Dans mes souvenirs la moyenne d'âge des MNA tournait autour de seize ans et demi.
Tu étais dans quelle structure ?
Tu pourrais nous en dire un peu plus sans trop en dévoiler, évidemment ?
En tout cas, moi ça m'intéresse
Je peux illustrer un peu en effet.
Mes expériences sont de deux types, d'abord dans des Maison d'enfants en Bretagne il y a environs 7ans, c'était la fin de la période ou l'accueil en Bretagne était important et il commençait à resserrer les critères et réorienté vers d'autres département. Du fait du foyer j'ai pas croiser beaucoup de MNA (une dizaine) car les foyer n'accueillait pas plus de 3 ou 4 MNA par groupe de 10 pour garder une mixité. En plus de ça, il avait déjà passer un premier filtre et du coups aucun majeurs.
J'avais alors une moyenne d'age des MNA qui tournait vers les 14 ans car dés 16ans l'objectif était de les autonomiser le plus possible et donc de les orienté vers des studio semi-autonome en parallèle d'un cursus professionnalisant si ils en avaient la capacités.
Dans le lot il y avait pas mal de profil différents mais majoritairement des jeunes originaire d’Afrique noir ou du magreb et une poignée d'ailleurs (Europe de l'est et Asie dans mon cas).
Au niveau des liens maintenant je vois trois cas :
- Contacte régulier avec la famille au pays, pas de danger au pays et enfant envoyer pour avoir une meilleurs vive avec l’objectif qu'il trouve un travail et envoyé de l'argent au pays. Souvent ils avaient des contact en France du type famille éloigné ou communautaire.
C'est ceux avec qui personnellement j'ai le plus de mal. Il y a souvent chez eux un mélange de défaitisme à cause du poids qui pèse sur leurs épaule de la part de leurs familles et des attentes de soutient énorme de la part de la France.
- Ils ont plus de contacte aux pays, leurs familles est morte où ils les ont perdus mais ils ont des liens avec leurs communautés. Généralement ils ont vécu des trucs très dur, y a un gros boulot de soutient psychologique à faire. Ceux qui en ont la capacité sont très volontaire et font énormément d'efforts pour s'intégrer mais y en a qui vont tellement mal qu'ils ont la force de rien.
- Ceux qui ont pas choisie d'être la. Des enfants vendu par leurs parents ou kidnapper et trimbaler en France. Souvent ils ont du mal à faire confiance et cherchent à reprendre des liens avec leurs communautés et le travail est assez dur.
Depuis j'ai bosser dans des centres départementaux (la je peux pas dire les départements vu qu'il y en rarement plus de trois par département). Beaucoup plus de gens croisé et beaucoup plus de variété de profils car c'est les centres qui accueillent tous les jeunes qui en ont besoin.
La clairement j'ai vu des majeurs, et ça fait partie de ceux qui posent le moins de problème. Ils sont la pour la bouffe le lit et profite au max du temps qu'ils ont pour chopper des billes et s'en sortir après (cours de Français langue étrangère, aide pour comprendre les procédures et les papiers, etc...). Personnellement je trouve assez désagréable de me dire qu'ils prennent la place d'un gamin qui pourrait en avoir besoin, mais ils sont clairement pas en trains de glander les doigts de pieds en éventails.
Au niveau des mineurs, y a les même que ceux décrits plus hauts, avec en plus le profils "petite frappe / jeunes délinquants" qui existe tout autant dans les profils des jeunes français placés mais qui à la différence à généralement déjà un pied dans un réseaux et qui profite du foyer un peu comme un hôtel.
Je sais pas trop ce qui pourrait t’intéresser d'autres.
De manière plus générale, je comprends que le procès des MNA pose questions et quand je vois comment c'est gérer je trouve pas ça satisfaisant mais je vois pas de solution qui serait bonne et laisserait pas des enfants dans des situations horribles sans personnes.
Mais bon, je trouve que de manière générale l'Aide Sociale à l'Enfance à de gros soucis mais que c'est une question qui intéresse peut de gens en dehors des scandales et qu'on oublie très vite ensuite. Alors que les enfants placés (Français et étrangers) mériteraient qu'on leurs accordent plus d'importance à mes yeux.