[POGNAX] Sujets autour du racisme et des discriminations en raison d'une orientation de la personne

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Publié par Veilugarux
@Dessous :
La première chose n'est pas une discrimination.
Je parles de la mécanique sous-jacente, pas le fait que le harcèlement de rue serait une discrimination.
Citation :
Publié par Veilugarux
Le seconde peut être très simplement combattu en changeant les règles archaïques qui permettent aujourd'hui aux propriétaires de discriminer.
Si c'était si simple, ça ferait longtemps que ce serait mis en place et ça ferait longtemps que le problème serait plus ou moins réglé, ce qui n'est pas le cas.
[Modéré par Episkey :]


Les réunions en non mixité sont défendus par le fait que cela le dérange personne dans le cas typique des réunions réservés à un sexe. C'est vrai que la France n'a pas lutté contre cela assez, ce qui donne une belle marge d'action pour tout les groupes séparatistes.
La lutte universaliste doit donc s'étendre au sexe ou disparaitre.

@Dessus :
Citation :
Si c'était si simple, ça ferait longtemps que ce serait mis en place et ça ferait longtemps que le problème serait plus ou moins réglé, ce qui n'est pas le cas.
Si le CV ou la candidature en général est anonyme la discrimination baisse. Ça fonctionne durant les entretient aussi.
Si ça n'a pas été mis en place c'est justement parce que les associations anti-racismes ne sont pas vraiment contre le racisme. J'en ai déjà expliqué le mécanisme sous-jacent.

Dernière modification par Episkey ; 22/03/2021 à 07h52.
Je comprends qu’au sein d’associations féministes, des femmes puissent parfois éprouver le besoin de se retrouver entre elles pour discuter de sujets sur lesquels elles auraient du mal à ne pas s’auto-censurer en présence d’hommes. Des sujets spécifiques en rapport par exemple à l’intimité, la physiologie, la sexualité, le viol, etc.

Est-ce que dans la même logique, il ne serait pas légitime pour ceux et celles qui se sentent appartenir à une catégorie de personne victimes de racisme, de se retrouver pour discuter de problèmes rencontrés au quotidien ?
Le point épineux est que cela suppose l’exclusion de personnes sur des critères lié au sexe ou à l’ethnie apparente. Quand le débat est public, il me semble que c’est interdit par la loi.

Ce genre de débat doit donc être organisé dans un cadre strictement privé, c’est-à-dire que les personnes invitées sont préemptées par l’organisateur qui les a choisies selon les critères qu’il a lui-même décidé. Seuls les invités assistent à cette réunion privée, ceux qui ne sont pas invités ne viennent pas, tout simplement.

Ensuite, il est sans doute préférable que cette pratique de réunions privées soit employée avec parcimonie, car rester systématiquement dans l’entre-soi ne semble pas idéal ni souhaitable.
Citation :
Publié par Veilugarux
L'interdiction est une démonstration de pouvoir qui ne sert à rien sinon à piétiner nos droits pour créer un espace régit selon les règles de leur idéologie.
Bah j'sais pas. Ca dépend des cas, non ?

Personnellement, si des personnes noires veulent se réunir pour parler de leur condition et qu'on me dit que ma présence n'est pas souhaitée, quand bien même cela m'intéresse, j'sais pas, je ne le vois pas spécialement comme une volonté de domination. Peut être qu'elles ont des choses à partager qui n'appartient qu'à elles. L'essentiel c'est qu'il puisse y avoir possibilité de discuter, d'en discuter par ailleurs. Ce qui est le cas.

De la même manière si des femmes veulent se réunir pour parler de viol hétéro parce qu'elles en ont été victimes et que la présence d'un homme n'est pas souhaité, ben là non plus, je ne vois pas où est la volonté de domination. Je me dis même qu'y assister serait de la curiosité malsaine.

Par contre si c'est pour parler couture, ça m'ennuierait plus de ne pouvoir y participer. Même si j'ai deux bras gauches.
Citation :
Publié par Veilugarux
Tu ne vois pas la différence entre 90% et 72% ? Sachant que les femmes sont 50% de la population (et non 5%), et qu'il y a un contexte où les femmes sont encouragés par des campagnes depuis des dizaines d'années à se voir comme victime.
Tant qu'à faire, autant prendre les chiffres les plus récents : en 2019, 88% des victimes sont des femmes, soit + 16% par rapport à 2018 (l'enquête de victimation n'a pas pu avoir lieu en 2020 mais on ne voit pas pourquoi la tendance serait différente). Effectivement, 88%, c'est très différent de 90%. Mea culpa.

Après, pas de problème. Vous pouvez continuer à tout faire pour minorer les chiffres.
Citation :
Publié par Veilugarux
@Dessus :

Si le CV ou la candidature en général est anonyme la discrimination baisse. Ça fonctionne durant les entretient aussi.
Il me semble que justement les résultats n'étaient pas aussi clair que cela (car après la discrimination en fonction de la couleur de peau ou la supposée ethnie/religion, il y a la discrimination géographique).
Citation :
Publié par Spectre Olaf
Ce genre de débat doit donc être organisé dans un cadre strictement privé, c’est-à-dire que les personnes invitées sont préemptées par l’organisateur qui les a choisies selon les critères qu’il a lui-même décidé. Seuls les invités assistent à cette réunion privée, ceux qui ne sont pas invités ne viennent pas, tout simplement.
D'après la présidente de l'UNEF, ces réunions non-mixte se faisaient dans un cadre privé (et deux fois par an, avec les comptes rendus qui étaient traités de manière mixte d'après elle une nouvelle fois).
Tu confonds les gens qui se signalent à la police et les potentielles victimes en général.
C'est pourtant marqué dans ton article et le chiffre de 72% revient.
Citation :
Mais les violences conjugales sont loin d'être toutes signalées. Le ministère de l'Intérieur rappelle que, chaque année entre 2011 et 2018, 295 000 personnes âgées de 18 à 75 ans (dont 72% de femmes) se sont déclarées victimes de violences par un conjoint ou ex-conjoint dans le cadre de l'enquête Cadre de vie et sécurité, qui interroge chaque année des Français et Françaises sur les faits dont ils ou elles ont été victimes. Cette enquête n'a pas pu être menée en 2020 en raison de la
pandémie de Covid-19.
La tendance est la même depuis toujours à mon avis. Les hommes vont moins déposer de plainte (/ main courante), logique vu la communication autour du sujet.


@Hadrien
Dans les cas des groupes qui investissent nos universités, mon avis est ce que ça n'a pas de place. Dans mon cas, ces réunions avaient lieu dans les bâtiments là où j'étudiais.
Si ça n'a utilise pas un bâtiment public alors c'est critiquable, mais au moins la collectivité ne soutient pas ces initiatives. Il faut par contre aussi vérifier qu'aucun financement public ne vient dans ces pratiques discriminatoires.

Citation :
Publié par Anthodev (#31072062)
Il me semble que justement les résultats n'étaient pas aussi clair que cela (car après la discrimination en fonction de la couleur de peau ou la supposée ethnie/religion, il y a la discrimination géographique).
Cela fait toujours un axe discriminatoire de moins. Si la discrimination géographique existe, c'est qu'elle peut être séparé d'un choix objectif et peut donc aussi s'effacer. Les solutions sont loin d'être aussi inexistante que de se résumer à créer une discrimination positive dans le sens inverse (qui bizarrement se fiche pas mal de la géographie).

Dernière modification par Veilugarux ; 19/03/2021 à 16h55.
Citation :
Publié par Hadrien
/Tag méta-discussion : ben moi j'aime bien l'Agora parce qu'il y a plein de gens avec qui je ne suis pas d'accord. Et ça, mine de rien, je trouve cela enrichissant et que cela permet d'avancer dans sa réflexion personnelle. C'est drôle les trigger-warning, mais j'ai jamais bien compris l'intérêt du coup.

(Et merci @Twan pour ta vision des choses)
Ba c'était juste qu'à me relire ça faisait incontestablement donneur de leçon à des victimes de racisme (et répondant surtout aux torts que je trouve à certains antiracistes 2.0 prétendant parler pour eux, plus que je donne de bons conseils en fait, @Anthodev a raison que la voie juridique est loin de pouvoir répondre à tout).

Enfin donc Trigger warning c'était juste pour marquer que j'en étais conscient, tout en me moquant de la tendance récente à en coller partout (et même quand le truc dont on va parler n'a rien d'une surprise).

Sinon les TW quand c'est apparu c'était justifié par des psychologues mais destiné à être utilisé dans un cas précis, l'évocation surprise de choses pouvant entrainer un syndrome post traumatique genre pour prévenir qu'un article dont le titre ne l'indiquait pas contenait une description/image de viols, tortures ou autres crimes de guerre, si évocatrice qu'elle puisse en causer un.
Mais la génération hyper sensible apparue sur Tumblr il y a une douzaine d'année puis ayant (presque) conquis le monde, s'est mise à en coller partout, notamment avant toute citation d'idée pouvant vaguement déplaire à quelque groupe considéré discriminé, ou plus généralement heurtant l'orthodoxie woke, et en ignorant que ça sert à rien si ça fait double emploi (genre mettre tw:racism en sous titre d'un article titré le racisme des propos de Trump).
Citation :
Publié par Anthodev
Il me semble que justement les résultats n'étaient pas aussi clair que cela (car après la discrimination en fonction de la couleur de peau ou la supposée ethnie/religion, il y a la discrimination géographique).

D'après la présidente de l'UNEF, ces réunions non-mixte se faisaient dans un cadre privé (et deux fois par an, avec les comptes rendus qui étaient traités de manière mixte d'après elle une nouvelle fois).
Si ces réunions privées et non-mixtes sont l'exception (par exemple, si le rythme des réunions mixtes est hebdomadaire = 52 vs 2 non-mixtes par an), alors effectivement on pourrait dire que l'UNEF reste dans les clous sur cet aspect.

Le cadre privé est important, il n'est pas similaire d'organiser une réunion publique à laquelle on interdirait l'entrée à des personnes en fonction de leur sexe ou ethnie (c'est illégal), et une réunion privée où par définition seules les personnes invitées sont au courant et se présentent.

Dernière modification par Spectre Olaf ; 19/03/2021 à 18h40.
Citation :
Publié par Hiolaltios
Les suprémacistes blancs en rêvaient, les progressistes l'ont fait. Ils devraient s'allier. Dans la pratique ils veulent souvent la même chose.
Alors en fait non, ils ne veulent pas la même chose. Les suprémacistes blancs veulent mettre en place de la ségragation à tous les niveaux de la société, qui profite aux blancs au détriment de toutes les autres personnes. Les victimes de racisme veulent pouvoir très ponctuellement se rassembler uniquement entre elles afin de pouvoir parler plus librement car elles ont constaté que les réunions mixtes ne le permettent pas[1], et ne veulent appliquer cette contraintes qu'à ces réunions et nulle part ailleurs (de la même manière que les femmes victimes de violences conjugales et qui font des réunions où les hommes ne sont pas admis n'ont pas l'intention de créer une société où les genres seraient séparés pour tout).
Les réunions en non mixité existent depuis des décennies, ont été utilisés notamment par les mouvements des droits civiques aux USA, je ne suis pas sûr qu'on puisse affirmer que ces mouvements avaient les mêmes objectifs que le KKK.

[1] Note à toutes les personnes si hostiles aux réunions non-mixtes : si vous avez autre chose à proposer qui permette d'atteindre aussi efficacement le même objectif de libération de la parole des victimes, n'hésitez pas à proposer.

Citation :
Publié par gnark
Mais oui c'est ce qu'ils sont.
Il existe des hommes victimes de violence conjugale si tu mets de coté tes préjugés racistes et sexiste ils ont aussi le droit d'être aidé.
Il a été constaté que les personnes victimes de violences conjugales ont du mal à s'exprimer librement sur leur vécu lors d'une réunion quand elles sont en présence de personnes du même genre que leur bourreau. Il n'est donc pas question de délaisser les hommes victimes de violences conjugales, mais d'éviter de mêler des hommes à un groupe de victimes d'hommes, ou inversement d'ailleurs (un homme victime de violence conjugale pourra bien mieux être aidé pour échanger sur son vécu s'il le fait dans une réunion avec d'autres hommes victimes de violences conjugales comme lui).

Citation :
Publié par Spectre Olaf
Je comprends qu’au sein d’associations féministes, des femmes puissent parfois éprouver le besoin de se retrouver entre elles pour discuter de sujets sur lesquels elles auraient du mal à ne pas s’auto-censurer en présence d’hommes. Des sujets spécifiques en rapport par exemple à l’intimité, la physiologie, la sexualité, le viol, etc.

Est-ce que dans la même logique, il ne serait pas légitime pour ceux et celles qui se sentent appartenir à une catégorie de personne victimes de racisme, de se retrouver pour discuter de problèmes rencontrés au quotidien ?
Le point épineux est que cela suppose l’exclusion de personnes sur des critères lié au sexe ou à l’ethnie apparente. Quand le débat est public, il me semble que c’est interdit par la loi.

Ce genre de débat doit donc être organisé dans un cadre strictement privé, c’est-à-dire que les personnes invitées sont préemptées par l’organisateur qui les a choisies selon les critères qu’il a lui-même décidé. Seuls les invités assistent à cette réunion privée, ceux qui ne sont pas invités ne viennent pas, tout simplement.

Ensuite, il est sans doute préférable que cette pratique de réunions privées soit employée avec parcimonie, car rester systématiquement dans l’entre-soi ne semble pas idéal ni souhaitable.
Tout à fait d'accord avec ça. Dans les faits, les réunions en non-mixité sont relativement rares et jamais exclusives : tous les mouvements anti-racistes font aussi des réunions mixtes.
Citation :
Publié par Anthodev
C'est bien en théorie, c'est beaucoup plus compliqué en réalité dans la pratique, on tombe dans la même problématique que le harcèlement de rue concernant les femmes, c'est à dire de la récurrence plus que l'acte individuel qui n'est même pas forcément démontrable.

Exemple : une femme qui se fait siffler une fois dans la rue, ce n'est "pas cool" pour elle, le problème c'est que cette femme ça fait potentiellement la 6e fois qu'elle se fait siffler dans la rue par un mec dans la journée (ou une nana pour ceux qui me saute dessus en disant que je ne suis pas suffisamment inclusif en parlant du cas le plus probable). On ne va pas arbitrairement condamner le sixième homme pour harcèlement alors que c'était la première fois dans son cas et qu'il ne savait pas ce qu'avait subis la femme avant.

C'est potentiellement la même mécanique concernant la discrimination envers les "racisés" en France. Tu as pu te faire refuser pour la 20e fois la visite d'un appartement ou alors c'est le 40e CV que tu envois (sans réponse) pour un poste, tu ne vas pas arbitrairement accuser la 16e et 41e personne de raciste (surtout qu'il sera très compliqué de démontrer avec des preuves matérielles que les refus sont du à la couleur de peau ou la consonance du nom si c'était le cas pour l'un des deux, ce qui ne l'est pas forcément).

Et lutter contre ce type de discrimination, ça ne se fait pas niveau juridique (sauf si prouvable avec des éléments matériels) mais au niveau culturel/sociétal.
Et pour compléter, c'est pour ça que c'est relou, @Twan, de voir des "alliés" systématiquement taper sur des dérives minoritaires plutôt que de chercher à aider sur ces points. Ignorer quand c'est constamment ça devient compliqué à force, la multitude de situations vécus au quotidien, en y ajoutant ce que t'entends à longueur de journée dans les médias à base d'essentialisation constante n'aide pas.

Le principe de ces réunions ne me plaît pas, néanmoins j'arrive à comprendre le sous-texte, la volonté de pas être emmerdé par un type qui dirait qu'untel exagère, que lui aussi a été traité de sale blanc un jour, qu'un policier lui a mal parlé un jour, que quelqu'un s'est moqué de son accent du sud, qu'il n'a pas un appart parce qu'il gagnait pas assez et encore pire si il est fonctionnaire n'a jamais eu à poser un cv. Non pas que son propos serait faux ou à rejeter, mais il se planterait totalement sur les situations vécus par les autres. Maintenant comme j'ai dis n'étant pas fan du concept, je préférerais qu'il puisse assister à la réunion.
Bien évidemment qu'un statut social plus élevé améliore la situation, mais n'empêche pas de continuer à subir ces situations.
Autoriser les restrictions basées sur la couleur de peau, quelle que soit la raison, c'est une immense porte ouverte au n'importe quoi.
Si on laisse passer ça d'autres s'engouffreront dans la brèche de manière de plus en plus publique et pour des raisons de plus en plus débiles et haineuses.
Ca doit être immédiatement stoppé et des poursuites engagées si nécessaires.
Citation :
Publié par Spectre Olaf
Je comprends qu’au sein d’associations féministes, des femmes puissent parfois éprouver le besoin de se retrouver entre elles pour discuter de sujets sur lesquels elles auraient du mal à ne pas s’auto-censurer en présence d’hommes. Des sujets spécifiques en rapport par exemple à l’intimité, la physiologie, la sexualité, le viol, etc.

Est-ce que dans la même logique, il ne serait pas légitime pour ceux et celles qui se sentent appartenir à une catégorie de personne victimes de racisme, de se retrouver pour discuter de problèmes rencontrés au quotidien ?
Le point épineux est que cela suppose l’exclusion de personnes sur des critères lié au sexe ou à l’ethnie apparente. Quand le débat est public, il me semble que c’est interdit par la loi.

Ce genre de débat doit donc être organisé dans un cadre strictement privé, c’est-à-dire que les personnes invitées sont préemptées par l’organisateur qui les a choisies selon les critères qu’il a lui-même décidé. Seuls les invités assistent à cette réunion privée, ceux qui ne sont pas invités ne viennent pas, tout simplement.

Ensuite, il est sans doute préférable que cette pratique de réunions privées soit employée avec parcimonie, car rester systématiquement dans l’entre-soi ne semble pas idéal ni souhaitable.
Cette histoire de non mixité chez les associations féministes, c'est qui a conduit à l'espèce de schisme puisque certaines considèrent que si un "assigné homme" (en gros avec une bite et des couilles) décide qu'il est une femme, avec she/her sur son Twitter, alors il a le droit de venir à ces réunions non mixtes, d'autres considèrent qu'il a pas le droit.
Du coup ça s'insulte et ça se cancel et ça se bastonne (IRL) etc.
Et je me demande si elles ont pas fait rentrer dans le fruit à la base quand elles ont décidé que les réunions non mixtes étaient une bonne idée.

Dès que tu décides d'exclure une certaine catégorie de personne, ça va t'obliger à bien définir cette catégorie exclue, et ça peut poser soucis.


Pour la non-mixité exclusive aux non blancs, ça t'oblige à définir ce qu'est un non blanc évidemment. Après faut faire un truc genre lois de Nuremberg pour savoir combien d'ancêtres non blancs faut avoir pour être non blanc soit même... C'est cool. Définir ce qu'est une femme et un homme me paraissait plus facile à priori, et pourtant ça a merdé.

Dernière modification par Borh ; 19/03/2021 à 19h50.
Citation :
Publié par Borh
Et je me demande si elles ont pas fait rentrer dans le fruit à la base quand elles ont décidé que les réunions mixtes étaient une bonne idée.
Tu veux dire non-mixte ?
D'un côté les anti-racistes vont nier les avantages du racisme, sans aucune source souvent en essayant de faire croire que c'est jamais avantageux de discriminer selon l'ethnie. Pourtant la discrimination statistique existe et peut être rentable. Se faisant ces groupes refusent de comprendre la discrimination et entendent utiliser l'indignation morale.

Puis, quand ça les arrange, ils mettent toute leur intelligence à expliquer que dans la réalité quand même, les gens étant différent ça peut être pratique. Et encore une fois toujours aucune source, on nous dit que des personnes se sentent mal à l'aise s'il y a un homme (ou un blanc) dans la salle. Ce serait plus pratique pour un groupe s'il pouvait interdire l'accès à un autre. La société pourrait faire ça, elle y gagnerait, c'est ce qu'on nous dit. Bref, les anti-racistes ont découvert que la discrimination était utile, la belle affaire. Vous n'êtes pas les seuls à avoir découvert que certains groupes avaient des hostilités et qu'on pouvaient discriminer les gens et en tirer un bénéfice.

Ces groupes d'intérêts, comme tout les groupes identitaires, sont facilement insensibles à des intérêts autres et aux notions de droits. Il faut les combattre quand ils en arrivent là, et en ça je ne suis pas leur allié aveugle, car il faut leur opposer quelque chose pour lesquels ils ont peu de considération : les droits des personnes blanches.
Oui je sais c'est choquant car inhabituel mais si on construit tout son raisonnement en ignorant une partie des gens pour y opposer un intérêt, ça finit forcément comme ça.
Pour reprendre la terminologie de Crevard Ingénieux, les anti-racistes veulent instituer de la ségrégation au bénéfice des non blancs. Pas partout bien sûr, mais seulement là où ça peut aider les non-blancs.

C'est à ces anti-racistes de trouver des moyens non racistes de "libérer" la parole.

Dernière modification par Veilugarux ; 19/03/2021 à 20h05.
@Kocinsky

Les alliés auxquels je pensais c'est la bande des 4* grandes associations antiracistes/humanistes historiques et autres partis de gauche et syndicats, pas des geeks discutant sur un forum, et il me semble que tous se soucient effectivement de ces questions (et plus que se soucient, travaillent dessus, le testing sur lequel se base Anthodev c'est SOS et le MRAP qui l'ont popularisé en France et continuent régulièrement à en faire) plus qu'ils passent leur temps à critiquer des dérives minoritaires (et il se peut même que ce soit aussi le cas de certains des geeks discutant parfois sur un forum quand ils délaissent leur écran mettent leur masque, enfilent leur cape et partent rendre le monde réel plus juste, qui sait on pourrait même avoir quelque personne qui y participe parmi nous).

Le problème (dans ce cas comme plein d'autres) c'est que l'attention médiatique va plutôt aux trucs qui peuvent choquer le bourgeois (et aller même faire jaser jusque sur d'obscurs forums de geeks), donc plutôt aux dérives minoritaires, dont il devient ensuite généralement urgent de se distancer, pour tout groupe plus ou moins concerné (qu'il s'agit des racisés sur lesquels ça retombe ou des mouvements associés car défendant les minorités).

D'où forcement, je ne sais pas, un parti de gauche ou une orga antiraciste va être amené à condamner les réunions non-mixtes (et/ou à devoir consacrer une énergie énorme à les justifier en étant sans cesse interrogé dessus, abandonnant encore plus le contrôle des sujets dont ils voudraient parler à la droite cherchant à les associer à l'épouvantail qu'elle assemble entre ça, le wokisme, l'islamo-truquisme, communautarisme, etc..).

Dans un cas comme ça il peut y avoir débat sur si c'est pertinent ou non, par rapport à essayer de faire bouger la fenètre d'Overton pour qu'elles choquent moins en les défendant, mais que ça le soit ou pas, ça ne les rend pas moins alliés sur l'essentiel qui est la volonté de lutte contre les discriminations.

* enfin pour 3 d'entre elles au moins, je ne répond pas de ce qu'est devenu la LICRA

Dernière modification par Twan ; 19/03/2021 à 20h24.
Citation :
Publié par ClairObscur
Autoriser les restrictions basées sur la couleur de peau, quelle que soit la raison, c'est une immense porte ouverte au n'importe quoi.
Si on laisse passer ça d'autres s'engouffreront dans la brèche de manière de plus en plus publique et pour des raisons de plus en plus débiles et haineuses.
Ça fait plusieurs décennies que les réunions non-mixtes existent et sont utilisées en milieu militant, elles ont été utilisées par les mouvements des droits civiques aux USA, sans que ça débouche sur un quelconque "n'importe quoi". Tes sempiternels sophismes de pente glissante peuvent faire illusion quand ils concernent des phénomènes très récents, mais pas sur des pratiques pour lesquelles on a déjà le recul pour en mesurer les éventuels effets de bord.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Ça fait plusieurs décennies que les réunions non-mixtes existent et sont utilisées en milieu militant, elles ont été utilisées par les mouvements des droits civiques aux USA, sans que ça débouche sur un quelconque "n'importe quoi".
Du reste, chaque semaine nous apporte la démonstration du brillant succès de l'antiracisme à l'américaine depuis une vingtaine d'années. Un modèle à suivre.
Citation :
Publié par Aloïsius
Du reste, chaque semaine nous apporte la démonstration du brillant succès de l'antiracisme à l'américaine depuis une vingtaine d'années. Un modèle à suivre.
Les militants des droits civiques, qui employaient les réunions en non mixité, ont en grande partie obtenu gain de cause. Si le militantisme anti-racisme américain actuel qui emploie aussi des réunions en non mixité n'obtient pas d'avancées (est-ce le cas ?) n'est donc pas à mettre sur le dos des réunions non mixtes.


(Ah, et en passant, si vous voulez un exemple de l'efficacité des réunions en non-mixité, par besoin d'aller chercher des exemples très loin : ce sont ce genre de réunions qui ont permis à des femmes de dénoncer et de lutter contre des agressions sexuelles qui avaient lieu au sein ... de l'UNEF ).
Citation :
Publié par NuclearCanopus
Question, les juifs blancs, qui sont victimes des discriminations les plus violentes en France, sont ils autorisés dans ce genre de réunion ?
En insistant un peu sur cette identité de racisé, très probablement (enfin à celles de l'UNEF ou de SUD, on ne parle pas de celles du PIR).
Après le truc un peu malsain c'est que le juif va devoir expliquer ce qu'il fait là après avoir été regardé bizarrement comme blanc, mais "racisé" n'implique pas être de couleur.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Ça fait plusieurs décennies que les réunions non-mixtes existent et sont utilisées en milieu militant, elles ont été utilisées par les mouvements des droits civiques aux USA, sans que ça débouche sur un quelconque "n'importe quoi". Tes sempiternels sophismes de pente glissante peuvent faire illusion quand ils concernent des phénomènes très récents, mais pas sur des pratiques pour lesquelles on a déjà le recul pour en mesurer les éventuels effets de bord.
Je n'ai jamais entendu parler auparavant de réunions ou d'assemblées interdites aux blancs ou aux noirs en France

Si c'est le cas, eh bien c'est une aberration qui doit être corrigée, voilà tout.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Les militants des droits civiques, qui employaient les réunions en non mixité, ont en grande partie obtenu gain de cause. Si le militantisme anti-racisme américain actuel qui emploie aussi des réunions en non mixité n'obtient pas d'avancées (est-ce le cas ?) n'est donc pas à mettre sur le dos des réunions non mixtes.


(Ah, et en passant, si vous voulez un exemple de l'efficacité des réunions en non-mixité, par besoin d'aller chercher des exemples très loin : ce sont ce genre de réunions qui ont permis à des femmes de dénoncer et de lutter contre des agressions sexuelles qui avaient lieu au sein ... de l'UNEF ).
Ce n'est pas parce que quelque chose marche parfois que c'est optimal ou souhaitable...
Franchement, moi je ne comprends pas du tout ces histoires de non mixité.
Je vais même aller très loin, j'ai tjs trouvé stupide les enterrement de vie de jeunes filles/garçons la plupart du temps non mixtes. Truc vraiment débile que j'ai jamais compris.
Il a fallu que je passe la trentaine pour qu'on me mette face à ma couleur de peau dans un débat. Je pense que c'est une énorme régression et je pense que oui c'est de la connerie importée des USA et que malheureusement ça va pas dans le bon sens.
Citation :
Publié par NuclearCanopus
Question, les juifs blancs, qui sont victimes des discriminations les plus violentes en France, sont ils autorisés dans ce genre de réunion ?
Des éléments de réponse des concernés.
Citation :
Bcp de fausses informations circulent à propos des "réunions non-mixtes". Aucune réunion "interdite aux blancs" n'existe dans l'UNEF. Nous organisons des groupes de parole pour les personnes victimes de discriminations qui permettent de libérer la parole. Quelques détails :
Ces groupes de parole sont sur plusieurs thématiques: le sexisme, le racisme (aussi bien lié à la couleur de peau que l'antisémitisme et l'islamophobie), les LGBTI+phobies Ils se tiennent 2 fois/an et toute personne se sentant concernée est bienvenue. Aucun "tri" n'est fait.
À la suite de ces groupes de parole, un compte-rendu est fait en cadre mixte (avec les concernés et non concernés). Ces CR sont anonymes et protègent donc les victimes. Nous discutons ainsi, ensemble, des outils à mettre en place pour faire reculer les discriminations en interne.
Pour répondre à ta question : l'objectif de telles réunions est que les gens du groupe se sentent suffisamment en "sécurité" (au sens large) pour parler librement, donc savoir qui est "autorisé" ou non dans de telles réunions est une décision discutée et collective. J'avais déjà lu l'exemple d'une réunion non mixte où le parent "blanc" d'un enfant racisé avait été accepté, afin qu'il puisse témoigner du vécu de son gosse, s'enrichir des témoignages, obtenir des conseils, etc.

Citation :
Publié par Ex-voto
Ce n'est pas parce que quelque chose marche parfois que c'est optimal ou souhaitable...
Entièrement d'accord, ce n'est pas du tout une solution miracle. Je cite juste un cas où ça a fonctionné, et qui en plus peut satisfaire les personnes qui conspuent l'UNEF.
Maintenant, des outils et méthodes qui permettent de libérer ainsi la parole des victimes dans un cadre militant avec une efficacité au moins égale, il paraît difficile d'en trouver.

Citation :
Publié par ClairObscur
Je n'ai jamais entendu parler auparavant de réunions ou d'assemblées interdites aux blancs ou aux noirs en France

Si c'est le cas, eh bien c'est une aberration qui doit être corrigée, voilà tout.
Donc tu veux les interdire juste par principe, et non pas parce que ça déboucherait sur un "n'importe quoi" fantasmé. C'est bien, on avance.

Et sinon, considères-tu qu'il faut supprimer les réunions ou assemblées de femmes victimes de violences conjugales interdites aux hommes ?

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 19/03/2021 à 20h43.
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