[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Tu délires complètement.
Pourtant, il fait preuve de bon sens.
La police te demande de t'arrêter, tu t'arrêtes.
Si tu ne le fais pas, tu es hors la loi, et tu ne t'en prendras qu'à toi même en ce qui concerne les conséquences, puisque tu as été prévenu, à plusieurs reprises.

Après, je conçois que, pour une certaine frange de la population, le respect de la loi ne s'applique qu'à autrui, et surtout pas à soi même.
C'est chaud de défendre les chauffards et criminels quand quelque jours avant l'un d'entre eux à blesser des passants innocent en fuyant un contrôle.

Et les policiers se trouvent toujours en tort.
S'ils tirent :
"Pourquoi vous avez tire? Il représentait pas un danger immédiat ?
S'ils tirent pas et que le criminel en fuyant cartonne un gamin :
"Pourquoi vous avez pas tiré ? À cause de votre inaction un enfant est mort."

Donc pour moi maintenant c'est très simple :
Quelqu'un qui fuit un contrôle de police au volant d'un véhicule est un danger immédiat pour les usagers de la route et les piétons, le devoir d'un policier est de l'arrêter par tous les moyens.
Citation :
Publié par Attel Malagate
Quelqu'un qui fuit un contrôle de police au volant d'un véhicule est un danger immédiat pour les usagers de la route et les piétons, le devoir d'un policier est de l'arrêter par tous les moyens.
Non ça c'est le far west.

Le devoir d'un policier est, par ordre de priorité:

1 - De ne blesser personne avec une balle perdue
2 - D'arrêter le fuyard.
Je laisse le soin à la police des police et la Justice déterminait si c'était justifié ou pas. Parce que sans avoir tous les éléments, je vois pas comment il serait possible de trancher.

Surtout que c'est facile de juger en étant confortablement assis derrière son écran. En tout cas y a une chose quand même, on est très loin des cas au USA de suspect qui se prenne une balle alors qu'ils sont menotté ou représente 0 danger.
Là à chaque fois on a bien un délit avec un véhicule en marche qui représente potentiellement une vraie menace.
Reste à la police des police et la Justice savoir si la dite menace était ou non bien réelle.
Le conducteur-criminel est totalement responsable, la famille de la victime passagère pourra lui demander pourquoi il n'a pas obéi à la police.
Les policiers ont bien agi ce genre de danger public peut très bien tuer des innocents dans sa rage meurtrière.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Non ça c'est le far west.

Le devoir d'un policier est, par ordre de priorité:

1 - De ne blesser personne avec une balle perdue
2 - D'arrêter le fuyard.
Et donc tu laisses un abruti qui fuit un contrôle potentiellement cartonner un flic et des passant parce qu'il ne faut blesser personne ?
Le flic a moins d'une seconde pour prendre sa décision.

Là, je rejoins @Thesith. C'est facile de juger quand on a le temps et que l'on est tranquillement assis.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Non ça c'est le far west.

Le devoir d'un policier est, par ordre de priorité:

1 - De ne blesser personne avec une balle perdue
2 - D'arrêter le fuyard.
Et le DEVOIR d'un citoyen c'est de:
- S'arrêter lorsque les FDO lui demandent d'arrêter son véhicule.
- Eteindre le contact du véhicule
- Présenter ses papiers et/ou répondre aux questions posées.
(Et le verbe devoir n'est pas synonyme de "avoir l'amabilité" ou "avoir le choix de décider de le faire ou non", tout comme le mot commun devoir n'est pas "choix selon l'alignement des planètes").

Mais effectivement c'est le far west. Et cela devient de plus en plus fréquent.
Mais en même temps avec le nombre de personnes qui soutiennent ces [censuré] à longueur de temps en reportant la faute sur les autres, et systématiquement sur les FDO, pourquoi se priveraient ils ?

Alors oui, a chaque fois que l'un d'entre eux prendra une bastos, cela rendra la rue plus sûrepour tous les autres. Je n'y vois aucun point négatif. Et peut être qu'à force cela rentrera dans le crane des autres qu'il faut s'arrêter. Ou pas, mais si la chose continue, ce n'est pas moi que cela dérangera.

Dernière modification par Associal ; 08/09/2022 à 09h54.
Citation :
Publié par Belzebuk
Sans grande surprise, la situation guyanaise ne remonte pas au niveau national et pourtant, elle n'a de cesse de se dégrader. Les homicides se multiplient. A tel point que l'on craint de rattraper le triste record des 42 homicides de 2016. Deux homicides ont eu lieu aujourd'hui, faisant suite à celui de lundi, qui faisait lui même suite à celui de samedi, qui faisait suite à celui du week-end dernier qui faisait suite à ... Bref, difficile de tenir le compte. Et je comptabilise uniquement les attaques mortelles. A cela s'ajoute les coups de feu réguliers, cambriolages et agressions.

La situation est tellement dégradée que le Préfet a décidé en début de semaine de réquisitionner une partie des forces luttant contre l'orpaillage en forêt pour les réaffecter aux patrouilles en ville.
De plus en plus d'habitants parlent de mettre en place des milices ...
Aurais-tu des informations sur le pourquoi de la dégradation de la situation en Guyane ? Autant Mayotte c'est plus ou moins connus mais la Guyane ...
Citation :
Publié par Marnot
Aurais-tu des informations sur le pourquoi de la dégradation de la situation en Guyane ? Autant Mayotte c'est plus ou moins connus mais la Guyane ...
Proximité avec le Brésil et frontière poreuse.
Beaucoup de trafic du coup et une régulation de moins en moins suffisante de ce que ceux y habitant ont puy m'en dire.
Citation :
Publié par Gratiano
Et donc tu laisses un abruti qui fuit un contrôle potentiellement cartonner un flic et des passant parce qu'il ne faut blesser personne ?
Le flic a moins d'une seconde pour prendre sa décision.

Là, je rejoins @Thesith. C'est facile de juger quand on a le temps et que l'on est tranquillement assis.
Alors dans le cas présent et contrairement à d'autres incidents, je n'ai aucun avis mais ça ne change rien aux priorités du policier, qui est censé être formé pour les evaluer correctement.

Je crois qu'en France vous n'avez pas encore eu de passant ayant pris une balle perdue mais nous on en a eu et oui, je préfère qu'un type s'échappe plutôt qu'un passant se prenne une balle.
Citation :
Publié par Avrel
La police te demande de t'arrêter, tu t'arrêtes.
Si tu ne le fais pas, tu es hors la loi, et tu ne t'en prendras qu'à toi même en ce qui concerne les conséquences, puisque tu as été prévenu, à plusieurs reprises.
J’avoue ne pas comprendre non plus, ayant le même raisonnement.
Citation :
Publié par Attel Malagate
Et les policiers se trouvent toujours en tort.
C'est ce que j'avais dit la dernière fois.
Pour la population anti flic. Quoi que ces derniers fassent, ça sera tjs de leur fautes...
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Je crois qu'en France vous n'avez pas encore eu de passant ayant pris une balle perdue mais nous on en a eu et oui, je préfère qu'un type s'échappe plutôt qu'un passant se prenne une balle.
Si tu interdis aux flics de réagir, tu ne laisses pas seulement s'échapper un type, tu leur laisses à tous la possibilité de tenter leur chance.
Mettant de ce fait encore plus de civils en danger.

Dernière modification par Kumamon ; 08/09/2022 à 13h41.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Je crois qu'en France vous n'avez pas encore eu de passant ayant pris une balle perdue mais nous on en a eu et oui, je préfère qu'un type s'échappe plutôt qu'un passant se prenne une balle.
Ah bah oui d'accord. Si tu n'habites pas en France, et que tu donnes un avis jugeant ce qu'il se passe en France, mais de loin, et sans le vivre et vraiment savoir ce qu'il se passe ici... Alors là oui effectivement on peut voir les choses autrement. Mais bon, je ne sais pas, je ne me vois pas juger les forces de l'ordre en Australie, Canada, Japon et autres, sans voir et connaitre à quoi ils sont confrontés au quotidien.

Et nous, en France, on a en eu qui se sont échappés, ou que personne n'a tenté d'arrêter et qui ont renversé et tué des gens ensuite. Vous n'en avez pas "chez vous" de ceux là ?

Le fait est qu'en France, pour une minorité de personnes certes, mais une minorité qui commence à être importante quand même, les types n'en ont plus rien à foutre des lois, du pays, des autres gens, des personnes dépositaires de l'autorité publique, etc... Et que les forces de l'ordre, non seulement ils n'en ont plus rien à foutre, mais en plus quand ils peuvent essayer de s'en faire un, ils n'hésitent pas. C'est à la mode en ce moment, et on leur trouve tout plein d'excuses et on les défend en plus.
Il y a même des politiques qui caressaient l'espoir de se retrouver à la tête de l'état qui trouvent le moyen de cracher sur les flics à longueur de temps, imagine.
Bienvenue dans ce doux pays qu'est la France. Viens vivre chez nous au quotidien dans nos banlieues, tu verras c'est chouette et tu nous en parleras.

Et tout le monde préfère qu'un type s'échappe plutôt qu'un passant se prenne une balle. Le problème n'est pas là, c'est quoi cet argument. A vous écouter, on dirait que la police fait plus de victimes que les chauffards. C'est ridicule. La question c'est plutôt est ce qu'on préfère qu'un type hors la loi se prenne une balle plutôt que de le laisser faire n'importe quoi, jusqu'à ce quelqu'un qui n'a rien demandé, lui, ou elle, finit par en mourir.
Et puis on va arrêter la langue de bois hein, le gars qui s'enfuit devant les fdo, c'est pas le bon père de famille à la vie pépère. C'est quelqu'un qui a quelque chose à se reprocher. La plupart du temps pour ne pas dire à chaque fois, c'est un gars en défaut de permis ou en situation illégale, ou bourré et défoncé aux stupéfiants, délinquant multi-récidiviste avec un casier long comme le bras, etc...

Dernière modification par Associal ; 08/09/2022 à 13h39.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Pile
Tiens je ne savais pas que cela vous concernait aussi cette histoire. Tu peux m'expliquer comment cela fonctionne chez vous ?
Revalorisation à l'indice immédiatement supérieur, perte de l'ancienneté dans le grade mais on conserve l'ancienneté dans l'indice.
Les gendarmes, maréchal des logis-chef et adjudants ont le même indice final sur la grille présentée.

En très résumé
Citation :
Publié par Smqgol
Revalorisation à l'indice immédiatement supérieur, perte de l'ancienneté dans le grade mais on conserve l'ancienneté dans l'indice.
Les gendarmes, maréchal des logis-chef et adjudants ont le même indice final sur la grille présentée.

En très résumé
Voilà en gros c'est ça. Et je rejoins Kitano dans ses propos puisque a titre perso, je vais perdre de l'argent par rapport à ce que je devais avoir. Enfin, je n'en perds pas concrètement, mais je vais mettre 1 an et demi / 2 ans a récupérer l'indice que j'aurais du avoir avec mon ancienneté de service.

Pour être plus clair , dans l'ancienne grille tu montais en échelon (donc en indice) soit en fonction de ton ancienneté dans le grade, soit en fonction de ton ancienneté de service.
Je devais monter 2 échelons d'un coup vu que je devais avoir 18 ans de service en dans le dernier trimestre 2023. La réforme est prévue d'être mise en place en juillet 2023.

J'attendais les fameuses mesures transitoires dont on nous a parlé, mais bien que le sujet soit discuté dans les prochaines semaines, les retours des instances de concertation seraient que " a chaque réforme y a des lésés, bisous bon courage". C'est un beau crachat balancé à la figure des gradés, notamment ceux dans la tranche d'âge des 35-45 ans. Très concrètement, je suis lésé de pas loin de 100€ / mois. Ça me fait mal de m'asseoir dessus.

Tu rajoutes un nivellement constant par le bas avec les différentes voies d'avancement (avancement semi automatique versus voie titre non valorisée dans les volumes de tableau d'avancement), cette grille de revalorisation dans laquelle un adjudant gagnera moins qu'un vieux gendarme apj, mais qui se coltinera les responsabilités judiciaires en plus, et une DG qui refuse désormais toutes les demandes de détachements dans la fonction publique pour les sous off qui expriment leur volonté de reconversion...

Pour les unités PJ, depuis que notre DG est a la manoeuvre, c'est la bérézina. Toujours faire plus avec moins, gel des heures de récup pendant les OP de 96h, aucune priorité pour les effectifs (les brigades sont prioritaires parce qu'elles sont sous l'eau a cause du récent système de BGE). Niveau matos , c'est pas mieux, les balises sont des denrées rares. Le seul truc qui va à peu près, c'est les véhicules, et notamment lorsque les parquets locaux sont pas frileux a suivre nos demandes en avoirs criminels.

Bref, le moral est pas dingue.
Message supprimé par son auteur.
La multiplication des « refus d’obtempérer » : une réalité aux causes diverses
Quelques éléments, assez intéressants je crois, sur les refus d'obtempérer :
(Le Monde, débats) La multiplication des « refus d’obtempérer », une réalité aux causes diverses

Deux morts en 24 heures, après des « refus d’obtempérer » et 9 depuis le début de l’année : la question est dans le débat politique et sécuritaire, mais avec manque de nuance :
« ensauvagement de la société » pour les uns, « violences policières systémiques », il s'attache peu aux causes du phénomène.

En 2020, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière rapportait, une hausse de 16,5% des refus d’obtempérer, sur un an, avec 26 589 cas recensés.
En une décennie, de 2010 à 2019, elle est de plus de 49%, et portée à 80% pour les cas les plus graves (avec « risque de mort et de blessure »)

Les syndicats de policiers l'expliquent par une « haine antiflic » quasi généralisée,
mais l'on ne peut éviter d'établir de lien avec :
  • le permis à points, en 1993, qui a multiplié ces refus par 25,
  • 800 000 conducteurs français on un défaut d’assurance,
  • multiplication des opérations antidrogue, qui accroît la tentation de se soustraire aux contrôles policiers.
Les tirs des forces de l’ordre ont-ils connu une augmentation en proportion ? Non.
Les policiers n'usent de leur arme que dans 1,1% de ces cas et, dans la quasi-totalité, confrontés à un danger.

Cependant, l’adoption de la loi de janvier 2017 - un texte lu hâtivement, rédigé et adopté dans l’urgence -, semble avoir enraciné parmi les gendarmes et policiers l’idée fausse que dans certains cas, il serait permis d’ouvrir le feu sur n’importe quel véhicule refusant de se soumettre à un contrôle, et faisant courir un risque à autrui. Ainsi, les « tirs sur véhicule en mouvement » ont cru à 202 - quand ils étaient à 119 les cinq années précédentes - pour la police nationale, l'année de sa mise en vigueur, pour redescendre à 157 cas en 2021 qui reste bien supérieur à avant 2017.

Pourtant, cette loi de circonstance modifie peu les conditions ils peuvent user de leur arme. Quelle que soit la nature du danger, la double condition de « stricte proportionnalité » et d’« absolue nécessité » (que certains syndicats de policiers voudraient abolir au profit d’un principe de « légitime défense préventive », mais dont les contours mal définis, risqueraient de causer davantage de confusion), demeure.
Plusieurs points sur cet article :

- sortir les chiffres de 2020, sauf si on a les dates détaillées (je ne suis pas abonné au Monde), est une fausse bonne idée. Les refus d’obtempérer ont explosé lors des confinements, notamment le premier, plus dur. Il faudrait donc comparer 2018, 2019 et 2021 en sautant 2020, qui pourrait être une année anormale.

Pour l’usage des armes :

- la loi de 2017 correspond à l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (https://www.legifrance.gouv.fr/codes...I000034107970/ ). Elle était effectivement de circonstance mais avait pour objectif d’harmoniser les cas d’usage des armes des policiers et des gendarmes. Les policiers avaient la légitime défense, les gendarmes aussi, mais également d’autres cas prévus par le code de la défense. Par ailleurs, on avait un vide concernant les périples meurtriers tels que ceux du 13 novembre. Le 5° y a remédié. Vu comme c’est écrit dans la loi et rabâché en instruction tir, je suis étonné d’une si mauvaise interprétation de la loi en matière d’UDA vers les véhicules (voir 4°).
- le principe de l’absolue nécessité de l’article 2 de la CEDH vient s’ajouter aux prescriptions du droit national.
Les mères du Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) se mobilisent contre les bagarres de jeunes
(Le Monde) Les mères du Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) se mobilisent contre les bagarres de jeunes
[comme le texte est long, je vais essayer de lui mettre des sous-titres et des numéros de parties. C'est expérimental. Mais je pense que ça permettra de mieux l'étudier]

1. Les faits dénoncés au préfet (et avant au président) de département : des violences récurrentes, qui s'aggravent
Une vidéo circule sur les réseaux sociaux où une dizaine de jeunes en gare de Savigny-le-Temple sortent un adolescent du RER D, le traînent par terre sur le quai en le rouant de coups de pied au visage.

Ces violences entre bandes de mineurs se multipliant, des mères du Mée ont décidé de se mobiliser pour alerter les pouvoirs publics sur la situation.
Samedi 10 septembre, une quinzaine de parents ont manifesté devant la gare du Mée-sur-Seine.
Le vendredi suivant, envoyé un courrier au préfet de Seine-et-Marne pour assurer la sécurité de leurs enfants.

Elles avaient déjà lancé un appel au président du département en 2021, dans un courrier resté sans réponse, en y listant de graves incidents survenus quasiment chaque mois, entre décembre 2020 et août 2021, se terminant régulièrement par des traumatismes crâniens et des hospitalisations.
Le tout pour des motifs assez obscurs, qui ne semblent pas liés au trafic de stupéfiants, mais plutôt à « un mauvais héritage de quartiers qui subsiste. Les enfants ont gardé cet instinct de solidarité entre eux et ont basculé dans l’ultraviolence ».

2. Les Réseaux Sociaux colportent, alertent, glorifient les rixes
Ismaïl, 13 ans, ne saurait donner les raisons de ces rixes. « Il y a des conflits entre les villes, c’est comme ça ».
Il constate les nombreux messages de menaces sur les réseaux sociaux ou les appels au rassemblement.
Souvent, des alertes sont lancées : « Des mecs d’autres villes arrivent en camion, restez chez vous. »
Mais ce qui circule le plus sont les vidéos de rixes, partagées comme des trophées par les vainqueurs.

Ces violences, excitées par les réseaux sociaux, se cristallisent autour des gares du RER D de Melun, Le Mée, Savigny-le-Temple, Combs-la-Ville.

3. Les jeunes prennent les transports en commun en bandes
De peur de faire une mauvaise rencontre et de se faire dépouiller, les enfants prennent le plus possible les transports en bandes, parfois armés de marteaux, barres de fer ou couteaux.
« À la base, c’est un système de défense pour se protéger, qui va créer une énorme tension quand ils rencontrent une bande rivale »,
Alors, il arrive que la situation dégénère sur le quai même, l’alarme du train étant tirée par les jeunes pour immobiliser le RER, et ainsi éviter toute fuite.

4. Certains effrayés, se déscolarisent ou sont déscolarisés par leurs parents
Cette situation a entraîné la déscolarisation d’une trentaine de mineurs du Mée-sur-Seine, effrayés d’avoir à emprunter le RER pour se rendre au lycée professionnel.
« Après la dernière rixe, mon fils a compris qu’il valait mieux qu’il ne sorte pas trop, raconte Cécile, qui avait retiré son enfant de l’école et lui a interdit de fréquenter le Carré Sénart, un centre commercial plus au nord, où se regroupent les jeunes. Mais cela commençait à lui peser et je ne vais pas le séquestrer non plus. »

Son fils a donc repris les cours. Mais sa mère s’est arrangée avec l’école pour le déposer et le récupérer en voiture. Même chose pour les entraînements au club de football : « On s’arrange entre parents pour que nos enfants ne prennent le RER sous aucun prétexte, ou alors jamais seuls », glisse une autre maman.
Mais tous les parents ne sont pas véhiculés. Alors, certains enfants du Mée font un long détour en bus pour éviter le RER D. D’autres choisissent leur orientation au lycée en fonction de la situation géographique de l’établissement, quitte à prioriser leur sécurité avant leur choix d’études.

5. Même les rencontres, même les médiateurs, n'ont pas tant d'impact
Sur place, les associations et les institutions semblent dépassées par la situation.
De son côté, la mairie du Mée assure avoir mis en place des groupes de parole animés par le service jeunesse, pour permettre aux adolescents de s’exprimer sur leurs difficultés et leurs attentes.
« En collaboration avec la préfecture et les autres communes, des séjours de rupture, mêlant des jeunes de différentes villes pour qu’ils apprennent à se connaître, ont été organisés, ainsi que des rencontres de football », rappelle le maire de la ville, Franck Vernin. Mais les sont mitigés : en juillet 2021, une rencontre de football entre des jeunes du Mée et de Savigny avait fini en bagarre.

Les mères, elles, réclament une navette pour transporter leurs enfants et davantage de surveillance et de médiateurs dans les gares du RER.
Manque de moyens et d’efficacité, répond la mairie. « Il y a eu des médiateurs au Mée et ça n’a pas fonctionné, justement parce que ça entretenait le communautarisme, soutient Franck Vernin. Et, à Savigny, il y a des médiateurs : la situation n’est pas meilleure. »

6. Problème du mutisme
Le problème est d’autant plus complexe que les pouvoirs publics se heurtent au mutisme des jeunes impliqués.

C’est un code : on préfère se faire taper et se venger ensuite que de dénoncer les agresseurs à la police. Les faits sont donc rarement suivis de plaintes. Ce qui inquiète d’autant plus Anne-Laure : « Au bout d’un moment, ces enfants vont rendre des parents meurtriers. Tout le monde n’a pas le même sang-froid quand on s’attaque à son gamin. »
Message supprimé par son auteur.
Annonce du Budget 2023
Le Ministère de l'Intérieur profite de 1,05 milliard d’euros supplémentaires par le projet de loi de finances pour un budget (de 15,77 milliards d’euros).

56,6% de ces crédits iront pour la modernisation et le recrutement de la police nationale, dont 39,2% pour la gendarmerie
  • création de 2 874 nouveaux emplois, (triplement du volume constaté en 2022),
  • objectif : doublement des effectifs sur la voie publique dès 2023
  • et armement de onze nouvelles unités de forces mobiles (quatre compagnies républicaines de sécurité, sept escadrons de gendarmerie mobile) destinées à renforcer le dispositif de sécurisation des grands événements sportifs à venir.
  • 276 millions d’euros seront affectés au budget consacré au recrutement et à la formation des réserves opérationnelles, avec un objectif fixé à 30 000 réservistes au sein de la police nationale.
  • + intégré dans le financement du Projet de Loi Lopmi : équipement des gendarmes et des policiers en caméras-piétons.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Le Ministère de l'Intérieur profite de 1,05 milliard d’euros supplémentaires par le projet de loi de finances pour un budget (de 15,77 milliards d’euros).

56,6% de ces crédits iront pour la modernisation et le recrutement de la police nationale, dont 39,2% pour la gendarmerie
  • création de 2 874 nouveaux emplois, (triplement du volume constaté en 2022),
  • objectif : doublement des effectifs sur la voie publique dès 2023
  • et armement de onze nouvelles unités de forces mobiles (quatre compagnies républicaines de sécurité, sept escadrons de gendarmerie mobile) destinées à renforcer le dispositif de sécurisation des grands événements sportifs à venir.
  • 276 millions d’euros seront affectés au budget consacré au recrutement et à la formation des réserves opérationnelles, avec un objectif fixé à 30 000 réservistes au sein de la police nationale.
  • + intégré dans le financement du Projet de Loi Lopmi : équipement des gendarmes et des policiers en caméras-piétons.
J'avais cru comprendre, de la part des membres des forces de l'ordre de notre forum, que la plaie qui bouffe plein d'effectifs qui pourraient être sur le terrain c'est l'administratif.
C'est bien de vouloir augmenter les moyens mais peut-être faut-il aussi mieux les employer.
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