L'enseignement en France et à l'étranger

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Citation :
Publié par Victhor
Et dis-moi, le niveau, les élèves qui entrent dans le supérieur, ils l'ont eu comment?
C'est inné ou bien ils l'ont grâce aux cours du lycée?
Je te rappelle juste que le propos de @znog était de dire que les deux derniers trimestres, tu n'apprenais et que tu étais plus occupé par la philo, le grand oral et parcoursup.

A mon époque, c'était peut-être pas deux trimestre mais un seul.

Cela ne veut pas dire que tu apprends rien du tout. Juste que vu le calendrier, il y a d'autres priorités. Ensuite vient la fac avec un environnement totalement différent et ce n'est pas forcément celui qui a les meilleurs connaissances qui s'en sort mais celui qui s'adapte le mieux.
Pas deux trimestre, mais le dernier dépôt pour Parcoursup semble être le 11 mars et après le 8 avril, le dossier est bouclé

https://www.parcoursup.fr/index.php?desc=calendrier

D'où ma question : Qu'est-ce que tu fais sur les matières classiques en avril mai et juin ? Comment tu motives des élèves qui ont compris que de toute façon ils ont leur bac et que tout est joué pour leur dossier ?

Il me semble que cette période-là est surtout rythmée par les réponses de parcoursup (avancement dans les listes d'attente) et par les admissions que tu acceptes ou que tu laisses tomber où que tu mets en attente.


Notez que ce n'est pas une critique spécifique du système français, je crois que ça doit être partout pareil.

Je trouve que c'est pas plus bête de mettre la philo et le grand O pour terminer mais je me demande ce qu'on fait dans les matières classique en l'absence de tout enjeu fort.
Citation :
Publié par Gratiano
Je te rappelle juste que le propos de @znog était de dire que les deux derniers trimestres, tu n'apprenais et que tu étais plus occupé par la philo, le grand oral et parcoursup.

A mon époque, c'était peut-être pas deux trimestre mais un seul.

Cela ne veut pas dire que tu apprends rien du tout. Juste que vu le calendrier, il y a d'autres priorités. Ensuite vient la fac avec un environnement totalement différent et ce n'est pas forcément celui qui a les meilleurs connaissances qui s'en sort mais celui qui s'adapte le mieux.
J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, mais je vais quand même dire que si effectivement, les élèves ne foutaient rien (vu que la philo, ils s'en cognent et que Parcoursup c'est juste du stress) pendant le 3ème trimestre, ils n'auraient pas le niveau dans le supérieur.

Et j'en ai une preuve flagrante : l'année dernière, il se trouve que les élèves n'ont rien foutu pendant le troisième trimestre à cause du confinement. Hé bien il se trouve qu'en début d'année (voire plus pour certains), les élèves, tous niveaux confondus, avaient un niveau pourri (bien entendu, y'a des exceptions, mais elles sont très minoritaires). Et c'est normal. Et en plus, ils avaient complètement perdu le rythme de travail.

Donc je le répète : au 3ème trimestre, les profs continuent de bosser avec leurs élèves ; comme ils l'ont fait tout au long de l'année.
Les élèves qui n'ont pas le niveau, j'ai l'impression que ça fait bien 20 ans que les profs s'en plaignent non ?
Et dire que c'est parce qu'au 3eme trimestre (qui de toute façon dure au maximum 2 mois et pas 3) on n'apprend plus rien c'est quand même bien se voiler la face.
Par contre le fait qu'ils aient eu 6 mois de vacances c'est sûr que pour se remettre en route après ce n'est pas gagné.

Rien de plus normal que le 3ème trimestre ne soit pas consacré à l'apprentissage de nouveaux savoirs, mais plus à la consolidation des acquis et à la préparation aux examens à venir.
C'était vrai quand j'ai passé mon bac (c'était pas hier, vieux con inside) et il n'y a pas de raison que ça change tant qu'il restera des épreuves à passer.
Parcoursup ça n'arrange rien c'est sûr, parce qu'il faut passer son temps à regarder ou tu vas être pris et faire des choix. Au moins avant tu faisais tes choix et tu n'avais qu'à attendre ton affectation qui arrivait après les épreuves du bac si je me souviens bien.
Le jour ou ça passera en 100% contrôle continu les choses pourront changer, quoique si ça reste Parcoursup dès le mois de mars ça parait compliqué.
2000 ans en fait, enfin depuis que l'enseignement existe globalement.

De mon temps, ca se passait pas comme cela et c'était mieux disent certains. Ils oublient de préciser plein de facteurs et que cela ne marchait pas si bien que cela non plus.

Globalement, cela a toujours été en progression malgré des périodes de récessions assez courtes sur l'échelle d'un siècle et c'est encore le cas. L'inconnu actuel est comment faire face au n'importe quoi avec l'accès à tout type d'information via internet et les réseaux sociaux.
C'est un sujet non traité actuellement par l'EN et nos gouvernants n'ont même pas pris conscience qu'il fallait former tout le monde la dessus et en premier lieu, tous le corps enseignant.
Mais bon, nous avons des politiques qui croient parfaitement maîtriser internet et les réseaux sociaux, cela doit jouer à amener l'ensemble de l'EN à devoir faire face à de gros dégâts (qui apparaissent déjà amha).
Citation :
Publié par aziraphale
Les élèves qui n'ont pas le niveau, j'ai l'impression que ça fait bien 20 ans que les profs s'en plaignent non ?
c'est le cas "de toute éternité", même

enfin force est de constater que les tests normalisés internationaux type PISA montrent tout de même qu'on a des problèmes pédagogiques
  • seuls 45% des élèves ont déclaré que les élèves coopèrent entre eux dans leur établissement (moyenne OCDE : 62%)
  • les élèves français se disent peu soutenus par leurs enseignants (pour 57 % d’entre eux, les enseignants ne s’intéressent pas à leur progression) ;
  • la France est l'un des trois pays où les élèves font état des plus grandes préoccupations liées aux problèmes de discipline en classe (il n’y a qu'en Argentine et au Brésil où l'indice du climat de discipline est inférieur à la moyenne observée en France).

que par rapport aux pays comparables on est plutôt moyen
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et aussi que sur les dernières années, la situation se dégrade
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ceci dit, très personnellement, quand je vois mes enfants 3ème et 1ère mon sentiment est inverse...

...je trouve qu'ils sont plus performants que je l'étais à leur âge et que la pédagogie scolaire a fait beaucoup de progrès : sujets variés et bien documentés, la méthodologie est rééllement pensée. Il y a quelques jours, ma fille par exemple a été capable de faire une dissert au bac Français, personnellement j'en aurai été largement incapable, et incapable aussi de le faire de manière aussi construite. Idem pour mon rejeton : en fin de 3ème son niveau est très largement meilleur que le mien, j'en suis persuadé.

donc pour ce que je vois en 3615 mylife, et sur longue période le niveau a monté.
Citation :
Globalement, cela a toujours été en progression malgré des périodes de récessions assez courtes sur l'échelle d'un siècle et c'est encore le cas.
Regarde le sujet de brevet de maths par exemple et reviens me dire que le niveau est le même qu'il y a 20 ans.
Faut arrêter les conneries un peu et voir dans sa vie un échantillon de copies d'élèves lambda pour s'en persuader immédiatement.
La récession n'est pas courte en l'état vu qu'elle dure depuis 20 ans au moins ET qu'elle est appuyée par les gouvernements successifs
[Modéré par Episkey :]

Citation :
L'inconnu actuel est comment faire face au n'importe quoi avec l'accès à tout type d'information via internet et les réseaux sociaux.
C'est le grand kif' de l'Education Nationale ces dernières années pourtant.
Non pas que ce soit de son ressort ceci dit ...

Dernière modification par Compte #449857 ; 07/07/2021 à 08h51.
Citation :
Publié par Avrel
Regarde le sujet de brevet de maths par exemple et reviens me dire que le niveau est le même qu'il y a 20 ans.
Faut arrêter les conneries un peu et voir dans sa vie un échantillon de copies d'élèves lambda pour s'en persuader immédiatement.
20 ans, et je parle d'une échelle d'un siècle...
Et encore un siècle, c'est peu on pourrait aller plus loin. 20 ans c'est peanuts, c'est inquiétant mais si cela en reste là, cela n'aura qu'une incidence assez faible.


Le niveau moyen en math de la population il y a un siècle était largement inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. Je pense que tout le monde sera d'accord avec cela.
Citation :
Le niveau moyen en math de la population il y a un siècle était largement inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. Je pense que tout le monde sera d'accord avec cela.
Qu'entends-tu par niveau du coup ?
S'il s'agît d'effectuer des calculs simples, tu vas être très déçu.
S'il s'agît d'utiliser les maths dans la pratique (bricolage etc), tu vas être très déçu aussi.
Oui, davantage de gens ont entendu parler de Pythagore et Thalès. Aucun ou presque qui ne sache pourquoi ils les ont vus cependant ni ce qu'ils représentent (alors qu'il y a 100 ans, un artisan pouvait très bien utiliser Thalès sans savoir qu'il s'agisse de quoi il s'agît ou idem pour Pythagore en construction par exemple )

Je ne suis donc pas d'accord avec cela. Bien au contraire.
Les gens qui allaient au delà de la maîtrise des 4 opérations étaient rares.

Mes arrières grand quelque chose (j'ai eu la chance d'en connaitre une petite dizaine jusqu'à mes 12 ans) savaient compter : addition, soustraction, multiplication en gros et ce n'était pas tous loin de la. La division aucun ne maîtrisait le concept à part le simple (1/4 de pomme, 1/4 de litre).
Aller au delà du certificat d'études n'était pas envisagé sauf si tu étais repéré par un instituteur.

Ils étaient tous nés entre 1890 et 1905.

Le niveau moyen n'avait rien à voir, c'est clair et d'autant plus qu'on ne cherchait pas à aller au delà. Le système fait la chose naturellement.
Les besoins sont différents. Déjà si je regarde les natifs des années 30 (mes grands-parents) on se rapproche plus du profil décrit pas Avrel. Et pourtant à l'époque le certif était l'aboutissement pour beaucoup. Même parmi mes parents (natifs des années 40-50) avoir le BAC était assez rare. Mais ce qui est remarquable c'est qu'ils font beaucoup moins de fautes de français, manient mieux la langue (on parle de gars du sud, qui parlent souvent catalan ou occitan pour un certain nombre) que ce que je vois actuellement circuler sur internet, pour ajouter une couche au niveau français cette fois
Citation :
Publié par Colsk
Les gens qui allaient au delà de la maîtrise des 4 opérations étaient rares.

Mes arrières grand quelque chose (j'ai eu la chance d'en connaitre une petite dizaine jusqu'à mes 12 ans) savaient compter : addition, soustraction, multiplication en gros et ce n'était pas tous loin de la. La division aucun ne maîtrisait le concept à part le simple (1/4 de pomme, 1/4 de litre).
Aller au delà du certificat d'études n'était pas envisagé sauf si tu étais repéré par un instituteur.

Ils étaient tous nés entre 1890 et 1905.

Le niveau moyen n'avait rien à voir, c'est clair et d'autant plus qu'on ne cherchait pas à aller au delà. Le système fait la chose naturellement.
Je ne saurais dire pour ceux nés vers 1900 en toute franchise, et je ne me base que sur ce qu'on m'en a dit mais je suis d'accord pour les opérations.
Ca reste néanmoins davantage que mes collégiens, voire que mes lycéens, qui ne savent pas poser une multiplication/soustraction et encore moins en faire une de tête pour plus de 80% d'entre eux (si ce n'est 95% pour les collégiens)
Mes 5ème ne comprennent pas ce que signifie 1/4 de litre.

Ils sont déjà plus loin dans leurs études que mes grands parents (des bons campagnards qui n'ont pas dépassé le certif', même époque qu'au dessus) mais ces derniers étaient capables d'écrire correctement, d'effectuer des opérations de tête et de connaître un tant soit peu l'histoire du pays dans lequel ils vivent et ses lieux géographiques majeurs.
Les élèves, actuellement, sont infoutus de construire une phrase qui a une syntaxe correcte dès lors qu'elle dépasse 4/5 mots, à l'écrit comme à l'oral. Je pourrais faire cela dans chaque matière mais je pense que ce n'est pas nécessaire de noircir davantage le trait.

Donc, oui, ils font des études plus longues.
Avec un niveau final plus faible pour une majorité dans les fondamentaux.
En maths, davantage ont abordé des choses plus complexes. Mais pas davantage n'est capable de faire autrement que remplacer un nombre par un autre parce qu'il a appris par coeur sans rien comprendre. Et encore, c'est super difficile.

Donc, je maintiens, c'est de la poudre aux yeux que de dire que le niveau a augmenté. En maths comme ailleurs (hors langues étrangères évidemment), plus de choses ont été abordées, certes, mais moins sont réutilisées.

Pour finir :
Citation :
Les gens qui allaient au delà de la maîtrise des 4 opérations étaient rares.
Il y en a encore moins aujourd'hui
Citation :
Publié par Diesnieves
Les besoins sont différents. Déjà si je regarde les natifs des années 30 (mes grands-parents) on se rapproche plus du profil décrit pas Avrel. Et pourtant à l'époque le certif était l'aboutissement pour beaucoup. Même parmi mes parents (natifs des années 40-50) avoir le BAC était assez rare. Mais ce qui est remarquable c'est qu'ils font beaucoup moins de fautes de français, manient mieux la langue (on parle de gars du sud, qui parlent souvent catalan ou occitan pour un certain nombre) que ce que je vois actuellement circuler sur internet, pour ajouter une couche au niveau français cette fois
D'un autre coté, quand tu n'apprends que cela et que tu sais que t'auras pas besoin de plus pour vivre et travailler, ca rentre mieux.
Citation :
Publié par Colsk
Les gens qui allaient au delà de la maîtrise des 4 opérations étaient rares.

Mes arrières grand quelque chose (j'ai eu la chance d'en connaitre une petite dizaine jusqu'à mes 12 ans) savaient compter : addition, soustraction, multiplication en gros et ce n'était pas tous loin de la. La division aucun ne maîtrisait le concept à part le simple (1/4 de pomme, 1/4 de litre).
Aller au delà du certificat d'études n'était pas envisagé sauf si tu étais repéré par un instituteur.

Ils étaient tous nés entre 1890 et 1905.

Le niveau moyen n'avait rien à voir, c'est clair et d'autant plus qu'on ne cherchait pas à aller au delà. Le système fait la chose naturellement.
C'est tout à fait vrai, mais les études de l'INSEE (comme celle-ci de 2011) soulignent aussi un phénomène à prendre en compte : plus on s'éloigne de l'école, plus le niveau en calcul de base baisse. Il y a un double phénomène : le niveau a augmenté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la massification scolaire et le niveau baisse avec l'âge.
On a souvent ce cliché du calcul mental qui serait un muscle à entraîner pour ne pas qu'il s'atrophie, ce n'est d'après l'INSEE pas tout à fait faux. A l'inverse de la lecture et de l'écriture qui continuent généralement d'être mobilisées tout au long de la vie.

On voit par contre d'après les mêmes études que le niveau de ceux nés à partir des années 1980 baisse.
Là aussi, on assiste à un double phénomène : un tassement du niveau des élèves dont rend compte les enquêtes PISA depuis 2000, par exemple, même si la France reste dans la moyenne de l'OCDE ; et une perte plus rapide des acquis une fois sortis du système scolaire. Ce que l'INSEE appelle "l'effet calculette et smartphone", ce qui est une appellation un peu débile, mais qui pointe vers un phénomène évident d'absence de mobilisation des acquis scolaires en calcul passé le bac pour l'écrasante majorité de la population.

@Diesnieves :
Par contre, ce n'est pas vrai pour l'écriture et la lecture dont le niveau général basic continue lentement de s'améliorer d'après les mêmes études de l'INSEE. PISA aussi note un tassement ou une stabilité générale dans la moyenne de l'OCDE. L'amélioration est essentiellement due au fait que les derniers groupes de vieux analphabètes sont en train de mourir.
Il faut aussi prendre en compte la quantité incroyable d'écrits avec lesquels on est en contact quand on traîne beaucoup sur internet. L'écriture y est totalement désacralisée. Plus on lit, plus on écrit, plus on est confronté à des fautes.
Citation :
L'amélioration est essentiellement due au fait que les derniers groupes de vieux analphabètes sont en train de mourir.

Il faut aussi prendre en compte la quantité incroyable d'écrits avec lesquels on est en contact quand on traîne beaucoup sur internet. L'écriture y est totalement désacralisée. Plus on lit, plus on écrit, plus on est confronté à des fautes.
Oui et non, en dépit de l'étude.
Va dans certaines régions 'perdues' et tu trouveras toujours des analphabètes parmi les jeunes. Je ne pensais pas cela possible jusqu'à ce que je le vois de mes propres yeux.
Concernant les écrits, j'ajouterai que je ne lis que très rarement des messages sans faute grossière, alors que c'était nettement moins le cas quand j'étais ado'.
Je n'ai jamais évoqué l'idée que les difficultés à s'exprimer ou à écrire avaient disparu.
Pour reprendre les chiffres de l'étude de l'INSEE que j'ai citée plus haut, mais les autres vont dans le même sens, on voit que chez les plus jeunes, 10% ont des difficultés à l'écrit et à l'oral, dont la moitié des difficultés fortes. Ce qui est loin d'être négligeable.
Les enquêtes depuis vingt ans soulignent notamment une corrélation de plus en plus forte entre niveau socio-économique et niveau scolaire, avec près de 15% de la population totale dont le niveau socio-économique baisse drastiquement, entraînant avec lui une baisse notable du niveau scolaire des enfants qui sont issus de ces milieux. En d'autres termes, au-delà de l'amélioration générale, il faudrait prendre en compte des régressions ou stagnations dans certains segments de la population.
Pas besoin d'aller dans des régions perdues : lorsqu'on découpe par régions, le Nord-Pas-de-Calais ressort assez nettement.

On voit par ailleurs qu'il y a une forte corrélation entre ces difficultés et le fait d'avoir été scolarisé à l'étranger dans une autre langue que le français.
C'est assez évident lorsqu'on le dit, mais on a plus de difficultés à parler et écrire le français quand on n'a pas appris à l'école à parler et écrire le français.
La France a l'un des plus hauts taux de l'OCDE d'apprentissage de la langue locale dans la population immigrée (autour de 92% dans mes souvenirs, flemme de chercher), il n'empêche qu'une petite fraction de la population immigrée maîtrise mal la langue.
Un phénomène qui n'est pas pris en compte par les enquêtes type PISA qui ne concernent que les élèves scolarisés. (Je dis ça pour ceux qui voudraient se lancer dans des comparaisons : PISA ne prend en compte que les élèves scolarisés, or, au-delà des immigrés, dans certains pays étudiés, toute la jeune population est loin d'être scolarisée.)
Citation :
Publié par Colsk
Globalement, cela a toujours été en progression malgré des périodes de récessions assez courtes sur l'échelle d'un siècle et c'est encore le cas.
Ah ben oui, vu comme ça, pas de soucis alors : on a progressé entre 1800 et 1975, donc aucune raison de s'alarmer de ça :

famille-profession.png

Il y a de la marge : on a encore 30 ans avant d'atteindre le zéro sur cette échelle si on continue de s'effondrer à ce rythme.

Pour information, je viens de corriger le DNB. Je ne parlerai pas du fond (c'était souvent nul, mais le sujet fait que ça ne pouvait être que nul), mais sur la forme j'ai du attendre ma 8e copie avant d'avoir un truc ki ne soie pas écrie comme sa. Et cette proportion a été conservée tout du long de la correction.
Pour une fois depuis ces dernières années, j'ai trouvé que le DNB n'était pas totalement à jeter. Sans aller jusqu'à dire que c'était bien, c'était tout de même vachement mieux que celui de 2019.
Seul vrai problème à mes yeux - mais j'avais alerté mes élèves dessus - certaines questions mal formulées, et surtout, l'absence de barème pour chaque question (ça, c'est clairement du grand n'importe quoi qui porte atteinte à la valeur de l'examen, et qui ne valorise pas les élèves qui ont fait l'effort d'un travail sérieux et régulier).
Citation :
Publié par toutouyoutou
certaines questions mal formulées
C'est le moins que l'on puisse dire... Je n'ai pas du tout apprécié la partie géo, à cause des questions. Combiné aux consignes de correction, ça donnait 80 à 90 % de paraphrase ou de recopie du document. Fatalement, ils avaient presque tous au moins la moyenne sur cette partie.

La principale question d'EMC était faite pour induire les élèves en erreur, AUCUN, sur des centaines de copies dans mon centre, ne l'a comprise telle que les auteurs l'ont imaginé (et pour cause). L'occasion aussi de voir que la conception "open bar" de la laïcité est désormais sinon majoritaire du moins très fortement représentée chez les jeunes. La faute aux enseignants neuneus/bisounours, parce que "pour faire vivre la laïcité, je ferai des menus sans porcs pendant le ramadan et tout le monde fera carême pendant un jour", ça trouve son origine dans une faute professionnelle.

La frise chronologique était discutable : d'une part ils veulent tellement intégrer ça dans leur compétence "utiliser différents langages" qu'il y avait 2,5 points juste pour tracer des traits... d'autre part donner des limites strictes à la guerre froide est bif-bof. Pour l'avoir vécu, en 1989 c'était clairement terminé, et cette fin avait commencé dès 1985 (ah, Reagan essayant de convaincre Gorby d'unir ses forces aux siennes contre les aliens qui avaient infiltré la Terre... Alzheimer est une maladie terrible, mais qui met un peu de fantaisie dans la politique).
Quand à "l'évènement important étudié en classe", on nous a demandé de valider la victoire de la France en 1998 et la sortir de Rocky 4 "dans le cadre de la guerre froide"... Je n'ai pas eu à le faire, mais bon...

Au final, le seul exercice qui me plait réellement, ça reste le développement construit. C'est aussi le plus discriminant (dans les sens positifs et négatifs -hélas- du terme).
Citation :
Publié par Aloïsius
La principale question d'EMC était faite pour induire les élèves en erreur, AUCUN, sur des centaines de copies dans mon centre, ne l'a comprise telle que les auteurs l'ont imaginé (et pour cause). L'occasion aussi de voir que la conception "open bar" de la laïcité est désormais sinon majoritaire du moins très fortement représentée chez les jeunes. La faute aux enseignants neuneus/bisounours, parce que "pour faire vivre la laïcité, je ferai des menus sans porcs pendant le ramadan et tout le monde fera carême pendant un jour", ça trouve son origine dans une faute professionnelle.
J'ai lu rapidement le sujet, comment la laïcité s'est retrouvée dans les copies?
Citation :
Publié par Tzioup
J'ai lu rapidement le sujet, comment la laïcité s'est retrouvée dans les copies?
Ex. 3, q.4
"choisissez une valeur ou un principe de la République et présentez des actions qui pourraient permettre de les faire vivre dans votre vie quotidienne".

5 points sur 10 en EMC (en théorie, mais rien ne l'indiquait aux élèves*).
Pour rappel :
- 3 valeurs : liberté-égalité-fraternité
- 4 principes : "la France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale"

Encore, la laïcité, ils ont vaguement compris que ça avait un rapport avec la liberté de conscience. Mais le plus drôle, c'est quand ils choisissent à la place "le socialisme" (sic) ou mieux encore "l'indivisibilité". Pour "faire vivre l'indivisibilité", j'en ai qui ont proposé de mieux recycler les déchets par exemple.

Après, si je demande ce qui signifie l'indivisibilité de la République à 10 personnes prise au hasard dans la rue, je me doute que les résultats ne seront pas géniaux. Déjà que pour les collègues la différence entre une valeur et un principe est franchement pas claire... (et du coup, les consignes de correction nous demandent systématiquement de ne pas sanctionner ceux qui confondent les deux)


* les rectorats ne veulent pas être emmerdés par des recours. On nous interdit donc de faire figurer le moindre élément de barème sur la copie, et il n'y a aucun élément de barème sur les sujets. Le but, c'est que lorsque les parents de Jean-Charles font un recours au tribunal parce que la copie de leur prodige a été corrigée par un Jean-Foutre qui a déserté la salle de correction au bout d'une heure**, ils ne trouvent aucun élément matériel pour contester la note. Et ouais.

** J'en ai vu une encore : 43 copies corrigée en une heure trente. Plus quelques unes d'une copine à elle. On parle de 100 pages écrites en pates de mouche, avec une douzaine de question qu'on est censé évaluer, plus des trucs qui peuvent ajouter des points etc. Je suppose qu'il y a la même chose pour le bac...


edit pour les curieux : https://www.youscribe.com/BookReader...creen=1&token=
Je précise que bien entendu, dans la version filée aux élèves, les images sont en noir et blanc. Mais même en couleur, la résolution et la compression baveuse font pitié. Chaque année, je suis impressionné par la mauvaise qualité graphique des sujets. Les collègues semblent croire que foutre une image jpeg dégueulasse en SVGA, ça va rendre bien sur un sujet. Non bordel.

Dernière modification par Aloïsius ; 02/07/2021 à 00h45.
Citation :
Publié par Tzioup
Je suis curieux de savoir comment le conseil municipal des jeunes de CM2 peut faire vivre la laïcité dans le quotidien
Tu vois, toi, comme tous les élèves, et les profs, tu n'as pas compris la question. C'est dire si elle était mal branlée.
Dans ce JDR, tu incarnes certes un élu du conseil municipal des jeunes, mais tu présentes une action qui n'est pas particulièrement issue de ce dernier.
Bon, on a fait comme si pour la correction.

Sinon, ils ont plein d'idées et les problèmes de droit ou de budget ne les concernent pas...

Ma voisine de correction en a eu un qui voulait faire vivre la liberté d'expression, afin de pouvoir contredire les profs qui tiennent des propos erronés (je vous laisse deviner à quel sujet) et de ne plus réprimer l'homophobie...
Citation :
Publié par Attel Malagate
C'est vraiment de la novlangue.
"Maîtriser différents langages pour raisonner"
Hein ? De quoi ? Langages ? Quels langages ? L'espagnol? Le JavaScript ?
Non mais ces formulations sont systématiques venant des rectorats/ministère et des autres inutiles grouillant dans ce pan de l'administration.
Ca leur donne l'impression d'être intelligent et ça fait plaisir aux pseudo pédagogues de l'EN planqués dans les IUFM/ESPE.

Je ne lis même plus ces intitulés à la con de mon côté ; je corrige, basta.
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