Publié par Attel Malagate
Et en parlant d'incipit, et bien figures toi cher Caniveau Royal que de mon côté je relis Dickens.
Le conte des deux villes.
Tu m'as donné envie, mais c'est Oliver Twist que j'ai trouvé sur Gallica, de Dickens.
C'est très bon, et ils l'ont numérisée d'une traduction datée de 1860 à peu près.
Alors les notes infra-paginales sont d'époque, et l'éditeur qui le destine aux écoles françaises, met en garde les élèves contre le côté excessif de Dickens " qui a plus d'imagination que de jugement". L'éditeur s'en prend au protestantisme qui a mis à mal les hospices de charité, s'alarme que Rose puisse déclarer " Olivier naturellement bon" en s'inquiétant que c'est implicitement - puisque Olivier, par Dickens, n'en fait pas mention - sans pratique religieuse et que c'est très inconcevable, etc.
8. Dickens omet toujours d'indiquer une condition première, pourtant un moyen indispensable pour arriver à la perfection d'Olivier.
Que quoique né d'une mère coupable, cet enfant aime et pratique cependant la vertu dans un certain degré, cela se peut, cela se voit quelques-fois.
Mais que la nature seule produise cet effet sans l'aide d'aucune espère de religion (Dickens est muet sur ce point), que ce fruit particulier et divin de la prière et de la grâce naisse et grandisse ainsi de lui-même, comme une production spontanée de la nature, c'est faux, c'est contraire à l'expérience de chaque jour.
Dernière modification par Caniveau Royal ; 03/01/2022 à 23h20.
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