Faut pas oublier que pour que des bons films existent, il faut aussi que les nanards existent. Pour détecter des talents d'exception, il faut pouvoir tester les-dits talents, et bien sûr ça marche pas à tout les coups, c'est rare, des talents d'exception.
D'ailleurs les nanards existent dans tout les pays, même s'ils ne sont pas subventionnés publiquement. On entends juste moins parler de ceux des autres pays.
Côté cinéma j'y connais pas grand chose, mais côté jeux vidéo, des jeux indépendant FR, y'en a une flopée de vraiment excellent, et c'est en partie grâce au CNC qui arrivent à fournir une vrai aide financière à des projets qui auraient bien du mal à démarrer sans ça.
J'suis pas sûr que Dead Cells aurait pu exister sans le CNC, ils étaient bien dans la merde avant la sortie de l'early access.
Alors certes le CNC pourrait être plus regardant sur les projets avant de les subventionner. Mais faire ça ça n'a pas que des qualités. Plus t'es regardant, plus le jury va avoir à filtrer les projets, Jury fatalement constitué de gens très bien encrés dans le milieu, et qui utiliseront leur propre expérience pour déterminer un "bon" projet, ce qui est un excellent moyen pour fermer toute les portes à l'innovation et aux projets atypiques (sans compter que, de toutes façons, avec ce type de contraintes et de Jury et dans des milieux aussi petits, ça se finit toujours en copinage plus ou moins camouflé). Ca évite aussi pour le studio d'avoir à embaucher des gens juste dans le but unique de constituer un dossier en béton pour maximiser ses chances d'être sélectionné, parce que rien qu'en l'état, un dossier de CNC c'est pas une mince affaire à constituer pour une petite team d'une demi-douzaine de personnes.
Je parle de JV mais à peu près tout ça est transposable au cinéma, si le milieu est un tant soit peu similaire, alors j'ai pas du tout envie de cracher sur le CNC cinéma, même s'il est évident que le prix à payer pour tout ça est très lourd.
Après je suis un peu hors sujet, on parle pas du CNC lui même mais surtout de la façon de le subventionner, et là ouais, j'adhère pas du tout à cette nécessité d'essayer de garder les salles sous perfusion. Les temps changes, les modes de consommation aussi, l'industrie du cinéma doit s'adapter. Si c'était une solution temporaire le temps de laisser le temps aux salles de s'adapter, je dis pas (surtout en ces temps très difficiles pour eux), mais non.
Bah, c'est la France, dans toute son inertie et toute sa contradiction. A prendre ou à laisser.
Si on cherche vraiment des mafia culturelles, y'a bien pire du côté de l'industrie musicale et de la SACEM, là y'a vraiment un truc à déboulonner totalement.
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