[Religions] Leur place dans le monde et dans la Société

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Publié par Jyharl
Pourquoi deux-poids et deux mesures alors ? Et pas qu'entre les religions.
Pourquoi faire partie d'un culte permettrait à un contribuable d'être traité différemment d'un laïc ?

C'est juste inadmissible en vrai. C'est autant inadmissible que les "discussions" (autrement appelé magouilles ou arrangements) entre l'état et les riches qui ont fait de la fraude fiscale alors que le simple citoyen se ferait défoncer par les impôts, interdit bancaire et prélèvement d'office sur les comptes en banque sans négociation possible.

Y a pas à discuter. Il y a des lois, elles doivent s'appliquer. Faire le contraire est amoral en plus de monter les gens les uns contre les autres et de créer des categories de citoyens différentes.
Tu vis dans un monde idéal ou la loi s'applique d'elle même.

Les prêtres diront oui oui bien sûr, on applique la loi, on est de bons citoyens, et ne le feront pas, tout comme ils ne le font pas maintenant et conservent le secret absolu de la confession pour l'immense majorité, et ne sont pas prêts de changer et se transformer en auxilaires de justice à balancer les crimes et délits de leurs ouailles. Quels que soient vos rêves humides de règne absolu de la loi.

Chaque camp campera sur ses positions, l'état dans son intransigeance laïque et l'église dans sa feinte acceptation tout en ne changeant rien à sa pratique.

Donc au lieu de plastronner que l'église devrait appliquer la loi soit il faut l'y forcer (bon courage, c'est le bon moment de se créer un autre radicalisme religieux) soit on rappelle les textes mais on ne fait rien (on va faire ça) soit on pourrait - dans l'intérêt des victimes et de la justice et non dans l'intérêt des grands principes laïcs, essayer de trouver des solutions applicables avec la bonne volonté des concernés. Mais tkt on va rien faire du tout, mais les principes seront saufs (il n'y a bien qu'eux).

En dessous : ce n'est pas la position des premiers concernés : les prêtres qui reçoivent la confession ... et si vous croyez qu'ils vont se mettre à obéir soudainement aux textes de lois je crois que vous vous fourrez le doigt dans l'oeil et pas qu'un peu.

Dernière modification par Don Patricio ; 07/10/2021 à 18h03.
Contrairement à ce que tu affirmes, ce n’est pas la position de l’Etat uniquement, mais celle de la commission Sauvé nommée par l’Eglise.
Citation :
Recommandation no 43 : Relayer, de la part des autorités de l’Église, un message clair indiquant aux confesseurs et aux fidèles que le secret de la confession ne peut déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de protection de la vie et de la dignité de la personne, de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable (cf. Recommandation no 8).
On a l’un des plus grands scandales de l’Eglise dans l’histoire récente. Le séparatisme en la matière est absolument inacceptable.
Don Patricio: Ah mais je suis d'accord que c'est hypocrite et qu'il n'y a pas moyen de proactivement obliger les prêtres.
Par contre, je préfère le status-quo à la discussion. Parce que le status-quo lui, potentiellement permettrait à la Justice d'inquiéter un prêtre s'il était découvert au cours d'une enquête qu'il savait et n'a rien dit.
Citation :
Publié par Jyharl
Don Patricio: Ah mais je suis d'accord que c'est hypocrite et qu'il n'y a pas moyen de proactivement obliger les prêtres.
Par contre, je préfère le status-quo à la discussion. Parce que le status-quo lui, potentiellement permettrait à la Justice d'inquiéter un prêtre s'il était découvert au cours d'une enquête qu'il savait et n'a rien dit.
Effectivement mais ça sera très rare, car parole contre parole.
Dans les faits réaffirmer ces principes c'est très bien mais ça revient à ne rien changer, ou du moins à laisser l'église s'en charger seule.
Un dialogue prenant en compte le fait que les prêtres refuseront de rompre ce secret permettrait d'avancer sur des solutions plus réalistes à mon avis. Là on va se contenter de dire que ce secret "n'existe pas" selon la loi, mais ça n'avancera rien concrètement.
Rien n'empêche d'avoir un tel dialogue tout en conservant nos principes et sans faire d'exceptions à la loi.
Citation :
Publié par Aedean
On a l’un des plus grands scandales de l’Eglise dans l’histoire récente. Le séparatisme en la matière est absolument inacceptable.
Alors je peux me tromper mais je n'ai pas l'impression que ce soit du séparatisme comme tu y tiens tant.

Il s'agit à mon sens plutôt de protéger le secret de la confession et que cela ne puisse pas se retourner contre le prêtre recevant la confession et contre le confesseur.

Je ne suis pas catholique ou d'une famille catholique donc la notion de confession m'est étrangère mais de ce que j'ai pu lire. Il s'agit surtout de protéger les prêtres plus qu'autres chose et pas d'un quelconque séparatisme.

Il faut quand même comprendre que le prêtre dans ce cas a littéralement le cul entre deux chaises. La loi exige de lui qu'il dénonce en principe les agissements hors la loi que l'on lui aurait confessé or si il le fait, il est excommunié puisque c'est interdit par l'église et c'est même un crime pour eux.

La seule solution est ce que propose @Don_Patricio. Cela a le mérite de ménager les susceptibilités de chacun.
Citation :
Publié par Gratiano
Alors je peux me tromper mais je n'ai pas l'impression que ce soit du séparatisme comme tu y tiens tant.

Il s'agit à mon sens plutôt de protéger le secret de la confession et que cela ne puisse pas se retourner contre le prêtre recevant la confession et contre le confesseur.
S'ils tiennent tant à défendre le secret de la confession, c'est que dans le droit canon , ce secret est absolu. C'est d'ailleurs ce que répète le président de la conférence des évêques de France à plusieurs reprises.

Citation :
Le secret inviolable de la Confession provient directement du droit divin révélé et plonge ses racines dans la nature même du sacrement, au point de ne permettre aucune exception dans le domaine ecclésial, et encore moins dans le domaine civil. Dans la célébration du sacrement de la Réconciliation est comme contenue, en effet, l’essence même du christianisme et de l’Eglise: le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous sauver et a décidé de faire participer, comme «instrument nécessaire» dans cette œuvre de salut, l’Eglise et, en elle, ceux qu’Il a choisis, appelés, et constitués comme ses ministres.

Pour exprimer cette vérité, l’Eglise a toujours enseigné que les prêtres, dans la célébration des sacrements, agissent « in persona Christi capitis », c’est-à-dire en la personne même du Christ chef: « Le Christ nous permet d’utiliser son “moi”, nous parlons avec le “moi” du Christ, le Christ nous “attire en lui” et nous permet de nous unir, il nous unit avec son “moi”. [...] C’est cette union avec son “moi” qui se réalise dans les paroles de la consécration. De même dans le “je t’absous” — parce que personne d’entre nous ne pourrait absoudre des péchés — c’est le “moi” du Christ, de Dieu, qui seul peut absoudre » (4).

Donc quand j'entends un responsable de l'Eglise affirmer qu'il n'est pas favorable à ce que le secret de la confession soit levée, même en cas d'atteinte sexuel sur mineur, ce n'est pas moi qui tient à voir du séparatisme. C'est du séparatisme.

Citation :
Il faut quand même comprendre que le prêtre dans ce cas a littéralement le cul entre deux chaises. La loi exige de lui qu'il dénonce en principe les agissements hors la loi que l'on lui aurait confessé or si il le fait, il est excommunié puisque c'est interdit par l'église et c'est même un crime pour eux.
Tu le dis toi-même, c'est parce que le prêtre risquerait d'être frappé d'une condamnation religieuse s'il rompait ce secret. C'est exactement le principe de placer la loi religieuse devant la loi de la République.

Et je terminerai en disant que la commission Sauvé rappelle que le secret de la confession ne peut pas faire obstacle au fait de dénoncer des comportements touchant des mineurs que ce soit en droit ou dans l'application des principes de préservation de la vie. La solution de Don Patricio, c'est littéralement proposer des accommodements à des religieux. Ce n'est pas acceptable au regard des crime commis par l'Eglise et ses prêtres envers des enfants ni au regard du principe de laïcité.

Je vous invite à lire le rapport de la commission et notamment ce passage :
Citation :
En matière de sanction, à l’aune du constat sévère dressé dans la deuxième partie du rapport, et tout en tenant compte de la réforme du volet pénal du code de droit canonique qui entrera en vigueur le 8 décembre 2021, la commission plaide pour une vaste remise à niveau du droit canonique en matière pénale dans le traitement des infractions étudiées par la commission. Cela passe d’abord par une claire définition de ces infractions dans le code de droit canonique et ses textes d’application, à la fois en précisant les normes de référence applicables, en établissant une échelle de gravité des infractions et en diffusant un recueil de jurisprudence en cette matière. Cela passe ensuite par une refonte de la procédure pénale canonique, pour la rendre respectueuse des règles essentielles du procès équitable et pour faire une place aux victimes dans la procédure, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Ces réformes devraient donner ainsi sa pleine efficacité à la création, annoncée par la CEF au printemps 2021, d’un tribunal pénal canonique interdiocésain, lequel doit présenter toutes les garanties de compétence et d’impartialité nécessaires, notamment par l’intégration en son sein de juges laïcs spécialement formés. Cela passe aussi par une meilleure articulation avec la justice pénale étatique, c’est à dire une reconnaissance de la prééminence de cette dernière dans le traitement pénal des infractions en cause, qui inclut l’absence d’interférence dans ses enquêtes et procédures. À cet égard, la signature de protocoles analogues à celui conclu le 5 septembre 2019 entre l’archevêque et le procureur de la République de Paris peut favoriser un traitement efficace et diligent des cas signalés.

Cela passe enfin par l’édiction par l’Église de directives précises aux confesseurs sur le secret de la confession qui ne peut pas permettre de déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de la protection de la vie et de la de la dignité de la personne, de signaler aux autorités compétentes les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable. Il ne s’agit pas de remettre en cause le secret de la confession en tant que tel mais, seulement dans le champ des violences sexuelles sur mineurs, de rappeler la lettre et l’es prit de la loi de la République (articles 223-6, 226-14, 434-1 et 434-3 du code pénal) qui s’impose à tous sur le territoire de la République.
Tu vois, ce n'est pas moi qui tient à voir du séparatisme. C'est la commission Sauvé qui rappelle que la loi de la République s'impose à tous sur son territoire et c'est précisément quand on cherche à se soustraire à la loi de la République, que ce soit par des exonération ou des accommodements qu'on tombe dans le séparatisme.

J'ai l'impression que l'Eglise, après avoir pleuré pour la forme des crimes qu'elle a commis, est déjà en train d'essayer d'échapper à ses responsabilités.

Je le dis tant pour le séparatisme musulman que pour le séparatisme catholique. Si on fait une exception pour l'Eglise catholique, il sera difficile d'être crédible pour l'islam. Imagine qu'un jour un imam explique qu'il ne peut pas révéler où se cache un terroriste islamiste qu'il a vu dans un échange protégé du secret.

Je serai le premier à demander à ce que cet imam soit poursuivi. Soyons juste peu importe la religion concernée.

Dernière modification par Aedean ; 07/10/2021 à 18h49.
Citation :
Publié par Don Patricio
Chaque camp campera sur ses positions, l'état dans son intransigeance laïque et l'église dans sa feinte acceptation tout en ne changeant rien à sa pratique.

Donc au lieu de plastronner que l'église devrait appliquer la loi soit il faut l'y forcer (bon courage, c'est le bon moment de se créer un autre radicalisme religieux) soit on rappelle les textes mais on ne fait rien (on va faire ça) soit on pourrait - dans l'intérêt des victimes et de la justice et non dans l'intérêt des grands principes laïcs, essayer de trouver des solutions applicables avec la bonne volonté des concernés. Mais tkt on va rien faire du tout, mais les principes seront saufs (il n'y a bien qu'eux).
En fait il suffirait que les lois de l'église s'adapte au lois du pays.
En France il y a des exceptions au secret professionnel, que l'église décide de les appliqué au secret confessionnel.

Plus d'excuse pour le prêtre.

Les radicalistes catholiques existent déjà, j'ai aucun soucis à ce que l'état se mette à dos.
Ça permettra de réaffirmer une laïcité française, ressouder autour de cette idée les personnes qui peuvent avoir une impression de deux poids / deux mesures, montrer au musulman modérés que la laïcité française n'est pas contre eux mais bien une réalité universaliste.
Citation :
Publié par Gratiano
Il s'agit surtout de protéger les prêtres plus qu'autres chose et pas d'un quelconque séparatisme.
Les secrets professionnels leurs origines n'est pas la et si vraiment le secret de la confession c'est pour protéger le prêtre c'est à mon sens une raison de plus de le limiter.
Les secrets professionnel sont la pour protéger les personnes qui on des choses à déposer.
Le secret médicale, c'est pour protéger le patient et lui éviter des ennuis divers (surcoût assurantiel, discriminations, harcèlements, etc...)
Le secret d'instruction c'est pour protéger les victimes et permettre a la justice d'être donner.
Le secret dans le milieu social c'est pour permettre au personne qui ont besoin d'aide d'en bénéficier sans avoir peur que leurs entourage soient au courant, éviter les discrimination, etc...
Citation :
Publié par Nneek
En fait il suffirait que les lois de l'église s'adapte au lois du pays.
En France il y a des exceptions au secret professionnel, que l'église décide de les appliqué au secret confessionnel.

Plus d'excuse pour le prêtre.
Ah bah oui c'est simple, suffit de demander à l'église d'appliquer la loi.

Mais en fait elle va te répondre qu'elle le fait déjà. A part quelques brebis galeuses, bien entendu, inévitables dans de grandes organisations avec des milliers d'individus, qui seront jugées comme il se doit. Donc en fait il n'y a pas de problème.
@Nneek: Le secret de l'instruction ne protègent pas que la victime mais aussi les personnes ou non incriminées pour éviter en principe un tribunal populaire.
Et la laïcité n'a rien à voir la dedans vu que c'est le traitement égal de toutes les religions ainsi que la neutralité de l'état vis à vis des religions. Le but, ce n'est pas de taper sur les religions mais qu'elles appliquent la loi ce qui nécessite de discuter et de trouver un terrain d'entente en cas de problème par de faire dans la psycho-rigidité.

J'en reviens à ce qu'écrit @Don_Patricio. La théorie, c'est bien mais dans le vrai monde, ce n'est pas toujours aussi clair.
La seule vraie "solution" c'est d'arrêter de donner son argent à l'église et de la laisser crever tranquillement.

[ ... ]

Qu'on ne vienne pas me dire que en fait, dans le fond, les religions prônent l'amour, le respect, et la solidarité, les croyants sont toujours les même partout dans le monde et leurs actions parlent pour eux.

Dernière modification par TabouJr ; 08/10/2021 à 01h23.
Citation :
Publié par Don Patricio
Ah bah oui c'est simple, suffit de demander à l'église d'appliquer la loi.

Mais en fait elle va te répondre qu'elle le fait déjà. A part quelques brebis galeuses, bien entendu, inévitables dans de grandes organisations avec des milliers d'individus, qui seront jugées comme il se doit. Donc en fait il n'y a pas de problème.
J'ai jamais dit que c'était simple.
Mais il y a une grande différence entre dire "On va le faire" même si c'est compliqué et qu'on sait que ca ne serait pas appliqué à 100% et dire "C'est déjà très bien comme ça."

Je pense pas que fermer les yeux sur un problème va le faire ce régler de lui même.
Citation :
Publié par Nneek
J'ai jamais dit que c'était simple.
Mais il y a une grande différence entre dire "On va le faire" même si c'est compliqué et qu'on sait que ca ne serait pas appliqué à 100% et dire "C'est déjà très bien comme ça."

Je pense pas que fermer les yeux sur un problème va le faire ce régler de lui même.
On est bien d'accord mais la solution, pour l'instant, viendra de l'église et non de l'état (tout comme ce rapport d'ailleurs, il semble que l'église ait décidé de rompre le silence et peut être agir).

A moins de vouloir relancer un nouveau radicalisme chrétien et des troubles religieux, l'état ne pourra pas imposer aux prêtres par la force de respecter la loi et donc rompre le secret de la confession. Ce n'est pas la solution, soit que l'état n'ait pas les moyens de l'appliquer, soit que les prêtres le refuseront, et l'église aussi quoi qu'elle feigne d'accepter officiellement - contrainte et forcée.

Mais l'église peut forcer les prêtres comme je l'ai dit à améliorer leur rôle de conseil, de protecteur, d'autorité morale, en poussant les victimes à aller se plaindre / faire soigner etc. Simplement la majorité refuseront de rompre par eux mêmes ce secret, mais ils peuvent très bien inciter le confessé à faire telle ou telle action moralement juste*. Elle le fera probablement d'elle même, dans la durée ... mais avec un dialogue, un soutien de l'état ça pourrait probablement être plus rapide et massif que si le linge sale est traité en famille. Mais ce dialogue est impossible, principe de laïcité etc (à géométrie variable mais passons). L'état ne pouvant accepter que la loi ne soit pas appliquée par certains, que des aménagements soient faits, les uns et les autres camperont sur des positions qui n'améliorent en rien la situation réelle.

*Ca n'empêchera pas qu'ils soient potentiellement condamnés s'ils n'ont pas révélé des actes dont ils avaient connaissance, comme tout citoyen, mais on sait bien que ces condamnations seront extrêmement rares et compliquées.

Dernière modification par Don Patricio ; 07/10/2021 à 19h58.
Citation :
Publié par Aedean
Donc quand j'entends un responsable de l'Eglise affirmer qu'il n'est pas favorable à ce que le secret de la confession soit levée, même en cas d'atteinte sexuel sur mineur, ce n'est pas moi qui tient à voir du séparatisme. C'est du séparatisme.
Ce qui ne relève pas du séparatisme. S'il affirme que le droit canon est supérieur aux lois de la république c'en est, s'il n'est pas favorable à l'évolution du droit existant ça n'en est pas pas plus que ça n'est du séparatisme pour toi ou moi d'avoir l'opinion inverse.

Mais sinon je rejoins Don Patricio : Je vois mal une évolution du droit changer quoi que ce soit. Les prêtres continueront à respecter le secret de la confession (et à mon avis continueront de le respecter même si une bulle papale leur ordonne de ne pas le faire).
Citation :
Publié par Aedean
Donc quand j'entends un responsable de l'Eglise affirmer qu'il n'est pas favorable à ce que le secret de la confession soit levée, même en cas d'atteinte sexuel sur mineur, ce n'est pas moi qui tient à voir du séparatisme. C'est du séparatisme.
J'écoute en ce moment les débats à sur RTL, et je viens de tomber de ma chaise.
Si les propos du représentant des évêques de France sont choquants, il reste qu'il ne fait que relayer la loi de la république.
Loi qui reconnait le secret e la confession (sauf dans le cas des crimes sur mineurs de moins de 15 ans).

C'est hallucinant d'entendre ça dans un pays qui a passé facilement ses 15 dernières années a brandir la laïcité a tout bout de champs dès qu'un musulman tortillait un peu trop des fesses.
Elle est ou la laïcité dans un pays qui protège officiellement une religion ?
Citation :
Publié par Lionel90
J'écoute en ce moment les débats à sur RTL, et je viens de tomber de ma chaise.
Si les propos du représentant des évêques de France sont choquants, il reste qu'il ne fait que relayer la loi de la république.
Loi qui reconnait le secret e la confession (sauf dans le cas des crimes sur mineurs de moins de 15 ans).
Outre le fait qu'Aedan a montré que ce qu'affirment les prêtres sur la légalité de cacher des actes gravissimes au titre du secret de la confession est faux, on s'en fout un peu au fond. Légal ou pas, quel genre d'homme méprisable faut-il être pour cacher au yeux de la justice des actes de viol sur mineur (ou non mineur d'ailleurs) dont on a pu avoir connaissance ?
En lisant vite, j'ai eu cette impression :
sonnez hautbois résonnez musettes ! Gratiano s'oppose au gouvernement Macron ! Hard Rock Alleluja !

https://www.lepoint.fr/societe/secre...2446678_23.php

Citation :
Deux jours après la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels au sein de l’Église catholique, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a convoqué le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr de Moulins-Beaufort, mardi à 14 heures, « afin de s’expliquer sur ses propos » sur le secret de la confession.

L’archevêque de Reims a déclaré mercredi, au lendemain de la publication du rapport Sauvé, que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République ». Interrogé sur ces propos, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’y avait « rien de plus fort que les lois de la République ». « La réaction à ces propos, elle est très claire, il n’y a rien de plus fort que les lois de la République dans notre pays, ça tient en une phrase, et c’est très clair. (…) Le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur de recevoir le président de la Conférence des évêques de France pour que les choses soient claires », a précisé Gabriel Attal.
Saluons cette saine et sans doute sainte rébellion !
Citation :
Publié par Soumettateur
Outre le fait qu'Aedan a montré que ce qu'affirment les prêtres sur la légalité de cacher des actes gravissimes au titre du secret de la confession est faux, on s'en fout un peu au fond. Légal ou pas, quel genre d'homme méprisable faut-il être pour cacher au yeux de la justice des actes de viol sur mineur (ou non mineur d'ailleurs) dont on a pu avoir connaissance ?
Ca dépasse largement l'église, et vu le nombre de "secrets de famille" honteux de ce genre qui existent dans toutes les institutions en rapport avec les enfants (à commencer par la famille donc), je dirais qu'il suffit d'être un homme tout court, avec ses failles bien humaines et le poids de la représentation sociale.

A ceci tu peux rajouter le secret absolu de la confession qui est un dogme fortement ancré. Je me souviens très bien avoir questionné des prêtres là dessus dans mon enfance, absolument rien (en théorie) n'échappe à ce secret, quelle que soit la gravité des confessions. Et c'est très important aussi pour le confessé. Je rejoins @Elric je pense que les prêtres, ou une majorité d'entre eux, n'obéiront pas même à une bulle papale qui les forcerait à rompre ce secret. Et en tant que chrétien et homme (et non en tant que citoyen régi par la loi) je les soutiendrais.

De toute façon ces "délits de non-dénonciation" sont grotesques dans une situation ou les délits eux-mêmes sont à peine punis, ce type de sanctions n'est pas appliqué ou complètement aléatoirement selon les visées politiques ou circonstancielles. Sinon nous serions probablement tous, ou presque, condamnables. Des délits parfois graves on en voit tous, et on ferme nos gueules. Non?
Je vois pas l'intérêt de faire des indignations théatrales sur ça alors que les délits principaux sont complètement impunis, j'y vois surtout ici un bon vieil anti-cléricalisme catholique traditionnel d'une certaine gauche rivée sur les combats qui ont fait sa gloire. C'est vraiment "du pipi de chat" laïcard pour faire diversion aux réels problèmes... le problème c'est la pédophilie massive, le secret de la confession ou les histoires de "séparatisme" c'est du petit théâtre journalistique et politique. La seule chose que ça mériterait c'est "chiche, allez au bout?", et on sait tous que personne ne le fera.

Dernière modification par Don Patricio ; 07/10/2021 à 20h19.
Un évêque auxiliaire du diocèse de Versailles fait des pirouettes pour justifier de ne pas se conformer à loi (en disant un mensonge à la fin de l'extrait) :

Et en plus c'est sans préciser que l'exemple qu'il prends est très mauvais puisqu'il devient complice des mauvais traitements qui sont infligés à l'enfant.
[ ... ]


L]e nombre d'agresseurs est mondial et non pas français. Le rapport le confirme. En définitive, le rapport parle de 2,5 à 3% d'agresseurs dans l'Eglise sans doute sous estimé mais on est très loin de tes 25%.

Edit: Mea Culpa, c'est bien français mais depuis 1950 donc ça fait bien 115K prêtres donc toujours un ratio que j'ai donné.

[ ... ]

Dernière modification par TabouJr ; 08/10/2021 à 01h38.
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