L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par HuPi
Les problèmes de recrutement ne se résoudront pas magiquement en payant plus les enseignants. C'est tout le système qui est à revoir, du recrutement, aux mutations en passant par les relations parents/établissement scolaire ou élève / enseignants.
C'est un des paramètres qui jouera mais pas le seul, ça c'est sûr. Aujourd'hui le métier ne fait plus rêver et ait de moins en moins valoriser socialement. Il n'est pas normal qu'un pays comme la France ne puisse mieux payer ses enseignants, et plus globalement, ses fonctionnaires. En revanche, je trouve le salaire en fin de carrière tout à fait honorable. Il ne faut pas croire que dans le privé les gens évoluent forcément autant et dans les cas où ça l'est, que c'est basé sur le mérite ...

C'est selon moi surtout en début de carrière où réside le problème. Quand tu commences dans la fonction publique après un master, tu pleures à la fin du mois en voyant ta fiche de paie.
Citation :
Publié par HuPi
Pour résumer, il faut augmenter les enseignants mais sans contrepartie et certainement pas les aligner sur le temps de travail général.
Comment tu veux que l'EN s'en sorte si tu diminues le temps de travail des enseignants ? Y'a déjà pas assez de profs.
Je pense que tous ceux qui veulent la revalorisation des salaires des enseignants, sont tous d'accord pour dire que ce n'est qu'un paramètre dans un semble qui doivent être revu pour redonner comment dire toute sa noblesse à ce métier afin de créer nouveau des vocations.
Il n'empêche, que le salaire c'est bien un élément contribuant à changer un peu la donne.


Ce qui est certain c'est qu'un pays n'a pas d'avenir sans un bon niveau d'éducation. Si la France veut avoir une chance de s'en sortir et prendre/conserver sa place dans le monde de demain, ça ne passe que par un bon niveau d'éducation.
Sinon je ne vois pas comment on pourrait espérer avec de l'innovation chez nous, comment espérer que comme on le voit en ce moment des gens qui refusent le vaccin par incompréhension de comment ça fonctionne, le principe bénéfice/risque etc....Et bien entendu rester en démocratie. Le populisme prospère aussi d'autant plus quand l'éducation n'est plus au rendez vous.


Bref y a clairement en France à s'interroger sur notre système éducatif. Quand on regarde on tourne autour de 5.5% du pib en dépense publique dans l'éducation
https://donnees.banquemondiale.org/i...XPD.TOTL.GD.ZS
Or on est vraiment mauvais dans les sciences par exemple. Or si y a domaine qui va s'avérer crucial pour les décennies à venir c'est bien les sciences.
Et ça fait bien 10, 20 ans même si ce n'est plus, qu'on a fait ce constat, et pour l'instant on ne peut pas dire que les choses ont changés dans le bon sens.....

Vu l'enjeux, je crois vraiment que la seule solution serait déjà d'arrêter à chaque changement gouvernement une réforme de l'Education. Il faut faire comme en Finlande si je me trompe pas, qui a fait une grosse réforme y a plus de 20 ans maintenant. Ils se sont donné le temps de la faire et surtout ont arrêtés justement cette mode de 1 ministre de l’Éducation = 1réforme.
Bref même si ça semble illusoire vu le mode de fonctionnement politique en France, mais il faudrait une réforme issue d'un consensus politique des divers courant politique en tout cas ceux en position d'être aux affaires. De sorte qu'un accord soit trouvé pour qu'on lance une réforme de fond, et qu'on s'y tienne sur la durée afin de récolter les effets de cette réforme.

Parce que si on ne fait pas ça, et là je rejoindrais certains, alors augmenter les salaires ne résoudra pas ce problème de fond, et ça ne sera qu'une rustine. Certes ça permettra quand même à des enseignants qui aujourd'hui ont du mal à se loger de pouvoir le faire par exemple, ça attirera à nouveau certains profil pour venir enseigner mais ça ne réglera pas le problème de comment on enseigne et donc de remettre la France sur les rails et en concurrence avec l'Allemagne, Corée du Sud etc.... dont le système éducatif obtient de bien meilleur résultat.

Sans même parler du fait qu'un des meilleur moyen de réduire les inégalités c'est bien par le biais d'un enseignement de qualité. Ca permet aussi de remettre sur les rails l’ascenseur social.
Citation :
Publié par Borh
Un exemple d'emploi du temps en Allemagne
allemagne_emploi_du_temps.jpg
Le système scolaire en Allemagne, le Lycée en Allemagne | PIE (piefrance.com)

Les élèves ont aussi moins de vacances qu'en France. En France, il y a en tout 36 semaines de cours. En Allemagne 40.
Je dois peut-être être bête mais quand je vois le programme que t'as posté, çà colle bien avec ce que je disais
A l'époque quand j'y suis allé en 2006/2007, les cours étaient de 7h a 13h, la c'est de 8h a 14h sauf le lundi pour un cours de Français. Le reste c'est des activités extra scolaires obligatoires.

J'aurais tellement aimé avoir un emploi du temps comme çà en tant qu'élève plutôt que nos emplois du temps surchargés de 8h a 17h avec 1h de pause pour manger (voir 30min suivant les jours).
Citation :
Publié par HuPi
Les problèmes de recrutement ne se résoudront pas magiquement en payant plus les enseignants. C'est tout le système qui est à revoir, du recrutement, aux mutations en passant par les relations parents/établissement scolaire ou élève / enseignants.
Ce n'est pas peut être pas une condition suffisante mais une conditions nécessaire. Dans tous les cas, ce n'est pas imposer plus de contraintes aux professeurs sans contrepartie comme tu le suggères, qui permettra de résoudre les problèmes de recrutement.

Citation :
Il anormal que nous ayons un coût par élève aussi haut pour une qualité aussi faible.
Tu as des chiffres sur le coût total par élève (public+privé) ? Je me permets d'insister parce que déjà les chiffres donnés plus haut montrent que niveau argent public dépensé par élève, on est plutôt dans la moyenne. Ensuite il faut évidemment prendre en compte le coût privé. Pour illustrer tu pourrais dire que les facs américaines coûtent très peu cher pour un super résultat si tu ne prends en compte que le coût public, vu que les études supérieures aux US sont largement financées par les parents.
Citation :
Publié par Sewen
3153,69 BRUT pour un professeur de collège.

3046,74 BRUT pour un professeur des écoles.

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Le dogme de l'ancienneté pour les salaires une hérésie ? Moi, mes potes, quand ils veulent un meilleure salaire, il change de boîte. Chez nous, ce n'est pas possible.
Les augmentations au mérite, il y en a. Les critères sont opaques et c'est une peau de chagrin qui n'a cessé de diminuer. C'est loin d'être les meilleurs qui l'ont. Juste ceux qui adoptent les nouveautés pédagogiques les plus délétères et qui vont prêcher la bonne parole en disant en OFF que c'est de la merde.

En 7 ans, j'ai pas les mêmes responsabilités qu'un nouveau : Mon chef compte sur moi, et l'on acquiert vraiment une posture d'ancien/pilier. C'est vraiment un métier qui s'apprend en pratiquant.

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Pour le salaire, tout à fait possible, j'ai pris l'exemple d'un collegue de me femme qui lui racontait toucher 3k€ net par mois à 4 ans de la retraite ; cela dit il est effectivement directeur d'une école élémentaire de 9 classes, donc je n'ai pas pris en compte l'indemnité de direction, l'ISAE aussi j'imagine... Bref il y avait des primes aussi dans son salaire ^^

Pour l'ancienneté, je ne dis pas que c'est une hérésie, vu que comme tu dis, t'as pas "l'opportunité" du privé à changer de boite pour être mieux payer ; cela dit, dans le privé tu peux aussi demander une augmentation (et/ ou une évolution) dans ta propre boite si t'es bien dedans, avant d'envisager de te barrer.
Ce que je voulais mettre en avant, c'est que le dogme de l'ancienneté, il permet pas tellement de valoriser celui qui est bon / qui se donne, de celui qui en branle pas une, surtout dans le public ; et je pense que c'est un élément qui doit être extremement usant pour les "bons" éléments.

Et pour les responsabilités anciens / nouveaux, bah la aussi je n'ai que les exemples de l'école de ma femme, donc je ne peux pas généraliser (mais que je trouve assez représentatif de l'humain, peu importe son taff) : Directrice d'une école maternelle de 4 classes / 5 instits (car décharge + 3/4 temps). Tout un paquet de taches à faire sur un temps trés flou (en classe tu fais cours, hors classe t'es pas sensé bosser) qui ne sont pas vraiment du ressort que du directeur, ni de l'enseignant... Bref, sur ces 5 personnes, t'as la directrice qui s'y colle à 60% on va dire, une collegue volontaire à 30%... et les derniers 10% dilué sur les 3 autres personnes.
Déjà de base t'as un probleme de répartition de taches, mais la directrice n'est pas responsable hierarchique de ces collègues, MAIS elle est tenue responsable du bon fonctionnement / de la cohésion de l'équipe par l'inspection
Mais en plus de ça, celle qui en font le moins "hors classe" sont celles qui ont aussi des "excellents" lors des inspections en classe... Et qui du coup sont surement celles qui vont évoluer plus vite que les autres (tout en gardant la possibilité qu'elles puissent être de meilleures enseignantes hein (ou de mieux savoir se vendre), essayons de rester objectifs )

Par contre, quand je vois dans quel état de stress elles sont quand l'IEN est dans l'école, je pense que ça serait pas mal de 1/ dédiaboliser le role de l'IEN et de 2/ que chaque instit soit inspecté chaque année en début de carriere, puis peut être tout les deux ans par la suite... Enfin, rendre à l'inspection un role de guide et de conseil (mais aussi de rappel à l'ordre plus fréquent pour ceux qui ont abandonnée...)
Personnellement, les inspections ...
J'ai eu 2 visites, le mec a raconté n'importe quoi les 2 fois.
Du coup, maintenant, il verra un cours lambda, comme d'habitude, et je ferais comme s'il n'était pas là.
Que ca plaise ou non, vu qu'il racontera ce qu'il voudra de toute façon. Parce qu'il y en a des illuminés dans l'inspection aussi.

Au moins, tu ne te prends pas la tête ainsi.

Après, pour le primaire, c'est encore plus bordélique vu qu'il n'y a pas de direction à proprement parler ...
Citation :
Publié par Amhron / Makswell
Mais en plus de ça, celle qui en font le moins "hors classe" sont celles qui ont aussi des "excellents" lors des inspections en classe... Et qui du coup sont surement celles qui vont évoluer plus vite que les autres (tout en gardant la possibilité qu'elles puissent être de meilleures enseignantes hein (ou de mieux savoir se vendre), essayons de rester objectifs )
C'est pareil dans le privé ça: ceux qui bossent moins ont plus de temps pour briller auprès du management. C'est un problème global du management à la française, pas trop un problème spécifique à l'EN.

Les bons éléments dans l'enseignement primaire finissent par jouer sur les primes pour améliorer leur salaire et s'éloignent mécaniquement de l'enseignement (décharge de direction, maître formateur, etc.). Tout ce qui te permet d'augmenter ton salaire autrement qu'à l'esbroufe t'éloigne du contact avec les élèves dans les écoles primaires. Il y a clairement un truc à creuser de ce côté-là, il me semble assez contradictoire que la promotion professionnelle au mérite se fasse par une forme de mutation interne déguisée qui t'éloigne du cœur du métier où tu es compétent.

Si on maintient la comparaison avec le privé, il est possible (même si c'est pas toujours facile) dans le privé d'être promu avec les augmentations salariales qui vont avec sans forcément passer par du management. Mais si dans le privé c'est difficile mais possible, dans l'enseignement public c'est purement impossible. Soit tu fais de la lèche à l'inspection, soit tu vas chercher des primes, et si tu veux éviter que tes propres enfants ne soient scolarisés dans des zones d'éducation prioritaire, les seules primes disponibles sont liées à des charges qui te ferment partiellement les portes de la salle de classe.

Ça paraît assez ubuesque comme système.
Citation :
Publié par TabouJr
Les bons éléments dans l'enseignement primaire finissent par jouer sur les primes pour améliorer leur salaire et s'éloignent mécaniquement de l'enseignement (décharge de direction, maître formateur, etc.). Tout ce qui te permet d'augmenter ton salaire autrement qu'à l'esbroufe t'éloigne du contact avec les élèves dans les écoles primaires. Il y a clairement un truc à creuser de ce côté-là, il me semble assez contradictoire que la promotion professionnelle au mérite se fasse par une forme de mutation interne déguisée qui t'éloigne du cœur du métier où tu es compétent.

Si on maintient la comparaison avec le privé, il est possible (même si c'est pas toujours facile) dans le privé d'être promu avec les augmentations salariales qui vont avec sans forcément passer par du management. Mais si dans le privé c'est difficile mais possible, dans l'enseignement public c'est purement impossible. Soit tu fais de la lèche à l'inspection, soit tu vas chercher des primes, et si tu veux éviter que tes propres enfants ne soient scolarisés dans des zones d'éducation prioritaire, les seules primes disponibles sont liées à des charges qui te ferment partiellement les portes de la salle de classe.

Ça paraît assez ubuesque comme système.
Tout à fait d'accord avec cette analyse, mais du coup je un chouilla moins avec celle ci-dessous

Citation :
C'est pareil dans le privé ça: ceux qui bossent moins ont plus de temps pour briller auprès du management. C'est un problème global du management à la française, pas trop un problème spécifique à l'EN.
Si je suis aussi d'accord sur le fond, dans l'EN (et peut être tout le public ? je ne sais pas, je ne connais que l'EN et indirectement), surtout avec la réforme assez recente sur les rdv de carrieres, sur 40 ans potentiel de carriere, t'as quoi, 7-8 rencontres officielles avec ton N+1 pour débriefer sur ce que tu fais en classe ? C'est ridiculement peu et pour moi ça serait enormement démoralisant de ne pas avoir ce genre de retour (mais la, c'est lié à mon caracère ), alors que dans le privé, même si c'est parfois compliqué (ou possiblement pire) dans l'ensemble tu peux / dois rencontrer ton boss pour parler de ton taff beaucoup plus souvent qu'une dizaine de fois dans ta carriere.
Citation :
Publié par Amhron / Makswell
Tout à fait d'accord avec cette analyse, mais du coup je un chouilla moins avec celle ci-dessous


Si je suis aussi d'accord sur le fond, dans l'EN (et peut être tout le public ? je ne sais pas, je ne connais que l'EN et indirectement), surtout avec la réforme assez recente sur les rdv de carrieres, sur 40 ans potentiel de carriere, t'as quoi, 7-8 rencontres officielles avec ton N+1 pour débriefer sur ce que tu fais en classe ? C'est ridiculement peu et pour moi ça serait enormement démoralisant de ne pas avoir ce genre de retour (mais la, c'est lié à mon caracère ), alors que dans le privé, même si c'est parfois compliqué (ou possiblement pire) dans l'ensemble tu peux / dois rencontrer ton boss pour parler de ton taff beaucoup plus souvent qu'une dizaine de fois dans ta carriere.
Bof, c'est pareil dans le privé. Les gros salaires vont avec une montée dans la hiérarchie et donc un éloignement du cœur de métier.
Ton chef direct, celui que tu rencontres souvent, il va te dire que l'augmentation ne dépend pas de lui, bla bla tout ça... Les grand pontes jureront qu'ils vont recadrer les salaires pour qu'il y ai plus ce problème, mais finalement, rien ne sera fait années après années...

L'efficacité du privée par rapport au public c'est un vieux mythe. La vrai différence c'est la taille des structures. Dans une start up tu as moins de monde, et c'est plus facile à communiquer. Le cœur de métier n'est pas encore gangréné pas 15 couches administratives.
Citation :
Publié par Amhron / Makswell
Tout à fait d'accord avec cette analyse, mais du coup je un chouilla moins avec celle ci-dessous


Si je suis aussi d'accord sur le fond, dans l'EN (et peut être tout le public ? je ne sais pas, je ne connais que l'EN et indirectement), surtout avec la réforme assez recente sur les rdv de carrieres, sur 40 ans potentiel de carriere, t'as quoi, 7-8 rencontres officielles avec ton N+1 pour débriefer sur ce que tu fais en classe ? C'est ridiculement peu et pour moi ça serait enormement démoralisant de ne pas avoir ce genre de retour (mais la, c'est lié à mon caracère ), alors que dans le privé, même si c'est parfois compliqué (ou possiblement pire) dans l'ensemble tu peux / dois rencontrer ton boss pour parler de ton taff beaucoup plus souvent qu'une dizaine de fois dans ta carriere.
Dans le privé, passer 40 ans à faire la même chose dans la même boite c'est quasiment impossible. Logique que tu doives rencontrer tes responsables plus régulièrement.
Après les entretiens individuels c'est quand même pas mal de la blague de mon expérience : c'est obligatoire donc on les fait et on signe un papier pour pouvoir le sortir en cas de contrôle, mais il ne faut pas en espérer grand chose.
Et si tu veux être mieux payer il faut avoir des compétences en plus, ou prendre des responsabilités (managériales en général, ce qui t'éloigne de ton boulot initial) en plus.
Aucune différence avec ce que tu décris.

D'ailleurs il y a un truc qui m'énerve un poil c'est d'entendre les profs/fonctionnaires prétendre qu'ils sont coincés dans leur boulot et ne peuvent pas gagner plus, bla bla bla.
Il y a une clause spéciale dans vos contrats qui vous empêche de démissionner pour vous reconvertir et changer de boulot pour quelque chose de plus intéressant ou mieux payé?
Suivant la matière que tu enseignes, la reconversion peut être difficile pour avoir quelque chose à qualification similaire
Citation :
Publié par aziraphale
D'ailleurs il y a un truc qui m'énerve un poil c'est d'entendre les profs/fonctionnaires prétendre qu'ils sont coincés dans leur boulot et ne peuvent pas gagner plus, bla bla bla.
Il y a une clause spéciale dans vos contrats qui vous empêche de démissionner pour vous reconvertir et changer de boulot pour quelque chose de plus intéressant ou mieux payé?
Exemple
Citation :
Le statut particulier des personnels de catégorie A de la direction générale des finances publiques prévoit une période de scolarité obligatoire préalable à la titularisation et une obligation de servir l'Etat pendant une période minimum de 8 ans. En cas de manquement à cette obligation plus de 4 mois après la prise de fonctions en qualité de stagiaire, l'agent doit verser au Trésor une somme fixée par arrêté du ministre chargé du budget.
on parle des profs, pas des inspecteurs des finances publiques ni des polytechniciens hein ...

maintenant : bien évidemment que la reconversion n'est pas évidente, le métier a tout de même des spécificités, notamment le fait d'être "le premier maitre après dieu" dans sa classe, ce qui est très motivant en terme d'autonomie et de responsabilité. Être enseignant c'est un métier qui a du sens et malgré toutes ses contraintes et problèmes, il reste qu'on peut y prendre son pied bien plus que dans un bullshit job et se sentir vraiment utile.
Et même si c'était le cas, c'est 8 ans, donc pas toute une carrière. Après je suis d'accord que selon le poste de l'enseignant la reconvertion sera plus ou moins simple. Après reste la possibilité de se former enfin je ne sais pas les enseignants ont le droit aux aides pour se former ?
Citation :
Publié par Avrel
Après, certains ne sont juste pas faits pour enseigner mais c'est un autre problème
Et souvent c'est eux dont on parle le plus !




Citation :
Publié par HuPi
Plutôt :

- augmenter la durée qu'un enseignant du secondaire passe devant ses élèves à 28h/semaine fixe qu'il soit certifié ou agrégé au lieu des 15-18 actuel.
- Un enseignant enseigne plusieurs matières comme c'est le cas en Allemagne. Et tu trouves des duos de matière complètement opposé comme Français - Physique - Chimie ou Sport - Histoire - Géographie.
-Réduction du nombre d'établissements pour arriver sur un nombre d'élève par établissement plus important. Permettant de faire des économies sur l'entretien des bâtiments et le personnel non enseignant.

Rien qu'avec ça, tu baisses le nombre de prof et le nombre d'administratif requis et tu obtiens les économies nécessaires pour augmenter les enseignants sans avoir à creuser le déficit.

J'irais bien plus loin, en instaurant un temps de présence de 35h au sein de l'établissement et la possibilité pour un chef d'établissement de remplacer un enseignant en cas d'absence par un enseignant de la même matière. En contre partie, création de bureau pour les enseignants au sein des établissements.
Pour le premier point, augmenter le volume horaire, je taperai plus sur les vacances (je suis prof) que sur le volume hebdo.
Pour le second, la bivalence n'existe pas, d'ailleurs il n'y a pas de :
- prof d'histoire + geo
- prof de français / grec / latin
- profs de français / LV2
- profs de maths / info
- profs de physique / chimie
- prof de maths/physique/chimie
- etc

On n'arrive pas à recruter des profs d'une matière pour le moment ...

Pour le reste, la réduction du nombre de bahut et leur rénovation, ce sont les collectivités locales qui gèrent, c'est l'astuce !


Quant à ça :
Citation :
J'irais bien plus loin, en instaurant un temps de présence de 35h au sein de l'établissement et la possibilité pour un chef d'établissement de remplacer un enseignant en cas d'absence par un enseignant de la même matière. En contre partie, création de bureau pour les enseignants au sein des établissements.
C'est crétin,
Les profs qui bossent font largement plus que 35h / semaine, que ce soit sur place ou en cumulant à la maison
Ceux qui ne bossent pas ne feront rien de plus

Pour les remplacements, c'est déjà existant le remplacement de courte durée, mais rarement utilisé.
Création de bureaux, lol. ^^
Il faut vraiment jamais avoir tenté de former qui que ce soit à quelque chose pour penser que le temps de travail d'un formateur se limite au temps de présence devant les élèves/étudiants.

L'EN fournit pas grand chose d'autres qu'un programme avec des objectifs, les profs ont tout à faire eux-mêmes derrière, et donc préparer chaque heure qu'ils passent devant les élèves, ce qui prend évidemment du temps. On ne compte pas derrière les temps de correction des copies, les temps administratifs et on en passe...

C'est quand même atypique comme manière de concevoir le truc, je sais pas quand on va au cirque ou au théâtre on se dit pas : Wouh, le mec bosse que 2h, abusé quoi... on prend en compte l'entraînement, le travail préalable etc... Pourquoi on zappe systématiquement cela pour les profs ?

Bref, on peut discuter de plein de choses, mais je pense que le principal problème concernant le volume horaire des profs, c'est l'absence total de reconnaissance de tout le travail préparatoire avant d'aller se planter devant des gamins (et dans le primaire, c'est 6h par jour, tous les jours, sans pause, sans remplaçant, avec aucun autre adulte à l'horizon ou presque, et avec 30 gamins... 30 gamins ! Pareil quiconque a déjà fait de l'animation ou autre sait qu'en gérer 10 ou 12 c'est déjà sacrément intense, alors 30... j'ose pas imaginer).
Citation :
Publié par Ghalleinne
Il faut vraiment jamais avoir tenté de former qui que ce soit à quelque chose pour penser que le temps de travail d'un formateur se limite au temps de présence devant les élèves/étudiants.

L'EN fournit pas grand chose d'autres qu'un programme avec des objectifs, les profs ont tout à faire eux-mêmes derrière, et donc préparer chaque heure qu'ils passent devant les élèves, ce qui prend évidemment du temps. On ne compte pas derrière les temps de correction des copies, les temps administratifs et on en passe...

C'est quand même atypique comme manière de concevoir le truc, je sais pas quand on va au cirque ou au théâtre on se dit pas : Wouh, le mec bosse que 2h, abusé quoi... on prend en compte l'entraînement, le travail préalable etc... Pourquoi on zappe systématiquement cela pour les profs ?

Bref, on peut discuter de plein de choses, mais je pense que le principal problème concernant le volume horaire des profs, c'est l'absence total de reconnaissance de tout le travail préparatoire avant d'aller se planter devant des gamins (et dans le primaire, c'est 6h par jour, tous les jours, sans pause, sans remplaçant, avec aucun autre adulte à l'horizon ou presque, et avec 30 gamins... 30 gamins ! Pareil quiconque a déjà fait de l'animation ou autre sait qu'en gérer 10 ou 12 c'est déjà sacrément intense, alors 30... j'ose pas imaginer).
A défaut, et sans défendre les personnes qui raisonnent ainsi, il y a en gros deux types de profs qui marquent les mémoires : ceux qui sont excellents (pour lesquelles on a pas grand chose à dire avec le recul) et ceux qui ne sont pas faits pour le boulot. Pour le coup, ces derniers ont souvent un investissement assez ridicule.
La grande majorité au milieu, qui bosse comme tu le décris, c'est le sous marin, ce dont on ne se rend pas compte avant de mettre les pieds de l'autre côté
Message supprimé par son auteur.
Comme toujours j'ai envie de dire.
Aucune éducation, une culture à vomir et un coût énorme pour la société ...
Ils sont en îlot, ils seront sauvés.

J'ai une pensé pour cette dame, elle essaie de faire son boulot malgré les circonstances, la violence et le manque d'empathie.
Citation :
Publié par Aloïsius
Déjà, la scène est filmée par un autre élève, puis diffusée sur les réseaux...
Le seul truc à noter.
Après c'est le Figaro qui commence sa campagne électorale. Avant il n'y avait pas de vidéo donc tu n'en parlais jamais.
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