La gauche, son avenir, ses alternatives, ses candidats

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Publié par Glor
Bein si vous refusez de lire aussi... J'ai pas dit qu'on deformait ses propos, j'ai amené un chouilla de contexte idéologique à ce qu'elle disait. Mais c'est plus facile de monter dans les tours que d'essayer de comprendre ce qu'elle dit j'imagine ?

J'ai aucun problème avec le fait que c'est de la mauvaise communication politique que d'utiliser des discours radicaux qui demandent un gros bagage théorique pour en comprendre les subtilités. C'est pas ça qui fait gagner une élection. Melenchon faisait ça tout le temps aussi avant de lisser son discours pour la présidentielle (et après il a pas digéré la défaite et il est partie en vrille totalement). Mais on est pas sur Twitter il me semble, on peut se passer des paniques morales qui y naissent.
Franchement, je suis prêt a accepter tout le contexte idéologique, toute l'idée que "les femmes qui jettent des sorts" c'est pas juste les sorcière mais toutes les femmes opprimé.

Le message reste pourri au globale et dans les détails.
Parce que dire qu'on veut faire de l'écologie mais juste avec une partie de la population, c'est nul.
Entretenir l'opposition Femme / Homme avec la répartition des taches hyper caricaturale, c'est anti-feministe.
Dire que le nucléaire c'est un domaine dont on peut se passer en écologie c'est naze.

Et pour conclure, si je dois réfléchir consciemment au contexte idéologique du discourt d'un politique alors que je suis ouvert à ses positions et que je suis plutôt favorable à ses idée, c'est que c'est un mauvais politique.
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Publié par Echtelion Maelin
A moins que chercher réellement à se faire élire ne soit pas l'objectif, et que le but soit une candidature de témoignage (auquel cas l'objectif serait de faire jouer l'effet de "grand méchant monde" auprès de ses partisans...ce qui serait préoccupant).
Si le but était de se faire élire, elle ne se mettrait pas la moitié de l'humanité à dos. On peut se faire élire avec un discours féministe prônant l'égalité homme-femme, pas avec un discours misandre.
Pour ça aussi que je ne le crois pas cynique.
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Publié par Glor
...
Oui justement je déplore le fait que les gens (à gauche ou à droite) ne développent d'argument contre ce révisionnisme historique des chasses aux sorcières.
C'est ça qu'il devrait attaquer, ou alors ils le partagent, ces discours sur la chasse aux sorcières sont de l'histoire "à la Zemmour" mais du coup progressiste.


A la place, ils préfèrent l'indignation, sachant que comme d'habitude c'est pas en s'indignant que ça fait repousser les idées des courants féminismes.
Il y a un vrai refus de mettre certaines personnes face à une contradiction qui serait pourtant, je suis désolé, facile. Que ce soit Coffin ou Rousseau, ils préfèrent attaquer la forme que le fond, ce qui suggère une compromission avec le fond quand bien même il est objectivement mauvais.

J'imagine que c'est en parti une tactique électorale mais je trouve ça très inquiétant. Il n'y a toujours qu'une infime parti du spectre politique qui prend assez au sérieux la lutte contre le progressisme identitaire pour s'attaquer sur le fond.
L'idée derrière à gauche c'est quoi ? Si j'attaque les idées de Rousseau je suis un salaud d'extrême droite ?
Vu qu'elle était présente aux réunions avec Mélenchon, elle doit faire parti d'une union de la gauche. En même temps, la gauche et la misandrie ensemble c'est plus tellement une surprise pour moi, mais là on me fera difficilement croire que c'est par calcul électoral et que la gauche (LFI) a vraiment besoin de s'unir avec tout les candidats EELV même les plus extrêmes. Ils sont prêt à perdre des électeurs pour faire avancer ce bagage idéologique.


Quant à dire que ça n'a pas de rapport avec l'occultisme à la mode chez certains, je ne suis pas d’accord.

Dernière modification par Veilugarux ; 29/08/2021 à 11h05.
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Publié par Borh
Le féminisme était pas censé encourager les femmes à s'orienter vers les sciences et les technologies ?
Avec ce genre de discours c'est pas gagné.
Non mais la sortie de Rousseau est typique de l'écologie politique, qui se résume à faire de la démagogie pour ratisser large auprès d'un public qui n'y connait rien d'un point de vue technique et qui imagine qu'on peut nourrir et faire vivre une population de plus de 7 milliards d'individus juste avec des bons sentiments.

Au delà de l'aspect sexiste de sa sortie, ce qui me choque c'est plutôt qu'une personne qui prétende vouloir être un dirigeant dise qu'il faudrait moins réfléchir pour prendre des décisions.
Il n'y a pas de "au-delà". Tout est à jeter, loin, très loin, dans ce propos.

Elle attaque "les ingénieurs" (pas les "financiers", "les ingénieurs"), elle attaque le rationalisme (je vous laisse chercher quelles idéologies s'opposent frontalement au rationalisme au nom de l'émotion et de la transcendance...), elle préfère "les femmes qui lancent des sorts". Ces propos incarnent tout ce que je déteste dans les nouvelles vagues "progressistes" (qui sont en réalité réactionnaire) : démagogie anti-intellectuelle, révisionnisme historique, obscurantisme, identitarisme. C'est la convergence avec l'extrême-droite.
Citation :
Publié par Aloïsius
La femme émancipée et libre penseuse, elle est rationaliste, et elle ne lance pas de sort.
Autant que la féministe de première vague adoptait les codes masculins, devenait un "homme en jupe" comme on peut l'entendre de la part de certains boomers. Et qu'elle se dit maintenant qu'on peut peut-être trouver une autre manière d'être femme que juste essayer d'être un homme.
Quand on se documente un minimum sur ces sujets que la plupart d'entre vous découvrent manifestement, c'est édifiant de voir ces réactions qui remontent à 50 ans en arrière et ignorent tout du contexte et des réflexions contemporaines. Et après c'est les femmes qui "se mettent la moitié de l'humanité à dos".

Je comprends très bien les féministes ou les antiracistes qui commencent de plus en plus à juste refuser de débattre avec des gens qui ont un niveau d'information sur le sujet proche de zéro mais ont pourtant la certitude d'avoir tout compris sur le fonctionnement de notre société, et se trouvent siii légitimes à pouvoir les juger et affirmer que "leur manière de faire est contre-productive", etc.

Par exemple je pense pouvoir affirmer avec une certitude quasi-absolue que toutes les personnes ici qui ont entendu parler du mini-essai "Moi les hommes je les déteste" n'ont fait aucun effort de plus que d'en lire les extraits juteux passant sur internet, pour se dire "cette féministe hystérique veut castrer tous les mâles". Alors qu'il suffit de prendre 1h pour lire ce bouquin mini-format de 90 pages pour voir que, si on peut tout à fait légitimement discuter sa réflexion, elle n'a rien à voir avec la caricature qu'on en fait à longueur de journée.

Ça me fait penser à un passage d'une itw de Corine Morel-Darleux (personnalité écosocialiste que j'adore par ailleurs) où on lui demande "votre conseil pour faire changer les choses et les gens" et qu'elle répond "je crois pas au pouvoir de l'injonction, on braque les gens, il vaut mieux miser sur l'éducation, long terme, etc". Il y a une vraie part de vérité là-dedans. Mais c'est très facile à dire dès lors qu'on a une position privilégiée. Un blanc qui dit à des militants antiracistes "les gars, faut pas braquer, il vaut mieux y aller doucement, vous allez voir ça va aller, ça prendra le temps que ça prendra", juste lol. Ouais c'est facile à dire pendant qu'on subit pas directement les conséquences.
D'autant plus, et c'est là le clou ultime du raisonnement, que ce n'est plus du tout gagné de croire que notre société va naturellement dans le bon sens, que l'éducation sur le long terme va suffir, etc.

Dernière modification par Quint` ; 29/08/2021 à 16h33.
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Publié par Quint`
Autant que la féministe de première vague adoptait les codes masculins, devenait un "homme en jupe" comme on peut l'entendre de la part de certains boomers. Et qu'elle se dit maintenant qu'on peut peut-être trouver une autre manière d'être femme que juste essayer d'être un homme.
OK. La logique, la raison, c'est exclusivement masculin, les femmes ne sont pas faites pour.

Punaise, quelle merde putride cet obscurantisme d'extrême droite qui infecte le gauchisme français. Un cancer de l'esprit. Et la cerise sur le gateau "boomer", le degré zéro de l'attaque débile.

Citation :
Par exemple je pense pouvoir affirmer avec une certitude quasi-absolue que toutes les personnes ici qui ont entendu parler du mini-essai "Moi les hommes je les déteste" n'ont fait aucun effort de plus que d'en lire les extraits juteux passant sur internet, pour se dire "cette féministe hystérique veut castrer tous les mâles". Alors qu'il suffit de passer 1h à lire ce bouquin mini-format de 90 pages pour voir que, si on peut tout à fait légitimement discuter sa réflexion, elle n'a rien à voir avec la caricature qu'on en fait à longueur de journée.
J'ai mieux à faire de mon temps et de mon cerveau que de me plonger dans ce genre d'étron. As-tu pris le temps de lire "Mein Kampf" ou bien t'es -tu contenté des juteux extraits passant sur internet ?
Si cette dame ne voulait pas être "caricaturée", il suffisait qu'elle ne tienne pas de propos caricaturaux. En l'occurence, quand tu pars sur des prémices comme les siens, les chances que ce machin de 90 pages contienne autre chose que de la boue sont proches de zéro.
Et il y a tellement mieux à faire que de plonger son esprit dans une poubelle dans l'espoir d'y trouver autre chose que des déchets que je ne vois pas de quel droit et pour quelle raison tu voudrais nous demander de faire cet effort.
Les passages que j'en ai vu, oui c'était une caricature, pourquoi acheter un livre qui est très proche des contenus Twitter qu'on a déjà lu, et relu.
Cela prône une misandrie devenu commune dans notre société et en fait même un acte positif. Et le tout avec les idées féministes de privilège masculin mais aussi de médiocrité masculine évidemment. Rien d'extraordinaire si ça n'était pas défendu si facilement. Si on demande à deux trois opposants d'écrire ce livre, ce ne serait pas bien différent.

Par contre, ce qu'on en dit ne résume pas à "cette féministe hystérique veut castrer tous les mâles".

Cette caricature de la castration, , par contre elle a une visée à mon avis. Déjà, elle permet de gentiment remettre les adversaires à leur place d'animaux par un petit tacle sur les gonades.
Mais de façon plus perverse, c'est une façon de nuire à la reconnaissance des mutilations masculines génitales. L’homme a une histoire de souffrance (qu'ils appelleraient oppression) lié à la castration. Cette histoire n'est le plus souvent invoqué pour des blagues et occulte ainsi les souffrances masculines dans le passé.

C'est le pendant du révisionnisme sur les sorcières qui seraient les victimes du patriarcat et des femmes qu'on a empêché d'être libre. De l'autre côté, la castration pour la société, et les féministes misandres en particulier, elle est vu comme pas sérieuse, et il faudrait vraiment être paranoïaque pour s'en sentir menacé.
On pourrait transformer les " Ils ont une visions caricaturales de féministes castratrices " en " Ils ont une visions caricaturales de chasses aux sorcières".

Citation :
Ces captifs slaves font donc halte à Verdun, et ne sont pas au bout de leurs peines puisqu’ils y découvrent la spécialité locale : l’éviration. Verdun était ainsi qualifiée de « manufacture d’eunuques » ou de « fabrique d’eunuques ». Là, les esclaves sont parqués dans des maisons de force, au sein d’une grosse colonie juive, où les hommes et les jeunes garçons sont transformés en eunuques (il semble que des marchands juifs aient été les seuls à pratiquer l’opération). Ces eunuques attendaient en pansant leurs blessures d’être convoyés dans les caravanes de marchands pour Cordoue* ou Venise, où demeure aujourd’hui encore une trace de leur passage, dans le nom du célèbre quai des Esclavons, situé à l’extrémité du Grand Canal. Puis les eunuques slaves étaient acheminés vers les marchés orientaux pour y être vendus avant de rejoindre les sérails des Byzantins et des Ottomans où ils étaient généralement affectés. Certains d’entre eux se sont vu confier des postes importants entrant dans la garde de grands émirs ou occupant de hautes charges militaires et civiles, tandis que les plus illettrés demeuraient de simples factotums.
https://savoirsdhistoire.wordpress.c...omment-page-1/

Citation :
Je comprends très bien les féministes ou les antiracistes qui commencent de plus en plus à juste refuser de débattre avec des gens qui ont un niveau d'information sur le sujet proche de zéro mais ont pourtant la certitude d'avoir tout compris sur le fonctionnement de notre société, et se trouvent siii légitimes à pouvoir les juger et affirmer que "leur manière de faire est contre-productive", etc.
Je t'assure que c'est partagé, dans le genre "je me suis levé un matin un et j'ai compris le sexisme/les violences conjugales/le viol en me déconstruisant" les bouquins féministes récents sont une belle démonstration.

Dernière modification par Veilugarux ; 29/08/2021 à 17h04.
Le principal soucis, c'est que certains confondent l'endoctrinement mâtiné de surenchère dans l'ignorance avec de l'information. Ce qui aboutit à des trucs comme "le rationalisme, c'est un truc d'homme, les femmes sont des êtres d'émotion et d'intuition" et autres fariboles antiféministes.

C'est quand même dingue de voir que ces gens qui prétendent tout connaître aux problèmes des inégalités sociales ont INTEGRE les stéréotypes machistes de genre sur les sciences, les maths et la logique au point de présenter l'astrologie et la sorcellerie comme étant des activités féministes "empouvoirantes".

C'est triste à vomir. Mais ça n'est en rien une surprise, ça vient des USA, où les "antiracistes" new-look ont intégré la "one drop rule" dans leur corpus idéologique. C'est comme si le CRIF faisait du respect du "complot juif mondial" un élément central de son combat politique.



Pour en revenir au rationalisme, ce n'est pas un truc de mec. Ni de femme. Le rationalisme, c'est un effort, une discipline, une rigueur. C'est quelque chose qui va à rebours de nos biais, de nos instincts, de nos réflexes. Cela demande d'utiliser son cerveau de manière épuisante, systématiquement. Et ce n'est pas facile du tout, quelque soit le genre, le sexe, la culture auxquels on se rattache.

Prétendre que les femmes seraient moins douées pour la raison, ça repose sur du vent, sur un ramassis de clichés obscurantistes issus de siècles de machisme décérébré. Les fondements mathématiques de la physique quantique, c'est Emily Noether qui les a posés. Le vaccin ARN contre le Covid, c'est Katalin Kariko. Le premier langage de programmation, c'est Ada Lovelace. La technologie CRISPR, c'est Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna. La découverte de la matière noire, c'est Vera Rubin. La radioactivité, c'est Marie Curie et sa fille Irène. Je pourrais continuer longtemps...

Dernière modification par Aloïsius ; 29/08/2021 à 17h18.
Citation :
Publié par Quint`
Je comprends très bien les féministes ou les antiracistes qui commencent de plus en plus à juste refuser de débattre avec des gens qui ont un niveau d'information sur le sujet proche de zéro mais ont pourtant la certitude d'avoir tout compris sur le fonctionnement de notre société, et se trouvent siii légitimes à pouvoir les juger et affirmer que "leur manière de faire est contre-productive", etc.
Etant un racisé c'est vachement plus simple de discuter avec un gros raciste bas du front qu'avec un neo militant qui veut défendre ma cause... en me caractérisant exclusivement par mes origines. Je suis français, je parle français, je mange français mais non, maintenant je suis avant tout une victime du racisme systémique. Bah allez vous faire foutre, c'est pas en me pointant du doigt que ça ira mieux, même pour me défendre.

Je l'ai dit sur d'autres sujets mais ce terme de racisé m'est totalement insupportable. Pour débattre faut arrêter de vouloir coller des étiquettes à tout ce qu'on voit, je vis pas dans une boite Gmail bien rangée.

Et c'est bien ça qui est chiant avec ce genre de militants, tout doit passer par leur prisme et tout ce qui n'y passe pas est à réformer.

@ron J. : J'ai 32 ans, né en 1989. Mon frère (85) prend plus facilement une posture victimaire que moi donc c'est pas forcément une question de génération.

Dernière modification par Metalovichinkov ; 29/08/2021 à 17h28.
Citation :
Publié par Borh
Si le but était de se faire élire, elle ne se mettrait pas la moitié de l'humanité à dos. On peut se faire élire avec un discours féministe prônant l'égalité homme-femme, pas avec un discours misandre.
Pour ça aussi que je ne le crois pas cynique.
Pour la présidentielle tu as raison, mais pour une primaire EELV elle vise juste (non pas qu’elle ait raison de le faire). Le but c’est que les milieux militants susceptibles de voter à cette primaire votent pour elle et pas pour Piolle.

T’es pas à l’abri que pour la présidentielle elle sorte d’autres bananes sur d’autres sujets.
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Etant un racisé c'est vachement plus simple de discuter avec un gros raciste bas du front qu'avec un neo militant qui veut défendre ma cause... en me caractérisant exclusivement par mes origines. Je suis français, je parle français, je mange français mais non, maintenant je suis avant tout une victime du racisme systémique. Bah allez vous faire foutre, c'est pas en me pointant du doigt que ça ira mieux, même pour me défendre.

Je l'ai dit sur d'autres sujets mais ce terme de racisé m'est totalement insupportable. Pour débattre faut arrêter de vouloir coller des étiquettes à tout ce qu'on voit, je vis pas dans une boite Gmail bien rangée.

Et c'est bien ça qui est chiant avec ce genre de militants, tout doit passer par leur prisme et tout ce qui n'y passe pas est à réformer.
Mes amis rouennais, de ma génération, quasiment tous "racisés", pensent comme toi. Je suis de 81. Quel âge as tu ? Je pense que ça joue pas sur la réflexion quant au sujet. Car leurs enfants par contre, raisonnent en termes de racisés, au grand dam de leurs parents.
Je suis plus vieux de plus de 10 que vous et je ne supporte pas ce terme. Je ne comprends même pas que l'on puisse se définir ainsi. Et je n'ai jamais défini une personne par ses origines, sa couleur de peau ou sa religion.

@Quint_ : Je te lis depuis un moment et j'aimerais franchement savoir où tu veux en venir. Si tu veux défendre Sandrine Rousseau dans son délire, c'est ton droit. Et ce serait juste une seule fois, je pourrais croire au lapsus seulement là, cela se répète et pas seulement chez elle mais chez EELV dans son ensemble. Cette idéologie est dangereux et directement importée des USA. Je ne vois pas bien ce que cela vient faire ici en France. Et dernière chose si tu veux discuter avec les gens ici, évites de les insulter, de les infantiliser ou de les rabaisser.

Au vu de tout cela, j'aurais tendance à avoir la même attitude que @Aloïsius.
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Etant un racisé c'est vachement plus simple de discuter avec un gros raciste bas du front qu'avec un neo militant qui veut défendre ma cause... en me caractérisant exclusivement par mes origines. Je suis français, je parle français, je mange français mais non, maintenant je suis avant tout une victime du racisme systémique. Bah allez vous faire foutre, c'est pas en me pointant du doigt que ça ira mieux, même pour me défendre.

Je l'ai dit sur d'autres sujets mais ce terme de racisé m'est totalement insupportable. Pour débattre faut arrêter de vouloir coller des étiquettes à tout ce qu'on voit, je vis pas dans une boite Gmail bien rangée.

Et c'est bien ça qui est chiant avec ce genre de militants, tout doit passer par leur prisme et tout ce qui n'y passe pas est à réformer.

@ron J. : J'ai 32 ans, né en 1989. Mon frère (85) prend plus facilement une posture victimaire que moi donc c'est pas forcément une question de génération.
Oui mais tu comprends, face à l'universalisme républicain en France (qui a entraîné pas mal de gens des US à venir vivre en France plutôt qu'aux US afin de se sentir considéré comme un être humain) tu as l'extrême gauche américaine qui considère que tu es forcément un bourreau. Soit parce que tu es blanc, soit parce que tu es un homme, soit parce que tu n'es pas gay, soit parce que tu n'es pas transexuel, soit parce que tu vis en France, soit parce que tu vis en Inde mais tu as eu une formation, soit parce...

Et à côté de ça, il faut coller des étiquettes. Tout le monde est quelque chose. Mais surtout pas un être humain. Non. Jamais. Car sinon ça serait refuser les notions de bourreau et de victimes.

Certains ici, bien que pavé de bonnes intentions, ont eu un véritable lavageement de cerveau à cette idéologie rétrograde complètement fumée. Et c'est devenu une posture telle que les faits et les chiffres n'ont plus prise sur eux. Et ils transforment les endroits où ils vivent en enfer.

Et cette obsession d'étiquettes derrière a des effets pervers terrible. Du communautarisme, de l'entre-soi, du ressentiment. Mais c'est peut-être bien l'objectif final de ces baltringues. Je veux dire, on a vu ce que ça a donné aux US ou en Angleterre. On sait que c'est toxique. Et pourtant ils veulent importer ça en France.

Et ce qu'on voit aujourd'hui autour de la laïcité, de l'écriture inclusive, des LGBTQIA+, etc. C'est tout du même tonneau. De la merde qui prend la tête, et essentialise un trait qui devrait soit concerner la vie privée soit n'être même pas relevé.

Au final, l'important est d'avoir une posture d'expiation et de contrition mais de tout faire pour empirer la situation en faisant bien comprendre à l'autre qu'elle n'est rien que le cumul de ses "identités" religieuses, raciales, sexuelles, sociales. Et d'y rattacher tous les actes d'accusation qu'on peut regrouper dessus.

Dernière modification par Angora ; 29/08/2021 à 18h40.
Citation :
Publié par Quint`
Je comprends très bien les féministes ou les antiracistes qui commencent de plus en plus à juste refuser de débattre avec des gens qui ont un niveau d'information sur le sujet proche de zéro mais ont pourtant la certitude d'avoir tout compris sur le fonctionnement de notre société, et se trouvent siii légitimes à pouvoir les juger et affirmer que "leur manière de faire est contre-productive", etc.
Pour accepter le débat, tu suggères donc qu'on passe par le même processus d'endoctrinement idéologique que les néo-racistes et néo-sexistes?

Endoctrinement qui passe par la lecture d'essais politiques qui régurgitent n'importe comment des travaux mal digérés issus des cultural studies, un champ de réflexion qui se veut une "anti-discipline" "transversale" et donc à la méthodologie hasardeuse voire inexistante. Courant qui régurgite lui-même des travaux mal digérés issus de la French theory et des philosophes de la "deconstruction". Ces cultural studies qui à l'origine s'intéressaient aux cultures populaires mais qui depuis les années 1980-90 (moment du triomphe du néo-libéralisme et de la mondialisation) se sont tournées essentiellement vers les gender studies et post-colonial studies. Tout comme les courants politiques de gauche (socialistes et sociaux-démocrates) ont délaissé les classes populaires en raison de leur impuissance dans un monde totalement ouvert et la nécessité du "réalisme économique".

Dans ce contexte on comprend pourquoi la "nouvelle" gauche qui s'appuie maladroitement sur ces cultural studies s'attache à trouver de nouveaux bouc-émissaires. Non plus les bourgeois ou les capitalistes, inatteignables dans le contexte actuel, mais les hommes blancs et leurs collaborateurs (en gros les femmes et les hommes "racisés" qui agiraient un peu trop comme des hommes blancs et soutiendraient leurs système, c'est-à-dire des traîtres au wokisme qui remplacent habilement les social-traîtres du XXe siècle).

Il y a quelques années je trouvais ce courant relativement inoffensif. Mais depuis mon passage dans une université australienne et depuis que j'ai commencé à enseigner à l'université en France, je vois comment cette pensée s'infiltre subtilement dans l'administration, parmi les enseignants et les étudiants. Chez les Anglo-saxons, qui sont en avance, on a déjà des étudiantes qui refusent de travailler avec des directeurs de recherche, à moins qu'il y ait une co-directrice avec lui, l'idéal étant quand même d'avoir uniquement une directrice si possible, ou deux, et qui refusent de travailler dans des espaces de co-working mixtes. On organise des conférences scientifiques inclusives dans lesquelles les hommes blancs ne sont acceptés que comme bouche trous, s'il reste de la place. Il faut respecter scrupuleusement la parité dans les jurys de thèse, quitte à prendre des personnes dont l'objet d'étude ou la discipline sont éloignés du sujet de thèse. On peut déclarer sans complexe qu'on préfère ne travailler qu'avec des femmes car elles sont plus "supportives" (je trouve pas de traduction exacte) et que les hommes sont trop arrogants et dominateurs et donc toxiques. Les généralisations dans ce sens sont acceptées. Évidemment pas dans l'autre. Je vous passe toutes les allusions au "male privilege" ou au "white privilege", suivi d'un "no offense". Tout cela est tout à fait naturel, beaucoup moins pour les Allemands, Suisses, Français qui découvrent tout ça. On voit également une grande différence entre générations et ça corrobore ce que disait RonJ: les féministes qui ont 50-60 ans n'ont aucun problème à travailler dans les co-working mixtes, la question ne se pose même pas. C'est très différent avec les néo-féministes qui ont 20-30 ans.

Et maintenant, je vois ça arriver doucement en France. Difficile à dire si ça prendra vraiment, l'universalisme est quand même bien ancré chez nous. Mais comme chez les Anglo-saxons ça commence sur les campus.
Citation :
Par exemple je pense pouvoir affirmer avec une certitude quasi-absolue que toutes les personnes ici qui ont entendu parler du mini-essai "Moi les hommes je les déteste" n'ont fait aucun effort de plus
Moi je trouve douteux d'avoir ce genre de lecture. C'est une trilogie ? Le tome 2 ce sera "Moi les blancs je les déteste" et le 3 "Moi les cis je les déteste" ?

Tu ferais plus que lire le titre d'un ouvrage se nommant "Moi les noirs/arabes je les déteste" ? Pas moi.

Edit: voila, Ron devrait etre content et des tablettes seront pe sauvees !

Dernière modification par Kio_San ; 29/08/2021 à 22h26.
Citation :
Publié par Quint`
Par exemple je pense pouvoir affirmer avec une certitude quasi-absolue que toutes les personnes ici qui ont entendu parler du mini-essai "Moi les hommes je les déteste" n'ont fait aucun effort de plus que d'en lire les extraits juteux passant sur internet, pour se dire "cette féministe hystérique veut castrer tous les mâles". Alors qu'il suffit de prendre 1h pour lire ce bouquin mini-format de 90 pages pour voir que, si on peut tout à fait légitimement discuter sa réflexion, elle n'a rien à voir avec la caricature qu'on en fait à longueur de journée.
Tu l'as lu ?
Oui, il est très court, et en plus facilement dispo (désolé je l'ai pas payé, 12€ pour 90 pages écrites en gros avec des marges énormes, faut pas déconner non plus...). Perso il m'a donné l'impression d'un truc écrit par une ado de 15 ans, très mal écrit, très immature. Ses arguments sont une énumération de tous les clichés misandres qu'on peut lire sur les sites de féministes radicales et de coller ça sur tous les hommes. En disant de temps en temps que son mari et son père sont pas comme ça, mais ça change rien, ce qui est très cohérent.
Il y a vraiment 0 réflexion dans ce livre, pour elle ça a peut-être servi d'exutoire. Mais pour le lecteur, ça sert pas à grand chose.

Il m'a pris plutôt 30mn à lire qu'1h, et heureusement.
Oui, franchement je m'attendais à un truc plus subtile que la caricature qu'on en a fait mais après la lecture, je trouve finalement que la caricature qu'on en a fait n'est pas une caricature mais reflète bien le contenu.


Par contre, on en a clairement trop fait sur cette histoire. C'est un truc anecdotique sans intérêt par autrice médiocre qui a bénéficié de l'effet Streisand.

Dernière modification par Borh ; 29/08/2021 à 20h07.
Citation :
Publié par Kio_San
Moi je trouve douteux d'avoir ce genre de lecture. C'est une trilogie ? Le tome 2 ce sera "Moi les blancs je les détestent" et le 3 "Moi les cis je les détestent" ?

Tu ferais plus que lire le titre d'un ouvrage se nommant "Moi les noirs/arabes je les détestent" ? Pas moi.
Je suis d'accord, mais ça fait vraiment trop de "ent".
Je pense que je ne suis pas le seul. Un "je les détestent" supplémentaire et j'envoyais la tablette dans le mur.
Citation :
Publié par Borh
Il m'a pris plutôt 30mn à lire qu'1h, et heureusement.
Oui, franchement je m'attendais à un truc plus subtile que la caricature qu'on en a fait mais après la lecture, je trouve clairement que la caricature qu'on en a fait n'est en fait pas une caricatures mais reflète bien le contenu.
Personnellement, j'ai relu Discours sur la négritude en suivant. Cela m'a fait énormément plaisir de lire le dernier et j'ai totalement oublié le premier du coup. Je suis rarement satisfait de moi mais la pour le coup, je le suis.
Franchement, je regrette la disparition d'Aimé, il avait un niveau de réflexion qui m'a toujours ébloui. Une référence cet homme, dommage qu'il n'y ait pas d'équivalent actuellement ou qu'ils sont éclipsés.
Citation :
Publié par Colsk
Personnellement, j'ai relu Discours sur la négritude en suivant. Cela m'a fait énormément plaisir de lire le dernier et j'ai totalement oublié le premier du coup. Je suis rarement satisfait de moi mais la pour le coup, je le suis.
Franchement, je regrette la disparition d'Aimé, il avait un niveau de réflexion qui m'a toujours ébloui. Une référence cet homme, dommage qu'il n'y ait pas d'équivalent actuellement ou qu'ils sont éclipsés.
Si tu veux écouter des gens intéressants qui parlent du problème du racisme et des descendants d'esclaves, je te conseille Serge Romana et Frédéric Régent. C'est pas le niveau littéraire de Césaire, mais sur le plan des réflexions, c'est lumineux.
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Etant un racisé c'est vachement plus simple de discuter avec un gros raciste bas du front qu'avec un neo militant qui veut défendre ma cause... en me caractérisant exclusivement par mes origines. Je suis français, je parle français, je mange français mais non, maintenant je suis avant tout une victime du racisme systémique. Bah allez vous faire foutre, c'est pas en me pointant du doigt que ça ira mieux, même pour me défendre.

Je l'ai dit sur d'autres sujets mais ce terme de racisé m'est totalement insupportable. Pour débattre faut arrêter de vouloir coller des étiquettes à tout ce qu'on voit, je vis pas dans une boite Gmail bien rangée.

Et c'est bien ça qui est chiant avec ce genre de militants, tout doit passer par leur prisme et tout ce qui n'y passe pas est à réformer.

@ron J. : J'ai 32 ans, né en 1989. Mon frère (85) prend plus facilement une posture victimaire que moi donc c'est pas forcément une question de génération.
c'est ça qui est souvent drôle avec ces militants, c'est que bien souvent on retrouve comme profil des personnes qui ne sont pas concernés par ces problèmes (car non issue de minorité) et bien souvent qui n'ont pas à se plaindre (niveau financier). Et ces gens là vont donc expliquer à d'autres qui sont directement concernés , comment ils doivent ressentir les choses.... Enfin c'est particulièrement vrai au USA.
Mais le pire c'est de voir ce cancer qui a métastasé ici en Europe alors que la situation de base n'a strictement rien à voir avec là bas.
Bien sûr qu'il y a du racisme, mais comme toi je ne vois pas comment on pourrait lutter contre ça en définissant justement les gens selon leur couleur de peau. C'est exactement ce que font les racistes, définir les gens selon un critère qui se résume bien souvent à "il est de quel couleur".

Et on voit pareil avec le féminisme, sauf que c'est le sexe qui définit ce que tu es. Donc homme = méchant oppresseur, femme = gentille et oppressé. Alors que suffit juste de regarder la société d'hier et d'aujourd'hui pour voir que ça n'a aucun sens.

Et ce qui est triste c'est de voir tout une partie de la gauche aller se perdre là dedans, et même la gauche de gouvernement être tenté d'aller vers ce terrain..... Alors que le meilleur moyen de lutter justement contre ces sujets là, bien souvent ça se résume à traiter la question des inégalités sociales. Tu réduis ces inégalités là, tout le monde y gagne y compris les minorités et y compris les femmes. Puisque réduire les inégalités sociales c'est s'attaquer au thème de l'Ecole, la Justice, le travail (égalité salariale etc...) Là où en définissant les gens uniquement par leur couleur, leur sexe ou leur religion, on oublie juste que le groupe "blanc" qu'on place systématiquement comme oppresseur/privilégié, est tout aussi hétérogène que les autres. ET dans le lot, y en a tout un as qui subissent pleinement les inégalités sociales. Bref travailler sur les inégalités sociales en général, c'est aidé tout le monde.
Après ça n'empêche pas d'avoir des politiques plus ciblés quand il y a de grosse divergences ou simplement pour donner des instrument juridique luttant contre le racisme par exemple.

Si la gauche s'enferme dans ce débat surréaliste et quelle décide de suivre les réseaux sociaux plutôt que de rester sur le thème lutte contre les inégalités sociales, on n'est pas prêt de revoir la gauche aux commandes.
Parce que la droite appuiera à fond sur ces délires là, et les électeurs suivront. En plus je trouve ça criminel d’alimenter des thème de ce genre où on va expliquer donc au petit collégien noir/arabe etc.... que c'est une victime en puissance, victime des blancs oppresseurs. On voudrait diviser la société et alimenter le racisme qu'on s'y prendrait pas autrement.
Citation :
Publié par Quint`
Je comprends très bien les féministes ou les antiracistes qui commencent de plus en plus à juste refuser de débattre avec des gens qui ont un niveau d'information sur le sujet proche de zéro mais ont pourtant la certitude d'avoir tout compris sur le fonctionnement de notre société, et se trouvent si légitimes à pouvoir les juger et affirmer que "leur manière de faire est contre-productive", etc...
Pour gagner une élection ou changer une société, faut que les concepts de base soient simples, claires et universels. Si expliquer c'est déjà trop demandé, effectivement la manière de faire est par définition contre-productive factuellement.

Citation :
Publié par Metalovichinkov
Etant un racisé c'est vachement plus simple de discuter avec un gros raciste bas du front qu'avec un neo militant qui veut défendre ma cause... en me caractérisant exclusivement par mes origines. Je suis français, je parle français, je mange français mais non, maintenant je suis avant tout une victime du racisme systémique. Bah allez vous faire foutre, c'est pas en me pointant du doigt que ça ira mieux, même pour me défendre.

Je l'ai dit sur d'autres sujets mais ce terme de racisé m'est totalement insupportable. Pour débattre faut arrêter de vouloir coller des étiquettes à tout ce qu'on voit, je vis pas dans une boite Gmail bien rangée.
J'essaye d'expliquer ce que tu dis aux militants sauce woke mais ils ne veulent juste pas l'entendre.
Ils vont te sortir que c'est parce que tu as intériorisé le racisme et que tu t'es pas documenté sur le sujet, un peu ce que dit @Quint`

Durant un entretien d'embauche, on devrait traiter les gens comme si ils étaient incolores, tout le monde a la même enseigne, pas de racisme.
Mais çà, ces fameux militants trouvent cette vision des choses racistes parce que çà serait nié l'identité et l'origine de ton interlocuteur

Tin c'est quand même pas compliqué le concept, soyez sympa avec les gens quelque soient leur origine / couleur / sexualité.

Dernière modification par Matharl ; 30/08/2021 à 10h37.
Citation :
Publié par Matharl
Mais çà, ces fameux militants trouvent cette vision des choses racistes parce que çà serait nié l'identité et l'origine de ton interlocuteur
Non seulement ça, mais si tu te comportes de la même manière avec tout le monde, tu violes le premier commandement woke : "check your privilege". Parce qu'à chaque instant, tu dois vérifier ta place dans la hiérarchie du Bien et du Mal. Tu es hétéro et ton interlocuteur est gay ? Tu dois penser aux privilèges dont tu disposes par rapport à cette personne, et manifester ta compréhension de la place qui est la tienne. N'oublie pas en particulier de préciser ton prénom "il, elle, elui, ella ella ouhouhouhou" etc. Ta peau est plus claire que la sienne ? Tu dois marcher sur des œufs.

Bien entendu, la meilleure défense c'est l'attaque : en toute situation sociale, l'idéal est de repérer le traître déviant réactionnaire que tu désigneras à la vindicte collective, détournant ainsi de toi la menace du lynchage. C'est un truc que les Américains maîtrisent très bien, parce que toute leur culture scolaire est fondé sur le bullying et l'art de rediriger vers les autres cette menace. Mais en France, un grand nombre de jeunes maîtrisent ce mécanisme aussi et savent ensuite instinctivement l'employer à l'âge adulte.
Oh bah ça alors une discussion sur la gauche qui dérive sur les woke et leur racisme, discours extrêmiste et obscurantiste.
Je suis assez satisfait de voir que la gauche agorienne rejette majoritairement le racisme des prétendus anti-racistes obsessionnels. Assez surpris de la voir prête à voter communiste pour construire des centrales nucléaires et faire la nique aux écolos "vert de rouge", mais tout cela est bel et bon, les voies du marxisme sont impénétrables

et j'ai moi-même l'habitude des élus communistes qui sont loin d'être les pires, l'endettement est bien sûr maximal mais au moins une bonne partie repart vers les HLM et les bibliothèques, les services publics et parfois de l'investissement lourd (chez moi c'est la géothermie, ça va).
Bon après comme d'habitude je doute que les français aient les mêmes réflexes de vote, mais qui sait.
Ce qui me dérange dans ces raisonnements woke c'est le manque de discernement.

Les plus grands privilégiés du monde de la révolution industrielle à aujourd'hui sont généralement hommes blancs, oui, souvent hétérosexuels, oui.

Ça ignore les exemples de réussite, par exemple Steve Jobs pour les homosexuels, Barack Obama pour les metis, Angela Merkel pour les femmes etc. mais aussi une foultitude d'exemples de l'homme blanc tout sauf privilégié : les mines, les tranchées de 14-18, si on remonte un peu l'esclavage blanc jusqu'au 18ème siècle etc.

Mon arrière grand père est mort à 18 ou 20 ans déchiré par la mitraille allemande. Il a à peine connu son fils.

Du coup quel est le privilège de l'homme blanc ? Naître ici ? Mais il n'y a pas que des hommes blancs qui vivent et naissent ici.

Et comme dit plus haut la superposition du problème du racisme aux usa en Europe ou en France n'est pas pertinente.

J'étais très tolérant, voir sympathisant des mouvements antiracistes, lgbt etc il y a 20 ans en arrière. Mais aujourd'hui ça soûle, ça agace.
C'est beaucoup trop clivant, vindicatif, créant des amalgames en veux tu en voilà.

C'est triste pour toute une partie des concernés qui sont encore dans un dialogue apaisé, de reconnaissance, un peu la vision d'aimé Césaire justement cité par d'autres ici. Pour le féminisme, Coco Chanel "je mets des pantalons et je reste femme", etc.

Il y a eu une perte terrifiante du niveau de réflexion. Un tour sur tik tok, ce réseau de l'enfer, pour voir les slogans et on a compris le problème : la folie furieuse evergreen est arrivée chez nous.
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