Commerces: locaux, à emporter, Super/Hypermarchés, par Internet, Plateformes Amazon &cie, Darkstores

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Dans ce sujet, l'on aborde la vie et l'évolution

  • des commerces locaux, dont leur déclin,
  • supermarchés,
  • hypermarchés,
  • vente par Internet,
  • dont les plateformes de type amazon,
  • les darkstores...

L'article d'Huffpost qui suit, sur les dark stores (ces magasins qui ne font qu'assurer de la livraison d'articles, mais en quelques minutes ; avec une nouvelle notion qui apparaît : celle du « quick commerce »),
et les débats que ces dark stores provoquent, m'invitent à vous faire réagir sur l'évolution des commerces en France.

Citation :
Sur les « dark stores », le gouvernement face à une fronde d’élus locaux (extrait, résumé)
Paris, Lille, Nice, Toulouse… Plusieurs villes dénoncent un projet d’arrêté visant à « légaliser » ces supermarchés fantômes.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris et chargé de l’urbanisme, accuse le gouvernement de « reprendre un argument gros-rouge-qui-tache des lobbys » afin de « faire passer cette légalisation en douce » : il s’agirait de modifier, par voie réglementaire, le statut des locaux de ces entreprises, en leur octroyant celui de « commerces de détails » contre celui d’« entrepôt », leur faciliant installation en cœur de ville.

« Aux 'dark stores’ nous préférons son contraire : un commerce local, indépendant et de proximité », s’indigne Martine Aubry.

Christian Estrosi (Nice) « Je refuse que la légalisation des 'dark stores’ sacrifie nos cœurs de villes et souhaite que les communes aient le droit d’autoriser ou non l’ouverture de ces établissements »
[...]

Une élue socialiste remarque que « le modèle social des 'dark stores’ qui contraint les livreurs à se mettre en danger pour des salaires de misère, est catastrophique ».

Donc, ce « quick commerce » des dark-stores, préfiguré par les Uber-eat & assimilés (à mon avis), suit chronologiquement d'autres évènements marquants : les plateformes à bas prix de vastes gammes d'articles, façon Amazon, qui virent après l'accroissement des achats par Internet, devenus très fréquents, qui eux-mêmes ont mis à mal les hypermarchés et les vastes centres commerciaux. Lesquels gênaient déjà les petits commerces.

Alors maintenant, au milieu de tout cela, où en sommes-nous ?
Eh bien, je vous le demande bien...

Dernière modification par Caniveau Royal ; 02/09/2022 à 06h57.
À noter que le gouvernement refait une Uber en dérégulant sans chercher à estimer auparavant les implications que cela pourrait avoir à moyen/long terme, alors que ça se voit déjà que cela encourage le travail au black et qu'il y a un risque sur le non-respect des différentes contraintes (sanitaires/réglementaires/etc...)
Désolé pour ma question naïve, je connaissais pas du tout le concept du darkstore. Si c'est un magasin qui ne fait que du stock afin de permettre une livraison rapide, est-ce que c'est pas simplement... Un entrepôt ?
Citation :
Publié par Anoxer
Désolé pour ma question naïve, je connaissais pas du tout le concept du darkstore. Si c'est un magasin qui ne fait que du stock afin de permettre une livraison rapide, est-ce que c'est pas simplement... Un entrepôt ?
Eh bien, justement, oui, comme tu l'écris : ce sont des entrepôts.

Aujourd'hui, pour permuter vers un commerce de détail, ils doivent changer l'usage de leur bâtiment et ont des contraintes supplémentaires à respecter.

Ce que prévoit le projet de loi, c'est de leur permettre d'être considérés comme des commerces.
Leur permettant d'investir plus aisément les centre-villes qui dans zones urbaines des grandes villes sont souvent protégées "à la parisienne" en interdisant certains types d'établissements ou occupation de surfaces sur leur sol.
Ya aussi le débat du LMD, "Last mile delivery", et de l'organisation urbaine qui en découle. Sachant qu'il y a plusieurs approches possible.
C'est aussi une vrai question de société et d'urbanisation, car il y a une vrai demande.
Citation :
Publié par Cypky
Ya aussi le débat du LMD, "Last mile delivery", et de l'organisation urbaine qui en découle. Sachant qu'il y a plusieurs approches possible.
C'est aussi une vrai question de société et d'urbanisation, car il y a une vrai demande.
La solution existe, elle n'est pas très compliquée.
vehicules-electriques-de-livraison-a-domicile-alke.jpg
Ce genre de truc circule en ville par chez moi depuis des années. Electrique, silencieux, pouvant accéder aux rues étroites, pas chiants ni pour les piétons, ni pour les cyclistes, ni pour les automobilistes.
J'avais retenu qu'il y avait pas mal d'approche. Il y a ceux qui préconisent de localiser des entrepôts en périphérie et de rentrer dans les villes pour livrer au client avec du véhicule de 3 à 12T.
D'autres préconisent le gros centre de logistique au coeur du centre ville, alimenter par du 40T ou plus (voir autre chose). A priori plus efficace sur le papier mais à contre courant je pense.
Ou d'éclater le réseau avec la possibilité de stocker au plus prêt du client, pour réduire au max les délais de livraison et ensuite de livrer avec du tout petit véhicule comme tu le montres, ca se fait beaucoup en asie par exemple. (ou faire venir le client).

Avec un paquet de question derrière : congestion du réseau, pollution, acceptation par les villes, efficacité (pour le client ou de manière générale), coût d'aménagement ...
Et évidement tout le volet social et droit du travail, sécurité ...
Il faut considérer ce qui va se passer dans les centre-ville, de commerces vont fermer, c'est en cours sur les bureaux des mandataires judiciaires.
Les dark store vont alimenter les CFE/CVAE de ces commerces qui représentent une partie des 25 à 30 milliards pour les collectivités territoriales.

Avant de monter vent debout contre, comme les écolos des grandes villes, ils serait bon de réfléchir aux implications de si on les empêche de s'établir.

Personnellement, mon opinion est simple, c'est une aubaine autant en terme d'emploi qu'en terme de recettes.
Emplois pas terribles ? Certainement. Mais emplois quand même. Recettes conservées.

Je pense que nous n'avons absolument plus les moyens de faire la fine bouche.
Le probleme que ca pose c'est une circulation excessive de camion pour livrer ces entrepots dans ces zones qui n'etaient initialement pas destinés a accueillir un ballet de camion de livrait (in et out) entrainant des nuisances, tant en terme d'occupation des routes, que sonores. Des camions tot, souvent, dans ou proche de zone residentielle...
Bref, vive le business, osef des conditions de vie des gens. Tout est bon pour le pognon.

Est ce qu'on a vraiment besoin d'un monde ou on peut se faire livrer n'importe quoi a la minute ? vraiment ?

(j'avais lu l'info ya qq jours ici)
Citation :
Publié par Aloïsius
La solution existe, elle n'est pas très compliquée.
vehicules-electriques-de-livraison-a-domicile-alke.jpg
En fait, si, elle l'est, mais il faudrait faire le calcul suivant: à partir de combien de livraisons un livreur coute-t-il moins d'émissions que si chaque client allait chez Auchan en bagnole faire ses courses ?
Il faudrait que cette étude soit menée hors interets de lobbying.

Pour prendre un exemple type, je commande en masse sur Amazon, qui représente 50% de mes dépenses en carte bancaire. Il y a des cotés bénéfiques et des cotés négatifs:

-Les salariés Amazon et les livreurs sous-traitants sont payés au lance-pierre
-Le camion de livraison consomme du carburant
-Ledit carburant est du diesel (camionnettes loués chez Enterprise, par chez moi)

+Je reste chez moi et consomme 0 carburant
+Certains achats me demanderaient de faire plusieurs centaines de km pour les trouver en magasin


+- Il y a des achats que je ne ferais pas si il fallait que je me déplace. Je ne sais pas si il faut les compter en positif (gain pour l'économie) ou en négatif (cout carbone de la consommation).
+- Certains achats sont facilités par internet (ie, recherche du produit adéquat) mais internet lui-même a un cout en carbone. Je suis incapable de dire si mon achat cette semaine de Yamaha HR5 sur Thomann est meilleur que de m'être déplacé à Paris personnellement pour aller les acheter à Pigalle. (Parce qu'au Mans, y'a pas, même à plus cher.)

Bref, si, c'est compliqué.

Dernière modification par Touful Khan ; 19/08/2022 à 22h17.
Citation :
Publié par Touful Khan
+- Certains achats sont facilités par internet (ie, recherche du produit adéquat) mais internet lui-même a un cout en carbone. Je suis incapable de dire si mon achat cette semaine de Yamaha HR5 sur Thomann est meilleur que de m'être déplacé à Paris personnellement pour aller les acheter à Pigalle. (Parce qu'au Mans, y'a pas.)
Là dessus, je suppose qu'Amazon est largement plus performant pour des raisons d'économie d'échelle.
Le sujet porte sur tous types de commerces et de transports, fonctionnement attenants. J'ai l'intention d'évoquer les centres-commerciaux délaissés, "à l'américaine", qui posent une atmosphère terrible, eux aussi.

Pour les dark-stores, je pense que le nœud du problème est là : dans le changement implicite de destination de la surface.

On ne se rend pas mieux compte que dans cet exemple là, sans préjuger de l'honnêteté ou non des détenteurs du dark-stores, qui semblent juste peu avenants, mais qui sont peut-être totalement dans leurs droits.
Au sujet de ces dark stores, ça devrait être interdit tout simplement, ça n'a aucun intérêt, ça crée des nuisances et de la pollution uniquement dans le but de satisfaire une génération d'assistés qui veut tout dans l'immédiat alors que dans une ville comme Paris où qu'on soit on peut faire ses courses à pied, c'est désolant.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Mais je pense que le nœud du problème est là : dans le changement implicite de destination de la surface.

On ne se rend pas mieux compte que dans cet exemple là, sans préjuger de l'honnêteté ou non des détenteurs du dark-stores, qui semblent juste peu avenants, mais qui sont peut-être totalement dans leurs droits.
Oui, j'avais pas fait gaffe. J'étais à coté de la plaque perso, j'etais sur des business à la Amazon sur de l'urbanisation pensée/déployée en collaboration/accord avec les autorités locales et la population. Pas un truc pondu à la sauvage ...
Citation :
Publié par Bali
Au sujet de ces dark stores, ça devrait être interdit tout simplement, ça n'a aucun intérêt, ça crée des nuisances et de la pollution uniquement dans le but de satisfaire une génération d'assistés qui veut tout dans l'immédiat alors que dans une ville comme Paris où qu'on soit on peut faire ses courses à pied, c'est désolant.
Paris est endettée jusqu'au cou et les défaillances d'entreprises sont en cours.

Vas tu payer la CFE à la place des darkstore ?
Vu que l'on est en pleine pandémie, se déplacer pour se rendre dans un magasin pour des achats non-vitaux est de toute façon inconscient et doit être évité autant que possible. La plupart des sociétés proposent désormais le dépôt sans contact. Rien que pour cette raison, ce sont les commerces physiques qui devraient être interdits et les "darkstores" favorisés.
C'est un peu les éolienne des grandes villes, tout le monde trouve ça cool, mais pas chez eux...
Sinon ils ont une solution simple les riverains, plus jamais rien commander par internet dans toute la zone autour, et leur dark store il va se barrer parce qu'il aura plus aucune utilité.
Citation :
Vu que l'on est en pleine pandémie, se déplacer pour se rendre dans un magasin pour des achats non-vitaux est de toute façon inconscient et doit être évité autant que possible. La plupart des sociétés proposent désormais le dépôt sans contact. Rien que pour cette raison, ce sont les commerces physiques qui devraient être interdits et les "darkstores" favorisés.
Le port du masque, la distanciation sociale dont déjà des leviers efficace qui ont fait leur preuve et permettent de garder un comportement presque normal, si tu préconises un confinement total sauf pour faire ses courses alimentaires tu as du louper quelques étapes ces derniers temps. Et préconiser la livraison à domicile qui est effectuée en bonne partie à scooter roulant au détriment de toute sécurité non merci, on a pas besoin de nuisances et pollution supplémentaire à cause de la feignantise et l'égoïsme de quelques uns, même si ceux si le réclament. Faut quand même rappeler que c'est juste dans le but de s'économiser les 5/10min de marche pour aller au supermarché du coin....
Accessoirement je serais prêt à parier que le panier moyen de ces commandes concerne plus des bières, pizza, soda, etc...que des légumes
Internet / Etsy : les commerçants s’organisent en syndicat
(Le Monde) Sur Etsy, les commerçants s’organisent pour la première fois en syndicat

Un noyau dur de vendeurs mécontents des règles* régissant leur activité sur Etsy, une plate-forme de vente d’articles artisanaux et de seconde main, l'ont fait naître, après avoir revendiqué mené 30 000 vendeurs à la grève, en Avril, pour abaisser les conditions d'intégration du programme « vendeurs stars » (nombre de ventes réalisées récemment, moyenne des notes attribuées par les clients). Ils veulent lutter contre l'« amazonification ».

Objectif de ce "syndicat" :
  • l’abaissement des commissions prélevées par Etsy,
  • l’exclusion des marchands qui pratiquent le dropshipping, théoriquement interdite mais tolérée en pratique : il s'agit d'écouler les articles d’autres marchands en étant intermédiaire dématérialisé, sans faire de stock.
Avant même son lancement, il compte 2 000 inscrits. Mais c'est à relativiser face aux 7.7 millions de marchands qu'Etsy revendique.

*Seuls 1% des vendeurs touchent plus du smic.
Deliveroo, coupable de travail dissimulé, condamnée à verser 9,7 millions d’euros à l’Urssaf
(Le Monde) Deliveroo, reconnu coupable de travail dissimulé, condamnée à verser 9,7 millions d’euros à l’Urssaf

Deliveroo a été condamnée à régler à l’Urssaf 9,7 millions d’euros pour ne pas avoir réglé des cotisations et contributions sociales (en dissimulant 2 286 emplois de livreurs en Ile-de-France), selon un jugement du tribunal de Paris.

« La SAS Deliveroo, qui se définit comme une plate-forme de mise en relation, ne se borne pas à mettre en relation des clients finaux et des restaurants partenaires qui ne sont jamais en contact, mais exécute elle-même la livraison des repas préparés par le truchement de livreurs, de sorte que la livraison relève indissociablement de son activité »

Deliveroo a annoncé son intention de faire appel.
« L’enquête de l’Urssaf porte sur un modèle ancien qui n’a plus cours aujourd’hui » dit-elle, en rappelant sa participation prochaine au dialogue social organisé en France pour les travailleurs des plates-formes.
(20 Minutes) Commerce : Le gouvernement va dissiper le « flou » sur les « dark stores »
Le gouvernement français va prendre un arrêté dans les prochains jours pour mettre fin au flou sur les dark stores et les dark kitchens*,en confortant le pouvoir de régulation des maires.

Avec ce futur arrêté, les dark stores seront considérés comme des entrepôts en termes de sous-destination, qu’il y ait ou pas un point de retrait, explique la ministre déléguée au Commerce
Les entreprises n'ayant pas fait de changement de destination seront en infraction et devront « très probablement » fermer.

« On saura dans quel quartier c’est autorisé et dans quel quartier cela ne l’est pas », a précisé Olivier Klein, estimant que l’implantation de ces commerces était « terminée en cœur de ville ».
[Alors, ça, du coup, ça dit plus tout à fait la même chose... Certains commerces vont trouver cela inéquitable, s'ils ne sont pas "protégés", en cœur de ville]

*les dark kitchens sont des cuisines non adossées à un restaurant, uniquement destinées à la livraison de plats.
« C’est la face très sombre du “happy meal” » : le harcèlement chez McDonald’s au Parlement européen
Un problème « systémique » de harcèlement chez McDonald’s, qui s'il évoque souvent comme un gage de bonne volonté ses propres standards internationaux – non publics – pour un environnement de travail sûr, se dédouane de ses responsabilités sur ses franchises, en se comportant « comme si les restaurants franchisés étaient une autre entreprise ».

Pour y remédier, une proposition de directive sur le « devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité », de la Commission européenne, et discutée au parlement :
elle pourrait incriminer la maison mère pour les violations de droits humains commises par ses filiales ou par ses franchises.

Les syndicats estiment que la directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes, qui est aussi en discussion, devrait être renforcée pour protéger davantage ces dernières du harcèlement sur leur lieu de travail.
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