[POGNAX] Sujets autour du racisme et des discriminations en raison d'une orientation de la personne

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Publié par Crevard Ingenieux
C'est pourtant clair : la presse de droite et d'extrême-droite (à l'instant t seuls le Figaro, le Point et Valeurs Actuelles parlent de ce sujet, aucun média de gauche, cf PJ) relaie un conflit entre une présidente d'association et le reste de son association pour faire croire que ce conflit ou que cette présidente serait emblématique d'un phénomène qui toucherait la gauche dans son ensemble, alors que personne à gauche ne soutient ni ne condamne quiconque dans ce conflit puisqu'elle y accorde l'importe qu'il mérite, c'est à dire aucune.
Devrait s'ensuivre de multiples critiques mélangeant tout et n'importe quoi ("woke", "décolonial", "intersectionnel", "écriture inclusive", "racisme inversé", "indigénisme", on aura peut-être droit à "les anti-racistes sont les vrais racistes", voire de "l'islamogauchisme", tout est possible) pour confirmer que, vraiment, c'est la gauche qui a un problème.

rachel_kahn.PNG
Si la presse en cause, c'est parce que la Mairie de Paris s'en mêle. C'est dans l'article. Semble-t-il que la mairie de Paris est à gauche.
Et Paris c'est tout de même la capitale.

Donc bon "la gauche n'y accorde aucune importance”, faut considérer alors que la gauche à la tête de Paris ne compte pas.

En gros, t'es en train d'accuser les journaux de droite de créer un événement, alors que c'est bel et bien la gauche qui le crée toute seule.


Enfin moi ce qui m'a sidéré dans cette affaire c'est de découvrir que La Place touche 1 million de subventions par an...
Citation :
Publié par .K.
Pas assez j'ai l'impression, parce que là, ça vire à la paranoïa, avez vous des sources pour expliquer cet état de fait? Des exemples, en signifiant pourquoi c'est de gauche, ce qui fait la différence entre un produit/une oeuvre de gauche et un produit/une œuvre de droite? Les domaines qui m'intéressent sont les suivants, l'art, le monde intellectuel, la mode, le cinéma, l'éducation nationale, les tribunaux, la télé, la radio, la musique et les journaux.
Don't feed. Balancer sans pression que les médias de grande audience, qui sont quasi intégralement possédés par des milliardaires, seraient de gauche, c'est soit un troll, soit quelqu'un dont le compas politique est déréglé.

Citation :
Publié par Ron Jobinette Biden
Si la presse en cause, c'est parce que la Mairie de Paris s'en mêle. C'est dans l'article. Semble-t-il que la mairie de Paris est à gauche.
Et Paris c'est tout de même la capitale.
La presse de droite et d'extrême-droite*. Par ailleurs, la maire de Paris n'est, il me semble, la porte-parole ou la secrétaire générale d'aucun parti de gauche, ou de la gauche en général. Donc oui, "la gauche à la tête de Paris" ne compte que pour elle-même, en l'absence de communication de représentants d'autres organismes/partis de gauche sur le sujet.

Citation :
Publié par Ron Jobinette Biden
Enfin moi ce qui m'a sidéré dans cette affaire c'est de découvrir que La Place touche 1 million de subventions par an...
Ça par contre ... enfin je suis néophyte des ordres de grandeur dans ce domaine, mais ça semble énorme non ?

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 18/03/2021 à 00h59.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
C'est pourtant clair : la presse de droite et d'extrême-droite (à l'instant t seuls le Figaro, le Point et Valeurs Actuelles parlent de ce sujet, aucun média de gauche, cf PJ) relaie un conflit entre une présidente d'association et le reste de son association pour faire croire que ce conflit ou que cette présidente serait emblématique d'un phénomène qui toucherait la gauche dans son ensemble, alors que personne à gauche ne soutient ni ne condamne quiconque dans ce conflit puisqu'elle y accorde l'importe qu'il mérite, c'est à dire aucune.
Devrait s'ensuivre de multiples critiques mélangeant tout et n'importe quoi ("woke", "décolonial", "intersectionnel", "écriture inclusive", "racisme inversé", "indigénisme", on aura peut-être droit à "les anti-racistes sont les vrais racistes", voire de "l'islamogauchisme", tout est possible) pour confirmer que, vraiment, c'est la gauche qui a un problème.

rachel_kahn.PNG
De l’autre côté t’as libé qui met en avant une vision « progressiste » de la démocratie en la séparant de la République avec par exemple : https://www.liberation.fr/debats/202...outputType=amp

J’ai l’impression qu’on a droit au retour du combat entre une certaine droite et une certaine gauche.
Citation :
Gardien de la paix n'est qu'un grade, qui existe toujours. Ce n'est qu'un nom.
Je ne savais pas pour le grade, cela dit, l'usage médiatique d'un terme plutôt qu'un autre reste peu anodin à mon sens. D'ailleurs le choix même que ce soit le premier grade seulement qui porte un tel nom est assez éloquent également. Reste la distanciation du reste que j'avais évoqué. Et il y a d'autres exemples... les choix sémantiques sont rarement fait au hasard.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
La presse de droite et d'extrême-droite*. Par ailleurs, la maire de Paris n'est, il me semble, la porte-parole ou la secrétaire générale d'aucun parti de gauche, ou de la gauche en général. Donc oui, "la gauche à la tête de Paris" ne compte que pour elle-même, en l'absence de communication de représentants d'autres organismes/partis de gauche sur le sujet.
Je sais pas, je suis dubitatif. Paris c'est quand même la gauche, mais c'est vrai qu'elle se suffit à elle même.

Citation :
Ça par contre ... enfin je suis néophyte des ordres de grandeur dans ce domaine, mais ça semble énorme non ?
Yes. Et du coup, on voit limite un rapport de subordination entre les dirigeants de l'association et la mairie : convocation à la mairie pour s'expliquer sur une polémique interne, c'est un système clientéliste qui se dévoile. La mairie a besoin d'une uniformité conservée, parce que l'unité c'est un vote en sa faveur. En retour, combien sont ils à vivre sur ce million ?
Citation :
Publié par brutal-delux
C'est un blague ? Je bouffe de la propagande gauchiste depuis mon enfance à l'école jusqu'à aujourd'hui, quand j'arrive sur la home page de google. La gauche tient le pavé depuis des décennies dans le cinéma, la musique, les journaux, partout où se forge l'opinion. Dans l'éducation nationale, le monde intellectuel, les tribunaux, les arts, la mode, le monde de la nuit, les assos, la télé, la radio ... c'est incroyable tout ce que j'ai pu bouffer.

En gros ça fait une dizaine d'année que la "facho sphère" a ringardisé la gauche sur internet, en jouant à ses propres jeux : la méta politique, l'agitprop, l'humour, la dérision, le slogan. Et ça a assez bien marché pour une bonne raison : c'est raccord avec ce qui se passe irl. Soit disant les gens fantasment sur plein de trucs, ils ont de sentiments de ceci ou cela, ils amalgament, ils sont victimes d'un effet de loupe ultra trompeur d'internet ... C'est sûr qu'à trop prendre les gens pour des cons, on arrive plus à les manipuler passé un stade.

Fatalement, cette opinion publique représentant un marché, Cnews exploite désormais le filon, quelques journaux emboîtent le pas. Mais bon c'est limite que dalle en terme de lavage de cerveau comparé au rouleau compresseur qu'on se mange depuis au moins 60 ans.
La droite a complètement déserté pendant 40 ans le milieu universitaire. La gauche a juste occupé le terrain, ce qui produit sur plusieurs décennies une grosse domination intellectuelle, avec ses répercussions sur les milieux intellectuels au sens large. Mais sans débat réel tant la gauche que la droite ont plutôt stagné voire régressé depuis les années 70 et 80.

C'est bien de faire de l'agit prop sur internet mais à un moment va falloir que la droite française se remette à bosser sérieusement et à s'occuper aussi d'avoir une base intellectuelle et théorique plus solide. A défendre et promouvoir les siens, à occuper le terrain universitaire et y reprendre une bonne place. Si on se limite à islam, immigration et insécurité avec comme réponse des caméras de surveillance et des promesses de prisons (qui ne sont jamais construites, et que les juges répugnent à remplir), et des périphrases plus ou moins amusantes pour ne pas subir la censure gauchiste, on ira pas loin, même élus. Et encore n'arrive-t-on même pas à pouvoir débattre de ces thèmes, qui ne forment pas un projet de société mais une réaction. "Construisons et remplissons des prisons", je veux bien, mais ça reste qu'une urgence, derrière faudrait réfléchir à ce qu'on voudrait faire du pouvoir une fois la sécurité soi disant revenue, vers quoi on voudrait emmener le pays. Et là dessus y'a pas grand chose qui émerge. Si tout ce qu'on a à proposer c'est Sarkozy, ou Le Pen, faut pas trop s'étonner que la gauche continue de dominer même avec des recettes éculées.
Citation :
Publié par Don Patricio
C'est bien de faire de l'agit prop sur internet mais à un moment va falloir que la droite française se remette à bosser sérieusement et à s'occuper aussi d'avoir une base intellectuelle et théorique plus solide.
Honnêtement, si c'est pour avoir des "intellectuels" dignes de la gauche américaine... je ne suis pas persuadé que n'en avoir pas du tout ne soit pas mieux.
On a déjà la peste, pas besoin du choléra en prime.

C'est fou comme encore récemment je discutais avec quelqu'un de combien on avait loupé le coche avec DSK. La politique aurait eu un tout autre visage avec sa candidature plutôt que d'ouvrir sur la Macronie. Dommage que le bonhomme aie l'esprit complètement tordu dès qu'il s'agit de ce qui touche au sexe et plus largement à son goût pour l'emprise visiblement.

P.S : la gauche...dominer...? euh...où? non parce que, à ce que je sache, la gauche française est à peu près morte et enterrée politiquement (elle n'existe qu'au-travers de l'antiracisme, du féminisme, et de la drague à l'attention des populations musulmanes, donc dans le tissu social lui-même seulement). Et à peu près toute la droite, hors RN, a été phagocytée.
Citation :
Publié par Don Patricio
"Construisons et remplissons des prisons", Si tout ce qu'on a à proposer c'est Sarkozy, ou Le Pen, faut pas trop s'étonner que la gauche continue de dominer même avec des recettes éculées.
Je suis pas certain que Sarkozy souhaite construire plus de prison. Je pense que c'est un homme de mesure pragmatique qui saura privilégier des mesures intermédiaires pour libérer des places, comme l'aménagement de peine pour les condamnations de moins de deux ans.
Citation :
Publié par Drys Kaine
Honnêtement, si c'est pour avoir des "intellectuels" dignes de la gauche américaine... je ne suis pas persuadé que n'en avoir pas du tout ne soit pas mieux.
On a déjà la peste, pas besoin du choléra en prime.

C'est fou comme encore récemment je discutais avec quelqu'un de combien on avait loupé le coche avec DSK. La politique aurait eu un tout autre visage avec sa candidature plutôt que d'ouvrir sur la Macronie. Dommage que le bonhomme aie l'esprit complètement tordu dès qu'il s'agit de ce qui touche au sexe et plus largement à son goût pour l'emprise visiblement.

P.S : la gauche...dominer...? euh...où? non parce que, à ce que je sache, la gauche française est à peu près morte et enterrée politiquement (elle n'existe qu'au-travers de l'antiracisme, du féminisme, et de la drague à l'attention des populations musulmanes, donc dans le tissu social lui-même seulement). Et à peu près toute la droite, hors RN, a été phagocytée.
Bof on a pas DSK mais avec Macron on a toute son équipe recyclée, avec à peu près la même politique. Pas vraiment sûr qu'on ait loupé grand chose, même si oui ça aurait été quelques années de gagnées au lieu de la catastrophe Hollande.

Et oui la gauche domine dans le monde universitaire depuis tellement longtemps que même la droite a repris l'appareil idéologique et économique et ne le conteste pas, ou pas vraiment (et c'est pas pour rien qu'on a du mal à distinguer les 2 et qu'on parle de pensée unique, cf la stagnation dont je parlais).

C'est facile de se moquer de la gauche ou extrême gauche américaine, mais elle n'a fait que reprendre nos déchets universitaires bien français des années 60/70, et continuer la lutte idéologique. Evidemment c'est une catastrophe, mais ils n'ont pas renoncé au combat (et la droite non plus). Et croire que le "wokisme" et ses avatars ne va pas se re-développer chez nous, que la gauche ne va pas s'y ébattre pleinement, je miserais pas un kopek dessus camarade.

Dernière modification par Don Patricio ; 18/03/2021 à 01h58.
Citation :
Publié par Don Patricio
Bof on a pas DSK mais avec Macron on a toute son équipe recyclée, avec à peu près la même politique. Pas vraiment sûr qu'on ait loupé grand chose, même si oui ça aurait été quelques années de gagnées au lieu de la catastrophe Hollande.
Je suis pas sûr que DSK aurait osé faire ce que Macron fait par ailleurs...sur le plan autoritarisme tout particulièrement. Après, oui, on aurait eu une politique libérale. Mais en même temps, sauf à avoir FI à la gouvernance, je vois mal en France comment tu voudrais ne pas en avoir. Du reste on aurait probablement eu plus de poids contre l'Allemagne de Merkel. Mais bon. Reste à voir à quelle sauce on va nous manger en 2022 maintenant. Même si je crains que ce ne soit guère mieux. ^_^'
Le truc c'est qu'il y a la gauche politique (les partis et syndicats se classant officiellement à gauche, leurs militants et sympathisants) et la gauche culturelle (des gens se réclamant d'une culture de gauche, qui votent éventuellement à gauche mais se mêlent généralement peu de la vie politicienne, mais défendent des idées qu'ils considèrent progressistes dans le cadre de leurs activités - associatives, créatrices, médiatiques, recherches universitaires, etc, je mettrai tout dans ce panier pour pas compliquer).

Quand un conservateur (et par extension la plupart des gens se définissant comme apolitiques) entend "la gauche" il pense à l'amalgame de ces deux trucs qui ont en commun de lui défriser le poil. Quand un militant de gauche dit "la gauche", par contre il parle généralement de la première (voire du seul parti qu'il soutient et de ceux à gauche de celui ci parce que faut quand même pas déconner ). D'où il est très dur à faire entendre que "la gauche" ne s'exprime pas quand une frange de la gauche culturelle s'exprime sur un sujet.

Après évidemment le plan des médias qui savent que leur lectorat fera cet amalgame est que les torts de la seconde retombent sur la première, mais je ne pense même pas que cette confusion ne soit pas sincère chez la plupart qui la font, enfin c'est naturel, pour ceux qui ne sont pas de leurs tribus les gauchistes se ressemblent tous à vouloir bousculer le statut quo.

(NdA : si vous trouvez que ce message tombe comme un cheveu sur la soupe c'est que je l'ai oublié en prévisualisation le temps que je regarde un film, il eut dù s'intercaler plus haut)

Dernière modification par Twan ; 18/03/2021 à 02h14.
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Publié par Drys Kaine
Je suis pas sûr que DSK aurait osé faire ce que Macron fait par ailleurs...sur le plan autoritarisme tout particulièrement. Après, oui, on aurait eu une politique libérale.
Il a plutôt fait preuve d'une politique interventionniste à la tête du fmi, c'est un peu antinomique avec une politique libérale.

Perso : c'est un affreux keynésien, il est social-libéral, comme les Sarkozy, Hollande ou Macron.

J'apprécie assez le wikipedia sur le social libéralisme qui met le doigt sur différence fondamentale :

Le social-libéralisme est inductif quand le libéralisme classique est déductif. Ça change beaucoup la façon de faire de la politique...

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Social-lib%C3%A9ralisme
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
C'est pourtant clair : la presse de droite et d'extrême-droite (à l'instant t seuls le Figaro, le Point et Valeurs Actuelles parlent de ce sujet, aucun média de gauche, cf PJ) relaie un conflit entre une présidente d'association et le reste de son association pour faire croire que ce conflit ou que cette présidente serait emblématique d'un phénomène qui toucherait la gauche dans son ensemble, alors que personne à gauche ne soutient ni ne condamne quiconque dans ce conflit puisqu'elle y accorde l'importe qu'il mérite, c'est à dire aucune.
Devrait s'ensuivre de multiples critiques mélangeant tout et n'importe quoi ("woke", "décolonial", "intersectionnel", "écriture inclusive", "racisme inversé", "indigénisme", on aura peut-être droit à "les anti-racistes sont les vrais racistes", voire de "l'islamogauchisme", tout est possible) pour confirmer que, vraiment, c'est la gauche qui a un problème.

rachel_kahn.PNG
Le Figaro, VA et le Point, ils l'ont pas inventée cette polémique, ils ne font que la récupérer. Et ils auraient tort de s'en priver, ça les sert beaucoup.
Et si à gauche les seuls à s'exprimer sur le sujet ne sont que ceux qui ont appelé à l'éviction de cette dame, dans la tête des gens, c'est toute la gauche, car les abstentionnistes ne font que les laisser les autres s'exprimer à leur place.

Alors certes les délires wokes, décoloniaux, etc. sont relativement peu présent dans la presse traditionnelle sauf quand il y a une tribune avec Eric Fassin ou dans Mediapart, mais sur les RS, ils sont très actifs.

Dernière modification par Borh ; 18/03/2021 à 08h06.
Citation :
Publié par Borh
Alors certes les délires wokes, décoloniaux, etc. sont relativement peu présent dans la presse traditionnelle sauf quand il y a une tribune avec Eric Fassin ou dans Mediapart, mais sur les RS, ils sont très actifs.
Disons que la tribune de Libération qui appelle plus ou moins à abolir la laïcité, la République et la loi commune pour instaurer un système à la carte où les individus seront soumis aux diktats de communautés autoconstituées avec des chefs autodésignés, c'est pas mal aussi, il n'y a pas qu'Eric Fassin et son frangin.



Sinon dans cette histoire de Rachel Kahn, je ne vois pas trop ce qu'on reproche à la mairie de Paris, sauf ceux que le montant de la subvention fait s'étrangler. Mais c'est quoi un million d'€ pour un équipement culturel comprenant salle de concert, studio etc ? Cela étant, cette volonté d'institutionnaliser une culture de la rue comme le hip-hop m'amuse un peu.
Il est quand même à noter que la seule élue de la gauche politique a avoir parlé, l'adjointe à la culture de la mairie de Paris, a dit que si le point de vue de Khan n'engageait pas la mairie (normal elle n'est pas élue de la ville elle), elle soutenait absolument "la liberté d'expression des directrices et directeurs des établissements culturels soutenus par la Ville de Paris". Enfin sans aller jusqu'à condamner explicitement ceux qui la critiquent (ce qui serait carrément une ingérence dans les affaires d'une association) ou reprendre au compte de la mairie les idées de cette dernière, il me semble qu'elle se positionne plutôt en faveur de Khan.

Perso ça me semble le plus qu'elle pouvait faire sans donner dans l'ingérence dans une affaire d'association, ni rendre la mairie tributaire de tout ce que des associatifs soutenus peuvent dire (et avoir le lendemain à se distancer de propos d'autres dirigeants d'associations, trop wokes ou le contraire). Après c'est peut être trop nuancé pour que les gens ne prennent pas ça pour une volonté de jouer sur les deux tableaux mais je vois pas trop ce qu'elle pouvait dire d'autre qui ne finisse pas pire.

A part ça pour ce qui est de l'histoire racé/racisé elle même (de ce que j'en ai compris) ça me semble un débat aussi vieux que l'antiracisme, ou datant au moins des années 60 (voire d'encore avant avec des auteurs comme W.E.B Dubois), entre la tendance "I'm black I'm proud", ou autre célébration de la négritude, et la tendance victimisatrice (qui n'employait peut être pas racisé avant, mais a toujours été accusée de renvoyer aux minorités une image négative contribuant quelque part à leur mal être). L'amusant à ce niveau c'est la manière dont le discours victimisateur jadis rejeté par la frange de l'antiracisme la plus militante/se voyant comme la plus à gauche, est maintenant plutôt défendue par celle ci, contre celle prônant la fierté des "racés".
Citation :
Publié par Borh
Le Figaro, VA et le Point, ils l'ont pas inventée cette polémique, ils ne font que la récupérer. Et ils auraient tort de s'en priver, ça les sert beaucoup.
Et si à gauche les seuls à s'exprimer sur le sujet ne sont que ceux qui ont appelé à l'éviction de cette dame, dans la tête des gens, c'est toute la gauche, car les abstentionnistes ne font que les laisser les autres s'exprimer à leur place.
C'est donc ce que je disais au-dessus : la gauche devrait réagir, prendre position ou se justifier à toutes les polémiques "récupérées" (ou fabriquées) par la droite et l'extrême-droite, y compris celles qui n'ont aucune importance ou qui ne correspondent à rien que la gauche ne défende. Et comme il est aisé de fabriquer des polémiques ineptes en boucle (cf le compte twitter mentionné au-dessus), alors elle est forcément perdante à ce jeu.

A noter par ailleurs que pour cette dernière "polémique", la personnalité de gauche impliquée (Anne Hidalgo) a plutôt désavoué par son action une "woke", ce qui est exactement ce qu'attendent ceux qui fustigent la gauche à longueur de temps sur ce topic, mais ça a été à peine (voire pas du tout) relevé par ces derniers. Encore quelques étapes avant que le topic ne devienne un circlejerk parfait.
Citation :
Publié par Twan
A part ça pour ce qui est de l'histoire racé/racisé elle même (de ce que j'en ai compris) ça me semble un débat aussi vieux que l'antiracisme, ou datant au moins des années 60 (voire d'encore avant avec des auteurs comme W.E.B Dubois), entre la tendance "I'm black I'm proud", ou autre célébration de la négritude, et la tendance victimisatrice (qui n'employait peut être pas racisé avant, mais a toujours été accusée de renvoyer aux minorités une image négative contribuant quelque part à leur mal être). L'amusant à ce niveau c'est la manière dont le discours victimisateur jadis rejeté par la frange de l'antiracisme la plus militante/se voyant comme la plus à gauche, est maintenant plutôt défendue par celle ci, contre celle prônant la fierté des "racés".
Qui d'autre que cette Rachel Kahn défend l'usage de "racé" à la place de "racisé", y compris dans les milieux les plus "woke", ou dans les milieux académiques ? Qu'en déduire sur l'importance de cette "polémique" ? Si demain je fais un twitt pour dire que j'aimerais qu'on remplace "riche" par "parasite", j'aurais le droit à mon article dans Le Point/Le Figaro/Valeurs Actuelles ?

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 18/03/2021 à 09h37.
"Racé" utilisé dans ce sens semble une trouvaille de Khan, mais il me semble avoir déjà rencontré plusieurs fois ce type de débat, où il est reproché (par des "racisés") aux adeptes d'une vision sociologique du racisme une approche victimaire contraire à l'approche positive du Black power.

A part ça du point de vue universaliste, je pense qu'il convient de rappeler que la seconde, célébrant une identité raciale, y est plutôt encore plus contraire que moins. C'est donc étrange d'y voir un débat wokes ennemis de l'universalisme/anti-wokes, quand c'est (en forçant un peu le trait) une tendance racialiste négative contre une racialiste positive, toutes deux pouvant également être accusées d'enfermer dans des identités. Edit : En fait non c'est pas étrange dans le cas de Khan, vu son discours en dehors de la condamnation de victimaire et du choix d'un mot à connotation positive.

Dernière modification par Twan ; 18/03/2021 à 10h29.
Citation :
Publié par Twan
"Racé" semble une trouvaille de Khan, mais il me semble avoir déjà rencontré plusieurs fois ce type de débat, où il est reproché (par des "racisés") aux adeptes d'une vision sociologique du racisme une approche victimaire contraire à l'approche positive du Black power.

A part ça du point de vue universaliste, je pense qu'il convient de rappeler que la seconde, célébrant une identité raciale, y est plutôt encore plus contraire que moins. C'est donc étrange d'y voir un débat wokes ennemis de l'universalisme/anti-wokes, quand c'est (en forçant un peu le trait) une tendance racialiste négative contre une racialiste positive, toutes deux pouvant également être accusées d'enfermer dans des identités.
C'est pas exactement ce que je lis dans son itw sur France Culture :
Citation :
Je refuse le terme « racisé » parce qu’il ramène le sujet de la race à l’ordre du jour, alors même qu’on l’a supprimé de la Constitution, qu’on a des principes universalistes qui nous pousse à sortir des carcans identitaires. Ce terme enferme tout de suite dans une forme de victimisation. Je ne suis pas noire. Je suis blanche, noire, femme et plein d’autre chose. Dire « racisé » ferme le circuit identitaire.
https://www.franceculture.fr/emissio...ec-rachel-khan

Le concept "d'assignation identitaire" a déjà été utilisé par d'autres (Tania Montaigne je crois) parce qu'il décrit bien la volonté du "diviser pour mieux régner" des néoracistes. Une fois le peuple atomisé en micro-communauté en forme de prison, cela permet aux gardiens de la pureté raciale de s'ériger en petits chefs que personne en-dehors du groupe ne pourra contester sans être accusé de "racisme". Les islamistes l'ont bien compris, mais ils ne sont pas les seuls.
Effectivement, je dis des conneries, je suis parti sur sa dénonciation de "victimaire" et revendication d'un mot à connotation positive plutôt que négative pour se qualifier, sans lire le reste.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Don't feed. Balancer sans pression que les médias de grande audience, qui sont quasi intégralement possédés par des milliardaires, seraient de gauche, c'est soit un troll, soit quelqu'un dont le compas politique est déréglé.
Et tu fais quoi du service publique ? les télés, les radios? Sans compter les subventions accordées à la presse on ne sait pas trop pourquoi. Toute cette caisse de résonance, elle est de droite?
En plus, un milliardaire peut très bien être de gauche. Une gauche sociétale certes, hypocrite si tu préfères, mais une gauche tout de même. D'ailleurs si le compte en banque était le déterminent ultime du positionnement politique, le bas peuple voterait plus à gauche que la classe moyenne supérieure. Or, ce n'est pas le cas.

Citation :
Publié par Don Patricio
C'est bien de faire de l'agit prop sur internet mais à un moment va falloir que la droite française se remette à bosser sérieusement et à s'occuper aussi d'avoir une base intellectuelle et théorique plus solide.
Pour moi c'est pas la droite qui fait de l'agit prop. Enfin pas la droite classique. C'est la "facho sphère", et elle est protéiforme, traversée de courants très différents mais tous assez éloignés de la droite rpr à l'ancienne qui est considéré comme traître. En gros t'as trois prismes : la civilisation, la religion, la race, y'a autant de passerelles que de "gate keeper" entre les trois.
Ses têtes de pont sont étonnement très souvent issus de la diversité et assez éloignés de la bourgeoisie dans l'ensemble (à part pour sa partie "catho"). La perspective électoraliste y est plutôt minoritaire car sa base est largement abstentionniste, même si il est évident qu'il existent des accointances avec le rn. C'est pourquoi sa base théorique est très limité (grosso modo remettre de l'ordre ou se casser avant que ça pète). En deuxième rideau, y'a néanmoins des théoriciens plus ou moins allumés qui s'entre déchirent comme le font les droitards depuis toujours.
Son principal intérêt, en plus de se foutre de la gueule des gauchistes, c'est de réveiller un peu les consciences afin de se préparer à ce qui risque d'arriver : quoi je sais pas, mais vraisemblablement un gros merdier. Mais je pense pas qu'elle constitue une véritable alternative politique, ni même insurrectionnelle. Surtout que comme il l'a fait pour la contestation de gauche, le capitalisme en se restructurant a de bonne chance d'absorber cette mouvance, pour la transformer en un produit de consommation tendance si le besoin s'en fait sentir.
Citation :
Publié par brutal-delux
Et tu fais quoi du service publique ? les télés, les radios? Sans compter les subventions accordées à la presse on ne sait pas trop pourquoi. Toute cette caisse de résonance, elle est de droite?
Elle est du coté du pouvoir, qui n'est que rarement de gauche (surtout qu'elle a montré beaucoup plus de scrupules à y toucher sous Jospin et Hollande que la droite sous Chirac et Sarko, qui a poussé à de gros ménages du coté de France Télévisions ou des radios).
Citation :
Publié par .K.
Je rajouterais, si tu votes extrême droite par pure défiance envers le wokisme, qui n'est pas un parti politique, mais un état d'esprit et un ensemble d'idée, c'est que la lumière n'est pas présente à tous les étages.
Vu que ce sont les mêmes, ca ne me semble pas illogique. Les personnes attirées par les idéologies woke sont aussi celles attirées par l'extrême droite: le wokisme, tout bien considéré, n'est qu'une branche spécifique de l'extrême-droite, avec ses propres manuels déterminant quels sont les paramètres biologiques à dénigrer.
Pour Le Pen, c'est les noirs et les arabes. Pour les Woke, c'est les males blancs hétéro cis-genre, avec les variations régime alimentaire, religion...
Manque plus que la couleur de cheveux et des yeux pour faire un panel complet. Ca va venir, y'a encore un filon à exploiter la.
Citation :
Et tu fais quoi du service publique ? les télés, les radios? Sans compter les subventions accordées à la presse on ne sait pas trop pourquoi. Toute cette caisse de résonance, elle est de droite?

En plus, un milliardaire peut très bien être de gauche. Une gauche sociétale certes, hypocrite si tu préfères, mais une gauche tout de même. D'ailleurs si le compte en banque était le déterminent ultime du positionnement politique, le bas peuple voterait plus à gauche que la classe moyenne supérieure. Or, ce n'est pas le cas.
La conscience de classe et donc la défense de leurs intérêts est infiniment plus présente chez la bourgeoisie que chez les pauvres (quasi inexistant), tu verras beaucoup plus d'alliances bourgeoises quand à la défense de leurs intérêts que chez les prolétaires, par exemple dans le 16 ième ARR les bourgeois se sont concertés, ont pris les meilleurs avocats pour faire céder la mairie quand a la construction de logement sociaux/centre d'hébergement pour SDF dans le quartier, ils ont usés de tous les recours, urbanisme, remise en cause de la qualité architecturale, critique sur la grille des clôtures etc.

Dans les quartiers populaires, la gentrification et ses conséquences ne va pas mobiliser leurs habitants, ils ne vont pas s'échiner à lutter contre. Ils subissent et s'en iront bon grè malgré.

Les traditions, la religion, l'identification partisane produit de l’inscription précoce des enfants dans le fil d’une mémoire bourgeoise indissociablement familiale et politique, le dégout du social et la prédominance du choix économique font que tu ne verras jamais la bourgeoisie ou la haute-bourgeoisie voter pour un Mélenchon, quand d'un coté, tu peux avoir Macron, Fillon ou Le Pen.

Les chefs d'industries propriétaires des médias ne sont pas la gauche bourgeoise du monde artistique, leurs intérêts sont avant tout économiques, leur filiation à droite ou à l'extrême droite, si d'aventure ils devaient choisir.

Le seul moment ou le vote de la bourgeoisie rejoint celui des classes populaires, c'est à droite/l'extrême droite.

Et des deux, celui qui en sortira gagnant n'est pas le deuxième, le vote chez le bourgeois est toujours extrêmement bien dirigé et réfléchis, servant d'une manière ou d'une autre ses intérêts.
Le vote populaire, et la classe populaire en générale, est plus soumis à l'émotion, plus sensible à la fabrique de l'opinion et n'a pas pour vocation, la défense des intérêts de sa classe sociale.

Dernière modification par .K. ; 18/03/2021 à 19h56.
Citation :
Publié par Twan
une approche victimaire contraire à l'approche positive du Black power.
Sauf si on ne parle pas de la même chose, j'ai tout de même du mal à voir quoi que ce soit de positif à la Nation of Islam. (Vu que c'est à ca que "black power" renvoie généralement.)
Cette vision marxiste bourgeoisie / prolétariat censée recouvrir des votes de droite ou gauche n'est quasiment jamais une réalité. De nos jours le vote de gauche et d'extrême gauche est un vote avant tout des classes aisées et diplômées, urbaines, et de moins en moins des classes populaires et marginalisées socialement. A part le parti communiste, la gauche a toujours attiré les lettrés et très peu les classes populaires dont elle se prétend le représentant. Et plus encore, beaucoup les méprisent comme des beaufs ou des ignorants dès lors que leur non-réceptivité aux luttes de classes et leur caractère petit bourgeois sont établis.
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