|
D’abord, l’inclusif, c’est exclusif.
La langue française a le bon goût d’avoir une forme neutre. Bêtement appelée le masculin, avec la fameuse règle bien mal formulée, mais une forme neutre quand même. C’est-à-dire, qui n’a pas de genre marqué. Un lieutenant, par exemple, peut-être aussi bien un homme qu’une femme. Mais là où c’est fabuleux, c’est que ça peut aussi être un transexuel, un androgyne, un fantasme d’adolescent japonais ou que sais-je : c’est compris dedans. Parce que le neutre est exhaustif. Il inclut tous les genres. Présents, passés et futurs. Pas de questions à se poser, tout est prévu. L’inclusif, lui, ne considère le masculin que comme masculin, en opposition avec le féminin. Et comme déjà vu, il confond le genre des mots et des gens (ce qui est dégoûtant). Donc si j’écris « Ces militant.e.s sont biaisé.e.s » il ne peut y avoir QUE des filles et des garçons dans le groupe. Venant des milieux qui défendent l’existence de dizaines de genres, et autant de pronoms pour aller avec, c’est doucement ironique. Mais là où c’est le plus fort, c’est que cette écriture a pour but d’éviter une chose : de se sentir insulté quand son genre n’est pas représenté dans une phrase. Or, je ne sais pas vous, mais personnellement, je n’ai jamais estimé que l’autre genre était une insulte. Pour avoir vécu des jours heureux dans une filière où nous étions 2 garçons et 28 filles, je ne vous cache pas que nous étions désignés comme « Les filles de telle filière » ou « Les étudiantes de telle filière« . Personnellement, je n’ai jamais eu l’impression d’en subir pour autant des bouleversements slipesques ou de me sentir privé de mon chromosome Y. Et signer des papiers mentionnant « L’étudiante » ne m’a jamais paru être un souci. Si c’est le cas pour vous, par contre, vous avez peut-être un problème. Alors que si j’avais défendu l’écriture inclusive, j’aurais pété une durite en expliquant qu’on niait mon genre, mon identité, changez-moi ces papiers que je ne saurais voir et désormais, parlez des « étudiant.e.s de la filière« , j’vais vous apprendre la tolérance, tas de fascistos-nazis, heureusement que j’étais là pour vous rappeler que l’autre genre m’insulte. Le raisonnement exact du « Je n’ai aucun souci de racisme, au contraire, mais si on me confond avec un Maghrébin, ça va chier. » https://unodieuxconnard.com/2017/11/...res-inclusive/ Lien déjà posté mais une citation avec c'est mieux. |
06/03/2021, 16h09 |
|
Aller à la page... |
[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société
Suivre Répondre |
|
Partager | Rechercher |
Alpha & Oméga
|
Citation :
|
06/03/2021, 16h17 |
|
|
Quand on voit les montagnes de merde que soulève un point médian dont tout le monde se fout en réalité, bon courage avec ça...
|
06/03/2021, 16h53 |
|
|
Citation :
J'aime bien l'odieux connard et son coté caustique et je souscris complètement à ce qu'il dit. Et je me retrouve totalement dans son anecdote, c'est la même chose à mon boulot : sur 23 personnes, nous sommes 2 mecs et il y'a encore deux semaines j'étais le seul coq de la basse cour . Combien de fois j'ai eu droit à un "salut les filles" lorsqu'une collègue arrivait au taff...mais ça va, elles sont cool, elles rajoutent "et le garçon !" afin que ma virilité n'en souffre pas trop. Par contre, nous sommes 2 coqs maintenant . Et concernant l'écriture inclusive, j'avais posé la question à mes collègues et il y'en a pas une seule qui est pour la démocratisation de cette manière d'écrire que ce soit dans le cadre du travail ou en privée et j'ose même pas imaginer si on commence a envoyer des courriers à nos adhérent.e.s... J'imagine aussi le pauvre clerc de notaire qui va devoir se palucher la rédaction des compromis ou des donations en inclusif... "Le·La vendeur·euse et l'·la acquéreur.euse déclarent..." ... d'ailleurs comment ça marche si le·la notaire est une femme ou pour un·une avocat·cate ? on pourrait dire Maitresse ? Sinon un petit lien sur un manuel de l'écriture inclusive si jamais ça n'a pas été posté. https://www.univ-tlse3.fr/medias/fic...2308453426-pdf |
06/03/2021, 17h37 |
|
|
|
06/03/2021, 18h25 |
|
Metalovichinkov |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Metalovichinkov |
#393901
Invité
|
Message supprimé par son auteur.
|
06/03/2021, 20h18 |
|
#393901 |
#486543
Invité
|
Message supprimé par son auteur.
|
06/03/2021, 21h26 |
|
#486543 |
|
Citation :
Et oui, l'usage du double genre à répétition est lourd et complique la lecture. Pour ma part je me contente de doubler le genre du premier mot dans la phrase, et ensuite je mets tout au féminin selon le principe de l'accord de proximité. Dans l'exemple donné par Keyen ça donnerait "les étudiant-e-s perdues", ou à l'oral "les étudiants et étudiantes perdues". Ce qui est un mauvais exemple pour le coup parce que le féminin sur l'adjectif ne s'entend pas, mais tu vois l'idée. Là où j'ai rien de fluide c'est dans une phrase que j'emploie souvent pour parler de ma table de jdr, où il y a une femme et trois hommes. "Mes joueurs et joueuse", à l'oral ça laisse supposer qu'il y a plusieurs représentant-e-s de chaque genre. C'est un détail mais comme j'en parle plusieurs fois par semaine le détail revient souvent. Citation :
|
06/03/2021, 21h26 |
|
Faerune Stormchild |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Faerune Stormchild |
Faerune Stormchild |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Faerune Stormchild |
Suivre Répondre |
Connectés sur ce fil1 connecté (0 membre et 1 invité)
Afficher la liste détaillée des connectés
|