Donc face à des démonstrations des mensonges de Zemmour, notamment par des experts du domaine, ta réaction est :
* De remettre en question le sérieux de ces experts (ils auraient écrit le livre "en vitesse")
* De jeter le soupçon sur ces experts quant au timing de leur critique de Zemmour, la fameuse "défense Fillon" (comme si ça ne faisait pas des années que les historiens relevaient les mensonges de Zemmour ...)
* De remettre en question le consensus scientifique existant ("Certains [historiens] sont d'accord avec lui, d'autres non.")
* De diluer sa faute en prétendant que d'autres candidats s'adonnent au même procédé ("Comme le fait Mélenchon, comme le fait Macron")
* De minimiser les mensonges en les faisant passer pour de simples "anecdotes", des "exagérations", des "interprétations". On notera par ailleurs cette contradiction flagrante du discours qui consiste à faire passer Zemmour pour quelqu'un de très cultivé notamment en Histoire, tout en concédant qu'il raconte des conneries dans le domaine. Il faut choisir : soit ces conneries sont involontaires et dans ce cas on ne peut pas prétendre qu'il soit particulièrement cultivé ou tant passionné d'Histoire qu'il le prétend, soit ces conneries sont volontaires (dans un but politique ou autre) et ce sont bien des mensonges, du révisionnisme historique.
Beaucoup d'efforts pour ne pas avoir à admettre la seule hypothèse qui résiste au rasoir d'Ockham : Zemmour est bien un menteur, il falsifie l'Histoire, y compris des passages et sujets sur lesquels il y a un consensus massif et pas vraiment de controverses, pour servir la politique qu'il entend mener et alimenter son "Roman National" (ce qui est un nom plus court pour "ma fanfiction de l'Histoire de France").
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