Ou sinon, le fait que ça soit une maladie virale favorise un traitement par vaccins.
Je n'aurais pas formulé ça comme ça. Si effectivement on sait mieux faire des vaccins pour prévenir les maladies virales que les maladies bactériennes ou parasitaires, le fait d'être provoquée par un virus n'est pas suffisant pour expliquer pourquoi le vaccin est plus rapide à développer que le traitement.
Le fait que la maladie soit de courte durée défavorise la recherche d'un traitement curatif non vaccinal pour tous types d'agent infectieux. Pareil si la période asymptomatique est de courte durée. Et pareil si tous les infectés ne développent pas de symptômes. Donc le Covid19 coche trois cases défavorables au développement d'un traitement curatif ou prophylactique de courte durée, en plus d'être une infection virale.
Dans le cas du VIH, par exemple, tu peux être séropositif très longtemps avant les premiers symptômes, donc on a trouvé des traitement mi prophylactiques mi curatifs (les tri-thérapies) pour éviter que les symptômes ne se déclenchent en premier, parce que y'avait de la matière (no offense et big up aux cobayes) pour étudier et tester. Pourtant, le VIH est aussi un virus.
Ce n'est pas l'aspect viral qui oriente vers un vaccin ou un traitement curatif, c'est vraiment le type de virus (ici c'est un coronavirus, donc un type de virus dont le comportement infectieux est connu avant la pandémie, à la différence du VIH dont le comportement infectieux était globalement inconnu à l'époque du début de la pandémie) et la durée de la maladie ou de la période asymptomatique (toutes les deux très courtes pour le Covid19 et avec la période asymptomatique longue dans le cas du VIH et la période symptomatique dont la durée dépend des maladies opportunes qui en profitent, donc prolongeable si on sait déjà soigner les maladies opportunes).
Qui plus est, si une pandémie bactérienne se déclarait à cause d'une nouvelle bactérie corynebactrium tox+, je pense qu'on trouverait un vaccin plus rapidement par dérivation du vaccin diphtérique qu'un traitement, vu que d'une part on en chie de plus en plus à trouver des antibiothérapies sans résistance et d'autre part, on n'est plus très fan de la culture d'antitoxine sur des chevaux (mais ce second problème est assez trivial à résoudre).
Bref, c'est plus le calendrier de la maladie infectieuse que le type de son agent infectieux qui fait basculer la réponse la plus rapide à développer entre le vaccin et le traitement curatif, à mon avis.