La gauche, son avenir, ses alternatives, ses candidats

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Publié par Nneek
De 1988 à 2012 le PS était dans des actes SocDem mais avait une communication de gauche.
Ce qui lui permettait d'être compétitif en combinant des vote de gauche "utilitaire" (type je suis plus proche du PCF mais ils seront jamais élu donc je vote PS) et des votes Centriste (parce que Bayrou à jamais été crédible ?).
La campagne de François Hollande à pas été une campagne SocDem mais une campagne de gauche affirmé "Mon ennemi c'est la finance", c'est pas de la communication SocDem.
Moui enfin tout le monde est beaucoup reste accroche sur le "mon ennemi c'est la finance", un peu comme le "celui qui ne veut pas rompre avec le capitalisme ne peut pas etre au parti socialiste" de mitterrand en 81. Mais tout le monde connaissait aussi le background de Hollande, tout le monde savait que son mentor etait Delors, fallait pas s'attendre a une politique tres a gauche quand meme.
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Publié par Toga
J'ai écouté Fabien Roussel ce matin (PC), bah je ne l'ai pas trouvé si farfelu que ça, et assez posé comme personnage...
Mais bon, ça fait combien de personnes à gauche/extrême gauche pour l'élection ? Si c'est pour faire 3% je ne comprends toujours pas les motivations.
En tout cas sur le nucléaire, sécurité il a le courage de dire les choses.
Et pourtant dans les sondages il n'est qu'à 3%.

Mais perso je pense que beaucoup de gens sont comme moi, à savoir voter communiste en 2022 c'est pas possible y a un blocage psychologique. Je suis presque sûr que si au lieu d'être le candidat du PC, il était le candidat de LFG (la France de gauche) ou un truc du genre, il ferait minimum le double voire même il serait devant Mélenchon.

Je trouve pour l'instant de tous les candidats à gauche déjà déclaré ou dont on sait que ça va venir, c'est celui qui semble le plus équilibré et solide. Mais vraiment l'étiquette PC...... Je ferais le parallèle avec Jadot, perso Jadot avec l'étiquette verte je voterais pas pour lui, c'est devenu trop n'importe quoi ce parti (enfin ça l'était déjà, mais ça s'arrangera pas avec les débats sur le racisme etc... et la position sur le nucléaire qui ne change pas malgré les évidences) alors que Jadot en candidat du rassemblement à gauche je voterais pour lui. C'est pas le candidat idéal, Roussel non plus, mais sur le papier c'est les 2 seuls là pour 2022 que je sentirais capable d'aller au bout.
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Publié par Echtelion Maelin
[...]
Citation :
Publié par Dawme
[...]
On est donc d'accord, il fait des phrases choc de campagne qui sont interprétable comme étant des déclaration de gauche (mais en fait pas vraiment, c'est juste que les électeurs sont trop bêtes, pas assez cultivés, s’intéressent pas assez pour comprendre qu'en fait ça veut pas dire ce qu'ils ont compris).
Et ensuite fait un politique SocDem (mais c'était évidant quand on se penchait sur qui il était et sur le vrai sens de ce qu'il à dit dans le contexte ou il l'a dit).

Il est donc normal d'après moi que les personnes qui on voté pour lui en pensant qu'il allait mener une politique de gauche (et franchement, ils auraient du réfléchir, pourquoi attendre une politique de gauche du PS, c'était évident qu'ils allaient faire du SocDem) soit déçu et n'apporte ensuite aucun crédit au déclaration du PS.

J'ai rien contre contre l'idée d'un partie politique SocDem, qui prenne une position libéral et capitaliste en économie et progressiste sur les questions sociales. Si il ajoutait un véritable volonté de respect de la justice et de la loi pour les politiques, il pourrait même espérer avoir mon vote.
Ce qui me gène et m’énerve, c'est le fait que camoufler ça sous un discourt volontairement flou pour faire croire qu'on va mener une politique économique de gauche.
Et ensuite on vient expliquer que non mais fallait pas faire confiance au discourt politique de campagne, de toute façon tous le monde sait que les déclarations de campagnes c'est pour se faire élire mais qu'en vrai faut regarder le parcourt précédant.
C'est vraiment trop demander qu'un candidats avance à visages découvert et exprime sincèrement ses idées et se tiennent à l'idéologie qu'il a vendu pendant sa campagne ?
Citation :
Publié par Nneek
... politique économique de gauche ...
C'est quoi une politique économique de gauche qui soit viable en France ?

Parce que Hollande c'est bien ce qu'il a fait avant de faire marche arrière parce que cela ne marchait pas.
Je me permet de vous rappeler sa politique d'imposition extrêmement axé sur les riches et les patrons propriétaire de leur entreprise s'est avéré être la cause du plus grand déficit entre les recettes attendues et celles réellement arrivées ...
Est-ce que pendre en compte la réalité et s'adapter en fonction de celle-ci est forcement mal vu à gauche ?

Dernière modification par gnark ; 07/09/2021 à 11h54.
Le premier gouvernement Hollande était très à gauche du PS, et comme dit Gnark c'était la cata.
D'ailleurs je soupçonne Hollande d'avoir tout fait pour cet échec afin d'avoir les mains libres ensuite. Hollande comme Valls comme Macron voulait faire du PS un grand parti centriste soc dem, et neutraliser les vieux socialistes tendance gauchiste.

Les votants de 2012 qui croyaient sincèrement que Hollande allait faire "de la vraie gauche" (du trotskiste en gros) au lieu de crier à la trahison auraient d'une part du voter Aubry (ils auraient probablement été cocus aussi mais avec les formes) d'autre part se renseigner un minimum.

Dernière modification par Don Patricio ; 07/09/2021 à 11h47.
Citation :
Publié par gnark
Est-ce que pendre en compte la réalité et s'adapter en fonction de celle-ci est forcement mal vu à gauche ?
Non mais la gauche ,a des soucis avec pleins de choses... J'ai l'impression qu'ils s'autocensurent sur certains sujets réservés à la droite (immigration, patronnât, chômage, retraite)...

Pourtant si un mec de gauche, aurait les coui**** de foutre sur la table avec une vision de notre ère, bah aujourd'hui, en tant que patron d'une TPE, je voterais pour lui.
Mais non, les personnes qui représentent la gauche aujourd'hui, ce sont ceux qui parlent avec une vision digne des années 70...

LFI était une super idée, mais c'est parti en vrille par la suite (et je ne parle pas, que de Mélenchon...).


@Thesith : Idem ici, si il était encarté "La gauche libre" je voterais sans doute pour lui, mais PC, j'ai plus de mal...

Dernière modification par TabouJr ; 07/09/2021 à 13h28.
Citation :
Publié par Nneek
On est donc d'accord, il fait des phrases choc de campagne qui sont interprétable comme étant des déclaration de gauche (mais en fait pas vraiment, c'est juste que les électeurs sont trop bêtes, pas assez cultivés, s’intéressent pas assez pour comprendre qu'en fait ça veut pas dire ce qu'ils ont compris).
Et ensuite fait un politique SocDem (mais c'était évidant quand on se penchait sur qui il était et sur le vrai sens de ce qu'il à dit dans le contexte ou il l'a dit).

Il est donc normal d'après moi que les personnes qui on voté pour lui en pensant qu'il allait mener une politique de gauche (et franchement, ils auraient du réfléchir, pourquoi attendre une politique de gauche du PS, c'était évident qu'ils allaient faire du SocDem) soit déçu et n'apporte ensuite aucun crédit au déclaration du PS.

J'ai rien contre contre l'idée d'un partie politique SocDem, qui prenne une position libéral et capitaliste en économie et progressiste sur les questions sociales. Si il ajoutait un véritable volonté de respect de la justice et de la loi pour les politiques, il pourrait même espérer avoir mon vote.
Ce qui me gène et m’énerve, c'est le fait que camoufler ça sous un discourt volontairement flou pour faire croire qu'on va mener une politique économique de gauche.
Et ensuite on vient expliquer que non mais fallait pas faire confiance au discourt politique de campagne, de toute façon tous le monde sait que les déclarations de campagnes c'est pour se faire élire mais qu'en vrai faut regarder le parcourt précédant.
C'est vraiment trop demander qu'un candidats avance à visages découvert et exprime sincèrement ses idées et se tiennent à l'idéologie qu'il a vendu pendant sa campagne ?
Pour mémoire, il a été envisagé dans les années 2000 de changer le nom du PS, pour justement acter la transition vers la social-démocratie. Résultat ? Une levée de bouclier massive.
Et le flou a été entretenu en partie par Aubry, pour des raisons de politique politicienne et pour régler ses comptes avec Hollande. Qui lui pour le coup n'a jamais été spécialement ambigu sur sa vision du monde (c'est effectivement un proche de Delors, idéologiquement parlant).
Un article de Ouest France daté de 2016 qui résume leur rivalité:
https://www.ouest-france.fr/politiqu...valite-4056299
Le concept de "gauche molle", le "quand c'est flou, il y a un loup", c'est elle.

Et ça a toujours été (surtout depuis les années 90) la schizophrénie fondamentale du PS, parti tiraillé entre une aile gauche qui a du mal à faire à la fois le deuil de la gauche unie de Mitterrand (en oubliant un peu commodément que le PCF a joué le rôle du cocu de service dans l'histoire) et son aggiornamento politique post chute du Mur, défendue par un Mélenchon qui a fini par monter sa boutique concurrente, et une aile du parti plus européenne, plus moderniste politiquement et économiquement parlant. Même dans les années 70, la tension existait entre l'aile "traditionnelle" du PS de Mitterrand et la "deuxième gauche" de Delors. Le premier a gagné la bataille politique, mais le deuxième a fini par gagner la bataille des idées quand, une fois au gouvernement, l'autre s'est mis à conduire l'option politique qu'il défendait (post 84).

Sinon pour le PCF, c'est marrant mais eux aussi avaient pensé un temps changer le nom du parti au moment où ils ont été forcés de lâcher une partie de leurs locaux Place du Colonel Fabien, justement pour matérialiser leur évolution forcée suite à la chute de l'URSS.
Il y a un certain nombres de théories économiques qui sont crédibles et qui à mon sens peuvent soutenir un politique de gauche.
Je ne pense pas qu'elles soient intrinsèquement de gauche vu qu'il s’agit uniquement de théorie et de modèles mais leurs mises en pratiques serait issus d'une volonté qui je crois proche de la gauche.

Après ça dépend surtout des objectifs économiques visé et de ce qu'on considère comme prioritaires.

Dans ce qui est générale je mettrais personnellement :
- Arrêter de créer des exonérations d’impôts et des niches fiscales.
- Ne pas offrir d'argents ou de réduction d’impôts aux entreprises en espérant que ça va créer des emplois.
- Arrêter les privatisations (je préciserais bien de ce qui rapporte de l'argent, mais c'est les seuls qui sont privatisé).

Juste ne pas faire ces trois choses la, aujourd'hui c'est à plus à gauche que les derniers présidents et pourtant c'est juste ne pas faire de geste de droite.
Si on veut aller plus loin dans les gros trucs polémique que je mettrais dans une politique économique de gauche ce serait la suppression de toutes les niches fiscales et exonérations d’impôts.

Ensuite ce serait en fonction des objectifs.
Pour recréer un tissus industriels et producteurs en France :
- Soutenir la création de SCOP, en particulier lors des ventes de sites industriels.
- Investir dans la recherche de domaine de pointe (Semi-conducteur, énergie y compris nucléaire) avec un objectifs d'implantation des usines en France.
- Investir dans le recyclages.

Si c'est la réduction du déficit :
- Investir dans les inspecteurs des impôts,
- Se pencher sur le PPP avec une vrai équipe de juriste et commercial pour arrêter de se faire entuber à chaque fois,

Si c'est la réduction du chômage :
- Diminution du temps de travail.

Je défends pas qu'il faut mener l'intégralité en même temps (ni même maintenant) parce qu'il y en à qui ne passerait pas et ça servirait à rien de tenter. Mais c'est possible, ça existe. Juste personne n'en parle.
Je pense que comme le dit Toga, il y a des sujet "tabou" à gauche depuis un certain temps et l'économie en est devenu un. Il y a tellement ancré l'idée qu'on ne peut rien changer que plus personne ne propose d'autres choses.
Il a une difficulté consubstantielle dans la gauche, c'est que c'est là que naît les idées politiques. Alors ça va des idées réfléchies aux idées reptiliennes sous-corticales. Le souci c'est que entre une politique économique sociale capitaliste et une politique contre les riches quelqu'ils soient, il y a un monde.
Il y a trop d'idées pour espérer une coalition ailleurs que dans un mouvement réactionnaire à une droite trop aventureuse.

Et dans un système à deux candidats, ce qui est quand même très souvent le cas au deuxième tour en France, les études américaines le montrent : c'est le type (oui ça a toujours été des types) le plus au centre qui gagne. Et Macron monopolise un centre droit ne laissant que des extrêmes se positionner sur l'échiquier politique.
La gauche a plus de chance de faire passer des idées par le centre qu'autrement. Et des idées sociale qui sont acceptés par le centre ; et, comme dit Knneek il y a quand mème quelques unes.
Mais il faut un certain pragmatisme pour ça. On rappellera le partie de gauche ayant fait passer le plus d'idées nouvelles en un temps record : "les opportunismes".

Dernière modification par Ed Wood ; 07/09/2021 à 18h15.
Citation :
Publié par Thesith
Mais perso je pense que beaucoup de gens sont comme moi, à savoir voter communiste en 2022 c'est pas possible y a un blocage psychologique. Je suis presque sûr que si au lieu d'être le candidat du PC, il était le candidat de LFG (la France de gauche) ou un truc du genre, il ferait minimum le double voire même il serait devant Mélenchon.
Je suis entièrement d'accord avec ça. D'ailleurs il serait grand temps que le PCF change de nom.
Après, bon, même si le PCF n'a de communiste que le nom et est plutôt devenu un parti social-démocrate, Roussel ... reste quand même favorable à instaurer la démocratie dans l'entreprise il me semble (ce qui est une manière douce de dire "communisme" sans que ça convoque instantanément l'imaginaire des m͇̠̩̪̬̘͇i̻̱̥͖l̠͎̘̩̙ͅl͍̬̹̠̠͉ͅe͉͉͓͎̼̮ͅͅ ̩̗̺͍m̼͎̜̩i͖̭̻l̗̤̹̳̱̭̺l͓̜̮̺̰̮͎͓i̼͉̪͕a͙̭̤̭r̪̖d̝̩̺̼̼s̱͕͚͇͔̖͙ ̪̦̤̬d̥̙e̮̖͎̲̯͔ ̪̣͕̺m͍͙o͕̱̖͓̟̱̟r̯͕̪t̰̠̼̜̦̗ͅs̗͔͎̪̲̤͎͔ ).

Citation :
Publié par Ed Wood
Il a une difficulté consubstantielle dans la gauche, c'est que c'est là que naît les idées politiques. Alors ça va des idées réfléchies aux idées reptiliennes sous-corticales. Le souci c'est que entre une politique économique sociale capitaliste et une politique contre les riches quelqu'ils soient, il y a un monde.
Il y a trop d'idées pour espérer une coalition ailleurs que dans un mouvement réactionnaire à une droite trop aventureuse.

Et dans un système à deux candidats, ce qui est quand même très souvent le cas au deuxième tour en France, les études américaines le montrent : c'est le type (oui ça a toujours été des types) le plus au centre qui gagne. Et Macron monopolise un centre droit ne laissant que des extrêmes se positionner sur l'échiquier politique.
La gauche a plus de chance de faire passer des idées par le centre qu'autrement. Et des idées sociale qui sont acceptés par le centre ; et, comme dit Knneek il y a quand mème quelques unes.
Mais il faut un certain pragmatisme pour ça. On rappellera le partie de gauche ayant fait passer le plus d'idées nouvelles en un temps record : "les opportunismes".
C'est une vision étrange car elle postule (grossièrement) que les opinions de l'électorat sont figées, et que les candidats devraient s'adonner à une certaine forme d'ingénierie électorale pour parvenir à capter le plus possible de voix de cette masse fixe. Or l'opinion, ça se travaille, ça s'influence, la fenêtre d'Overton ça se décale. La gauche a déjà remporté une élection présidentielle en proposant un programme qui n'avait rien de centriste, qui était au contraire très marqué à gauche au point que beaucoup à droite s'alarmaient de voir débouler les chars soviétiques à la Concorde. Je ne dis pas que l'ingénierie électorale est inutile (au contraire, vu les outils numériques à disposition aujourd'hui elle est plus que jamais redoutable), mais c'est un peu dommage de n'enjoindre la gauche qu'à faire ça (et donc trahir ses idées, au final), alors qu'on peut aussi jouer le jeu démocratique : défendre un programme qui nous correspond, et convaincre suffisamment d'électeurs qu'il est le bon, tout de gauche qu'il soit.
Dans une démocratie, une victoire politique suit une victoire culturelle...certes, cela peut prendre du temps, nécessiter des compromis, de faire des alliances, et souvent de perdre des élections avant d'en gagner...mais la pureté idéologique, et le j'ai "raison contre tous" ne conduit a rien de bon, si ce n'est éventuellement a la défaite et a l'opposition et donc a ne rien changer...
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
La gauche a déjà remporté une élection présidentielle en proposant un programme qui n'avait rien de centriste, qui était au contraire très marqué à gauche au point que beaucoup à droite s'alarmaient de voir débouler les chars soviétiques à la Concorde.
C'est sûr (j'ai encore dans ma bibliothèque un bouquin imaginant l'invasion soviétique, avec l'effondrement de l'OTAN, c'était assez marrant à l'époque et encore plus avec le recul).
MAIS il ne faut pas non plus oublier que c'était une époque complètement différente, à plusieurs titres.
Au niveau international, tu as un contexte plutôt favorable, avec la fin de l'illusion américaine (post-Vietnam, Watergate, l'ambassade américaine de Téhéran, et j'en passe). Et au niveau national, la fin de cycle du post-gaullisme, entre la mort de Pompidou, Giscard qui ne fait plus rêver et est plombé par plusieurs affaires, Chirac qui fait tout pour le plomber. Ca fait quand même un sacré alignement de planètes. Sans même parler du charisme de Mitterrand (et du fait qu'il bat clairement Giscard au cours du débat de 2nd tour, qui avait un poids énorme à l'époque).
Donc certes il y a un vrai programme de gauche assumée, mais ça n'explique pas tout.
Pour le coup, une vraie victoire idéologique et programmatique aussi bien que personnelle (et ça me fait chier de l'admettre parce que je ne peux pas le blairer) c'est celle de Sarkozy en 2007. Et encore plus, celle de Chirac en 95.
Tout à fait c'est le problème avec Sarkozy moi non plus je ne peux (ou pouvais plutôt) pas le blairer et je déplore toujours son influence néfaste sur la droite républicaine ... mais il incarne un réel leadership malheureusement, une très grosse capacité de travail et de réformes, une capacité en terme de marketing électoral très impressionnante, avec aussi des fulgurances et une bonne férocité. Il est insupportable mais c'est un adversaire / homme politique de premier plan.

Chirac était moins bosseur et sans doute plus "mafieux" encore ... même si ça me coûte un peu de l'admettre la campagne de Sarkozy et sa remontée de l'opinion, sont pour moi plus impressionnantes que le "flair" et la bonhomie de Chirac, qui au final n'a rien fait de ses mandats ou quasi. Sarko c'est un peu celui qui tue le père... c'est un tueur, tu le mets dans le rôle de Danny de Vito avec le pic à glace, ça lui irait très bien.

Perso à l'époque Sarko et même Hollande, j'aurais pu voter pour le PS jusqu'à DSK, Jospin, Chevenement s'il avait eu une chance ... pour un vrai tonton centriste. Mais on a eu Ségolène puis son ex.

Dernière modification par Don Patricio ; 08/09/2021 à 00h29.
Le fond de ma pensée : je préfère un président qui ne fait rien qu'un président qui fait de la merde.
Si je regarde les "réformes" des années 2000, la seule qui trouve grâce à mes yeux, c'est la QPC. Tout le reste a été néfaste, que ce soit les retraites, les heures sups défiscalisées, le CNRS atomisé, l'hôpital saccag, la mastérisation du recrutement des profs, la destruction/sabotage des RG (il aura fallu les attentats de 2015 pour qu'on se dise que la priorité des services secrets n'est pas de savoir si c'est Rachida qui a bavé sur Carla...), les attaques contre la DGCRF, la promotion de la police aux dépends de la gendarmerie (et quand on voit la faune policière qui tournait autour de Sarkozy...), la réintégration de l'OTAN, la vente de l'or de Banque de France juste avant la crise, les tentatives d'importer le système accusatoire à l'américaine et de supprimer les juges d'instruction...

Bon, c'est HS, ici c'est le fil sur la gauche. Et autant je ne suis pas puriste au point d'exclure Hollande en dépit de tous mes griefs, autant Chirac et Sarkozy, ça n'a rien à foutre ici.
Sinon la candidature de Hidalgo c'est une blague ? Le PS tient tant que ça à se torpiller ?

De mon point de vue elle est super clivante, tamponnée bobo parisienne, PS à tendance EELV etc. C'est peut être très bien pour se faire élire à Paris, mais la France, c'est autre chose que ça. Après, peut être que je me trompe, mais pour moi elle sera un repoussoir absolu pour pas mal de monde. Mais bon, le but ce n'est apparemment pas de se faire élire, mais de faire mieux que le score PS de 2017, auquel cas l'électorat néo-bourgeois des centres-villes peut suffire.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Soumettateur
Sinon la candidature de Hidalgo c'est une blague ? Le PS tient tant que ça à se torpiller ?

De mon point de vue elle est super clivante, tamponnée bobo parisienne, PS à tendance EELV etc. C'est peut être très bien pour se faire élire à Paris, mais la France, c'est autre chose que ça. Après, peut être que je me trompe, mais pour moi elle sera un repoussoir absolu pour pas mal de monde. Mais bon, le but ce n'est apparemment pas de se faire élire, mais de faire mieux que le score PS de 2017, auquel cas l'électorat néo-bourgeois des centres-villes peut suffire.
Pour moi elle a du point de vue "oligarchie / big business / grands médias" les mêmes qualités que Macron en mieux.
Je la voyais candidate depuis que Macron a été élu... pour moi c'est l'horreur lol car elle est assez redoutable, elle sait jouer de ses atouts.
Par contre elle n'a pas pour l'instant les mêmes conditions exceptionnelles ni le même soutien médiatique, et elle manque d'expérience gouvernementale. De plus elle est très clivante en effet mais ça n'est pas forcément si grave dans un contexte de 2e tour face à le pen "quasi sur".

Après si elle ne fait pas comme Hamon et en profite comme d'un tremplin national ET pour prendre le PS / une certaine gauche centriste en main, elle a toutes ses chances pour l'élection suivante.

Elle même n'est pas si bobo que ça, ce sont plutôt ses adjoints... elle a un background "de gauche" assez solide, elle sait faire des discours assez pêchus, c'est plutôt une bonne débatrice lorsqu'elle est préparée. Et elle est ambitieuse, très ambitieuse.

Dernière modification par Don Patricio ; 08/09/2021 à 16h54.
Elle fait beaucoup d'effort pour se détacher du "wokisme". Rien qu'en insultant pas une partie des électeurs je ne vois pas pourquoi elle ne finirait pas à 15-20%.
C'est infiniment meilleur que Macron à mes yeux et elle pourrait rassembler les Français, bien que je n'oublie pas sa politique.

Présenté comme modérée mais avec une politique pas si différente des extrêmes dont on se détache. Tout dans la forme, mais c'est efficace. A voir si ça finit comme Hamon.

Je ne l'enterre pas mais compliqué pour un petit candidat de rassembler la gauche. Comme le dit Egelby, son électorat semble aussi vers Macron mais elle peut peut être le contester.

Dernière modification par Veilugarux ; 08/09/2021 à 21h19.
Encore un qui s'en va et qui reviendra peut être mais bon j'aime bien son analyse :

https://www.lemonde.fr/politique/art...25_823448.html

Il reste quand même quelqu'un d'intéressant, dommage qu'il se soit brulé les ailes parce qu'il a écouté certains "nages" lui dire qu'il était devenu le roi du monde.

Bienvenue de nouveau dans le monde réel Benoit et bonne chance pour la suite.

L'avenir de la gauche sera le temps long, je le rejoins la dessus, on se revoir en 2027 pour avoir une chance, d'ici la, cela sera du travail de construction amha.
C'est aussi un signal assez net pour les présidentielles. Hamon faisait partie de ceux (peut-être le seul, en fait) à avoir abandonné toute prétention électorale (dans les faits on peut dire qu'il était déjà retiré de la vie politique), du coup au cours des quelques rassemblements de la gauche pour viser une union en 2022, il ne faisait que répéter que l'union était possible, qu'il fallait se concentrer sur les points communs bien plus nombreux que les divergences, etc.
Et fin 2021 il finit par annoncer son retrait définitif, c'est assez clair sur la possibilité de l'union à venir lol.
Est-ce que c'est pas lié aussi au fait que la direction du PS semble pousser la candidature d'Anne Hidalgo ?
D'ailleurs, pourquoi font-ils ça, je ne comprends pas, elle est super clivante et j'avais pas l'impression qu'elle l'était moins au sein du PS, ils ont encore moins de chances de gagner avec elle qu'avec n'importe qui, pourquoi elle lol ?
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