[Convention Citoyenne -> Projet de Loi] sur l'aide active à mourir

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Publié par Smqgol
Personnellement je ne vois aucun problème sur le principe si bien encadré (psychologue et deux avis de médecin comme cela se fait ailleurs et seulement pour le cas de patients atteint de maladie incurable). Le médecin/soignant n'a d'ailleurs pas besoin de procéder au dit acte, c'est pour cela qu'on parle d'assistance. Par contre en france un décès cela se constate par un médecin donc à un moment donné il devra bien y en avoir un.
Bah en fait les problème c'est sur les définitions et toutes les situation limites et il y en a un paquet.

Déjà maladie incurable ça veut juste qui ne peut actuellement pas être guérie, le diabète c'est incurable, l'autisme c'est incurable, la goutte c'est incurable, la schizophrénie c'est incurable par exemple.
Par contre les cancers sont pas incurable.

Je suppose que tu parle plutôt des malades qui sont en soin palliatif, donc ceux ou on il n'y a plus de tentative de prolonger leurs durée de vie.
Sauf que pareil, le moment ou on passe des soin curatif au soin palliatif il n'y a pas de ligne claire, c'est bien souvent une balance compliqué qui est faite par l'équipe de soignant en prenant en compte ce qu'exprime le patient quand s'est possible (par exemple si il y a des directive anticipé).
Mais le législateur mais la barre ou ?
Qui décide de quel patient peut bénéficier d'une aide a mourir ?

Quelqu'un qui se sait aller vers de la démence (Alzheimer, trouble psy qui augmente, maladie dégénérative) quand peut-il demander une aide a mourir ? Si il demande pour "quand j'en serait au stade X." a un moment ou il est encore pleinement conscient, qui surveille quand est-ce qu'il a atteint le stade définit ? Les proches peuvent demander une contre-expertise ?

Je suis plutôt pour d'un point de vu personnelle, j'aimerais avoir cette possibilité si un jour je me retrouve dans un état que je ne supporterais pas.
Mais dire "c'est facile suffit que ce soit bien encadré." ça me semble quand même un peu léger.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Je renvois un peu le fameux argument individuel, le jour ou votre gamin fera son petit parcours suicide validé par l'état et les médecins vous direz quoi devant la vitre en le regardant partir ? Même si on vous sert une coupe de champagne, et que ça se passe dans une atmosphère bien feutrée j'espère que l'horreur de cette scène sera encore présente et que vous n'oserez pas dire "il est plus heureux il ne souffre plus". Pour 99% en tout cas. Et s'il a une femme, des enfants, on lui interdit, ou ça reste son droit ? L'assurance décès c'est ok ou c'est niet ? Ce nouveau droit on leur en parle dès le CP, dès la 6e ou on évite d'en parler ? Des cas "touchy" il va y'en avoir, des milliers. Et c'est plus impactant qu'un tatouage ou même un changement de sexe.
L'euthanasie c'est pour les maladies incurables qui vont entraîner la mort à court terme.
Ton écrit donne l'impression que la personne a le choix de partir ou non et fait le choix de partir. Mais ce n'est pas le cas: elle va mourir à brève échéance.

L'opportunité que cette loi donne, c'est le choix de comment partir: dignement et sans souffrance, affamé et déshydraté après un arrêt des soins, ou étouffé dans tes glaires après 3h d'agonie devant ta famille (oui cet exemple est du vécu) ?

Personne ne parle de donner le droit à toi ou moi de se faire piquer parce qu'on est fatigué de la vie, mais quand j'aurais un cancer en phase terminale et 2 semaines devant moi, ou un Alzheimer bien entamé, je serais heureux de pouvoir partir sans souffrance et en reconnaissant mes proches.

Pour résumé: ce dont tu parles n'existe pas dans les pays qui ont légalisé le droit à l'euthanasie.
Citation :
Publié par Cpasmoi
L'euthanasie c'est pour les maladies incurables qui vont entraîner la mort à court terme.
Ton écrit donne l'impression que la personne a le choix de partir ou non et fait le choix de partir. Mais ce n'est pas le cas: elle va mourir à brève échéance.

L'opportunité que cette loi donne, c'est le choix de comment partir: dignement et sans souffrance, bien affamé et déshydraté après un arrêt des soins, ou étouffé dans tes glaires après 3h d'agonie devant ta famille (oui cet exemple est du vécu) ?

Personne ne parle de donner le droit à toi ou moi de se faire piquer parce qu'on est fatigué de la vie, mais quand j'aurais un cancer en phase terminale et 2 semaines devant moi, ou un Alzheimer bien entamé, je serais heureux de pouvoir partir sans souffrance et en reconnaissant mes proches.

Pour résumé: ce dont tu parles n'existe pas dans les pays qui ont légalisé le droit à l'euthanasie.
Pour l'instant mais à partir du moment ou tu autorises le suicide "par souffrance" il ne faudra pas si longtemps (à l'échelle des sociétés, peut être pas à l'échelle de ta vie ou la mienne - quoique ...) pour que ce droit à ne plus souffrir et à pouvoir partir "dignement, respecté par la société et bien pris en charge" soit élargi à de plus en plus de suicidaires puis à tous les citoyens. Au moins là dessus Hupi est tout à fait franc, car il trouve ça normal. Et si tu réfléchis bien je vois pas pourquoi il en serait autrement.
Ce thème est déjà exploité par tous les bons auteurs depuis des décennies, ce n'est peut être pas pour rien et juste pour faire fantasmer le vulgum pecus.
Et tu peux me traiter de fou ou de sophiste, je suis tout à fait persuadé que c'est une "pente" naturelle et j'aimerais en toute honneteté dire "non mais ça n'arrivera jamais". Désolé, peut être suis je trop pessimiste mais je trouve cette position naïve, criminellement naïve si l'on pense au niveau de la société et de son devenir, ce qui devrait être la prérogative ou le devoir de nos législateurs

en dessous : oui bien sûr on doit toujours réfléchir à l'instant T et surtout pas plus loin. c'est très intelligent. C'est tout à fait ce que doivent faire nos politiques sous la pression de lobbys ou de l'émotion médiatique n'est ce pas? Déjà tant de réussites à cette méthode ... Je m'en fous de ton pays anglo saxon qui légalise le marchandage humain, qui légalise la différentiation raciale des être humains, et qui légalise maintenant le marchandage du suicide, puisque "on s"en fout de la morale" je vois aucune raison de respecter plus la négation de celle ci.

"les droits de l'homme" c'est de la morale, "les droits inaltérables du corps humain" c'est de la morale, etc etc. Toutes nos lois sont de la morale et des interdits, qu'on peut discuter. Mais elles ne sont pas là uniquement pour entraver l'individu. Rarement. La loi est un consensus moral avec forcément des contraintes et des personnes qui vont en souffrir. Nous français sommes héritiers en droite ligne, des romains, pas des américains et leur morale dégénérée, nous devrions cultiver notre héritage au lieu de le jeter aux orties pour des idéaux mortifères et sans aucun intérêt nouveau pour nos peuples. Nous avions dépassé ce stade et ce n'est qu'un nouvel avatar de la régression, à mon humble avis, sous des oripeaux bienveillants, mais ceux qui les portent devraient immédiatement vous alarmer ... à mon sens vous promouvez la barbarie la plus extrême en croyant faire le bien. C'est horrible ... quasi diabolique. (et ça fonctionne à tous les coups ce pour quoi je n'ai guère d'illusions)

Dernière modification par Don Patricio URSSAF ; 14/09/2022 à 22h31.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Pour l'instant mais à partir du moment ou tu autorises le suicide "par souffrance" il ne faudra pas si longtemps (à l'échelle des sociétés, peut être pas à l'échelle de ta vie ou la mienne - quoique ...) pour que ce droit à ne plus souffrir et à pouvoir partir "dignement, respecté par la société et bien pris en charge" soit élargi à de plus en plus de suicidaires.
Tu es dans les "si" et la projection.
Je vis dans un pays ou l'euthanasie est légalisée: ce que tu décris n'existe pas. Point, c'est factuel, et il n'y a pas de discussion à avoir là dessus.


Citation :
Je m'en fous de ton pays anglo saxon qui légalise le marchandage humain, qui légalise la différentiation raciale des être humains, et qui légalise maintenant le marchandage du suicide
C'est un service publique couvert par la sécurité sociale il n'y a aucun marchandage là dedans.

Faits != Sentiments.

Dernière modification par Cpasmoi ; 14/09/2022 à 22h21.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Je renvois un peu le fameux argument individuel, le jour ou votre gamin fera son petit parcours suicide validé par l'état et les médecins vous direz quoi devant la vitre en le regardant partir ? Même si on vous sert une coupe de champagne, et que ça se passe dans une atmosphère bien feutrée j'espère que l'horreur de cette scène sera encore présente et que vous n'oserez pas dire "il est plus heureux il ne souffre plus". Pour 99% en tout cas. Et s'il a une femme, des enfants, on lui interdit, ou ça reste son droit ? L'assurance décès c'est ok ou c'est niet ? Ce nouveau droit on leur en parle dès le CP, dès la 6e ou on évite d'en parler ? Des cas "touchy" il va y'en avoir, des milliers. Et c'est plus impactant qu'un tatouage ou même un changement de sexe.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Comme toutes les évolutions dictées par les médias, par l'émotion, et qui concernent une infime minorité de cas, je suis particulièrement suspicieux. Je ne vois pas la priorité ni la nécessité, d'ouvrir ce genre de risques alors que rien ne nous y oblige. La zone grise, me convient très bien. Dussent quelques malheureux en souffrir hélas. Et oui si j'étais concerné j'aurais peut être un autre avis, c'est bien pour ça qu'il ne faut pas définir la politique ou la loi par ce biais.
Tu réponds toi même à ta propre question : il ne faut pas penser la loi en terme de cas individuels, prendre en compte ton exemple fictif cherchant à renvoyer chacun à son émotion "si ton enfant fait ceci..." n'a donc aucun intérêt en terme intellectuel.

Qui plus est, tu te bases sur un exemple fictif qui n'a aucune chance d'arriver, puisqu'il n'entre clairement pas dans le cadre légal qui sera prévu (si une loi est votée en ce sens) pour l'aide active à mourir. Que tu aies peur que ce cadre puisse évoluer en ce sens est une chose, mais c'est toi qui déplace le périmètre du débat pour discuter de ce qui est à l'heure actuelle un fantasme. Restons factuels : si une loi est votée pour permettre aux malades en fin de vie et en situation de grande souffrance de mettre fin à leur calvaire, on sera loin d'avoir créé une passerelle pour étendre cette loi à tout individu ayant envie d'en finir. Il y aura au pire encore un boulevard immense qui séparera ces deux situations.
Citation :
Publié par Yesmann
Tu réponds toi même à ta propre question : il ne faut pas penser la loi en terme de cas individuels, prendre en compte ton exemple fictif cherchant à renvoyer chacun à son émotion "si ton enfant fait ceci..." n'a donc aucun intérêt en terme intellectuel.

Qui plus est, tu te bases sur un exemple fictif qui n'a aucune chance d'arriver, puisqu'il n'entre clairement pas dans le cadre légal qui sera prévu (si une loi est votée en ce sens) pour l'aide active à mourir. Que tu aies peur que ce cadre puisse évoluer en ce sens est une chose, mais c'est toi qui déplace le périmètre du débat pour discuter de ce qui est à l'heure actuelle un fantasme. Restons factuels : si une loi est votée pour permettre aux malades en fin de vie et en situation de grande souffrance de mettre fin à leur calvaire, on sera loin d'avoir créé une passerelle pour étendre cette loi à tout individu ayant envie d'en finir. Il y aura au pire encore un boulevard immense qui séparera ces deux situations.
Je crois que tu te berces d'illusions pour te rassurer, que tout ceci restera bien contrôlé, bien gentil, sans erreurs et encadré "attention on plaisante pas c'est le nucléaire" ... mais oui de toute façon le futur déterminera qui avait raison ou tort ou quelle proportion entre les deux ... je comprends ce que tu dis, je n'ai juste pas autant confiance que toi sur la marche générale du monde dans un sens favorable à "nos valeurs" (enfin, les miennes, mais j'essaie tout de même de concevoir une société pluraliste qui ne repose pas uniquement sur ma situation).
Je crois avoir tout dit après comme on est dans la conjecture de toute façon ça ne pèsera pas bien lourd, on verra bien , et soyez rassurés c'est surtout un témoignage "réactionnaire" qui n'empêchera nullement ce genre de "progrès" d'advenir. Aucun doute.
Mais en fait tu a raison, on ne sait pas où on va en évoluant sur le sujet. D'ailleurs ça avait commencé avec les lois Leoneti, l'organisation de la fin de vie. C'était les premières brèches qui permettent aujourd'hui d'évoquer l'euthanasie. Pour protéger tes valeurs et éviter d'aller trop loin on devrait supprimer ces lois, interdire les soins palliatifs, ne plus soulager les patients souffrants. Au moins on ne risquerait pas d'évoluer dans le sens contraire à tes valeurs.

Mais au fait, moi je n'ai toujours pas compris ce que sont tes "valeurs".
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Hupi a globalement raison c'est une position morale je m'en fous que ça soient les médecins ou la police ou Jojo l'intérimaire, qui fasse l'injection ou le dosage franchement.

Le jour ou ma gamine à 25 ans mettons, adulte et volontaire, va aller candidater pour se faire suicider, et répètera 15 fois devant 15 jurys différents qu'elle souhaite mourir qu'elle est pleinement consciente etc ... je ne me sentirai jamais capable de respecter son choix. C'est une posture morale que la société ne devrait pas s'autoriser. Et c'est être inconscient que de croire que ça n'arrivera pas, au moins Hupi est clair là dessus et honnête, bien sûr que ça arrivera à partir du moment ou l'on considère que mettre fin à ses jours par souffrance est un droit, qui doit être éventuellement assuré par la société. Tu peux y mettre des tonnes d'amour et de bienveillance, de cas personnels, ça ne me convaincra pas vraiment que l'état et la société doivent légiférer là dessus, et encadrer ce qui sera fatalement un business avec tous les droits individuels que tu peux imaginer. En sachant que c'est le lvl1 et qu'il n'y a strictement aucune raison, aucune chance qu'on en reste à un niveau ou ça concernerait quelques dizaines de cas par an. On n'a pas les ressources pour accompagner les vivants, pour aider l'hopital mais on les aurait pour aider les gens à se suicider? Bah c'est une société de merde, nouvelle confirmation. Jamais de la vie je ne cautionnerai ça, et je m'en fous pas mal de me faire traiter de moraliste ou de casse couilles réactionnaire. Je crois sincèrement, que c'est une voie mortifère à tous niveaux pour notre civilisation, et surtout pour nos citoyens, pour les gens de manière générale. C'est le triomphe du nihilisme marchand, le plus abject. Quand je pense qu'on nous bassine à longueur de journée de pseudo "valeurs" pour nous vendre cette abomination sous couvert démocratique, désolé mais j'ai vraiment envie que ce monde soit purifié par l'atome avant d'en arriver là.

Je renvois un peu le fameux argument individuel, le jour ou votre gamin fera son petit parcours suicide validé par l'état et les médecins vous direz quoi devant la vitre en le regardant partir ? Même si on vous sert une coupe de champagne, et que ça se passe dans une atmosphère bien feutrée j'espère que l'horreur de cette scène sera encore présente et que vous n'oserez pas dire "il est plus heureux il ne souffre plus". Pour 99% en tout cas. Et s'il a une femme, des enfants, on lui interdit, ou ça reste son droit ? L'assurance décès c'est ok ou c'est niet ? Ce nouveau droit on leur en parle dès le CP, dès la 6e ou on évite d'en parler ? Des cas "touchy" il va y'en avoir, des milliers. Et c'est plus impactant qu'un tatouage ou même un changement de sexe.
D'autres pays européens comme La Belgique, les Pays-Bas ou la Suisse ont des législations plus avancées en ce qui concerne le droit de mourir dans la dignité et je crois pas avoir vu passé des articles indiquant qu'il y'aurait des dérives.

Quand je parle de droit de mourir dans la dignité je parle bien évidemment des personnes âgées en fin de vie, souvent alitées, souffrant d'escarre, ne pouvant plus se lever et a qui il faut faire la toilette, leur donner à manger, leur changer les couches rempli de pisse et de merde et qui la plupart du temps ne reçoivent plus de visite.
Ma mère a été aide soignante pendant une trentaine d'année et pour avoir fait des jobs d'été dans certains services, quand tu as 17 ans et que tu entends des petits vieux qui crient maman en pleine nuit, disons que ça te fait voir les choses différemment sur la vie, la mort et surtout la dignité.

L'année dernière mon oncle qui souffrait de la maladie de Charcot ainsi que de démence est décédé à 69 ans. Heureusement son supplice n'a pas duré plusieurs années et de ce que m'a indiqué mon cousin (son fils), disons que le nécessaire a été fait. Même si je trouve qu'il a duré bien trop longtemps, surtout quand nous sommes aller le voir à la maison funéraire, mon père (son frère) ne le reconnaissait pas.

Bref, il est plus que temps que la législation avance à grand pas en France sur ce sujet. Mes parents ont 73 ans tout les deux, ils se portent très bien mais pour en avoir discuté avec eux, il est hors de question qu'ils souffrent le martyr dans un mouroir pendant plusieurs années.

Bien évidemment, il faudra que cela soit strictement encadré, le but n'étant pas que ta fille de 25 ans décide du jour au lendemain sur un coup de tête de se dire que la vie elle est pas belle et décide de mourir en s'injectant des barbituriques.

Ceci dit je comprend tout a fait les réticences de certains médecins et de certains soignants travaillant dans le milieu de la médecine, "donner la mort" étant en totale opposition avec leur profession / vocation.

Encore une fois, cette démarche est un choix personnel qui doit être réfléchi, entendu et respecté. Je peux comprendre que certaines personnes soient contre pour des raisons liées à la religion par exemple. Si leur kiff c'est d'en chier des pierres pendant plusieurs années avant de passer l'arme à gauche pour pouvoir atteindre le paradis, grand bien leur fasse, mais ce qui me concerne et en ce qui concerne mes parents, ça n'arrivera pas.
Citation :
Publié par Nneek
Bah en fait les problème c'est sur les définitions et toutes les situation limites et il y en a un paquet.

Déjà maladie incurable ça veut juste qui ne peut actuellement pas être guérie, le diabète c'est incurable, l'autisme c'est incurable, la goutte c'est incurable, la schizophrénie c'est incurable par exemple.
Par contre les cancers sont pas incurable.

Je suppose que tu parle plutôt des malades qui sont en soin palliatif, donc ceux ou on il n'y a plus de tentative de prolonger leurs durée de vie.
Sauf que pareil, le moment ou on passe des soin curatif au soin palliatif il n'y a pas de ligne claire, c'est bien souvent une balance compliqué qui est faite par l'équipe de soignant en prenant en compte ce qu'exprime le patient quand s'est possible (par exemple si il y a des directive anticipé).
Mais le législateur mais la barre ou ?
Qui décide de quel patient peut bénéficier d'une aide a mourir ?

Quelqu'un qui se sait aller vers de la démence (Alzheimer, trouble psy qui augmente, maladie dégénérative) quand peut-il demander une aide a mourir ? Si il demande pour "quand j'en serait au stade X." a un moment ou il est encore pleinement conscient, qui surveille quand est-ce qu'il a atteint le stade définit ? Les proches peuvent demander une contre-expertise ?

Je suis plutôt pour d'un point de vu personnelle, j'aimerais avoir cette possibilité si un jour je me retrouve dans un état que je ne supporterais pas.
Mais dire "c'est facile suffit que ce soit bien encadré." ça me semble quand même un peu léger.
Oui à tout ce que tu viens de dire, après analyse du dossier par une cellule médicale chargée d'apprécier le bien fondé de la demande.
A partir du moment où l'individu souffre d'une maladie incurable (ce qui inclus les diagnostique tôt de maladie mentales), et qu'il est en pleine possession de ses moyens. Il devrait pouvoir faire la demande. Donc oui c'est facile. Encore une fois, il s'agit d'une démarche personnelle.

Après il suffit de lire ce qui se fait sur nos voisins pour comprendre l'application :

Art. 3. (belgique) -

TEXTE CONSOLIDÉ DE LA LOI DU 28/05/2002 RELATIVE À L'EUTHANASIE (Mise à jour au 23 mars 2020)


§ 1er. Le médecin qui pratique une euthanasie ne commet pas d'infraction s'il s'est assuré que :
  • le patient est majeur ou mineur émancipé, capable ou encore mineur doté de la capacité de discernement et est conscient au moment de sa demande ;
  • la demande est formulée de manière volontaire, réfléchie et répétée, et qu'elle ne résulte pas d'une pression extérieure ;
  • le patient, majeur ou mineur émancipé, se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ;
  • le patient mineur doté de la capacité de discernement se trouve dans une situation médicale sans issue de souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui entraîne le décès à brève échéance, et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ;
  • et qu'il respecte les conditions et procédures prescrites par la présente loi.
Il me semble qu'il y a un dossier à remplir qui doit être successivement rempli validé par plusieurs médecin après X jours d'écart.
On est assez loin du "meurtre" légalisé comme certains disent ici.
Citation :
Publié par Cpasmoi
Tu es dans les "si" et la projection.
Je vis dans un pays ou l'euthanasie est légalisée: ce que tu décris n'existe pas. Point, c'est factuel, et il n'y a pas de discussion à avoir là dessus.



C'est un service publique couvert par la sécurité sociale il n'y a aucun marchandage là dedans.

Faits != Sentiments.
Ils cherchent tout de même à pousser l'adoption des capsules Sarco en Suisse

https://www.france24.com/fr/20171205...hine-a-suicide

Citation :
Pour l'heure, l'étonnante machine est mise à disposition des personnes dépressives et atteintes d'une maladie mentale, à condition qu'elles passent une évaluation permettant de vérifier qu'elles sont bien conscientes de la nature de leur décision et de son caractère irréversible.
Si l'exemple est vrai, une dépression, on peut en sortir. On peut être suicidaire un jour et sortir de la mauvaise passe et profiter à nouveau de la vie.
Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
Je crois que tu te berces d'illusions pour te rassurer, que tout ceci restera bien contrôlé, bien gentil, sans erreurs et encadré "attention on plaisante pas c'est le nucléaire" ... mais oui de toute façon le futur déterminera qui avait raison ou tort ou quelle proportion entre les deux ... je comprends ce que tu dis, je n'ai juste pas autant confiance que toi sur la marche générale du monde dans un sens favorable à "nos valeurs" (enfin, les miennes, mais j'essaie tout de même de concevoir une société pluraliste qui ne repose pas uniquement sur ma situation).
Je crois avoir tout dit après comme on est dans la conjecture de toute façon ça ne pèsera pas bien lourd, on verra bien , et soyez rassurés c'est surtout un témoignage "réactionnaire" qui n'empêchera nullement ce genre de "progrès" d'advenir. Aucun doute.
Il est tout à fait normal qu'à partir du moment où la médecine est en capacité de prolonger la vie de façon déraisonnable, la question d'y mettre un terme se pose.

C'est une évolution logique de la société.

En l’occurrence, personne ne parle d'autoriser le suicide assisté pour qui n'en veut, donc gloser sur de potentielles évolutions futures d'une société que nous ne connaitrons probablement pas me semble assez peu pertinent. Avec ce genre de logique, la médecine n'aurait jamais pu faire les progrès qui nous ont amené au débat qui nous occupe aujourd'hui.
Les prises de position politiques débutent :

(20 Minutes) La reconquérante Marion-Maréchal s'en prend au modèle Belge dont souhaite s'inspirer Emmanuel Macron
« Vous savez quand ça commence, vous ne savez pas quand ça s’arrête [l'extrême-droite est bien placée pour en parler...] […] En Belgique, c’est à peu près un décès sur 40 qui est concerné par l’euthanasie, donc très loin des situations exceptionnelles telles qu’on nous le présente aujourd’hui et ça ne fait que s’amplifier […]. »

Selon elle, la pratique y serait aujourd’hui étendue aux personnes atteintes
  • de dépression,
  • d’autisme,
  • les personnes atteintes de polypathologies, « donc des pathologies qui ne sont pas mortelles ».
  • que l’euthanasie aurait été étendue aux mineurs (ce que la Commission fédérale de Contrôle et d’Évaluation de l’Euthanasie (CFCEE) réfute),
  • qu’il serait bientôt question des personnes atteintes d’alzheimer.
C'est parce que Marion Maréchal pense que l'euthanasie en Belgique est réservée aux « malades sans perspectives de rédemption », qu'elle se trompe.
La loi belge est claire et stipule que « le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ».

« Ce caractère inapaisable de la pathologie est une des conditions essentielles à la loi. La solution thérapeutique et palliative est toujours recherchée en priorité, avant d’envisager l’euthanasie »

En 2021, 67,8 % des patients étaient âgés de plus de 70 ans,
40,2 % avaient plus de 80 ans.
Seules 1,4 % des personnes euthanasiées avaient moins de 40 ans.

Les patients atteints
  • d’une tumeur ou d’un cancer sont largement majoritaires (62,8 %) parmi les bénéficiaires d’une euthanasie,
  • devant des polypathologies (17,7 %),
  • des maladies du système nerveux (7,9 %),
  • des maladies de l’appareil circulatoire (3,7 %),
  • des maladies de l’appareil respiratoire (2,3 %),
  • des affections psychiatriques (0,9 %),
  • des troubles cognitifs (1 %)
  • des maladies de l’appareil digestif (0,9 %)
  • et des lésions traumatiques.
Dans la grande majorité des cas (84,1 %), le médecin estimait que le décès du patient était prévisible à brève échéance.

La demande doit être formulée par le patient « de manière volontaire, réfléchie et répétée », et ne doit pas résulter d’une pression extérieure.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 24/09/2022 à 12h13.
Citation :
Publié par Cefyl
et aujourd'hui, je viens de tomber là dessus :

https://www.midilibre.fr/2022/10/07/...e-10718502.php


et j'avoue que ça me gêne plutôt pas mal.
Malheureusement la dépression ne se soigne pas toujours en l'état actuel. Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai dans mon entourage proche une personne dépressive depuis plus de 20 ans, qui alterne des phases de mieux avec des phases extrêmement grave dont les plus importantes ont été ces dernières années (plusieurs hospitalisations en HP). Pourtant le suivit psychologique/psychiatrique et médicamenteux est là mais voilà, le cerveau est d'une telle complexité que la science a ses limites.

Dans ce cas la personne arrive à avoir une vie à peu prêt normale une bonne partie du temps, mais connaît tout de même de nombreux arrêts de travail dans des périodes qui se traduisent par une fragilité et une douleur extrême. Je peux comprendre qu'au bout d'un moment, quand le traumatisme est trop grand et la fréquence des crises trop importante malgré les traitements, on décide d'en finir. Si vous ne le comprenez pas, c'est que vous n'avez jamais vu le visage de vos proches déformé par la douleur à un point tel qu'ils en sont méconnaissable, alors que de l’aveu même des équipes soignantes toutes les solutions thérapeutiques sont déjà en place. Mais je ne vous le souhaite pas.
[Modéré par Jack Augoulot : Message polémique ne permettant pas de poursuivre sereinement le débat. ]

Dernière modification par Jack Augoulot ; 07/10/2022 à 14h05.
Message supprimé par son auteur.
Même si le sophisme de la pente glissante ne fait toujours pas un bon argument, il faut avouer que ce genre de situation apporte de l'eau au moulin des anti.....

C'est difficile de rester crédible en disant que ce sera toujours bien encadré, réservé à des personnes atteintes de maladies incurables dans une souffrance intolérable, avec à côté le contre-exemple d'une personne de 23 ans euthanasiée à sa demande pour une souffrance psychique pour laquelle elle a refusé un parcours de soin différent.

Pour info, midi libre fait référence à un article de la RTBF un peu plus détaillé que voici
Pour ma part, ce que je ne comprends pas, c'est cette obsession humaine de savoir mieux que l'autre ce qui est bien pour lui. Que ce soit en matière d'euthanasie ou d'identité de genre ou que sais-je.
Si des personnes souhaitent mourir et ne reculent pas devant la possibilité de le faire, pourquoi les en empêcher ? Pourquoi penser absolument qu'on peut les sauver quand on est soi même une personne qui n'est pas affectée par leur pathologie ? On peut questionner ce qui a amené cette jeune fille à vouloir se faire euthanasier, quel a été le processus, pour mieux faire dans le futur avec d'autres personnes si cela est possible, mais pas la réalité du résultat.
Message supprimé par son auteur.
Le suicide, c'est l'expression la plus pure du désespoir.

Vouloir apporter un peu d'espoir à quelqu'un, c'est de l'empathie, ça devrait être une base pour tout être humain (spoiler : ce n'est pas le cas)

"Le citoyen N°1659745 a émis le souhait de mettre fin à ses jours, veuillez lui envoyer les cerfa 154 et 98, une seringue de potassium pré-remplie et n'oubliez pas d'informer la famille qu'en cas de remplissage incorrect du formulaire, le sujet fera l'objet d'une contravention de 3e classe à titre posthume et encourra une amende maximale de 450 euros"

Une caricature ? Peut-être. En attendant, je suis inquiet de lire ça : "Si des personnes souhaitent mourir et ne reculent pas devant la possibilité de le faire, pourquoi les en empêcher ?"
Citation :
Publié par Paco Sanchez
Le suicide, c'est l'expression la plus pure du désespoir.

Vouloir apporter un peu d'espoir à quelqu'un, c'est de l'empathie, ça devrait être une base pour tout être humain (spoiler : ce n'est pas le cas)
La société n'a jamais été en mesure d'apporter une réponse au désespoir des gens. Pas plus hier, aujourd'hui ou demain. Quand les personne ne voient plus de raisons de se battre , qui es tu pour leur dire le contraire ?

Apporter de l'espoir à des personnes profondément dépressives ou atteintes de maladie incurables, c'est très compliqué et dans certains cas impossibles. Tu peux réussir sur une période courte mais rarement à la longue. Par ailleurs, ce discours, je l'ai entendu pendant des années mais à chaque fois venant des personnes qui n'y sont pas confrontés, ni en tant qu'aidants ni en tant que malades.
Tu affirmes sans sourciller que jamais une personne désespérée n'a pu retrouver le goût de vivre, et que leur seul voie possible c'est le suicide, ou c'est moi qui comprend à côté ?

Alors ok on sous-investit dans la prise en charge de la souffrance mentale, mais si c'est bien ce que je comprends, je pense qu'on a des convictions diamétralement opposées.
Citation :
Publié par Paco Sanchez
Tu affirmes sans sourciller que jamais une personne désespérée n'a pu retrouver le goût de vivre, et que leur seul voie possible c'est le suicide, ou c'est moi qui comprend à côté ?

Alors ok on sous-investit dans la prise en charge de la souffrance mentale, mais si c'est bien ce que je comprends, je pense qu'on a des convictions diamétralement opposées.
[...]Le suicide existe depuis des millénaires. Les sociétés dans leurs ensembles n'ont jamais été en mesure d'apporter des réponses au désespoir des gens. Si elles l'avaient fait, le suicide n'existerait plus et le sujet ne serait pas un débat.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 07/10/2022 à 18h26.
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