[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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Citation :
Publié par Darwhine
Est ce qu'on à pas là une cancel culture dirigé contre le genre masculin ?
Non. Le sentiment de dégoût est beaucoup plus prononcé chez le sexe qui s'occupent des nouveaux-nés dans toutes les espèces animales où l'investissement parental est sexuellement dissymétrique. Donc à moins de considérer que l'évolution poursuit des objectifs politiques depuis des millions d'années (non), ta question n'a absolument aucun sens.
Citation :
Publié par Darwhine
Après les campagnes menés contre les violences faites aux femmes et les chiffres lancés à l'arraché (type DeHass) qui laissaient entendre que les hommes seraient majoritairement violent, on a maintenant une communication qui se fait sur l'homme "naturellement délinquants".
Je n'ai pas lu les articles que tu as posté, mais je rebondis sur la notion que tu dis avancée par les féministes sur un homme "naturellement délinquant".
Je n'ai jamais vu parler de "nature" dans les thèses féministes sur ce sujet (même si je suis sûr qu'on peut en trouver, on peut toujours tout trouver, je parle en point de vue majoritaire). Plutôt la notion que par l'éducation des hommes et des femmes, la société occidentale moderne pousse beaucoup plus les femmes à la soumission et au respect des règles, que les hommes. En tant que société ça me paraît difficile à contester, indépendamment des cas personnels que chacun peut tourner à sa sauce.

Citation :
Est ce qu'on à pas là une cancel culture dirigé contre le genre masculin ?
Non, sauf à considérer que tout mouvement militant vise automatiquement à "cancel" le sujet qu'il évoque, quel qu'il soit. C'est particulièrement absurde dans le cas du féminisme.
J'ai l'impression que certains voudraient faire du terme "cancel culture" une sorte de mot valise pour désigner tout ce qu'ils n'aiment pas. La cancel culture deviendrait le nouveau fascisme, mais encore plus généralisé :
- Hier, j'ai du partir à l'heure de pointe pour rejoindre Bagnolet : deux heures de cancel culture à 2à à l'heure! Hidalgo, le peuple aura ta peau !
- Vous savez pas quoi ? Jessica est en pleine cancel culture ! Son médecin lui a prescrit 2 mois d'arrêt et des barbituriques ! Encore un coup du patronat réactionnaire !
- Saloperie de putain de table basse ! Je me suis fait canceler l'orteil !
- Vous avez vu aux infos ? Des jihadistes ont fait de la cancel culture dans un cinéma d'art et essai ! De vrais barbares !


Donc, pour rappel :
- cancel culture : ostracisme et harcèlement visant des individus ciblés par une masse plus ou moins anonyme par le biais des réseaux sociaux. Les meutes ainsi formées cherchent à détruire la personne désignée par le "call-out", aussi bien dans sa vie professionnelle, amicale ou affective. La cancel culture peut aussi se manifester par le biais de menaces de mort ou de viol, généralement anonymes. Elle est motivée par la volonté de contraindre chaque personne à se conformer à un discours et un comportement présenté comme étant les seuls acceptables. Les praticiens de ces lynchages virtuelles aux conséquences bien réelles peuvent étendre mécaniquement le "call-out" aux proches ou aux relations de la victime afin d'isoler cette dernière et de renforcer leur pouvoir personnel sur leur groupe.
Ce terme désigne le modus operandi et les mécanismes psychologiques sous-jacents à l'œuvre au sein de la gauche militante américaine, en particulier des activistes des politiques identitaires basées sur la race ou le genre.
Les campagnes similaires conduites par l'extrême-droite (harcèlement, menaces, doxing...) ont ceci de différent qu'elles visent pratiquement exclusivement leurs adversaires idéologique (la gauche) alors que la cancel culture a largement pour objet d'éliminer les "déviants" au sein de la gauche afin de favoriser le pouvoir des "purs" sur le troupeau.
Citation :
Publié par Quint`
Plutôt la notion que par l'éducation des hommes et des femmes, la société occidentale moderne pousse beaucoup plus les femmes à la soumission et au respect des règles, que les hommes.
Sauf que c'est scientifiquement inexact, quand bien même c'est le discours majoritairement porté par le féminisme de troisième vague qui part du principe faux que tout est culturel.

Gender Differences in Risk Taking: A Meta-Analysis

Citation :
At a general level, our results clearly support the idea that mâle participants are more likely to take risks than female participants. In nearly every case, the mean effect size for a given type of risk taking was significantly greater than zero (see Table 2), and almost half of the effects (i.e., 48%) were larger than .20 (i.e., the conventional cutoff for small effects). However, a more qualified interpretation of our results is to say that gender differences varied according to context and age level
Il y a des différences comportementales entre les hommes et les femmes qui expliquent énormément d'éléments que le féminisme mainstream considère comme des conséquence de l'éducation, et le comportement vis-à-vis du risque n'est pas culturel, puisqu'il a été observé comme un invariant transculturel pendant toutes la durée de la pandémie de VIH (à savoir plus de 40 ans).

Alors après on peut effectivement prétendre que c'est parce qu'on éduque les hommes à être forts et indépendants quand on éduque les femmes à être dociles et soumises, mais il faut alors apporter des preuves qui expliquent pourquoi indépendamment de la culture, on observe systématiquement une prise de risque plus élevée en moyenne de la part des populations masculines que féminines, y compris chez les primates.

De la même manière, le dimorphisme sexuel du dégoût est assez explicite à ce sujet. Le dégoût est un sentiment qui provoque des modifications cardio-vasculaires (cf. les crises de panique des arachnophobes par exemple). Il est assez peu concluant de prétendre que ce genre d'effets biologiques est inculqué par la culture, d'autant plus que le dégoût semble quand même pas mal génétique (sauf dysfonctionnements biologiques, tout le monde trouve que la bouffe pourrie, ça pue et cette sensation s'observe chez les nouveaux-nés donc il va falloir se lever tôt pour prouver qu'elle est acquise, par contre, le fait que les français mangent quand même et avec plaisir du fromage qui pue en buvant du vin tannique, ça c'est un acquis culturel qui va à l'opposé du dégoût inné, parce que ce qui est acquis dans le domaine du dégoût a globalement tendance à s'opposer à l'inné).

Si on cumule les dimorphismes sexuels ayant trait à la prise de risque et au dégoût, il n'est absolument pas surprenant de constater qu'à l'échelle globale, les hommes sont moins respectueux des gestes barrière que les femmes (et j'insiste sur l'échelle globale, on trouvera bien évidemment des exemples d'hommes particulièrement précautionneux vis-à-vis des gestes barrière et des femmes qui s'en foutent sans que ça n'invalide pour autant la tendance globale).

Néanmoins, au vu l'état actuel des connaissances scientifiques, on ne peut rien en déduire de plus que les hommes sont des hommes et les femmes sont des femmes, ce qui est une tautologie parfaitement inutile, mais apparemment, enfoncer des portes ouverte est une occupation aussi plébiscitée du côté des féministes mainstream que de leurs détracteurs.
Perso, je vois une femme qui porte le masque sous le nez, j'ai pas de scrupule à lui demander de remettre le masque en place.
Je vois un mec de 195cm 120 kg, le regard patibulaire, qui porte le masque sous le nez, j'avoue que je vais plus hésiter. Il y a des gens qui sont morts pour ça.

Ca explique peut être ce sexe ratio
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par TabouJr
Sauf que c'est scientifiquement inexact, quand bien même c'est le discours majoritairement porté par le féminisme de troisième vague qui part du principe faux que tout est culturel.
Alors moi je dis pas "tout est culturel à 100% c'est sûr de sûr". Mais de la même manière qu'on ne peut pas évacuer avec une certitude absolue la possibilité d'une influence "génétique" sur des comportements, ça me paraît extrêmement osé (pour ne pas dire complètement inimaginable) d'évacuer de la même manière le rôle de l'éducation. Aujourd'hui on a largement assez de données sur le rôle culturel/éducatif pour montrer qu'il existe. Et à partir du moment où il existe, pourquoi ne pas chercher à l'équilibrer ?

Citation :
il faut alors apporter des preuves qui expliquent pourquoi indépendamment de la culture, on observe systématiquement une prise de risque plus élevée en moyenne de la part des populations masculines que féminines, y compris chez les primates.
Je pars du postulat qu'on a évolué depuis les primates. Pour moi ça ressemble à l'argument "c'est pas naturel", qui n'a plus aucun sens face aux progrès de la science, de la médecine, etc.

Citation :
invariant transculturel pendant toutes la durée de la pandémie de VIH (à savoir plus de 40 ans)
Transculturel, c'est-à-dire ? Ya combien de sociétés matriarcales dans toutes ces cultures ? Je crois pas qu'elle courent les rues… (et pas selon des critères genre "c'est la femme au foyer qui tient les cordons de la bourse" alors qu'à côté elle se fait exciser tranquille quoi)

Citation :
Publié par Aloïsius
J'ai l'impression que certains voudraient faire du terme "cancel culture" une sorte de mot valise pour désigner tout ce qu'ils n'aiment pas. La cancel culture deviendrait le nouveau fascisme, mais encore plus généralisé :
- Hier, j'ai du partir à l'heure de pointe pour rejoindre Bagnolet : deux heures de cancel culture à 2à à l'heure! Hidalgo, le peuple aura ta peau !
- Vous savez pas quoi ? Jessica est en pleine cancel culture ! Son médecin lui a prescrit 2 mois d'arrêt et des barbituriques ! Encore un coup du patronat réactionnaire !
- Saloperie de putain de table basse ! Je me suis fait canceler l'orteil !
- Vous avez vu aux infos ? Des jihadistes ont fait de la cancel culture dans un cinéma d'art et essai ! De vrais barbares !
C'était un peu mon impression là oui.
Citation :
Publié par Quint`
ça me paraît extrêmement osé (pour ne pas dire complètement inimaginable) d'évacuer de la même manière le rôle de l'éducation.

Sauf à apporter la preuve que les primates non humains ont une éducation sexuellement dissymétrique, les dimorphismes sexuels comportementaux qui s'observent aussi chez les primates non-humains ne sont pas dûs à l'éducation. Et c'est le cas pour la gestion du risque et le dégoût.

Le fait que l'éducation humaine renforce a posteriori des dimorphismes qui lui sont préexistants n'invalide pas que changer l'éducation ne changera pas au final que les femelles humaines sont en général plus soucieuses de l'hygiène et de la sécurité alimentaire et sanitaire que les mâles humains, ni que l'éducation n'est pas la cause du dimorphisme mais un autre de ses effets.

Après, si tu as des études scientifiques qui apportent la preuve d'une éducation sexuellement dissymétrique avant la maturité sexuelle chez les primates non humains, je suis toute ouïe.

Qui plus est, l'invalidation de l'argument transculturel au prétexte qu'il y aurait peu ou pas de cultures matriarcales est assez peu convainquant dans la mesure où des cultures parfaitement égalitaires montrent aussi les mêmes différences comportementales, par exemple chez les pygmées comme décrit dans ce bouquin.

L'explication que tu as avancée est scientifiquement incorrecte. Tout dimorphisme sexuel chez l'être humain n'est pas causé par l'éducation comme le prouvent le rapport au risque et le dégoût.

À moins que tu aies des sources à apporter à l'appui de tes propos, auquel cas on pourra discuter constructivement de l'inexactitude de mon curseur, aussi contraire à tes convictions profondes le consensus scientifique sur ces question puisse-t-il être, ton désaccord n'est pas suffisant pour le faire bouger d'un iota.
Citation :
Publié par TabouJr
Alors après on peut effectivement prétendre que c'est parce qu'on éduque les hommes à être forts et indépendants quand on éduque les femmes à être dociles et soumises, mais il faut alors apporter des preuves qui expliquent pourquoi indépendamment de la culture, on observe systématiquement une prise de risque plus élevée en moyenne de la part des populations masculines que féminines, y compris chez les primates.
Il faudrait étudier des sociétés/cultures où inversement les femmes sont éduquées à être fortes et indépendantes, et les hommes dociles et soumis, et vérifier si on retrouve à nouveau cet invariant, avant de tirer la conclusion que c'est un invariant qui ne dépend pas de l'éducation, non ?
Par ailleurs, je trouve bizarre (mais comme précédemment, je me base uniquement sur mon "bon sens" et c'est juste un questionnement, je ne suis pas expert du sujet) de se baser sur des primates pour déterminer si un trait humain est inné ou acquis via culture/social, alors que la culture/social est bien plus prépondérant chez les humains que chez les primates.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Par ailleurs, je trouve bizarre (mais comme précédemment, je me base uniquement sur mon "bon sens" et c'est juste un questionnement, je ne suis pas expert du sujet) de se baser sur des primates pour déterminer si un trait humain est inné ou acquis via culture/social, alors que la culture/social est bien plus prépondérant chez les humains que chez les primates.
Ça a un sens de comparer au primates si on veut montrer qu'il y a une part d'inné.
Ça n'a par contre aucun intérêt si on veut montrer que c'est intégralement inné.

(Mais entre nous, je doute que qui que ce soit ici soutienne réellement que les différences sociétales observées entre hommes et femmes sont soit 100 % innées, soit 100 % culturelles)
Citation :
Publié par TabouJr
Le fait que l'éducation humaine renforce a posteriori des dimorphismes qui lui sont préexistants n'invalide pas que changer l'éducation ne changera pas au final que les femelles humaines sont en général plus soucieuses de l'hygiène et de la sécurité alimentaire et sanitaire que les mâles humains, ni que l'éducation n'est pas la cause du dimorphisme mais un autre de ses effets.
Ce qui n'empêche toujours pas que dans une société qui s'est plus éloignée du primate que jamais, on peut légitimement essayer de remettre en question la part de l'éducation, et ce même si elle était à 100% un résultat totalement génétique, ce qui est impossible à démontrer. Les exemples extrêmement anecdotique en comparaison avec la taille de la population mondiale et les études existantes ne pourront jamais maîtriser l'ensemble des critères nécessaires à une démonstration totalement fiable de la frontière entre éducation et génétique…

Citation :
À moins que tu aies des sources à apporter à l'appui de tes propos, auquel cas on pourra discuter constructivement de l'inexactitude de mon curseur, aussi contraire à tes convictions profondes le consensus scientifique sur ces question puisse-t-il être, ton désaccord n'est pas suffisant pour le faire bouger d'un iota.
Mon désaccord avec ?
Je dis qu'il y a une part d'éducation. C'est ça qui me met en désaccord avec le consensus scientifique ?
Le consensus scientifique est donc qu'il n'y a aucune part d'éducation/culture ? Et que donc, si on dit "les hommes sont éduqués à être violents, les femmes à être calmes", on remet en cause toute prédisposition génétique ?

Je crois que tu aboies vers le haut du mauvais arbre…
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Keyen
On appelle ca guérir des symptomes plutôt que des causes, du coup. Si c'est assumé, pourquoi pas.
Déjà, sans certitudes, on ne peut choisir à 100%, on fait juste ce qu'on peut.
Et sinon, pour repartir de ton raisonnement, ce serait quoi, guérir la cause d'une prédisposition génétique à la violence (par ex) ? La lobotomie ? Plus soft, un ptit eugénisme tranquille ?
Et du coup coup pareil, "si c'est assumé, pourquoi pas" ?

Donc non justement, c'est bien ce dont le premier posteur accuse "les féministes", et j'ai intervenu uniquement pour remettre en cause cette notion balancée comme ça. (Encore une fois, hors cas extrême et si anecdotique qu'il ne mérite pas d'être pris en compte. C'est pas le cas dans le domaine statistique d'ailleurs ? Genre on évacue les X% les plus extrêmes, "outliers" en anglais.)

Citation :
Publié par Capitaine Courage
Sur la question des traits sexués innés ou acquis, le cas David Reimer semble bien faire pencher la balance vers la première option, l'inné, quand bien même ce ne serait pas à 100 %
Que conclure d'un cas (unique, en plus) aussi terriblement foireux sous tous rapports… L'article dit qu'il a eu 22 mois d'éducation genrée masculine avant ce switch subit… On pourra rarement faire plus proche d'une expérience significative, et pourtant elle reste totalement faillible.

Citation :
Publié par Keyen
Je sais pas trop ou t'as vu ca dans mon post, mais si ca peut te faire plaisir de faire des hommes de paille XXL, fais toi plaisir.
Ben, j'ai cherché à comprendre, mais vu que mon intervention depuis le début vise à dire qu'on ne peut pas être sûr des causes justement, je n'ai pas vraiment trouvé la pertinence de ton message. Donc j'ai repris tes mots et cherché où tu voulais en venir.
C'est sans doute que je ne suis pas assez documenté sur la manière de "guérir les causes" des prédispositions génétiques qui sont le sujet, mais je suis tout à fait ouvert à ton éclairage sur le sujet…

Ou alors peut-être que tu avais juste vu une opportunité de placer ce qui te semblait un bon mot, sans trop réfléchir à sa pertinence dans le débat, mais je ne peux pas imaginer que ce soit ça !

Dernière modification par Quint` ; 15/02/2021 à 19h30.
Message supprimé par son auteur.
Merci, ça aurait été plus clair de développer dès le départ ton point de vue, plutôt que de te contenter d'un "bon" mot qui ne révèle pas ta position fondamentale sur le sujet, et se trouve donc ouvert à interprétation.

Citation :
Publié par Keyen
On a pas réponse à tout, désolé.
Oui, on pourrait même finir par se dire que des fois, on risque de se retrouver à lutter contre ce qui n'est (peu-être) que des symptômes, parce qu'on n'est pas sûr des causes, ou de la frontière causes/symptômes.
Citation :
Publié par Fnord
Mais entre nous, je doute que qui que ce soit ici soutienne réellement que les différences sociétales observées entre hommes et femmes sont soit 100 % innées, soit 100 % culturelles
Ce n'est pas trop la question en fait. La question initiale, c'est on observe des différences comportementales entre hommes et femmes (qui sont interprétées à la va comme je te pousse dans un article dont le lien a été édité), n'essaierait-on pas de diaboliser les hommes ?

La réponse est non, parce qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes et que le nier est plus un nouveau problème qu'une solution à quoi que ce soit. Par exemple, si on décidait de multiplier les campagnes de sensibilisation, la prise en compte de ces différences permettraient d'en faire qui visent plutôt les hommes et d'autres plutôt les femmes, alors que les nier et faire des campagnes qui visent une moyenne statistique quelques part au milieu des deux pics des répartitions normales, ben ça toucherait moins de monde au final. Donc nier les différences en partant du principe qu'elles sont intrinsèquement sexistes ou discriminantes ne me semble pas très constructif.

Les études montrent que ces différences comportementales sont plus particulièrement innées en ce qui concerne la prise de risque et le dégoût, sachant que l'éducation va à l'encontre de l'inné dans ces deux cas (cf. la "sagesse" quand on devient âgé, alors que c'est, entre autres, un meilleur contrôle - acquis - de la prise de risque et une éducation qui va à l'encontre de l'inné concernant le dégoût - cf. le fromage, les vins tanniques, le vinaigre, les plats épicés en Asie et les gens qui élèvent des araignées, des coléoptères et des serpents).

Du coup, en ce qui concerne précisément la prise de risque et le dégoût, qui sont deux éléments comportementaux ayant les plus fortes influences sur les diffusions virales, comme le montre la méta-analyse des études sur la diffusion du VIH que j'ai liée plus haut, on est plutôt dans le cadre de dimorphismes innés qui s'observent particulièrement bien pendant une pandémie sur l'acceptation (comportement vis-à-vis du risque) et la conformité (comportement vis-à-vis du dégoût) des mesures de préventions sanitaires.

Ce sont des dimorphismes qui sont assez peu visibles autrement, justement parce que l'éducation a tendance à les lisser. Par exemple (et là encore, si vous avez une source qui avance le contraire, je suis preneuse), on n'observe pas d'impact notable sur les épidémies endémiques telles que la grippe, la gastro-entérite ou la dengue.

Par contre, la théorie mal fagotée de la charge mentale, elle, s'explique très bien par le dimorphisme du dégoût et se gère d'autant mieux au sein du couple que l'homme sait que non, la femme ne l'emmerde pas pour les tâches ménagères par principe mais parce qu'elle trouve réellement que le niveau de propreté est trop faible, et la femme sait que non, l'homme ne laisse pas traîner ses chaussettes sales en boules dans un coin de la salle de bain parce que c'est un flemmard mais parce qu'il trouve réellement que c'est un niveau de propreté suffisant. Ça explique aussi pourquoi les hommes célibataires, donc sans femme pour assumer cette fameuse charge mentale à leur place, ne vivent pas dans des taudis insalubres, et pourquoi les femmes célibataires ont globalement des intérieurs mieux tenus que les hommes célibataires. Du coup, je pense qu'il est assez important de faire la différence entre ce qui est inné et acquis, parce qu'on ne peut pas toujours changer les ressentis des individus avec de l'éducation, alors qu'on peut toujours améliorer l'empathie avec de l'éducation et de la socialisation, et à mes yeux, sachant ce que je sais sur le dimorphisme sexuel relatif au dégoût chez les humains (savoir forcément incomplet mais apparemment moins que le vôtre ), il me semble que ce problème dit de la charge mentale est avant tout un problème d'empathie des deux sexes qui ne réussissent pas à comprendre le ressenti de l'autre (et là, oui, l'éducation peut jouer, mais pas en se voilant la face en décrétant que les hommes et les femmes sont exactement pareil, vu qu'on sait que c'est faux). Mais bref, je m'égare un peu du sujet qui nous occupe, désolée.

Ça va même beaucoup plus loin que le comportement de dégoût, on sait par exemple que le système immunitaire des femmes est plus efficace contre les infections que celui des hommes après la puberté et avant la ménopause des premières sous l'action des œstrogènes qui aident à produire plus de MHC (ou plus variées, je ne me souviens plus trop), mais que le pendant de ce dimorphisme est que les femmes sont sur représentées dans la population des maladies auto-immunes par rapport aux hommes. On suppose que les évolutions ont été conjointes entre le dégoût et le système immunitaire pour amener à de tels dimorphismes sexuels.

Bref, il y a des différences entre les sexes et les observer n'est pas systématiquement discriminatoire.

Après, oui, on peut considérer que l'éducation a un rôle, mais la clé de tout ça, c'est que s'échiner à vouloir changer une éducation, quand celle-ci s'oppose déjà aux dimorphismes biologiques dans le cas de la prise de risque et du dégoût, qui sont les deux comportements principalement en jeux dans les mesures de préventions sanitaires exceptionnelles, c'est parfaitement contre-productif, et expliquer les différences entre les hommes et les femmes à ces sujets par une éducation qui au contraire les lisse dans l'écrasante majorité des cas, c'est inexact.

Ce n'est pas applicable tout le temps, mais dans le cas de la prise de risque et du dégoût, l'éducation n'est pas à l'origine des différences sexuées qu'elle lisse.

Imho, amha et toutes nuances que vous jugerez appropriées.

@Crevard_Ingenieux c'est trop tard, l'URSS est déjà tombée et il n'y a pas de situations ad hoc en cours actuellement.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Il faudrait étudier des sociétés/cultures où inversement les femmes sont éduquées à être fortes et indépendantes, et les hommes dociles et soumis, et vérifier si on retrouve à nouveau cet invariant, avant de tirer la conclusion que c'est un invariant qui ne dépend pas de l'éducation, non ?
La société envoi ce message de la femme forte et du girl power depuis longtemps maintenant. Dans les productions jeunesses c'est très présent.
Elle ne promeut pas la docilité masculine pour les petits garçons, ce sont plutôt les maris qui ont droit au traitement de docile et soumis.


Citation :
Although various theories describe mechanisms leading to differential parenting of boys and girls, there is no consensus about the extent to which parents do treat their sons and daughters differently. The last meta-analyses on the subject were conducted more than fifteen years ago, and changes in gender-specific child rearing in the past decade are quite plausible. In the current set of meta-analyses, based on 126 observational studies (15,034 families), we examined mothers’ and fathers’ differential use of autonomy-supportive and controlling strategies with boys and girls, and the role of moderators related to the decade in which the study was conducted, the observational context, and sample characteristics. Databases of Web of Science, ERIC, PsychInfo, Online Contents, Picarta, and Proquest were searched for studies examining differences in observed parental control of boys and girls between the ages of 0 and 18 years. Few differences were found in parents’ use of control with boys and girls. Parents were slightly more controlling with boys than with girls, but the effect size was negligible (d = 0.08). The effect was larger, but still small, in normative groups and in samples with younger children. No overall effect for gender-differentiated autonomy-supportive strategies was found (d = 0.03). A significant effect of time emerged: studies published in the 1970s and 1980s reported more autonomy-supportive strategies with boys than toward girls, but from 1990 onwards parents showed somewhat more autonomy-supportive strategies with girls than toward boys. Taking into account parents’ gender stereotypes might uncover subgroups of families where gender-differentiated control is salient, but based on our systematic review of the currently available large data base we conclude that in general the differences between parenting of boys versus girls are minimal.
Citation :
Third, with regard to autonomy-supportive strategies, we found that in earlier studies parents used more autonomy-supportive strategies with boys than toward girls, whereas from 1990 onward, parents used more autonomy-supportive strategies with girls than toward boys. These findings might be attributable to historic changes in child rearing, with a strong parental preference for and involvement with sons in the 70s and 80s changing to a greater preference for and involvement with daughters after 1990
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4945059/

Les différences de nos jours seraient déjà faible et la situation inversé, par rapport à 1970, sur le plan de l'autonomie et de l'éducation des parents.

Dernière modification par Veilugarux ; 15/02/2021 à 20h47.
Citation :
Publié par Darwhine
De ce que j'ai lu pour le moment, il n'y a pas de pression émanant de Tron ou de sa complice, la pression c'est la plaignante qui se la met elle même: pauvre, sans emploi, des enfants a charge etc.. ok.
Mais elle ne peut pas reprocher a Tron et sa complice de profiter de la situation en lui proposant un job pour résoudre ses problèmes.

C'est SES problèmes, pas les leurs.
Arrivé à un moment, il faut assumer ses responsabilités.
D'ailleurs la plaignante vient de se faire condamner en appel à 5 ans de prison ferme. Solide analyse de la part de Darwhine.
Citation :
Publié par gnark
On peut aussi se poser la question de savoir si un employeur à le droit de travailler avec des personnes qu'il apprécie ...
De plus en plus ce pouvoir de donner ou non un emploi devient intolérable pour beaucoup. Certains sont prêt à renier leurs valeurs pour un emploi mais en accuse l'employeur par la suite.
Ça me dépasse.
Citation :
Publié par gnark
Dans le cas présent les demandes de faveurs sexuelles ne se sont pas déroulées pendant un entretient ... donc encore une foi je ne vois pas le problème? A titre personnelle il m'est arrivé d’offrir un poste et une autre fois de faire embaucher une compagne chez un client. Un job c'est clairement quelque chose qu'il ne m'est pas très compliqué à offrir. C'est mal ?
On retiendra donc que Tron a été condamné pour avoir "travaillé avec des personnes qu'ils apprécie". Mais la justice française aura finalement répondu à l'interrogation finale de gnark.
Le prochain c'est cassation et la cassation ne porte que sur le droit, pas les faits.
Il faudrait donc en supposant que le jugement soit cassé du fait d'un souci de droit qu'il y a un deuxième procès en appel. Bref au plus tôt dans 2 jugements et vu les délais pour un procès en cassation, cela prendrait 3 ans pour l'avoir.
Tu devrais t'attarder vite fait sur les rendus et une fois fait, venir poster le résultat (et certainement admettre que tu t'es planté, cela arrive, cela est normal et cela n'a rien de dégradant. C'est même une marque de qualité, à mes yeux en tout cas, de savoir reconnaitre quand on a eu tort.).
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/d...appel-20210224

La Cour d'appel de Paris confirme le jugement de premier instance, contre lequel le Parquet faisait appel, qui relaxait deux femens poursuivies pour "exhibition sexuelle" parce qu'elles avaient manifesté torse nu.

5c92f88d220000c7001b6a13.jpg

Je ne sais pas qui sont les abrutis (ou abruties) qui au Parquet pensaient qu'il était judicieux de poursuivre pour "exhibition sexuelle" des manifestantes en pantalon noir :

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Le tout alors que des ministres (de mémoire) ont déblatéré sur les seins nus de Marianne dans une histoire de plage.
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