Toute entreprise vit de son image publique.
La décision la plus rationnelle pour une entreprise, c'est de "condamner fermement" et dire que les actes / propos fait par le salarié "n'engage pas l'entreprise" et bla bla bla.
Nous avons eu l'exemple l'an dernier avec le Slip Français : 2 salariés dans la boite se sont filmés en train lors du soirée bien raciste : https://www.leparisien.fr/video/vide...20-8228994.php
Gros bad buzz (comme disent les jeunes). Les 2 salariés ont été virées et c'est normal. Une entreprise est là pour maximiser ses bénéfices. Si conserver un salarié fait chuter les ventes de X et réduisent le brand image du groupe, c'est complètement irrationnel de ne pas le virer. Et c'est comme ça que fonctionne la "cancel" : t'attaques aux porte-monnaie des entreprises pour les faire céder.
L'entreprise peut ne pas virer le salarié pour plein de raisons toutes aussi "rationnelles" (ce mot est tellement ambivalent qu'il ne veut rien dire dans ce contexte, pas plus que "c'est logique" en tout cas) :
- l'employé fait un boulot correct, tout le monde est content de lui
- l'accusation de racisme ne tient pas face aux personnes qui le connaissent personnellement (dont les collègues de travail)
- l'employé a une qualification rare / se trouve à un poste impossible à remplacer dans l'urgence
- l'entreprise récupère le buzz à son bénéfice
- l'entreprise n'a pas la trésorerie pour licencier et embaucher (frais de justice, d'avocat, de recrutement...)
- elle a des clients qui ne vivent pas sous perfusion de la tweetosphère
- elle entretient avec ses clients des relations suffisamment constantes pour que ce genre de sortie de route soit déminée rapidement
- ses clients n'ont pas d'autre fournisseur vers qui se tourner dans des délais raisonnables
- elle a des clients qui se foutent d'être associé à une image raciste ou qui assument déjà cette image raciste (je sais pas si ça existe)
- l'employé a un moyen de chantage contre le décideur de l'entreprise
J'en oublie certainement d'ailleurs. Y'a rien de normal, dans ce que je connais de la France aujourd'hui, dans le fait de licencier des salariés parce qu'une bande d'excités les lynche sur un réseau social en prenant l'employeur à parti.
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