Je l'ai posté plusieurs fois, donc je ne vais pas encore le chercher, mais le dogme de la croissance infinie, disons à 3% par an, est incompatible avec les lois les plus basiques de la physique (en l'occurrence, la thermodynamique) et de l'économie.
La seule échappatoire, temporaire, étant la colonisation du système solaire. Sauf que là, c'est la gravité et d'autres considérations prosaïque comme nos besoins d'êtres biologiques qui rendent la chose peu convaincante.
D'ici là cependant, Total et les autres auront certainement provoqué une dizaine de génocide histoire de faire quelques brouzoufs de plus.
Attention à ne pas restreindre ta vision de la croissance.
Je ne dis pas que c'est le cas, mais ce que tu présentes comme la "croissance" n'est qu'un standard de mesure auquel opposer des lois physiques impose de rappeler que ce n'est pas la croissance dans l'absolu.
La croissance économique française est basée sur la croissance démographique qui augmente la consommation des produits.
Elle est mesurée par la production et le pib.
C'est une vision de la croissance : la somme des valeurs ajoutées et la production.
Pour une autre définition, on pourrait citer Henri Lepage (institut Turgot) :
«Le mot croissance n'est donc pas seulement synonyme d'accumulation croissante. Il est ainsi, d'abord et avant tout, l'expression d'un mouvement dynamique dont la caractéristique est de contraindre les producteurs à offrir aux consommateurs les moyens d'accéder à des "technologies" d'usage de leur temps de plus en plus efficientes. »
Et là, ton raisonnement "malthusien" est tout de suite moins pertinent.
Selon cette définition, on observe plutôt l'inverse : la croissance s'accélère.
Le PIB ne mesure ni ton bien être, ni ton état de santé, ni ton temps de loisir, ni ton moral. Ce pourrait être d'autres critères de croissance par exemple.
Je vais faire une critique simple de la croissance à laquelle tu opposes des lois physiques : si demain les français épargnent, cela fait mécaniquement baisser la croissance (par le pib).
C'est pourquoi nos gouvernements s'échinent à inciter fiscalement les français à utiliser leur épargne.
Notre croissance mesurée est artificielle.
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