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Publié par Caniveau Royal
La fin de la Taxe d'Habitation, c'est une catastrophe annoncée.

Elle a été créée en 1970 sur une grande évaluation des habitations d'alors qui allait de la masure à la belle maison où l'appartement avec électricité, eau chaude, etc. était déjà signe de qualité.
Mais dans les années qui ont suivi, il n'a pas été remis à jour.
On pouvait vivre dans un appartement classé "très bon", mais qui avait vieilli (banlieues), et remettre tout à niveau a été essayé dans les années 90 mais a échoué : ou plutôt mis sous le tapis. Si on l'avait appliqué beaucoup auraient vu leurs taxes d'habitation bondir.

Alors la Taxe d'Habitation, qui ne correspondait plus à quelque-chose de vraiment significatif a été supprimée.
Mais c'est grave, parce que c'était la ressource des collectivités locales, et des communes en particulier.
Qui certes, sont compensées, mais on sait ce que durent les compensations, et surtout elles n'ont plus la liberté de choisir leurs taux.

Alors, c'est le foncier qui augmente maintenant, à la place.
Les collectivités locales ont fait exploser notre dette alors que l'état menait des réformes dans le même temps, annulant tous les efforts consentis.
Tant mieux qu'ils perdent leur financement et soient maintenant tenus en laisse par l'état. En espérant qu'on supprime au moins la moitié des communes, qu'on dégraisse le mammouth avec des intercommunalités sans doublons, et qu'on en finisse avec cette gabegie administrative, cette armée mexicaine d'élus et employés tenus par leurs intérêts de château.
Faut aimer écrire des bêtises, tout de même...
À l'inverse de l’État, les collectivités locales doivent présenter chaque année au printemps des budgets à l'équilibre,

et si endettement il y a, il leur incombe et se limite à leur strict périmètre, et avec leurs seules finances.
elles ne peuvent, de plus, financer de la dette avec de la dette, ce qui évite les spirales infernales.

Si les comptes de fin d'année marquent une commune en défaut (capacité d'autofinancement nette négative), le préfet de région va régler ça très simplement :
il va dire : les impôts locaux étaient à 3.6% ? Ils passent à 4.3%.

À cela s'ajoute la Chambre Régionale des Comptes (CRC) qui outre d'être saisie pour d'éventuelles irrégularités, fait des contrôles inopinés dans un certains nombres de communes prises au hasard chaque année :
un rapport assez touffu est adressé aux élus il leur est posé un certain nombre de questions, auquel il leur est recommandé de répondre.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 22/10/2021 à 17h40.
Des fois quand même, je l'aime bien Macron. Il a un certain franc parlé et semble assez réaliste sur le fait qu'il est entouré de tanches.

Citation :
Par Emmanuel Macron

Mais les Français vont finir par se dire que les ministres ne foutent rien et qu'ils passent leur temps à écrire des livres.
Source : Emmanuel Macron craint qu’on pense que «les ministres ne foutent rien» – Libération (liberation.fr)

Ca me fait halluciné de voir tout ces ministres qui sortent des bouquins alors que... mmmmh... Ministre ou secrétaire d'État, surtout en ces périodes troubles, c'est le genre de travail ou tu t'attends a ce que les personnes n'aient jamais de temps pour eux.
Mais c'est cool hein, pouvoir écrire tranquille des bouquins que personne lit pendant que t'es payé par les ors de la République. Pas de soucis 213176-1632253780-4714.png
Citation :
Publié par Don Patricio
Heureusement ils les écrivent pas réellement eux-mêmes.
Quitte à ce que l'écrivain soit payé par nous, je préférerais qu'ils le fassent eux-mêmes.
Le statut quo est meilleur que la politique des gouvernements de Macron.
Il n'est pas payé par nous, du moins pas directement, ils font ça sur leurs revenus personnels. (bon ceci dit c'est pas certain que certains postes d'assistants ne soient pas des postes de nègres déguisés) Après ces revenus sont payés par nous certes mais comme tout employé public, on va pas leur demander des comptes sur leur utilisation privée de leurs revenus, tant que ça reste légal. Il y'a déjà suffisamment à redire pour l'utilisation des fonds publics. Si on prouve que le "nègre" est un assistant payé sur les deniers publics là oui il y'a faute et potentiellement poursuites à mener. Je ne serais pas du tout surpris que ça soit le cas vue l'utilisation abusive et répandue des assistants, subalternes, pour financer tout et n'importe quoi, mais faut le prouver.

Dernière modification par Don Patricio ; 22/10/2021 à 20h05.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Je comprends tout à fait et c’est très respectable d’ailleurs.

Bon après vu ce que je vois dans mon taf comment ça gratte dans tous les sens, je me dis que les gens honnête sont vraiment les dindons de la farce
Quand j'étais gamin et ado, jusqu'aux années 90 disons, cette mentalité était (selon moi) majoritaire, énormément de gens refusaient les aides sociales auxquelles ils auraient pu avoir droit, par fierté, par souci de ne pas dépendre de l'état, parce qu'il y'a plus nécessiteux qu'eux, etc. Il y'a plein de gens qui ne se faisaient pas rembourser leurs frais de santé (assez faible et rares) aussi.

La crise économique et l'individualisme ont broyé ces mentalités, qui sont de nos jours devenues marginales. Et c'est pas une question d’honnêteté amha mais de moyens et de ressources, luttes, idéologies collectives. Dans ces années là une personne travailleuse n'avait pas besoin de l'aide de l'état, ou moins, pour continuer à vivre sur son train de vie, même après un accident de la vie du genre licenciement, on trouvait du travail facilement, et les prix de la vie n'étaient pas les mêmes. Une famille complète pouvait vivre dignement avec un salaire moyen du père seul... la mère pouvait prendre un petit boulot pour combler le trou. On achetait son logement en 10 ou 15 ans même avec des salaires pas énormes. De nos jours c'est devenu la norme, papa et maman travaillent et déjà peinent à joindre les 2 bouts, il n'y a pas ou de moins en moins de marge de manoeuvre individuelle pour s'en sortir seul.


J'écoutais récemment à la radio un témoignage d'une vieille caissière de supermarché ... dans les années 80 elle partait en vacances chaque année, elle se faisait des petits plaisirs, des sorties régulièrement, elle pouvait s'acheter quelque chose qui lui faisait plaisir de temps en temps, elle pouvait s'acheter son appartement en étant un peu économe. De nos jours elle peine à assurer sa survie, elle habite à 40 km de son job et doit faire 2h de transports, et ne peut plus se permettre le moindre extra. Mais elle a internet et la télé 70 chaines. On va dire que ça compense... ou pas.

Dernière modification par Don Patricio ; 22/10/2021 à 20h19.
Message supprimé par son auteur.
[ ... ]

Citation :
Publié par Don Patricio
Quand j'étais gamin et ado, jusqu'aux années 90 disons, cette mentalité était (selon moi) majoritaire, énormément de gens refusaient les aides sociales auxquelles ils auraient pu avoir droit, par fierté, par souci de ne pas dépendre de l'état, parce qu'il y'a plus nécessiteux qu'eux, etc. Il y'a plein de gens qui ne se faisaient pas rembourser leurs frais de santé (assez faible et rares) aussi.

La crise économique et l'individualisme ont broyé ces mentalités, qui sont de nos jours devenues marginales. Et c'est pas une question d’honnêteté amha mais de moyens et de ressources, luttes, idéologies collectives. Dans ces années là une personne travailleuse n'avait pas besoin de l'aide de l'état, ou moins, pour continuer à vivre sur son train de vie, même après un accident de la vie du genre licenciement, on trouvait du travail facilement, et les prix de la vie n'étaient pas les mêmes. Une famille complète pouvait vivre dignement avec un salaire moyen du père seul... la mère pouvait prendre un petit boulot pour combler le trou. On achetait son logement en 10 ou 15 ans même avec des salaires pas énormes. De nos jours c'est devenu la norme, papa et maman travaillent et déjà peinent à joindre les 2 bouts, il n'y a pas ou de moins en moins de marge de manoeuvre individuelle pour s'en sortir seul.


J'écoutais récemment à la radio un témoignage d'une vieille caissière de supermarché ... dans les années 80 elle partait en vacances chaque année, elle se faisait des petits plaisirs, des sorties régulièrement, elle pouvait s'acheter quelque chose qui lui faisait plaisir de temps en temps, elle pouvait s'acheter son appartement en étant un peu économe. De nos jours elle peine à assurer sa survie, elle habite à 40 km de son job et doit faire 2h de transports, et ne peut plus se permettre le moindre extra. Mais elle a internet et la télé 70 chaines. On va dire que ça compense... ou pas.
Et le livret A entre 6,5et 8,5% dans les 70.

Ça veut dire que si tu partais un peu moins en vacances et que tu mettais de côté, tu ton capital explosait.

Avec 10 000 francs au départ 500 francs par mois d'épargne tu obtenais 100 000 francs ou plus en 10 ans.

Avec un prix du logement en fonction du revenu annuel des ménages 2x moins élevé qu'aujourd'hui.

Bref.

Ceux qui disent que l'état gère mieux l'argent que les gens, OK.
Mais tous ces gens qui n'ont pas su constituer un capital ou s'acheter un logement, ils ont dépensé leur argent.

Question : en quoi l'état a-t-il mieux géré ?

Il a juste endetté les générations futures dans un ponzi géant.

Dernière modification par TabouJr ; 22/10/2021 à 21h15.
Citation :
Publié par Kerjou
C’est le coût du logement qui nous met dedans c’est très simple.

[…]

Y’a 20-30 ans avec le meme salaire (en équivalent), j’étais un nabab, là je suis bien hein mais bon.
Et de ce côté là les perspectives me semblent assez peu réjouissantes.

Je considère que mon ménage vit confortablement, mieux très probablement que beaucoup d’autres ménages belges/bruxellois, mais accéder à la propriété - j’entends par là quelque chose d'adéquat - est un défi. Les prix ont tout bonnement explosé (+11% sur deux ans, +25% sur cinq) et les offres sont plus que rares (indépendamment du budget).

C’est probablement m’a seule source de frustration économique.
Un des problèmes à mon avis c'est que les dispositifs sociaux assurance santé, assurance chômage ont été pensés à l'époque comme des dispositifs relativement exceptionnels, des assurances contre des coups durs, des situations qui arrivent mais qui sont relativement rares / minoritaires. Ils n'ont pas été pensés pour faire vivre au quotidien et devenir le revenu principal de millions de personnes. Et d'ailleurs ça pose aussi des problèmes pour ceux qui veulent démissionner par exemple, qui n'ont pas droit au chômage ... car dans cet esprit initial ils n'étaient pas dans le besoin de par leur décision volontaire (qui était courante lorsqu'on retrouvait du travail d'une semaine l'autre).

Du coup on se retrouve avec des dispositifs sociaux qui assurent la vie ou la survie de millions de personnes, qui sont structurellement déficitaires et pèsent lourdement sur l'emploi de par leur financement.

Si la droite insiste autant sur les charges sociales c'est parce que ça nous plombe au plus haut point, et en particulier les petites, moyennes entreprises qui pourraient embaucher beaucoup plus mais n'ont pas les marges à haute valeur ajoutée des grandes, et pour qui cette taxation du travail est très / trop lourde par rapport aux prix de marché. Et vu que la France est à 80% constituée de telles entreprises ... je vous laisse faire A + B = C, la Cata. Ceci est assez général nous prenons des mesures favorables au CAC40, avec des entreprises d'ailleurs très performantes au niveau mondial, mais notre tissu industriel, social est en déliquescence, asphyxié par la pression étatique comme par la concurrence mondiale. Ces entreprises du CAC 40 réussissent de plus en plus de par leur internationalisation, mais ont leur siège dans un pays en voie de tiers mondisation.
C'est pas pour rien que perso je suis passé à droite, les idéologies socialistes nous ont ruiné, littéralement, l'enfer pavé de bonnes intentions. Et avec l'UE on est en train de franchir un nouveau cap vers la sovietisation complète de l'économie, avec la ruine totale qui en découle, prévisible. C'est plus qu'inquiétant c'est rageant, désespérant, car ce sont 3/4 de nos vies et même maintenant nos patrimoines, qui sont gaspillés, en pure perte, par pure idéologie égalitariste adolescente.
Faut pas toucher au grisbi, jamais Comme dirait l'autre les entrepreneurs, les preneurs de risque et les fous, les idéalistes, faut surtout leur foutre bien la paix, et tout ira mieux.

Dernière modification par Don Patricio ; 22/10/2021 à 21h26.
Citation :
Publié par Don Patricio
et pour qui cette taxation du travail est très / trop lourde par rapport aux prix de marché
Si la taxation est trop lourde par rapport au prix du marché, plusieurs possibilités:

-Les concurrents sont français, ils ont les mêmes contraintes, démerde-toi. Si t'es pas viable, ben, t'es pas viable. Si le concurrent l'est, t'es juste pas bon.
-Les concurrents sont étrangers et profitent du dumping social pour baisser leurs prix. Une dose de protectionnisme aidera à régler le souci, une élèvation du niveau de vie dans le pays concerné finira d'égaliser les données de tout le monde. Oui, ça prend du temps, c'est con pour toi quand t'es au milieu mais y'a pas de solution magique qui marche maintenant-la-tout-de-suite. Les entreprises commencent dans certains domaines à quitter la Chine, devenue "trop chère".

Dans aucun de ces cas les charges françaises ne sont une donnée du problème. Les baisses de charges, c'est juste parce que ça permet de baisser le salaire indirect et donc de moins payer les employés sans que ça se voie sur le net imposable à la fin. Et à ma connaissance aucune baisse de charges n'a donné lieu à une réduction du chômage par la suite, c'est comme la baisse de la TVA dans la restauration, tout part dans les profits des propriétaires des entreprises.
Citation :
Publié par Kerjou
C’est le coût du logement qui nous met dedans c’est très simple.

Les GJ gueulaient sur le prix du gasoil mais c’est pas ça, quand tu gagnes 1700€, si t’as 900€ de loyer, c’est ça qui te mets dedans.
C'est clair. Perso c'est un des trucs qui me refroidit le plus quant à un retour en France: J'pars du principe et du calcul que la moitié de mon salaire va partir en loyer + charges (ou alors en remboursement du crédit + charges), parce qu'il est hors de question de retourner habiter dans un 14m² .
Ou alors ailleurs que Paris, mais j'suis pas trop chaud.
Citation :
Publié par Don Patricio
Si la droite insiste autant sur les charges sociales c'est parce que ça nous plombe au plus haut point, et en particulier les petites, moyennes entreprises qui pourraient embaucher beaucoup plus mais n'ont pas les marges à haute valeur ajoutée des grandes, et pour qui cette taxation du travail est très / trop lourde par rapport aux prix de marché. Et vu que la France est à 80% constituée de telles entreprises ... je vous laisse faire A + B = C, la Cata.
C'est clair.
Si l'on veut que les salaires soient augmentés (ce qui ne me parait pas abherrant selon certains corps de métiers et le coût de la vie qui augmente), il faudrait réduire les charges et les coûts pour l'entreprise: Quand un mec à 2k coûte en réalité à l'entreprise 4k€ (en gros), les marges de manoeuvres quant à des augmentations de salaires des employés sont... compliquées.
Ca râle parce qu'un tel n'est pas augmenté, parce que les salaires sont trop bas, mais le calcul du coût pour l'entreprise n'est jamais pris en compte.
Citation :
Publié par Episkey

C'est clair.
Si l'on veut que les salaires soient augmentés (ce qui ne me parait pas abherrant selon certains corps de métiers et le coût de la vie qui augmente), il faudrait réduire les charges et les coûts pour l'entreprise: Quand un mec à 2k coûte en réalité à l'entreprise 4k€ (en gros), les marges de manoeuvres quant à des augmentations de salaires des employés sont... compliquées.
Ca râle parce qu'un tel n'est pas augmenté, parce que les salaires sont trop bas, mais le calcul du coût pour l'entreprise n'est jamais pris en compte.
Perso je serais carrément pour que l'entreprise verse directement la totalité du salaire hors cotisations patronales. Les gars verraient 4500€ puis leur 2500€ net (grosso modo) transiter sur leur compte bancaire aussi, et là le poids des charges sociales serait peut être plus pregnant.

En tout cas en tant que patron le coût du travail et les conditions de licenciement ... sont des freins essentiels. Si tu embauches quelqu'un lors d'une hausse temporaire, et que son salaire n'est couvert que par cette seule hausse, tu risques en fait de perdre. Il faut agir de ce côté mais ça signifie flexibilité - et la balle est dans le camp de l'état vs les conditions d'allocations, à niveau de marché / prix égal. Perso je compte 2,5 fois le salaire net en coûts réels tout compris, je pensais être un horrible conservateur ... et actuellement je pense que je dois vraiment réactualiser à 2,8 voire 3 ... donc une cuisinière qui bosse sa mère à 1470 net par mois ... je dois considérer que tout compris elle coute 4 à 5k à l'entreprise, welcome reality urssaf and co.

A titre purement perso et idéologique je n'embauche qu'en CDI et avec de très bonnes conditions par rapport à mon marché ... et j'en suis très satisfait mais je suis conscient que ce n'est pas facilement extensible à tous. Et de temps en temps ça me (ou à la société mais indirectement moi) coûte assez cher. Mais avoir une petite équipe bien soudée, fraternelle ... est très précieux à très long terme y compris économiquement. Et bien sûr humainement, tous les jours. Mais contrairement à de nombreux autres business, ma main d'oeuvre n'est pas facilement remplaçable. Mais en fait, ça me plait, je ne m'en plains pas, et même je m'en réjouis, et même j'aimerais que ça soit plus souvent le cas. Il y'a quelque chose de l'ordre de l'énergie mystique, ou d'une sorte de bouillonnement de cerveaux, tendus vers un même objectif, qui est très "start up", entreprise en création, et qui doit à tout prix être préservé, favorisé, car c'est là la véritable richesse, quel que soit son partage derrière. Et qui engendre non seulement XX emplois mais derrière des vies, des demi-vies, des rencontres ... bref la moitié de nos vies "pro", la moitié qui vaut le coup.

Dernière modification par Don Patricio ; 22/10/2021 à 23h54.
Citation :
Publié par Matharl
Des fois quand même, je l'aime bien Macron. Il a un certain franc parlé et semble assez réaliste sur le fait qu'il est entouré de tanches.


Source : Emmanuel Macron craint qu’on pense que «les ministres ne foutent rien» – Libération (liberation.fr)

Ca me fait halluciné de voir tout ces ministres qui sortent des bouquins alors que... mmmmh... Ministre ou secrétaire d'État, surtout en ces périodes troubles, c'est le genre de travail ou tu t'attends a ce que les personnes n'aient jamais de temps pour eux.
Mais c'est cool hein, pouvoir écrire tranquille des bouquins que personne lit pendant que t'es payé par les ors de la République. Pas de soucis 213176-1632253780-4714.png
En plus vu la gueule du pays depuis des décennies, sûr qu'ils doivent en avoir de bons conseils à donner dans leurs bouquins! Gestionnaires hors pairs, leaders charismatiques et sans failles, visionnaires et architectes de lendemains qui chantent... Enfin tout ce que l'on constate quotidiennement, hein. C'te blague, putain .
Citation :
Publié par Episkey
Quand un mec à 2k coûte en réalité à l'entreprise 4k€ (en gros), les marges de manoeuvres quant à des augmentations de salaires des employés sont... compliquées.
Même quand t'es au smic, il est toujours compliqué d'augmenter le salaire des employés. En fait, à écouter les patrons, il est toujours compliqué de payer plus, jamais vu un patron sortir l'oseille de gaieté de cœur, qu'ils aient plus de marge, n'y changera pas grand chose. Ca me rappelles les promesses du milieu de la restauration, vous inquiétez pas l'argent servira à améliorer la vie de nos employés, rien du tout, l'argent est toujours dans leurs poches.

Sans les obliger, ils n'en feront rien, juste coffrer quelques piècettes en plus. Donc ouais pourquoi pas baisser les charges, en contrepartie, ils auront l'obligation d'augmenter les salaires.
Citation :
Publié par Don Patricio
Perso je serais carrément pour que l'entreprise verse directement la totalité du salaire hors cotisations patronales.
Je suis assez d'accord, mais j'y ajouterais les cotisations "patronales" (- comme dit plus haut, c'est juste du salaire indirect, les cotisations n'ont rien de plus patronales que les autres parties du salaire - ) en plus, comme ça vous arrêterez de nous saouler avec.
vous oubliez que les charges dont vous parlez une bonne partie il s'agit de salaire différé. Si on avait pas les cotisations sur l'assurance maladie, on payerait directement et ça coûterait bien plus que ce qui est payé aujourd'hui. Y a qu'à voir au USA ce que ça donne.
Ensuite y a le chômage c'est un système d'assurance, tu veux baisser ça, le jour où tu es dans la merde cette assurance sera moins bonne.
La retraite bon là c'est un peu différent puisqu'on cotise pour ceux qui sont en retraite actuellement mais le fond c'est bien qu'il en sera de même ensuite pour toi. Et jusqu'à présent ce modèle n'a jamais été mis en défaut, les retraités ont toujours eu leur retraite.
Combien de fois déjà au cours des 20 dernières années y a eu des retraités américains par exemple qui se sont retrouvés sans pension ?

Certes on peut changer baisser les cotisation etc... mais à ce moment là c'est signé l'arrêt de mort du modèle sociale à la française.

Perso je suis plus partisan de faire un vrai travail sérieux pour améliorer ce qui dysfonctionne, chasser les dépenses superflu car y en a forcément vu le poids d'un Etat (déjà que dans une grosse entreprise y a plein de dérive)

Après si y a une chose qu'on pourrait faire sans remettre en cause le système social tout en diminuant le coût du travail, ça serait de faire peser d'avantage le poids de la fiscalité sur la consommation. C'est une solution, tu augmentes la TVA par exemple. Ce que tu gagnes avec, tu choisis de baisser les taxes soit celles qui touchent les entreprises soient tu cibles plutôt sur les salaires et cotisation.

Donc y a des possibilités, mais la politique qui consisterait à baisser les cotisations sans financement derrière, ça revient à terme remettre en cause le système social. Dans ce cas faut assumer cette position là et ne pas se cacher derrière des discours de "faut les diminuer pour que les salaires augmentent".
Citation :
Publié par Thesith
vous oubliez que les charges dont vous parlez une bonne partie il s'agit de salaire différé. Si on avait pas les cotisations sur l'assurance maladie, on payerait directement et ça coûterait bien plus que ce qui est payé aujourd'hui. Y a qu'à voir au USA ce que ça donne.
A noter qu'il y a déjà énormément d'exonération de cotisations sociales, patronales principalement. Avec toujours les mêmes arguments qui reviennent pour dire qu'il faut toujours exonérer plus.

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Citation :
En 2018, le montant des exonérations de cotisations de sécurité sociale 1 pour le régime général progresse de 4,9 %, après avoir augmenté de 6,5 % en 2017 (tableau 1). Sur cinq ans, la hausse atteint 44,2 %. Le montant des exonérations s’établit ainsi à 37,1 milliards d’euros, soit 9,1 % du total des cotisations et contributions dues aux Urssaf, hors cotisations chômage et AGS recouvrées pour le compte de l’Unedic et hors cotisations perçues pour le compte du RSI (tableau 1 et graphique 1).

Depuis 2013, la quasi-totalité des exonérations porte sur la part patronale des cotisations (les exonérations de cotisations salariales représentent 1,1 % du total exonéré pour 2018), la loi de finances rectificative d’août 2012 ayant supprimé l’exonération salariale pour les heures supplémentaires. Ainsi, les exonérations représentent 21,3 % des cotisations patronales du secteur privé (hors chômage et AGS, tableau 1
Entre temps, on a eu une exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Ce qui rend moins intéressant l'embauche.

Et évidemment sans jamais prendre en compte, comme tu l'expliques, les conséquences qu'impliquerait la fin de la sécurité sociale.
Citation :
Publié par Lolmao the Dong
Je suis assez d'accord, mais j'y ajouterais les cotisations "patronales" (- comme dit plus haut, c'est juste du salaire indirect, les cotisations n'ont rien de plus patronales que les autres parties du salaire - ) en plus, comme ça vous arrêterez de nous saouler avec.
Mdr je disais ça pour ménager la susceptibilité supposée des mecs comme toi .. j'ai eu tort ! my bad, mais sinon totalement d'accord autant aller jusqu'au bout du processus. Mais en fait, les cotisations purement patronales ont aussi un sens social donc bon ... je suis d'accord que ça reste rattaché au salaire en fait mais on pourrait ménager cette partie justement comme une sorte de compromis gauche droite. Ca serait relativement marginal et même les droitards seraient à mon avis tout à fait d'accord pour laisser cette partie dans la négociation sociale. Notamment parce qu'on pourra continuer de vous saouler avec, ce qui est un moindre mal en terme réels. Show must go on.

Dernière modification par Don Patricio ; 23/10/2021 à 00h09.
Personnellement, si j'étais président, je supprimerais cette séparation absurde entre les impôts "patronaux" et les impôts sur le revenu. Je voudrais qu'en pratique, tout soit reporté sur les impôts/cotisations patronales, pour deux raisons:
- clarté, car cacher des ponctions n'est jamais bien
- honnêteté, car les patrons bénéficient d'une infrastructure, d'une population éduquée, et plus généralement d'un écosystème qui mène au profit.

Le travailleur, l'employé ne devrait rien devoir à l'état, car l'état n'est pas la pour redistribuer les fruits du vrai travail. Par contre, l'exploiteur, lui, devrait en ressentir tous les coûts. C'est une question de cohésion sociale.
Citation :
Publié par Thesith
vous oubliez que les charges dont vous parlez une bonne partie il s'agit de salaire différé. Si on avait pas les cotisations sur l'assurance maladie, on payerait directement et ça coûterait bien plus que ce qui est payé aujourd'hui. Y a qu'à voir au USA ce que ça donne.
Ensuite y a le chômage c'est un système d'assurance, tu veux baisser ça, le jour où tu es dans la merde cette assurance sera moins bonne.
La retraite bon là c'est un peu différent puisqu'on cotise pour ceux qui sont en retraite actuellement mais le fond c'est bien qu'il en sera de même ensuite pour toi. Et jusqu'à présent ce modèle n'a jamais été mis en défaut, les retraités ont toujours eu leur retraite.
Combien de fois déjà au cours des 20 dernières années y a eu des retraités américains par exemple qui se sont retrouvés sans pension ?

Certes on peut changer baisser les cotisation etc... mais à ce moment là c'est signé l'arrêt de mort du modèle sociale à la française.

Perso je suis plus partisan de faire un vrai travail sérieux pour améliorer ce qui dysfonctionne, chasser les dépenses superflu car y en a forcément vu le poids d'un Etat (déjà que dans une grosse entreprise y a plein de dérive)

Après si y a une chose qu'on pourrait faire sans remettre en cause le système social tout en diminuant le coût du travail, ça serait de faire peser d'avantage le poids de la fiscalité sur la consommation. C'est une solution, tu augmentes la TVA par exemple. Ce que tu gagnes avec, tu choisis de baisser les taxes soit celles qui touchent les entreprises soient tu cibles plutôt sur les salaires et cotisation.

Donc y a des possibilités, mais la politique qui consisterait à baisser les cotisations sans financement derrière, ça revient à terme remettre en cause le système social. Dans ce cas faut assumer cette position là et ne pas se cacher derrière des discours de "faut les diminuer pour que les salaires augmentent".
C'est toute l'hypocrisie de la chose: ceux qui prônent ce genre de choses le font par pur cynisme, parce que je ne vois pas comment on peut souhaiter un système à l'américaine à moins d'être suffisamment aisé (dans les 10% du haut de la pyramide) pour effectivement en bénéficier, parce que les autres sont les cocus de l'histoire.
Mais bien sûr, dire "je suis pour le chacun pour soi, perso je m'en sortirai, tant pis pour les autres" ce n'est pas très vendeur, il vaut mieux prétendre que ça bénéficierait à la collectivité, alors qu'on sait sans trop de doutes que ce n'est pas le cas, et qu'au contraire les plus faibles sont laissés pour compte.
Il suffit de voir le prix de certains médicaments aux USA (notamment l'insuline) et de les comparer avec les prix européens ou simplement canadiens. Une étude qui date de déjà 4 ans, les suivantes donnent les mêmes résultats:
https://www.drugwatch.com/featured/u...gher-vs-world/

Alors c'est sûr, si tu as la malchance d'être diabétique mais que tu as les moyens d'aligner 1500$ par mois pour ton insuline sans pour autant crever de faim ou dormir sous les ponts, ça fait chier mais on s'en sort. Sinon...tough luck, ça ira mieux à ta prochaine réincarnation. Et pareil si vous avez la malchance de perdre votre boulot (ce qui peut arriver à n'importe qui) et d'enchaîner sur une maladie ou un accident. Perso, devoir faire un GoFundMe pour espérer soigner un cancer, c'est pas vraiment un objectif que j'ai envie de chercher à atteindre un jour.

C'est CA, la conséquence directe et quantifiable de "laisser le marché faire" parce que "les citoyens savent mieux gérer que l'Etat" sur un domaine comme celui de la santé. Et plus généralement sur tous les domaines touchant à la protection sociale. Et accessoirement, si la France a plutôt mieux encaissé les crises économiques de ces 15 dernières années que la plupart des autres pays occidentaux, et en tout cas avec moins de casse sociale, c'est grâce aux amortisseurs sociaux dont nous disposons. D'ailleurs à part quelques idéologues, il n'y a pas grand-monde pour contester ça (j'entendais l'autre jour à la radio le gouverneur de la Banque de France, bolcho-marxiste notoire, qui le disait quasiment en ces termes, concernant les effets économiques de la pandémie).

Après, chercher à optimiser notre système social, oui bien sûr. Mais vouloir le faire péter, c'est, au choix, soit du suicide soit du cynisme (pour ne pas dire autre chose de moins charitable).

Dernière modification par Echtelion Maelin ; 23/10/2021 à 00h59.
Citation :
Publié par Tzioup
Personnellement, si j'étais président, je supprimerais cette séparation absurde entre les impôts "patronaux" et les impôts sur le revenu. Je voudrais qu'en pratique, tout soit reporté sur les impôts/cotisations patronales, pour deux raisons:
- clarté, car cacher des ponctions n'est jamais bien
- honnêteté, car les patrons bénéficient d'une infrastructure, d'une population éduquée, et plus généralement d'un écosystème qui mène au profit.

Le travailleur, l'employé ne devrait rien devoir à l'état, car l'état n'est pas la pour redistribuer les fruits du vrai travail. Par contre, l'exploiteur, lui, devrait en ressentir tous les coûts. C'est une question de cohésion sociale.
Tu pourrais le faire mais ça ne changerait pas grand chose hormis le poids symbolique. Et de ce point de vue je crois que ça serait au contraire destructeur du lien social. Sur le fond cette vision est proche de l’hostilité déclarée au progrès technique et pas très éloignée des positions obscurantistes sous couvert humaniste de nos propres écologistes. Cohésion sociale, mouais, mouais ... si tu le dis.
Citation :
Publié par Ron J. Creuse-les-Terriers
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Et le livret A entre 6,5et 8,5% dans les 70.

Ça veut dire que si tu partais un peu moins en vacances et que tu mettais de côté, tu ton capital explosait.

Avec 10 000 francs au départ 500 francs par mois d'épargne tu obtenais 100 000 francs ou plus en 10 ans.

Avec un prix du logement en fonction du revenu annuel des ménages 2x moins élevé qu'aujourd'hui.

Bref.

Ceux qui disent que l'état gère mieux l'argent que les gens, OK.
Mais tous ces gens qui n'ont pas su constituer un capital ou s'acheter un logement, ils ont dépensé leur argent.

Question : en quoi l'état a-t-il mieux géré ?

Il a juste endetté les générations futures dans un ponzi géant.
Ah les années 80 et son livret A à 8%, c'était le bon temps pour épargner pépère.
Ou pas.
Tu oublies (a dessein je suppose) que dans ces années là l'inflation c'était entre 10 et 15%.
Même avec ce taux qui nous parait énorme tu perdais de l'argent en le plaçant sur un livret A.

Par contre pour acheter ton logement c'était le pied effectivement cette inflation, surtout que les salaires étaient calés sur l'inflation à l'époque et les prix n'avaient pas encore explosés de façon délirante (forcément on sortait d'une période de construction en masse)


@ Aedan: oui il y a énormément d’exonérations de cotisations sociales surtout les bas salaires.
Au point où on en, si on continue les exonérations, c'est bientôt l'état qui donner du fric aux entreprises quand elles embauchent au SMIC.
Quand ça a été mis en place ça semblait une bonne idée pour éviter les délocalisations, sauf que c'était illusoire et tout est parti quand même.
Aujourd'hui c'est devenu un piège qui aide à maintenir très bas tout un tas de salaires.
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