas voir d'issue positive. C'est comme un piège qui se referme.