[Sécurité sociale] La santé : financement et choix politiques

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Aeristh
Pourtant y'a des solutions très simple pour arranger cette carte :
Fait en sorte que les médecins dans les zones vertes foncées aille dans les zones blanche. De gré ou de force.
Je n'ai jamais compris qu'on imposait pas un travail de X années dans un endroit donné pour un médecin fraîchement diplomé et qui va bosser au frais du contribuables.
C'est illogique...
C'est déjà plus ou moins le cas lors de l'internat en fait
Il n'y a pas assez de médecin, parce que l'état a été trop strict (numerus clausus). Vous proposez comme solution de devenir encore plus strict.

Est-ce qu'on ne risque pas alors de voir se vider les facs de médecine de leurs étudiants qui vont aussitôt se réorienter vers autre chose ? Ce sera quoi la solution ensuite, forcer les étudiants à choisir médecine ?

Prenez un peu de hauteur, c'est un problème structurel qui n'a aucune solution immédiate. Dès lors, il serait plutôt pertinent d'éviter des solutions yakafokon dont les effets pervers provoqueront une situation encore pire d'ici une décennie ou moins.

Il faut donc viser à long terme, et chercher à déterminer comment passer l'entre-deux sans empirer les choses.
Le libre prix des honoraires des actes médicaux dans les déserts médicaux pour y faire revenir les médecins est une piste. C'est un coût à supporter pour le patient, mais c'est toujours mieux que de ne pas avoir de médecin du tout.
Citation :
Publié par Ron Jibre
Il n'y a pas assez de médecin, parce que l'état a été trop strict (numerus clausus). Vous proposez comme solution de devenir encore plus strict.
Demander à un médecin de s'installer quelque pas c'est pas être strict. De mémoire les pharmaciens ne sont pas libres de s'installer et apparemment ça ne pose pas de problème.
Autrefois, il y avait plus de médecins de campagne.
Mais avec le temps, la famille du médecin (sa compagne, etc.) l'ont poussé à rester en ville, et plutôt grandes ou moyennes, pour un meilleur confort de vie.
C'est ce qui explique que dans les zones rurales, ils tendent à y disparaître.

Ce que je ne sais pas, c'est si le numerus clausus fût motivé par la limitation/le contrôle des dépenses de santé,
parce l'état faisait (ferait toujours ?) une corrélation entre nombre de médecins => nombre de visites => nombre de soins => montant des remboursements ?
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Autrefois, il y avait plus de médecins de campagne.
Mais avec le temps, la famille du médecin (sa compagne, etc.) l'ont poussé à rester en ville, et plutôt grandes ou moyennes, pour un meilleur confort de vie.
C'est ce qui explique que dans les zones rurales, ils tendent à y disparaître.

Ce que je ne sais pas, c'est si le numerus clausus fût motivé par la limitation/le contrôle des dépenses de santé,
parce l'état faisait (ferait toujours ?) une corrélation entre nombre de médecins => nombre de visites => nombre de soins => montant des remboursements ?
C'est comme tout le monde en fait. Pour beaucoup c'est pas très confortable de s'installer dans des coins où l'épouse ne trouvera pas de boulot, où il n'y a plus aucun service publique, pas de collège et de lycée pour les enfants, pas de crèche, pas de bureau de poste, où faut faire 20mn de bagnole pour aller faire ses courses.

Les pharmacies n'ont pas de liberté d'installation ? J'avoue que je l'apprends, là où j'habite, il y a 4 pharmacies dans un rayon de 200m.

Après forcer les médecins à s'installer dans des déserts médicaux, ça va être compliqué parce qu'à part dans le sud-est, on en manque un peu partout.
L'Île de France est le plus grand désert médical
Ile-de-France : La région devient le premier désert médical de France (20minutes.fr)
Citation :
Publié par Borh

Les pharmacies n'ont pas de liberté d'installation ? J'avoue que je l'apprends, là où j'habite, il y a 4 pharmacies dans un rayon de 200m.
En effet, pour ouvrir une pharmacie il faut une licence, délivrée par l'ARS, en fonction du nombre d'habitants dans la ville. Après elles peuvent être toutes proches les unes des autres.
https://www.lecoindesentrepreneurs.f...une-pharmacie/

En pratique dans les zones peuplées il n'y a pas d'ouverture de pharmacie, c'est hyper rare. C'est forcément des reprises.
Après ça n'impose pas au pharmacien d'aller travailler la ou la. Il reste libre d'être salarié ou il veut. C'est différent de forcer un médecin à s'installer quelque part.
Citation :
Publié par Diot
C'est déjà plus ou moins le cas lors de l'internat en fait
C'est même tout à fait le cas lors de l'internat, et on a rajouté une année de service supplémentaire où ils sont qualifiés de "docteur junior", v'là le niveau de mépris.
Selon la durée de l'internat, ça fait déjà 3 ans minimum (et souvent bien plus ) que les médecins exercent où on l'exige, parfois à leur CHU et parfois à 100 bornes à la ronde, en vadrouille.
Lorsqu'ils sont enfin libres de s'installer, ils ont déjà été des années dans la situation que certains ici réclament, à savoir travailler où on a besoin d'eux sans leur demander leur avis.
Citation :
Publié par Aeristh
Demander à un médecin de s'installer quelque pas c'est pas être strict. De mémoire les pharmaciens ne sont pas libres de s'installer et apparemment ça ne pose pas de problème.
Mais ça n'a rien à voir. Tu ne peux pas forcer un pharmacien à aller à la campagne, il est libre de racheter une officine où il veut.

Tu veux faire ça comment concrètement, ton étudiant termine son internat et tu décides précisément dans quel village il s'installe ?

Applique ça et tu n'as plus d'étudiants en médecine.
Supression de la liberté d entreprendre a une population qui potentiellement capable de suivre n importe quel type d étude avec succès.

Vous êtes des génies les gas.

Dernière modification par derioss ; 04/08/2022 à 10h43.
Citation :
Publié par Soviet Suprem
Parce que l'état se couche devant les lobbys, tout simplement. Tout comme il s'est couché l'an dernier lors de sa tentative d'encadrement de l'intérim médical face aux mercenaires en tout genre. Et c'est d'autant plus rageant d'en être témoin quand de l'autre côté, on peine à mobiliser pour réussir à obtenir 0.2 centimes d'augmentation de la valeur du point alors que nos conventions en sont encore à proposer des salaires infra-smic.
Sans les mercenaires en question (et je vois que la campagne marketing fonctionne à plein sur certains) le système français se serait effondré depuis longtemps.

Merci de ne pas cracher sur ceux qui tiennent le système à bout de bras et ont mené parfois totalement seuls la bataille du covid. Un peu de considération, information et respect merci.
Citation :
Publié par Ron Jibre
Applique ça et tu n'as plus d'étudiants en médecine.
Rien de que ça ! Je pense même que le nombre d'étudiants en médecine sera en négatif !
Citation :
Publié par Ron Jibre
Mais ça n'a rien à voir. Tu ne peux pas forcer un pharmacien à aller à la campagne, il est libre de racheter une officine où il veut.

Tu veux faire ça comment concrètement, ton étudiant termine son internat et tu décides précisément dans quel village il s'installe ?

Applique ça et tu n'as plus d'étudiants en médecine.
Il n'y a eu aucune baisse des étudiants en soin infirmiers et en masseur kinésithérapeute après les restrictions d'installation mis en place.

Le médecin a le choix, soit s'installer à son compte dans les déserts médicaux, soit reprendre la patientèle, soit devenir médecin salarie, intérimaire ou praticien hospitalier.
Soit devenir remplaçant et reprendre une patientèle a plusieurs...

Tu empêchera pas les déserts médicaux en obligeant quoique ce soit.

Toulouse est un désert médical, je sais pas si tu capte.

Dernière modification par derioss ; 04/08/2022 à 13h02.
Citation :
Publié par Ron Jibre
Mais ça n'a rien à voir. Tu ne peux pas forcer un pharmacien à aller à la campagne, il est libre de racheter une officine où il veut.

Tu veux faire ça comment concrètement, ton étudiant termine son internat et tu décides précisément dans quel village il s'installe ?

Applique ça et tu n'as plus d'étudiants en médecine.
L'officine faut qu'elle soit en vente.
Comme a la fin de l'école de police ? Les étudiants fraîchement diplômée choisissent leur affectation en fonction de leur rang (ils ont déjà plein de concours durant leur formation un de plus...).
Tu penses qu'en appliquant ça on aurait plus d'étudiants ? Perso j'y crois pas du tout
Citation :
Publié par derioss
Supression de la liberté d entreprendre a une population qui potentiellement capable de suivre n importe quel type d étude avec succès.

Vous êtes des génies les gas.
C'est déjà le cas de mémoire dans certaines formations (l'ENA de mémoire). Tu t'engage a bosser x année pour l'état.
Pourquoi on pourrait pas faire la même chose avec les médecins ? Tu doit bosser X années ici après ton diplôme. Tu refuses ? Tu rends ton diplôme.
Message supprimé par son auteur.
Une solution que j’avais trouvé intéressante c’était il me semble la ville d’Orleans.
Ils donnaient une sorte de salaire aux étudiants en médecine pour leur évite de cumuler un boulot pendant leurs études mais en échange ils devaient obligatoirement exercés pendant 5 ans dans la ville.

Mettre ça en place dans les déserts médicaux peut-être une des solutions même si le problème est quand même global.
Il faut rendre aussi les provinces plus attractives et moins concentré les infrastructures dans les grandes villes.

Accélère le déploiement de la fibre / 4G/5G pour favorise le télétravail, encourager celui-ci quand c’est possible pour favorise les travailleurs à s’expatrier dans les milieux ruraux et y développe plus de transports en communs.

Et puis pour ce qui est du 93 qui est un des pires désert médicaux, un point à ne pas négligé est aussi de résoudre les soucis d’insécurité.
Il y a des villes qui cherchent à salariés les médecins.

Mais je pense pas que les foutrent dans le public a 35h solutionne quoique ce soit a part pour la ville.

Et je tiens à rappeler que les médecins en formation sont vite de la main d œuvre qualifie pas cher pour les hôpitaux.

La seule possibilité c'est d en former plus c'est tout.
Citation :
Publié par Jenmir
Une solution que j’avais trouvé intéressante c’était il me semble la ville d’Orleans.
Ils donnaient une sorte de salaire aux étudiants en médecine pour leur évite de cumuler un boulot pendant leurs études mais en échange ils devaient obligatoirement exercés pendant 5 ans dans la ville.

Mettre ça en place dans les déserts médicaux peut-être une des solutions même si le problème est quand même global.
Il faut rendre aussi les provinces plus attractives et moins concentré les infrastructures dans les grandes villes.

Accélère le déploiement de la fibre / 4G/5G pour favorise le télétravail, encourager celui-ci quand c’est possible pour favorise les travailleurs à s’expatrier dans les milieux ruraux et y développe plus de transports en communs.

Et puis pour ce qui est du 93 qui est un des pires désert médicaux, un point à ne pas négligé est aussi de résoudre les soucis d’insécurité.
Il y a déjà des incitations financières zfu pour les zones d insécurité.
Ça marche plutôt pas mal.
Après disons le, se déplacer à 4h du math solo dans les quartiers même avec incitations financières, ce n'est pas fait pour tout le monde.

Mais les autres plus haut on l'a solution, la contrainte.
Tu va va aussi contraindre les pompiers, infirmière, flic et autres services d intérêt à se déplace seul dans les zones sensibles et défavorisé...une mesure d avenir.
Je pense que Macron aura moins d opposition si il chercher à supprimer le RSA.
Non mais l'obligation des médecins à bosser là où il y a besoin ca existe déjà, ca s'appelle l'externat/l'internat et ca dure entre 5 et 10 ans, années pendant lesquelles tu essaies de te former en étant exploité à tout va et sous-payé (par rapport au niveau d'étude évidemment).

Quand enfin ça se termine, le seul souhait des survivants c'est :
1) Continuer dans des pôles hyper-spécialisé pour être à la pointe de la médecine, parce que tu as la vocation.
2) Passer à deux ou trois jours par semaine dans des maisons médicalisées avec gestion externalisée des rendez-vous, le tout près la mer.

Aller s'installer avec femmes et enfants dans des villes inconnues à l'avenir incertain, c'est pas leur premier choix.

Personnellement je suis pas médecin, je suis pharmacien, mais à l'hôpital et pendant la formation j'en ai côtoyé un paquet et la médecine de ville, le médico-social, ça n'intéresse pas grand monde en fait.

Fut un temps où les médecins étaient respectés dans leurs petits villages, c'était des notables, ca avait de la gueule et du prestige d'être le médecin de la ville. Au même titre que professeur d'ailleurs.
Maintenant qu'ils sont considérés comme les autres travailleurs, au service avant tout de la population, ben faut pas s'étonner qu'ils se comportent comme les autres travailleurs en recherchant les meilleures conditions de travail.
[ ... ]

Perso sur les médecins généralistes, le discours que j'entends le plus en plus, c'est le fait qu'il y a de plus en plus de femme médecin et qui privilégient la vie de famille, exemple à l’appuie. Du genre elles prennent plus de vacance, font moins d'heure.
Et je pense qu'en effet ça doit expliquer aussi une partie du problème, seulement moi à l'inverse de ceux qui me tiennent ce discours, je trouve pas qu'il y a de procès à faire à ce sujet ni de reproche. De plus je pense que ça va au delà de la question de femme et homme, mais plus une question générationnel.

Je veux dire homme ou femme médecin, je vois pas pourquoi ils devraient bosser 70/80h voir plus et tout sacrifié. Si un médecin veut bosser 80h semaine qu'on le laisse faire, mais s'il veut avoir une vie de famille ou quelque soit la raison, il veut avoir des journées de libre et bosser que 40h ou même 35h. C'est son droit.
Au final c'est à l'Etat de faire en sorte de former assez de médecin.

De toute façon, je doute qu'on règle le problème du manque de médecin généraliste, en obligeant les médecins à bosser 80h/semaine au motif que c'est leur devoir. A ce compte là, pourquoi on devrait se limiter à ce métier, après tout y a tout un tas de métier/secteur en tension, on n'a qu'à obliger les gens à bosser 80h semaine pour régler cette situation....

Après, y a un réel problème dans les campagnes assez insoluble, puisque difficile de trouver des volontaires pour s'installer dans ces endroits où ils vont souvent être seul/isolé donc fatalement entre les déplacements à faire et le nombre d'heure à faire, je comprends que ça en décourage plus d'un. C'est pas pareil de bosser dans un cabinet où tu as plusieurs confrère ou d'autres spécialistes et ou tu ne fais jamais de déplacement et au fond tu gères ton emplois du temps plus librement.
Les médecins ça reste des être humain, qui comme la société évolue. On peut pas s'étonner qu'ils sont de moins en moins à accepter d'avoir le même rythme que les médecins d'il y a 20 ans et plus.

Moi je vois mon médecin généraliste avant que je déménage il avait 53 ans, il en faisait 10 de plus, il était usé. Mais forcément le gars c'était du 90h semaine avec des tas de déplacement chez les patients. Combien y a encore de gens prêt à signer pour ça en 2022 ? ben très peu.
La crise vient de là aussi, mais moi je ne fais pas un procès à ces nouveaux médecins qui veulent aussi avoir une vie de famille ou simplement avoir des loisir et pas vivre uniquement pour leur métier.

L'Etat n'avait qu'à pas mettre un numérus clausus aussi bas durant des décennies tout ça par un calcul absurde de moins de médecin = moins de malade donc moins de dépense..... Si on avait formé plus de médecin, naturellement ils se seraient réparti sur le territoire et y aurait moins de manque sauf sans doute dans les coins les plus isolé de France. La responsabilité est à mettre sur l'Etat, pas les médecins même si on peut regretter qu'ils sont trop nombreux à vouloir s'installer au même endroit aux détriments de secteur en fort manque.

Dernière modification par TabouJr ; 04/08/2022 à 21h10.
Citation :
Publié par THX
Lire les 2 planches du 23 juillet (celle en lien en dernier, celle plus bas en premier, je bite rien à cette merde de twtr) :
https://twitter.com/VieDeCarabin/sta...67742722215936
C'est simple, vrai et efficace pas mal comme élément de communication.

Après, dans la médecine de ville (dans les grandes villes), il y aussi pas mal de politique qui mette en confrontation libéraux, hôpitaux et d autre types de libéraux.
Et c'est pas au bénéfice des gens.

Mais bon, on va pas rentrer dans le sujet, ça va être la guerre et je maîtrise pas non plus le sujet.
Citation :
Publié par Thesith
Je veux dire homme ou femme médecin, je vois pas pourquoi ils devraient bosser 70/80h voir plus et tout sacrifié. Si un médecin veut bosser 80h semaine qu'on le laisse faire, mais s'il veut avoir une vie de famille ou quelque soit la raison, il veut avoir des journées de libre et bosser que 40h ou même 35h. C'est son droit.
Au final c'est à l'Etat de faire en sorte de former assez de médecin.
Je bosse 4j/semaine. 9h-5h. Je ne le savais pas, mais c'est la norme , du moins chez les pédiatres généralistes. bon, on bosse 1 w-e/mois (demi-journée), on prend les appels de nuit 1x/semaine et autres mais loin du max legal de 80h/semaine que je faisais en tant qu'interne mais bon , t'es jeune, t'es un interne, il faut souffrir un peu et c'est surtout temporaire, tu n'es pas un interne a vie.

En gros oui, il ne faut pas s'étonner qu'un jeune ne veuille pas s'aventurer dans le domaine de la santé si on est encore en 1950. Salaire+stabilité+flexibilité/heures de travail , ça aide beaucoup. Je ne suis pas conscient d'un manque d'infirmières ici (ou de "medical assistants" (mini infirmières) ) car c'est le job idéal pour beaucoup de gens, ça peut travailler 12hx3j par semaine, ça paye décemment + les bénéfices lié au travail etc et c'est stable. Tu peux faire un 2eme boulot s'il le faut.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés