[Enfants] Donner confiance à un petit

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Bonjour,


Sujet un peu délicat, mais j'apprécierai beaucoup des retours d'expérience.

J'ai deux jumeaux garçons de 5 ans, et l'un des deux a un vrai problème de confiance en lui qui a commencé à ses trois ans.
Sa maîtresse nous dit par exemple qu'il y a des travaux qu'il sait parfaitement faire, mais parfois ca lui prend, il bloque complètement, comme si il déconnectait, alors qu'il l'a fait plusieurs fois avant.
Il a verbalisé plusieurs fois en me disant des trucs assez durs genre "La seule chose pour laquelle je suis bon, c'est être nul", "Je suis bon à rien", "Je sais rien faire".
Évidemment, on lui répète tout le temps que c'est pas le cas, que c'est un petit garçon très éveillé, qui sait déjà faire plein de choses mais il nous dit qu'on dit ca parce qu'on est ses parents.
On ne lui met aucune pression, on essaie de l'accompagner dans les activités qui l'intéressent mais peut être que le souci vient de son jumeau qui est très curieux et qui sait déjà quasiment lire.
Par exemple, si son frère déchiffre des lettres, lui dit qu'il ne sait pas le faire. Mais quand il est seul avec nous, il le fait les doigts dans le nez.

Bref, si vous avez été dans ce cas, ou si vous vivez un truc similaire avec vos enfants, est-ce que vous avez des conseils ? On voudrait éviter de l'emmener tout de suite chez un psy. Si on peut trouver une façon un peu plus soft de l'aider, on préfère.

Merci d'avance.
Bon je n'ai pas de jumeaux et tes enfants ont un an sur ma fille.

Mais j'ai une question : Ils sont dans la même classe tes jumeaux ?

Pour le fait de dire "j'suis nul, je sais rien faire", etc. Ca sort rarement de nul part. Il y a dû avoir quelqu'un qui lui a sorti ça, tu as creusé pour savoir d'où ça sortait ?
T'es sûr que le jumeau qui est en avance est bienveillant avec son frère et que c'est pas lui qui le rabaisse en privé ?
Citation :
Publié par Jyharl
Pour le fait de dire "j'suis nul, je sais rien faire", etc. Ca sort rarement de nul part. Il y a dû avoir quelqu'un qui lui a sorti ça. T'es sûr que le jumeau qui est en avance est sympa avec son frère et que c'est pas lui qui le rabaisse en privé ?

Ils ont été séparés depuis la petite section.

Si son frère lui envoie des remarques de ce genre parfois ("T'es trop bête") mais on reprend à chaque fois.
Et j'ai l'impression qu'il a commencé à le faire quand il s'est rendu compte que ca affectait son frère.
Difficile de dire si c'est le point de départ.
Bah du coup il me semble que tu as trouvé la source du souci ou en tout cas une piste solide.
Quand ça vient de la famille c'est d'autant plus dur à encaisser à cet âge. Et après, on ne sait pas non plus ce qu'il se dit quand ils sont juste tous les deux. Les parents ne peuvent évidemment pas être 100% du temps derrière le dos de leurs enfants donc il y a bien des moments où ils parlent juste tous les deux, jouent, etc.

Mon premier réflexe aurait été de dire que ça vient peut être de la maitresse mais de ce que tu dis, ça n'a pas l'air d'être le genre (comparé à ma génération où les profs n'hésitaient pas dès le CP à nous dire qu'on était des idiots et qu'on allait finir <insérer un métier stéréotypé> ).

Tu as essayé d'avoir une discussion avec le jumeau "avancé" pour lui expliquer le concept de frère/famille au niveau entraide, bienveillance, se protéger l'un l'autre, etc.
La première cause identifiable d'après les messages plus haut, semble être la relation entre les deux enfants, si vous traiter uniquement un des enfants vous allez dans un mur à mon avis.
J'ai une proche qui a du aller chez le psi quand elle était enfant, aujourd'hui elle est à la retraite et elle ne s'en ai jamais vraiment remis, elle est resté sur le fait "je suis bêtes, mes parents m'amenaient même chez le psi quand j'étais enfant, mon frère lui est un génie", alors que c'est une personne extraordinaire en terme de qualité relationnel, créatrice et artistique, avec un potentiel énorme mais qui a été énormement fragilisé sur sa confiance en elle.

Ca reste mon avis à la con de forum, mais de mon point de vue vous devez tout faire pour solidifier les liens entre les deux enfants, il faut qu'ils aient une relation de protection l'un vers l'autre et non de destruction ou de jalousie.
Essayez aussi de prendre du recule sur vos comportements, car cette situation peut aussi avoir une cause racine dans votre façon de traiter différemment les deux enfants.

Déjà avoir pris conscience du problème c'est avoir fait une grande partie du chemin vers une résolution heureuse !

Dernière modification par Ohrido-Survival-Attitude ; 13/02/2021 à 12h44.
Citation :
Publié par Ohrido-Survival-Attitude
La première identifiable depuis les premiers messages, semble être la relation entre les deux enfants, si vous traiter uniquement un des enfants vous allez dans un mur à mon avis.
J'ai une proche qui a du aller chez le psi quand elle était enfant, aujourd'hui elle est à la retraite et elle ne s'en ai jamais vraiment remis, elle est resté sur le fait "je suis bêtes, mes parents m'amenaient même chez le psi quand j'étais enfant, mon frère lui est un génie", alors que c'est une personne extraordinaire en terme de qualité relationnel, créatrice et artistique.

Ca reste mon avis à la con de forum, mais à mon avis vous devez tout faire pour solidifier les liens entre les deux enfants, il faut qu'ils aient une relation de protection l'un vers l'autre et non de destruction ou de jalousie.
Essayez aussi de prendre du recule sur vos comportements, car cette situation peut aussi avoir une cause racine dans votre façon de traiter différemment les deux enfants.

On essaie au maximum de les traiter pareil mais c'est vraiment pas évident.
Oui, je leur répète souvent qu'ils doivent pouvoir compter l'un sur l'autre, qu'ils doivent se défendre et pas se faire la guerre à l'école etc..
D'ailleurs, ca s'est beaucoup amélioré de ce côté là. Je voyais au parc avant qu'ils avaient tendance à s'en prendre l'un à l'autre pour attirer l'attention des autres, mais ils ne le font plus. Après ils s'adorent, ils jouent tout le temps ensemble (même si les jeux à cet âge c'est du catch lol), le plus souvent ils sont très copains.

Complètement d'accord pour le psy, on voudrait vraiment y aller en dernier recours.
Citation :
Publié par Ohrido-Survival-Attitude
J'ai une proche qui a du aller chez le psi quand elle était enfant, aujourd'hui elle est à la retraite et elle ne s'en ai jamais vraiment remis
Oui enfin si aujourd'hui elle est à la retraite on peut aussi se dire que les psy d'il y a 60 ans sont différents des psy d'aujourd'hui.

Perso, ma mère m'avait envoyé voir un psy pour enfants quand j'étais à l'école primaire et j'ai compris qu'une fois adulte que c'était un psy. Pour moi c'était "la madame chez qui j'allais jouer et papoter".

Ensuite, les psy pour enfants sont assez importants pour diagnostiquer des maladies type bipolaire, ADHD, etc. Parce qu'une fois adulte, c'est BEAUCOUP plus compliqué à diagnostiquer et ça peut vraiment foutre en l'air une enfance & adolescence quand c'est incompris/pas diagnostiqué.

Bon, dans le cas de l'OP, on en est pas là hein. Mais il faut pas avoir peur d'aller voir un psy. Ne serait-ce que pour éliminer des raisons potentielles. Ne pas le faire, c'est vraiment pas rendre service à l'enfant.
Post
Ouais, aller voir un psy juste pour un bilan, un avis, me paraît le meilleur des conseils. Quitte à prendre plusieurs avis si un paraît excessif ou pas adapté. Au niveau scolaire et langage une petite visite chez un orthophoniste se justifie pas ? Ça peut débloquer aussi des trucs en quelques minutes
Juste une idée, ne prends pas ça pour argent comptant car chaque être est différent et je ne veux surtout pas te dire comment éduquer tes petits, mais peut-être que ça peut aider dans tes pistes de réflexion en plus de ce qui t'a été dit plus haut sur la relation entre les deux frères.

Essayer, à chaque fois que tu abordes une tâche (qu'elle qu'elle soit) avec lui, de lui "rendre la réussite accessible" pour favoriser son sentiment de compétence et l'aider à améliorer sa confiance en soi, et ensuite l'aider à progresser.
Attention toutefois, ça ne doit être ni trop visible pour ne pas qu'il se rende compte que c'est prémédité de ta part sinon il va penser que tu te fiches de lui, ni trop répétitif sinon il va se lasser car c'est "tout le temps trop facile" donc perte d'intérêt. À l'inverse si c'est tout le temps trop dur (soit objectivement, soit subjectivement car il le pense sans que ça soit réellement le cas), il va probablement se désengager de la tâche puisqu'elle est hors de sa portée "je n'y arriverai jamais"

Donc pour résumer : dans un premier temps, réussite accessible pour l'accrocher et qu'il persiste/s'y intéresse, dans un second temps, un petit niveau de difficulté mais qu'il pourra contourner après qq efforts pour y parvenir, ce qui sera valorisant pour lui. Et tu incrémentes au fur et à mesure, avec parfois des retours en arrière nécessaires.
Citation :
Publié par Peleide
On essaie au maximum de les traiter pareil mais c'est vraiment pas évident.
Oui, je leur répète souvent qu'ils doivent pouvoir compter l'un sur l'autre, qu'ils doivent se défendre et pas se faire la guerre à l'école etc..
D'ailleurs, ca s'est beaucoup amélioré de ce côté là. Je voyais au parc avant qu'ils avaient tendance à s'en prendre l'un à l'autre pour attirer l'attention des autres, mais ils ne le font plus. Après ils s'adorent, ils jouent tout le temps ensemble (même si les jeux à cet âge c'est du catch lol), le plus souvent ils sont très copains.
Je pense qu'une des pistes ou tu peux changer quelque choses est dans ce domaine la

Je sais pas si c'est déjà le cas, mais à ta place j'essayerais de leurs trouvez des activités qui les intéressent et qu'ils ne fassent pas ensemble. Que chacun puisse être tous seul dans un domaine et ne pas se comparer à l'autre (sport, activité culturelle, etc...).
Merci pour les deux derniers messages, ce sont d'excellents conseils. C'est précieux.

On se disait justement qu'on allait essayer plus régulièrement de les séparer (un va faire un truc avec ma femme, et moi avec l'autre). Cette année ils ont voulu tous les deux faire du judo, mais pour l'année prochaine, je vais essayer de les inscrire à deux sports différents, et on les accompagnera à tour de rôle.

D'ailleurs le judo, c'était assez parlant: le plus grand (de 2 min) était hyper enthousiaste et y allait pour en découdre, lui traînait souvent la patte en disant qu'il allait pas bien faire.
Pourtant on a largement insisté sur le fait qu'il y va pour s'amuser avec les copains et se défouler, pas pour battre les autres ou être le meilleur.
J'ai lu en diagonale le sujet donc désolé si je suis peut-être passé à côté mais il est vrai que le poids d'un compliment n'aura pas le même effet suivant qui l'adresse. Les enfants peuvent parfois douter de la sincérité des compliments parentaux parce qu'ils comprennent assez rapidement que les parents leurs veulent du bien. Tu peux atténuer en partie cet effet si tu développes le compliment. Lui expliquer en quoi il est bon et pourquoi. Qu'est-ce qui te fait dire par exemple qu'il est éveillé.

Ton fils semble faire des comparaisons négatives dans le sens où elles servent essentiellement à le dévaluer, à s'auto-dévaluer. Tu peux du coup faire l'inverse, des comparaisons positives en partant de toi : "A ton âge je ne dessinais pas aussi bien". C'est bien évidemment juste un exemple, faut qu'il y ait du vrai derrière afin qu'il adhère. Ainsi tu lui montres qu'il n'a pas de raison de se dévaluer, qu'il réussi aussi bien que son père certaines choses et tu lui montres en même temps aussi que ce n'est pas grave d'être moins bon sur certaines choses parce que ça ne t'empêche pas de vivre et d'être heureux.

Tu peux aussi le faire en partant de son frère mais à petite dose, quand tu sens qu'il est un brin au fond (ex. "tu dessines mieux les papillons que ton frère"). A petite dose parce que ça reste dans la même dynamique pernicieuse de comparaison. La comparaison est normale chez les enfants qui passent une partie de leur enfance à se construire par mimétisme. Mais il ne faut pas pour autant qu'il reste bloqué sur cette dynamique.

Dans la continuité des comparaisons positives, travailler sur son image de soi : chaque soir avant de s'endormir, qu'il dise ce qu'il a réussi et ce qui l'a rendu heureux aujourd'hui. L'idée étant de limiter les effets de la comparaison négative et qu'il arrive à se remobiliser par lui-même.
Message supprimé par son auteur.
Modéré par Fio'



J'accentuerai plutôt sur la relativisation de la compétence. *On s'en fiche d'être performant, tant qu'on est heureux, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?* Et en fonction de la réponse, accentuer ce sens en délaissant le reste.

Dernière modification par Fio' ; 16/02/2021 à 22h38.
Durant ma formation BPJEPS (Animateur/Directeur Pro'), on à reçu la visite d'une psychothérapeute spécialisé dans les enfants, et qui nous a appris énormément de choses et à tous les âges (mais pas ce dont tu parles).
Là où je veux en venir, c'est qu'un thérapeute spécialisé dans les enfants, pourra tout à fait t'aiguiller sur les problèmes que tu énonces, et il n'y a pas besoin que l'enfant soit présent.
En fait, il ne faut pas voir ça comme une thérapie, mais une source d'information.
Modéré par Fio'



Je travail quotidiennement avec des enfants, et clairement, ses connaissances m'ont permis de mieux les comprendre afin d'agir au mieux avec eux.

J'ai aussi travaillé avec un enfant qui se qualifiait lui même de "merde", qui à fini sous Ritaline parce qu'il était hyperactif, et ça m'a permis de décoder le pourquoi du comment et de l'apaiser un peu plus, ainsi que de lui redonner confiance en lui (il n'avait plus trop besoin de sa Ritaline passé quelques mois).
Tout seul, je l'aurait envoyé droit dans le mur, parce j'ai beau être bienveillant, on sait tous que "l'enfer est pavé de bonnes intentions".

Dernière modification par Fio' ; 16/02/2021 à 22h41.
Citation :
Publié par Léandre
S'il va chez un psy et pas son frère, tu crois qu'il va le prendre comment ?

C'est ce qui me fait peur.

Après, on peut trouver une façon soft de lui présenter la chose.
Faut savoir qu'un enfant peut être extrêmement compréhensif, et faire preuve d'empathie, si l'un à des problèmes, en expliquant à l'autre frère, ça peut renforcer cette empathie et il pourra agir plus gentiment envers lui, voir même l'aider, et ça, ça créer de la complicité.

Faut aussi savoir qu'en maternelle, jusqu'à l'âge de 5 ans c'est le cerveau reptilien qui prend le dessus sur les émotions, c'est qu'après que se construit le cerveau, les repères, etc... (c'est pour ça que la primaire est à 6 ans et qu'on commence à apprendre à lire et à écrire).
Modéré par Fio'


Te prends pas la tête avec ton gosse, si c'est pas son jumeau ce sera quelqu'un d'autre. Sa confiance évoluera au fil des réalités. S'il a des raisons d'avoir confiance ou non. Tout ce que tu peux faire, c'est relativiser l'idée de compétence, de performance.

Lui dire que son frère est bon dans ça, et alors ? Si ce truc t'interessait, tu serais bon aussi. Peut-être que toi tu préfères d'autres choses. Et insister là-dessus.

Et sinon eh bien viens, on va t'aider. Dans tous les cas nous on vous aime autant tous les deux, vous n'avez pas besoin d'être pareils. Etc.

Dernière modification par Fio' ; 16/02/2021 à 22h45.
Citation :
Publié par Peleide
Par exemple, si son frère déchiffre des lettres, lui dit qu'il ne sait pas le faire. Mais quand il est seul avec nous, il le fait les doigts dans le nez.
Et typiquement sur ce genre d'exemple, est-ce que tu le confrontes à ses contradictions ?
Lui demander pourquoi tout à l'heure/hier il a dit qu'il ne savait pas faire alors que si ?
Je crains que tu aies le droit à du "je sais pas" dans ce genre de cas, mais juste pour vérifier.

Et quand il bloque sur autre chose, lui dire "c'est comme pour les lettres où tu as dit que tu ne savais pas faire alors que si, ça tu sais faire", ça donne quoi ? Bougon et renfermé ?

Je suppose qu'il reçoit un excès d'attention dans ce genre de situations. Il est plutôt content qu'on s'occupe de lui ou emmerdé qu'on creuse avec lui pour qu'il voie qu'il sait faire ?
Citation :
Publié par Peleide
...
Il est aussi possible que le petit en rajoute un peu parce qu'il a remarqué qu'il en tirait quelque chose, non (comme de l'attention) ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Hippocampe Angulaire
Vrais ou faux jumeaux ?
Vrais

Citation :
Publié par Djunn
Il est aussi possible que le petit en rajoute un peu parce qu'il a remarqué qu'il en tirait quelque chose, non (comme de l'attention) ?
On s'est posés la question. Genre ce soir il a inventé une rime en parlant de lui et son frère "On ne vaut vraiment rien, on est comme la poussière sur le museau d'un chien", il disait ca depuis sa chambre. J'avoue avoir rigolé. Mais après quand ca le concerne lui, ca a vraiment l'air de l'affecter.

Citation :
Publié par Quild
Et typiquement sur ce genre d'exemple, est-ce que tu le confrontes à ses contradictions ?
Lui demander pourquoi tout à l'heure/hier il a dit qu'il ne savait pas faire alors que si ?
Je crains que tu aies le droit à du "je sais pas" dans ce genre de cas, mais juste pour vérifier.

Et quand il bloque sur autre chose, lui dire "c'est comme pour les lettres où tu as dit que tu ne savais pas faire alors que si, ça tu sais faire", ça donne quoi ? Bougon et renfermé ?

Je suppose qu'il reçoit un excès d'attention dans ce genre de situations. Il est plutôt content qu'on s'occupe de lui ou emmerdé qu'on creuse avec lui pour qu'il voie qu'il sait faire ?
Oui, les réponses c'est "je sais pas" ou alors il change de sujet ou juste se ferme.
Il est pas hyper à l'aise avec l'attention, il va plutôt essayer de passer à autre chose. Par contre, je pense qu'il aime vraiment passer du temps seul avec nous.
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