L'enseignement en France et à l'étranger

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34% des enfants ayant au moins un parent diplomé du supérieur ont bac+5. C'est juste des élèves décents aujourd'hui.
https://www.insee.fr/fr/statistiques...mmaire=4928952

De ce que je peux voir de la grille de salaire des enseignants, c'est surtout en milieu de carrière que ca ne suit pas, en début c'est équivalent à ce que va payer le privé pour un bac+5 sans compétences professionnelles, à la fin ca monte tout de même pas mal sans compter le calcul de retraite favorable.
Au milieu c'est un peu la misère la progression est pas linéaire du tout.
C'est un peu chelou que Blanquer soit l'unique cible des profs, que Macron ne soit pas un peu plus éclaboussé alors que son ministre de l'éducation est en parfaite cohérence avec sa politique, d'ailleurs il est soutenu à 100% par l'Elysée.
Citation :
Publié par Lolmao the Dong
34% des enfants ayant au moins un parent diplomé du supérieur ont bac+5. C'est juste des élèves décents aujourd'hui.
https://www.insee.fr/fr/statistiques...mmaire=4928952

De ce que je peux voir de la grille de salaire des enseignants, c'est surtout en milieu de carrière que ca ne suit pas, en début c'est équivalent à ce que va payer le privé pour un bac+5 sans compétences professionnelles, à la fin ca monte tout de même pas mal sans compter le calcul de retraite favorable.
Au milieu c'est un peu la misère la progression est pas linéaire du tout.
Ca ne me viendrait même pas à l'idée de comparer un Bac +5 en Mathématiques (Recherche) et un Bac +5 en (on sort les préjugés mais peu importe, c'est pour l'idée) en Communication Médicale si tant est que ça existe.

Je vais formuler cela autrement.
La quasi intégralité des profs de Maths ou de Physique que je connais sont d'anciens ingénieurs (ou qui ont arrêté leur cursus par choix)
Je te laisse comparer les salaires des enseignants et des ingénieurs. Un léger écart ne me dérange pas, mais ce n'est pas le cas, aussi ne faut-il pas s'étonner de ne pas trouver de profs de maths disponibles par exemple.
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Dernière modification par Compte #449857 ; 13/01/2022 à 12h30.
Hum, on parle beaucoup des certifiés, dans les collèges et les lycées, mais pour en avoir un ou deux dans la famille, faudrait pas oublier les anciens instits, qui eux ont un salaire encore plus faible et des journées quasiment sans pause puisqu'ils sont seuls à gérer 30 gamins, sans administration, sans pions, sans collègues dans les autres matières.

Et eux aussi ont bac+5

Alors oui, le salaire est ptet pas si aux fraises que ça pour des Bac+5 débutant, et il y a sans doute quelque chose à voir du coté de l'augmentation massive du nombre de gens à Bac+5 depuis 20 ans qui réduit nécessairement les salaires d'embauche, qui fausse la perception de ce que doit être le salaire d'un bac+5 du fait d'une forte différence générationnelle en la matière. Mais même une fois cela dit, quand on voit le niveau d'étude et les responsabilités, ça colle pas.

1800€ brut (je suis incapable de calculer un net de la fonction publique je laisse ça aux experts), avec un bac+5, pour gérer des enfants avec le taux d'encadrement le plus faible qu'on puisse imaginer dans l'accueil d'enfants, et en ayant la lourde responsabilité de leur filer les bases pour réussir dans la vie, ça fait pas lourd quand même...
Citation :
Publié par Lolmao the Dong
C'est pas la question, à les écouter ils sont payés en dessous du smic à travailler dans des mines de sel.
En dessous: tu as juste à lire les posts d'un enseignant au dessus c'est juste la page d'avant, ca devrait pas trop être difficile ?
Mais surtout, le propos est hors-sujet.
On n'arrive pas aujourd'hui à recruter des enseignants. Les places au concours, particulièrement dans les matières scientifiques, ne sont pas toutes pourvues, de loin, et ce depuis des années. Alors même que le niveau des concours ne fait que baisser.

Partant de là, la conclusion c'est que les conditions du métier sont perçues comme peu attractives par la population. Et si on veut arrêter l'hémorragie, je soupçonne que la solution ne passe pas par affirmer que si, c'est un paradis sur Terre. Ça peut passer par des modifications des conditions de travail, par des questions salariales, par plein d'angles d'approche différents.

Mais le fait est là : les gens ne veulent pas faire prof alors qu'on en a besoin, que ça recrute, et qu'on est dans une situation de chômage de masse.
Citation :
Publié par Fnord
Mais le fait est là : les gens ne veulent pas faire prof alors qu'on en a besoin, que ça recrute, et qu'on est dans une situation de chômage de masse.
le chômage de masse ca concerne pas trop les BAC + 5.

Dans tous les cas, il est clair qu'il faut une amélioration des conditions de travails mais aussi d'image....
Citation :
Publié par Fnord
Partant de là, la conclusion c'est que les conditions du métier sont perçues comme peu attractives par la population. Et si on veut arrêter l'hémorragie, je soupçonne que la solution ne passe pas par affirmer que si, c'est un paradis sur Terre. Ça peut passer par des modifications des conditions de travail, par des questions salariales, par plein d'angles d'approche différents.
D'autant que les études réalisées montrent qu'en pratique, une fois le salaire permettant d'assurer les besoins de base et d'apporter une tranquillité d'esprit, son augmentation a un effet rapidement décroissant sur la motivation des employés - et à partir de 70 000 $ annuel, les augmentations n'ont même plus aucun impact du tout sur celle-ci
Quant au système de primes, il fonctionne comme motivateur pour des objectifs raisonnables, d'équipe, et clairement quantifiables (comme le nombre de soudures réalisées sur la chaîne par exemple et passant l'inspection de qualité), mais il crée des tensions et des démotivations dès qu'on sort de ces trois critères.

Ces mêmes études montrent ce que ce qui crée un engagement durable, réel, et puissant chez les salariés, ce sont des améliorations continues de la qualité de travail, lorsque l'entreprise investie son argent pour tenter de comprendre quels problèmes ses employés rencontre et comment les faire disparaître, les petites frustrations et vexations du quotidien, l'assurance d'être soutenu en cas de coup dur, la protection contre les personnes aux comportements toxiques, etc.

Autant je suis persuadé qu'une société démontre ses valeurs via les métiers qu'elle choisit de sur ou sous-payer, et que le fait que les professeurs n'aient pas un salaire attractif est un soucis majeur à ce niveau, autant je suis persuadé que la solution n'est pas juste d'ouvrir les vannes à salaires : il faut en même temps modifier en profondeur les conditions de travail.
Sans même parler du traitement qui est problème pour tous les fonctionnaires à cause du gel du point d'indice, s'étonner qu'il y ait de moins en moins de candidats aux concours de la fonction publique (et c'est pas limité aux profs) alors que dénigrer les fonctionnaires est quasi un sport national, en particulier chez les politiques, c'est assez cocasse.
Citation :
Publié par Lolmao the Dong
C'est pas la question, à les écouter ils sont payés en dessous du smic à travailler dans des mines de sel.

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Vas y, il y a crise de vocation, tu seras accepté sans souci. Viens faire classe si c'est si facile.
À propos de la grève du jour (contre le codiv selon Blanquer, contre Blanquer et l’état de l’enseignement globalement, selon le reste de la population)...

Je ne connaissais pas les méthodes de décompte des grévistes. Apparemment, c’est sur échantillon par académie, sans transparence (on ne sait pas qui compte, ni où), et c’est compté officiellement comme ça :
% = grévistes / total du personnel de l’établissement, compté vers 9h le matin.

Les syndic eux comptent comme ça :
% = grévistes / total du personnel attendu habituellement cette demi journée dans chaque établissement où se trouve au moins un syndiqué (soit quasi partout).

À savoir que au collège et lycée, il semble que environ 35% des professeurs soient absents par demi-journée du fait de l’emploi du temps (18h face élèves, 15h si agrégé, plus le temps de prépa bien sûr, alors forcément ils ne sont pas là tout le temps). Typiquement, si pas de cours de maths avant 10h, le prof est logiquement absent de 8h à 10h, et s’il est gréviste à partir de 10h, il ne compte pas comme tel car pas là au décompte de 9h.

Du coup forcément, on peut avoir de 30% pour le ministère à 75% pour les syndicats. Bon, c’est toujours un peu entre les deux en général, mais ça peut faire de grosses différences ! Surtout si l’on considère "les profs" comme les seuls acteurs, oubliant Vie Scolaire, AESH, Agents, Administration...

Dans mon collège par exemple, les profs se sont annoncés hier peu grévistes (à la louche, 30% grévistes en section générale, mais 100% en SEGPA), mais les autres services sont à +90% grévistes.
C'est plus lent pour avoir le chiffre, mais les grévistes sont ceux qui se déclarent comme tels afin de ne pas être payés ce jour-là.

Blanquer est en train d'égaler, voire de dépasser les records de Claude Allègre
Message supprimé par son auteur.
Quel pourcentage du budget de l'état pour l'éducation nationale en France, dans d'autres pays comparables ?
Quel pourcentage de bureaucrates / administratifs vs les enseignants ?
Combien d'appels d'offres truqués pour refiler du matos obsolète / hors de prix ?
Combien de commissions, de strates de décision intermédiaires, de "directions de la prospective" et autres fromages?
Avant d'augmenter les moyens il s'agirait (peut être) d'améliorer leur gestion.
C'est aux enseignants de gérer les équipements qui leur permette de travailler dans des conditions de sécurité tout juste décentes ?

Ce qu'il faut pas entendre, à la place des syndicats, c'est pas une grève que j'aurais lancé mais un droit de retrait généralisé, que le ministre, en plus d'avoir à gérer la merde, doive payer les salaires.

C'était déjà indigne avant Noël ce qui se passait à l'EN, mais depuis la rentrée, c'est devenu le très grand n'importe quoi. Je sais que je rêve, mais à mon sens la seule bonne réponse à apporter là tout de suite, c'est de virer Blanquer et de sortir le chéquier pour l'EN. Le quoi qu'il en coûte, y'a pas de raisons que ça profite qu'au CAC40 et aux champions de la fraude à la TVA à un moment...
Citation :
Publié par Ghalleinne
c'est de virer Blanquer et de sortir le chéquier pour l'EN
En ce moment ils peuvent pas, et je pense qu'ils ne pourront plus jamais: la stratégie de la droite depuis 20 ans pour détruire les conditions de travail consiste entre autres à ignorer les conflits sociaux et faire comme s'il ne se passait rien, les salariés devant in fine retourner au turbin pour bouffer. S'ils cèdent à une catégorie, demain c'est la grève générale, car la dégradation des salaires au fil de ces 20 ans à touché énormément de catégories de salariés. Macron a déja été le président le plus proche de se faire déposer par la rue depuis De Gaulle, il va pas remettre ça à 6 mois des élections.
Message supprimé par son auteur.
Attends, je suis pas sûr de t'avoir bien compris.

Tu prétends que le ministère est incapable d'avoir les informations concernant le nombre de classe dans chaque établissement, le nombre d'élève dans ces mêmes classes et faire quelque chose de vaguement cohérent avec tout ça ?

Si c'est bien ça, je crois que tu es un troll et on va s'arrêter là, parce que c'est, entre autre, très exactement la raison d'être d'un ministère que d'organiser le service de l'Etat sur le territoire national en fait.

La rue de grenelle qui ne sait pas combien il ya de classes ou d'élèves collector !
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Peuck
Ben non, il ne peut pas non plus connaitre la taille des classes, leur hauteur de plafonds, la configuration des fenêtres etc, par contre les enseignants et les chefs d'établissements, bref les gens de terrain connaissent tout ces paramètres, et pour cause, ils passent toutes leurs journées dedans.
Comment le ministère pourrait en même temps être légitime à investir pour un plan de rénovation des bâtiments scolaires mais être dédouané de son inaction concernant les moyens de ventilation au prétexte qu'ils ne connaîtrait pas les bâtiments ? Au contraire, le ministère a l'air bien plus au courant que les propriétaire eux-mêmes, qui sont majoritairement des collectivités territoriales, pas les enseignants.

Qui plus est, n'importe qui travaillant dans le BTP confirmera qu'une hauteur sous plafond, ça ne s'estime pas bien à l'œil, pas plus qu'un volume réel ne se calcule à vue de nez. L'argument est complètement pété, les enseignants qui plus est ne sont pas responsables des locaux dans lesquels ils enseignent et n'ont aucune raison d'avoir accès aux plans de ceux-ci, qu'ils y passent la journée ou pas.

Par contre, le ministère, en ce qu'il coordonne les collectivités territoriales, lui, a accès à tous ces documents et aurait facilement pu doter chaque établissement du budget nécessaire à l'acquisition de matériel adéquat de ventilation, d'autant plus que l'attribution des budget de fonctionnement des établissements est de ses prérogatives, pas de celles des collectivités territoriales et encore moins de celles des enseignants.

Si la pandémie a rendu le ministère de l'Éducation Nationale incompétent sur les missions qu'il assurait préalablement, alors les effets secondaires de ce virus sont aussi surprenants qu'incongrus.
Message supprimé par son auteur.
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