Ce qu'on appelle capitalisme est une abstraction qui fait débat depuis plusieurs siècles.
La propriété privée n'est qu'un facteur, et peut être modifiée, on a pourtant un système que beaucoup qualifient de capitalistes, car il permet l'accumulation de richesses et son accaparement par une minorité, et qu'il permet d'avoir des industries, des usines, des infrastructures nécessitant de lourds capitaux et investissements.
L'accumulation de capital existe depuis des millénaires, les systèmes bancaires aussi, la propriété privée aussi en tant que réalité concrète.
Les principaux traits du capitalisme moderne sont selon moi plutôt juridiques, avec d'une part la propriété privée formalisée, les thèses libérales formalisées et suivies par la classe dirigeante bourgeoise, le pouvoir de l'état / du dirigeant codifié et régulé, et aussi la transformation du travail et le concept de salariat et de vente, échange du temps disponible. D'autres facteurs sont plus techniques comme l'apparition d'énergies nouvelles permettant de multiplier les rendements des machines,
A l'intérieur de ce "meta" système il peut y avoir une multitude de façons de gérer une entreprise, et on est très souvent dans un modèle de type féodal (seigneurs, serfs, situations de dépendance, souvent génératrices de lourdes pertes et grande inefficacité) surtout dans les plus grandes sociétés et même administrations.
J'ai lu récemment cette image qui me paraît assez belle : imaginez une sorte de toile gigantesque qui est formée par le capitalisme en tant qu'agregat de concepts purs. Une toile théorique, qui vient se superposer sur notre réel. Cette superposition générerait dans la toile d'innombrables frictions et déchirures la ou le réel diverge du théorique. Notre toile "capitalisme* est trouée de part en part.
Dernière modification par Don Patricio ; 17/05/2021 à 11h50.
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