Heu, merci, je suis au courant que l'Agora est un microcosme particulier, encore heureux.
Normal que les personnes n'ayant pas d'opinion particulièrement négative envers le gouvernement actuel aient déserté l'Agora puisque leurs propos y sont considérés comme encore plus gerbants et nauséabonds que ceux qui expriment des opinions complotistes, antivax et extrémistes de tout bord qui y sont comparativement mieux accueillis et sur qui on ne tape plus tant que ça. Et ça en revanche, c'est assez inédit.
C'est bien beau de taper sans arrêt sur les complotistes, antivax, extrémistes d'ultramegagiga gauche ou droite, et j'en passe, mais je vois bizarrement beaucoup moins de gros débats sur comment c'est possible qu'autant de gens soient toujours en train de penser que c'est ok de marcher sur la gueule des pauvres ou de mentir sans arrêt sans se faire immédiatement dégager de sa place sans aucune indemnité.
Sauf qu'ici on en est arrivé à la situation exactement inverse : on tape sans arrêt sur ceux qui mentent et qui marchent sur les pauvres et on est en train de considérer comme légitime les opinions complotistes, antivax et extrémistes.
Autant depuis les débuts de l'Agora il y a toujours eu cette cabale permanente "anti-collabo" des gouvernements du moment où chacun analyse les messages des uns des autres pour dénicher le moindre "élément de langage" que le parti au pouvoir a ordonné à ses militants de diffuser sur les internets, autant le cordon sanitaire qui existait jusqu'alors semble avoir été désormais brisé.
La moindre opinion un tant soit peu nuancée et indécise est désormais considérée comme de l'activisme passif anti-pauvre et pro-fake news. Comme je l'ai déjà écrit quelques pages auparavant, on en est réduit à ce que la seule position moralement tenable soit l'opposition systématique, farouche et manichéenne à la macronie, quoi qu'il en coûte.
en un an rien a été fait pour réorganiser l'hôpital public pour que les soignants en situation de burn out arrêtent d'avoir envie de se mettre une balle à chaque fois qu'ils retournent au travail. La seule chose qui explique cela c'est la malveillance totalement volontaire de gens qui, malgré une épidémie qui fait des ravages, n'abandonnent pas leurs plans de faire couler le public pour tout refiler à leurs potes du privé.
J'ai tendance à trouver ce type de raisonnement qui ne tient compte que des effets pervers du capitalisme débridé en ignorant tout le reste autour beaucoup trop simpliste. Il y a bien eu des revalorisations de salaires décidées à la va-vite et annoncées l'an dernier qui sont probablement insuffisantes mais faire une refonte totale de l'hôpital public au beau milieu d'une crise ce n'est pas exactement le meilleur moment, mais ça sera très certainement un enjeu majeur de la prochaine campagne électorale, en mode "plus jamais ça".
Et cette fois-ci il faudra veiller à ce que les gouvernements suivants d'ici 15-20 ans ne détricotent pas tout pour des raisons de "ça coute un fric monstre" et "tkt ça va plus jamais arriver une crise du même genre".
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