La gauche, son avenir, ses alternatives, ses candidats

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Publié par Matharl
Hidalgo a juste aucune chance.

Je pense que vous vous rendez pas compte a quel point pour les provinciaux, elle incarne l'exemple parfait de la gauche bobo caviar parisienne.
Le vote du parisien intra-muros ne suffira jamais pour arriver au second tour et elle pourra faire le tour de France autant qu'elle veut pour se donner une autre image, ca changera absolument rien dans l'imaginaire des gens.

Même chose pour moi
Je partage également cette analyse. Et pour l'instant, il n'y a rien dans ses annonces qui justifie qu'elles dussent bénéficier de plus de crédit que celles des autres candidats. En témoignent son souhait d'écouter la France & les français (il serait peut-être temps à 1 an des présidentielles de sortir de la capitale), ou encore ses récentes déclarations sur la réduction de la vitesse soumise à des discussions locales qui seront sûrement administrées par les préfets . En bref, un beau 5% en prévision. 9 si temps de pluie.
Hidalgo c'est comme Pécresse, trop parisiano-centré mais ça c'est pas le plus grave, et : Macron occupe l'espace centriste dont elles ont besoin pour peser dans leur camp.

Néanmoins et pour l'instant c'est la seule candidate de gauche centriste un peu crédible (enfin y'a Montebourg aussi ... la remontatadada sur la montagne), donc bon ... votez PCF mais bon des fois je me dis que la gauche est pas vraiment plus intelligente que la droite. Pour l'instant la gauche est complètement éclatée entre le PCF, les EELV, Mélenchon et les restes du PS, à un moment la pureté c'est bien mais tout comme les LR à l'ancienne un certain nombre risquent de disparaître et faire leur chant du cygne. Et le début d'une platerfome commune n'est pas même évoqué. Tel que c'est parti ça risque d'être un massacre pour la gauche, et si ça ne me désole pas ça ne me réjouit pas non plus. Une boussole politique bloquée sur droite centriste / droite populiste c'est pas spécialement enthousiasmant, pour personne.

Après c'est triste que le PS ne nous sorte pas un meilleur candidat, plus rassembleur, pour sûr.

Dernière modification par Don Patricio ; 24/09/2021 à 02h43.
Citation :
Publié par Colsk
Prendre un sondage à un instant t et en déduire une vérité, c'est osé et je ne pensais que tu le ferais vu tes propos passés mais bon ok.
Ca me va, Mrs 4 % donc, j'espère que cela le restera parce que la campagne n'est même pas lancée ;-)
Allez, je vais aller dans ton sens pour cette fois.

Les sondages actuels ne reflètent pas la réalité comme le dit Colsk, Benoit Hamon lui aussi avait commencer a moins de 5% d'intentions de vote, est monté a 16% puis s'est effondré a 6%.

Evolution_des_intentions_de_vote_%C3%A0_l%27%C3%A9lection_pr%C3%A9sidentielle_20.png

Peut-être qu'elle ne décollera pas.
Peut-être qu'elle décollera.

J'ai dans l'idée que si elle continue a parler de sujets absolument non-essentiels a l'heure actuelle et clivant, elle décollera pas et fera pire qu'Hamon.


Sinon je suis quand même blasé que Mélenchon se complaise avec les intersectionnels/wokes et les anti-nucléaires, il a été excellent face a Zemmour et avance un programme et des idées bonnes - sauf sur la partie écologie et rejet du nucléaire juste pour plaire aux lanceuses de sorts EELV.

Les antinucléaires sont littéralement sous la coupe d'un culte :
Zion Lights: «Etre antinucléaire, c’est l’équivalent climatique d’être antivax: le refus de la raison» – Economie | L'Opinion (lopinion.fr)

Dernière modification par Matharl ; 24/09/2021 à 08h34.
J'espère qu'elle restera à ce niveau, ça me ferait chier qu'elle fasse plus que Hamon en 2017, même si j'ai pas voté pour lui c'était quand même un tout autre niveau.
Je soupçonne même des parisiens qui n'en veulent plus comme maire de Paris de voter pour elle à la présidentielle.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par HuPi
J'aimerais bien savoir où est passé l'argent.
Dans la préemption pour construire des logements sociaux pour une grande partie: vus les cours de l'immobilier à Paris, cela coute de plus en plus cher. Si tu t'attendais à des histoires de sousous dans la popoche, je t'invite à suivre la mise en examen de Mme Dati pour corruption, qui devrait satisfaire ce besoin.
En tout cas chapeau à Mélenchon pour avoir servi la soupe à un mec qui n'est même pas encore candidat officiellement... Et le pire c'est qu'il a recommencé comme avec l'épisode avec Le Pen à l'époque où elle allait la grillé, et au final on a vu le résultat. Là pareil il allait "fumer" Zemmour et il n'a fait que le crédibilisé comme candidat.
Je m'étonne d'ailleurs que personne ici (ou j'ai zappé) n'a fait de remarque sur cet épisode du duel Zemmour/Mélenchon.



Citation :
Prendre un sondage à un instant t et en déduire une vérité, c'est osé et je ne pensais que tu le ferais vu tes propos passés mais bon ok.

Ca me va, Mrs 4 % donc, j'espère que cela le restera parce que la campagne n'est même pas lancée ;-)
Sauf qu'elle a lancé sa campagne et y a aucune dynamique pour elle, je suis désolé mais ça devrait déjà se voir dans les sondages. Elle arrive même pas à passer devant les verts... pire que ça Mélenchon a même regagné du terrain il a repassé les 10%.

Je pense depuis le début que c'était le pire choix (enfin un des pire choix) possible pour le PS et la gauche en général, et ça semble se confirmer de semaine en semaine. Alors certes le chemin est long mais la dynamique n'est déjà pas bonne, avec en prime Mélenchon qui a repassé la barre des 10% autant dire que ça s'annonce très mal.
Et franchement se placer en 2027 si elle ne termine pas devant tous les autres à gauche et à au moins 14/16%, mais c'est même pas la peine de penser à 2027 faut être sérieux 2min.



Sinon pour prendre un peu sa défense (enfin dans une certaine mesure)j'ai trouvé quelqu'un en début de semaine (et franchement si on m'avait dit que ce gars là défendrait la proposition d'hidalgo j'y aurais pas cru) il s'agit de stéphane soumier sur LCI lundi soir dans la chronique parti pris
vidéo dispo ici
https://www.lci.fr/replay-lci/video-...1-2196972.html
A partir de 1h35,20 pour son parti pri concernant le doublement du salaire des profs.

Déjà je rappel, je considère la proposition d'Hidalgo complètement démago, d'ailleurs comme il le dit lui ou un autre intervenant (je ne sais plus) Hidalgo a balancé sa proposition et on ne peut pas dire qu'elle la défendue. Bref je pars donc avec un apriori hostile à la proposition;

Puis je vois la chronique de Stéphane Soumier, les arguments qu'il met en avant sur pourquoi loin d'être idiot c'est nécessaire car il faut un choc, et finalement je revois ma position en fait il m'a convaincu.
Tout ça pour dire que si la proposition de Hidalgo avait vraiment été réfléchi et sérieuse et pas juste là comme un pavé qu'on balance pour espérer que les rebonds dans l'eau et l'écho créé soit repris par la presse afin qu'on parle d'elle et sa candidature, et bien elle avait là un bon dossier et le moyen d’apparaître comme sérieuse. Comme quoi parfois, il suffit de pas grand chose pour qu'une proposition qui apparait comme démagogique, soit l'occasion d'un vrai débat et qu'elle ne semble plus si absurde, pour peu que celui qui la porte (cette proposition) soit convaincant.
Hidalgo aurait ciblé comme le propose Soumier sur les enseignants qui sont devant des élèves, et en utilisant les mêmes arguments, certes elle aurait eu des attaques toujours sur le sérieux de sa proposition, le coût etc... Mais ça aurait été quand même bien plus compliqué de l'attaquer en reprenant la démonstration de Soumier et surtout ça aurait lancé un vrai débat sur ce que devrait être le salaire des enseignants et poser aussi la situation désastreuse de notre système éducatif (même si les classements ça ne dit pas tout, ça illustre quand même un sacré dysfonctionnement, et rien que sur les sciences.... on est très mauvais or sauf si comme Rousseau on pense retourner au temps des sorcières et des sorts, on va avoir d'esprit scientifique)

En tout cas ça m'a renforcé dans l'opinion que j'avais d'Hidalgo, y a pas de conviction. Bref je passe.
Citation :
Publié par Thesith
En tout cas chapeau à Mélenchon pour avoir servi la soupe à un mec qui n'est même pas encore candidat officiellement... Et le pire c'est qu'il a recommencé comme avec l'épisode avec Le Pen à l'époque où elle allait la grillé, et au final on a vu le résultat. Là pareil il allait "fumer" Zemmour et il n'a fait que le crédibilisé comme candidat.
Comment ça crédibiliser ?
IL EST CRÉDIBLE. C'est déjà fait, il n'y a plus aucune dédiabolisation de l'extrême droite, est elle déjà dédiabolisé, la France ces 10 dernières années est entrée dans un autre monde où le cordon sanitaire n'existe plus.

Pour moi Zemmour c'est le Trump français, le mec qui dit les pires conneries, mais son camps s'en fout, ils sont déjà acquis a sa cause, qu'importe la réalité des faits.
@Thesith
Biais de confirmation ?

Mais sinon je pense également qu'Hidalgo, à l'heure actuelle, est nettement sous estimée en particulier ici sur l'agora. Et pourtant je suis vraiment pas un partisan vous l'aurez déjà bien compris Mais je pense vous la sous estimez gauchistes que vous êtes ^^ (imprécation générale)

au dessus : plus ou moins d'accord la réalité française est ce qu'elle est et le "cordon sanitaire" va rompre... mais en même temps (parce que ça me réjouit nullement) dites vous bien que la gauche unifiée et un peu capable de se centriser, a aussi de grandes chances d'en profiter. Par contre le mouvement unificateur est pas encore là, c'est sûr.
Citation :
Publié par Don Patricio
Mais sinon je pense également qu'Hidalgo, à l'heure actuelle, est nettement sous estimée en particulier ici sur l'agora.
Hidalgo n'aurait aucune chance si il y avait un candidat de centre droit en face. Mais apparemment, il y a une partie des républicains qui préfère faire du macramé que de la politique en ce moment.
Citation :
Publié par TabouJr
Hidalgo n'aurait aucune chance si il y avait un candidat de centre droit en face. Mais apparemment, il y a une partie des républicains qui préfère faire du macramé que de la politique en ce moment.
Bah il y'en a un et issu du même moule quasi qu'elle c'est bien son gros problème, et c'est pareil pour le centre droit y'en a pas qui émergent.
Macron truste le centre et c'est une calamité pour les autres partis, qui sont forcés de se tourner vers leurs extrêmes ce qui est pas est leur nature et répugne à une forte partie de leurs cadres ... ça se sent et c'est bien normal, c'est pas soutenu. C'est pareil des 2 cotés les candidats centristes sont complètement morts nés ...
Ou quasi inaudibles sinon, dans tous les cas moins "efficaces" et présents que Mac Macron.
Cette présidentielle va être en même temps très sale et aboutir à un vote Macron c'est désespérant.
Citation :
Publié par Don Patricio
Cette présidentielle va être en même temps très sale et aboutir à un vote Macron c'est désespérant.
Je peux que te rejoindre, mais que peut-on y faire, c'est les plus nuls qui y vont. Le seul espoir à gauche ça serait que celui en tête dans les sondages à proximité de l'élection puisse convaincre les autres de se retirer mais ça n'arrivera jamais (Melenchon par égo, le PS parce qu'ils ont strictement rien à faire de leur camp c'est de la pure politique politicienne, EELV à voir mais si c'est contre un soutien actif de Rousseau pas sûr que ça aide, et Roussel a l'air de pas en avoir grand chose à foutre il faut relancer la machine PCF).
Dans le même temps à droite vous envoyez pas vos meilleurs éléments, je vois pas comment une Pecresse peut attirer les foules, et je comprendrais pas ce qui peut attirer quelqu'un de droite chez Bertrand, Zemmour me paraît limite être un candidat naturel pour LR vu que les centristes du parti ne sont plus en phase avec celui-ci. A terme, et ça n'arrivera pas à mon avis mais il me paraîtrait plus cohérent que des gens ayant des positions économiques à droite mais ouvert sur les questions sociales se déportent sur le centre, et que dans le même temps la frange la plus conservatrice arrête de ne pas s'assumer et aille sur un regroupement Zemmour/Marion Marechal (mais j'aurais sacrément mal à ma France si ça arrivait).
Donc Macron ou Zemmour... (je prends macron again)
Quand t'es un peu gaulliste, séguiniste t'es fini et repassé, y'a même plus de respect ^^ .

Et à gauche quand t'es un peu "de gauche" je vois bien le problème aussi à voter pour des hidalgo ou autres clones. Mais bon le PCF ou Mélenchon autant pisser dans un violon, et ça rime.

C'est pas bien joyeux mais je vois pas trop d'autres solutions que ce cirque finisse par s'écrouler, la table rase.


Ps : si t'as des suggestions de "meilleurs éléments" à droite ... je vois pas trop. Y'en a déjà 6 ou 7 on peut en envoyer 12 hein ^^ Perso j'aimerais bien un vrai libéral, un Gave en plus jeune et plus percutant. Une sorte de Reagan à la française, le gros électrochoc. C'était un peu la promesse (frelatée) Fillon avec son "je suis Thatcher". Mais ça existe pas. Zemmour c'est plutôt du De Funès ...
Finalement Macron incarne vaille que vaille ce rôle entre social démocrate et social libéral ... c'est pas satisfaisant mais ça marchouille et ça occupe le terrain. A droite ils sont TOUS plus étatistes - sur le papier en tout cas.
Et à gauche aussi en fait.
C'est possible que les français soient plus libéraux qu'on le croit dans le sens ou ils votent aussi pour que l'état soit moins intrusif et moins présent, qu'il leur laisse plus de liberté. C'est un peu ça aussi le centrisme libéral. Les solutions autoritaires étatistes, hormis de Gaulle on vote pas tellement pour. Y'a une sorte de compromis bourgeois / libertaire. Un peu representé par l'UE à la Cohn Bendit, qui n'est plus tellement de gauche et l'assume. D'ailleurs si on devient trop "zemmour / orban" like l'UE libérale si décriée actuellement à l'EG, deviendra une porte de sortie / la planche de salut pour la gauche.
On entend de moins en moins la gauche parler de libéralisme et pour une bonne raison, elle l'incarne de plus en plus face à une droite étatiste et autoritaire. Du coup elle parle d'écologie maintenant. Et même au niveau des classes sociales c'est front renversé par rapport à la doxa. La gauche représente de plus en plus l'élite capitaliste et bourgeoise, urbaine, mondialisée, diplômée. Et inversement la droite de plus en plus les "prolos", les déclassés, les exclus du système.


un truc aussi que la gauche française a du mal à capter je trouve, c'est que le "conservatisme" ça existe quasiment pas en France à l'état pur comme ça existe aux USA et en UK. C'est tout à fait anecdotique. La droite française est bien plus "gauchisée" et impure, et si elle a toujours défendu "le capital" n'est plus conservatrice depuis le début du 20e, et perso je dirais même depuis bien avant 1789 relativement. C'est quelque chose qui nous sépare profondément de la civilisation américaine.

Dernière modification par Don Patricio ; 25/09/2021 à 04h52.
La droite française n'est pas une droite idéologique et ne l'a jamais vraiment été sous la 5eme république. C'est une caste d'affairistes mafieux issue de l'ancienne noblesse et des vieux partis orléanistes de la 3eme république. La seconde guerre mondiale a permis au gaullisme de se faire une place à la table, mais il tenait plus aux individus qu'à une pensée politique. Ceux-ci morts, le gaullisme a disparu.

Tu peux donc bien avoir la pensée de gauche que tu veux, ca ne change pas grand chose à la donne, le choix n'est pas vraiment la gauche contre la droite, c'est pour qui voter contre les affairistes qui utilisent la force de frappe de leurs clients pour noyer la population dans la propagande nécéssaire pour les amener à gagner une élection au scrutin majoritaire, qu'ils ne peuvent pas gagner autrement: quand tu sers 10% de la population, pour en amener 50% à voter pour toi, tu dois mentir, c'est structurel.
Citation :
Publié par Echtelion Maelin
Oui Le Manifeste... est rigolo (rien que pour la légendaire phrase d'ouverture "Prolétaires de tous pays, unissez-vous !"), mais l'important c'est Le Capital. Un chouilla plus aride cela dit.
Heu... il ne s'agit pas de la phrase d'ouverture mais de la conclusion et de la phrase finale ("les travailleurs n'ont rien à perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner ; prolétaires de tous les pays unissez-vous"). Propos qui fut par le suite dévoyé par les partis Communistes "officiels", alors que la notion de "parti" chez Marx et Engels était historique et philosophique. Et ce qui est (pour moi) essentiel dans Le Manifeste précède cette assertion finale, à savoir "Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste !".

Quant au Capital, il n'est pas si aride que cela. Je renvoie à la préface de l'édition originale : "A part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes." (Marx - Le Capital livre 1 - préface de 1867).

Mais nous voilà bien loin de Roussel, Hidalgo ou Bertrand.
Citation :
Publié par Patlotch
Heu... il ne s'agit pas de la phrase d'ouverture mais de la conclusion et de la phrase finale ("les travailleurs n'ont rien à perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner ; prolétaires de tous les pays unissez-vous"). Propos qui fut par le suite dévoyé par les partis Communistes "officiels", alors que la notion de "parti" chez Marx et Engels était historique et philosophique. Et ce qui est (pour moi) essentiel dans Le Manifeste précède cette assertion finale, à savoir "Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste !".

Quant au Capital, il n'est pas si aride que cela. Je renvoie à la préface de l'édition originale : "A part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes." (Marx - Le Capital livre 1 - préface de 1867).

Mais nous voilà bien loin de Roussel, Hidalgo ou Bertrand.
Le Manifeste, pour être honnête je pense que ça fait 25 ans que je ne l'ai pas relu
Pour Le Capital, je suis d'accord, et ça reste pour moi une des meilleures oeuvres d'analyse économiques qui soient (sans lui, pas de Kondratiev ni de Schumpeter, par exemple), mais pour la plupart des gens, si, c'est très très aride, de la même façon que les sont Les Misérables, c'est de la prose d'intellectuel du 19e, sauf qu'en plus ça manie des concepts qui, pour être brillants, ne sont pas évidents d'approche pour un novice en économie.

Et ça reste un des fondements conceptuels de la gauche encore aujourd'hui, donc on peut difficilement faire plus proche d'une discussion sur Roussel, par exemple
Citation :
Publié par Thesith
Je crois vraiment que ce parti gagnerait à changer de nom, c'est aussi une manière de dire qu'ils tournent la page de ce passé quand même encombrant.
Ce n'est pas mon opinion. M'est avis qu'encore aujourd'hui - bien que peu à peu oublié - le terme "PCF" renvoie autant aux congés payés, à la sécu, à la résistance, etc. qu'au goulag ou à la nomenklatura russe qui pillait les prolos tout autant que le capitalisme privé. N'oublions pas que, dans un certain nombre de cas, le lambda qui vote RN sans trop savoir pourquoi, est assez souvent un prolo dont les parents étaient cocos. Le vocable "PCF" contribue, à mon avis à faire perdurer aussi cette image de la sécu, et du progrès humain en général. Sans gommer pour autant les zones et les heures sombres de l'histoire du Parti. bien évidemment, nous n'éviterons jamais les meutes anti-communisses...
Citation :
Publié par Echtelion Maelin
Pour Le Capital, je suis d'accord, et ça reste pour moi une des meilleures oeuvres d'analyse économiques qui soient (sans lui, pas de Kondratiev ni de Schumpeter, par exemple), mais pour la plupart des gens, si, c'est très très aride, de la même façon que les sont Les Misérables, c'est de la prose d'intellectuel du 19e, sauf qu'en plus ça manie des concepts qui, pour être brillants, ne sont pas évidents d'approche pour un novice en économie.
Oui, bien évidemment on ne lit pas Le Capital comme un roman. Mais il existe, d'une part plusieurs niveaux de lecture et, d'autre part plusieurs "lieux" de lecture ; nous lisons tous selon les critères et rapports sociaux qui nous déterminent. Il est donc compréhensible selon plusieurs entrées. Althusser en parle bien mieux que moi : https://www.marxists.org/francais/ma...husser_cap.htm . Non pas que je sois Althussérien, loin s'en faut, et son histoire de rupture épistémologique distinguant le "jeune" Marx du Marx de la maturité me semble creuse au final. Mais c'était quand même une tronche, et son approche (certes teintée d'un vieux fond de bolchevisme) était, de mon opinion, la meilleure des années 1960-1970. Extraits :

Citation :
Lorsqu'on parle de la difficulté du Capital, il faut donc opérer une distinction de la plus haute importance. La lecture du Capital présente en effet deux types de difficultés qui n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre.
La difficulté n°1, absolument et massivement déterminante, est une difficulté idéologique, donc, en dernier ressort, politique.

Devant Le Capital, il y a deux sortes de lecteurs : ceux qui ont l'expérience directe de l'exploitation capitaliste (avant tout les prolétaires ou ouvriers salariés de la production directe, et aussi, avec des nuances selon leur place dans le système de production, les travailleurs salariés non-prolétaires); et ceux qui n'ont pas l'expérience directe de l'exploitation capitaliste, mais qui, en revanche, sont dominés, dans leurs pratiques et leur conscience, par l'idéologie de la classe dominante, l'idéologie bourgeoise. Les premiers n'éprouvent pas de difficulté idéologico-politique à comprendre Le Capital, puisqu'il parle tout bonnement de leur vie concrète. Les seconds éprouvent une extrême difficulté à comprendre Le Capital (même s'ils sont très « savants », je dirais : surtout s'ils sont très « savants »), parce qu'il y a une incompatibilité politique entre le contenu théorique du Capital et les idées qu'ils ont dans la tête, idées qu'ils « retrouvent » (puisqu'ils les y mettent) dans leurs pratiques. C'est pourquoi la difficulté n°1 du Capital est une difficulté en dernière instance politique.

Mais Le Capital présente une autre difficulté, qui n'a absolument rien à voir avec la première : la difficulté n°2, ou difficulté théorique.

Devant cette difficulté les mêmes lecteurs se divisent en deux nouveaux groupes. Ceux qui ont l'habitude de la pensée théorique (donc les vrais savants) n'éprouvent pas, ou ne devraient pas éprouver de difficulté à lire ce livre théorique qu'est Le Capital. Ceux qui n'ont pas l'habitude de pratiquer des ouvrages de théorie (les ouvriers, et nombre d'intellectuels qui, s'ils ont de la « culture », n'ont pas de culture théorique) doivent éprouver ou devraient éprouver de grandes difficultés à lire un ouvrage de théorie pure comme Le Capital.

J'emploie, comme on vient de le voir, des conditionnels (ne devraient pas..., devraient ... ). C'est pour mettre en évidence ce fait, encore plus paradoxal que précédemment : que même des individus sans pratique des textes théoriques (comme des ouvriers) ont éprouvé moins de difficulté devant Le Capital que des individus rompus à la pratique de la théorie pure (comme des savants, ou de pseudo-savants très « cultivés »).


Cela ne doit pas nous dispenser de dire un mot du type très particulier de difficulté que présente Le Capital, en tant qu'ouvrage de théorie pure, tout en gardant présent à l'esprit ce fait fondamental que ce ne sont pas les difficultés théoriques, mais les difficultés politiques qui sont bel et bien déterminantes en dernière instance pour toute lecture du Capital, et de son livre I.

Dernière modification par Patlotch ; 26/09/2021 à 01h13.
Citation :
Publié par Lolmao the Dong
Dans la préemption pour construire des logements sociaux pour une grande partie: vus les cours de l'immobilier à Paris, cela coute de plus en plus cher. Si tu t'attendais à des histoires de sousous dans la popoche, je t'invite à suivre la mise en examen de Mme Dati pour corruption, qui devrait satisfaire ce besoin.
C'est 133M d'euros sur un budget global de plus de 9.5 milliards.

Il va falloir chercher ailleurs pour expliquer les 782M d'euros de nouveaux emprunts cette année ( les collectivités et mairies ne peuvent produire un budget en déficit ).

La principale explication, c'est la baisse des recettes fiscales ( Paris à un niveau de taxes foncières et d'habitation très faible à la base, et ce sont près de 250M d'euros de baisse de recettes qui sont budgetées malgré cette situation ), la seconde, c'est la hausse constante des frais de personnel ( +500M d'euros annuels en 10 ans alors que la population a stagné, voir un peu baissé ).

Ces deux postes suffisent amplement à expliquer que la capitale doit émettre chaque année entre 600 et 800M d'euros de nouvelles dettes pour couvrir ses dépenses.
Citation :
Publié par Patlotch
Ce n'est pas mon opinion. M'est avis qu'encore aujourd'hui - bien que peu à peu oublié - le terme "PCF" renvoie autant aux congés payés, à la sécu, à la résistance, etc. qu'au goulag ou à la nomenklatura russe qui pillait les prolos tout autant que le capitalisme privé. N'oublions pas que, dans un certain nombre de cas, le lambda qui vote RN sans trop savoir pourquoi, est assez souvent un prolo dont les parents étaient cocos. Le vocable "PCF" contribue, à mon avis à faire perdurer aussi cette image de la sécu, et du progrès humain en général. Sans gommer pour autant les zones et les heures sombres de l'histoire du Parti. bien évidemment, nous n'éviterons jamais les meutes anti-communisses...
Pour les 30+, peut-être, mais pour les jeunes, c'est a la gauche que l'on doit les congés payées et la sécu, et au communisme que l'on doit les goulags et diverses dictatures.
Changer de nom ne pourrait faire que du bien, çà ferait un coup de com pour parler de leur candidat et de leur projet qui est quasi invisible a l'heure actuelle.
Oui enfin ce sont surtout les droitards qui viennent mettre des tartines de goulag-staline-venezuela de façon systématique, y'a toujours un ou deux mecs sur qui ça va marcher, c'est jamais perdu.
Le changement de nom pourrait se justifier s'il apportait un changement de signification. Le Pc pourrait bien se renommer en Tarte aux Pommes que Dati reviendrait hurler au goulag* quoi qu'il arrive. D'ailleurs la droite hurle au goulag jusqu'au PS donc bon. ^^

*Avec les variantes "juges rouges", "cabinet noir", etc.
Tiens, je n'avais pas fait gaffe à autre chose dans la primaire écolo :

Rousseau, parlant de l'agriculture, a expliqué qu'il fallait "sortir des engrais chimiques". Des engrais, hein, pas des pesticides.

En 5 ans.


Alors, dans l'absolu, why not ? Après tout, l'eutrophisation est une catastrophe comme une autre et nos stocks de phosphate risquent d'être vite épuisés. Il est donc urgent d'amorcer un changement de système global.
Mais en 5 ans, est-ce réaliste ?

Et bien oui. Mais il faut préciser ce que ça signifie, et il ne suffira pas de péter les rotules de la FNSEA pour y parvenir.
https://www.lemonde.fr/blog/huet/

Citation :
[...]
Que faire, alors, pour opérer cette transformation sans provoquer une famine gigantesque ? Les chercheurs ont exploré – dans le monde théorique de leur modèle – les solutions disponibles. Elles supposent, pour obtenir l’équilibre entre élevage et cultures végétales et une production suffisante pour alimenter toutes les populations, des changements drastiques et de toutes sortes. Ainsi, il faudrait diminuer de manière importante la consommation humaine de viande, en particulier de porcs et de volailles, afin de diminuer la production végétale qui leur est destinée.

Mais il faudrait aussi relocaliser les élevages de ruminants au plus près des cultures de céréales, dans des prairies permanentes, afin de reconnecter les productions végétales et animales et optimiser le cycle de l’azote. Autrement dit réduire drastiquement les élevages bretons pour les relocaliser dans les plaines du bassin parisien et le massif central.
Et c'est là que le bât blesse. 5 ans pour délocaliser les élevages bretons dans le bassin parisien et le massif central ? Si c'était possible, je signe illico : il faut sortir de la mono-agriculture industriel et mettre en place un système de polyculture durable.
Mais 5 ans, c'est le temps nécessaire pour lancer la dynamique, pas pour accomplir la transformation.
Et encore...
Citation :
Outre la baisse de la consommation de viande, la consommation totale, calculée en calories, devrait également diminuer dans les pays développés (Europe, Amérique du nord), passant de 3000 kcalories par jour à 2200, tandis qu’elle augmenterait en Afrique. Autre levier d’action : une diminution de 50% du gaspillage alimentaire.
Leur modèle suppose aussi que l’on a mis au point des dispositifs de gestion des eaux usées permettant de récupérer une part importante de l’azote contenue dans les urines humaines (un litre d’urine contient 6 grammes d’azote, un peu de phosphore et de potassium) pour les utiliser comme engrais (soit dit en passant ce serait une super idée que d’aider les pays en voie d’urbanisation à construire des réseaux d’eaux sur cette base).

Même en agissant sur tous ces plans, qui supposent notamment la fin de la spécialisation des régions entre élevage et cultures végétales, les chercheurs ne parviennent à boucler le budget azote, et à nourrir tout le monde, que jusqu’à 60% de bio dans l’agriculture mondiale.
Alors, pour les phosphates, on n'aura pas le choix. Mais pour l'azote, j'ai franchement un doute.
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