Ca ne veut rien dire "il faut regarder les faits", a minima expose les tiens qui pourraient s'opposer aux craintes que j'exprime.
Au contraire, parler de regarder les faits, c'est explicite : ça veut dire se baser sur des recherches et autres études, pas des on-dit ou des anecdotes. Ce ne sont donc pas "les miens" (ça c'est la vision qui peut faire croire que ça ne veut rien dire).
Après, c'est comme d'habitude, il faut réussir à trier le bon grain de l'ivraie, se demander sur quels "spécialistes" on peut s'appuyer ou non, etc.
Moi, je ne suis pas expert, donc je lis des ouvrages s'appuyant sur des experts, eux spécialisées.
J'ai pas de dossier spécifique sous la main, puisque j'ai plutôt des bouquins dans lesquels c'est très relou d'aller chercher une source pour la poster sur Internet, donc voilà juste quelques liens trouvés en vitesse dont je n'ai pas eu le temps d'établir toute la fiabilité (tu peux le faire si ça t'intéresse) :
https://egalitaria.fr/2018/10/28/le-...tions-de-viol/ : "une
étude du National Sexual Violence Resource Center de 2012, qui estime que les fausses accusations de viol représentent 2 à 10% des accusations."
https://ici.radio-canada.ca/premiere...s-croit-cotton : "De toutes les agressions sexuelles non punies par la loi, 1 sur 165, dans les cas rapportés, constituerait une fausse allégation."
Dans ce pdf page 13 ils donnent une autre étude
https://www.ipsos.com/sites/default/...ipsos-amtv.pdf : "Une étude conduite aux États-Unis en 2010 les estime à moins de 6 %, une autre de Rumney en 2006 13 les estime de 3% à 8%, et une étude de Trocmé qui analyse les fausses allégations de violences sexuelles commises sur des enfants les évalue à 6%, ces dernières ne sont pas le fait des enfants mais surtout de proches voisins et de parents qui n’ont pas la garde de l’enfant"
Problème : il n'y pas d'enquête réelle puisque tout parle souvent d'allégations. Il y a surtout une rumeur et si tu es victime d'une accusation sous cette forme elle ne compte pour personne.
Il peut y avoir des enquêtes internes comiques d'ailleurs pour savoir si l'employé " a un bon comportement ", "serre la main des femmes" enfin on écoute tout les collèges en interne.
C'est très faible comme argument, les allégations non poursuivies en justice qui auraient des résultats dramatiques sur la vie d'une personne…
Parce que la réalité, c'est qu'on a plutôt beaucoup d'exemples de personnes mises en examen, voire carrément condamnées, qui ne voient finalement que bien peu de conséquences. Encore une fois, c'est des faits VS des "craintes" (qui viennent bizarrement toujours des mêmes catégories de personnes, dont la superposition avec les catégories les plus souvent coupables est frappante).
Pour parler des "enquêtes réelles qui n'aboutissent pas", comme tu parles d'enquêtes internes, c'est un sujet particulièrement biaisé en entreprise, dans la dernière étude que j'ai lue (j'avoue que je me souviens plus laquelle, sans doute par le Conseil supérieur pour l'égalité ou bien le Défenseur des droits), ils parlaient du nombre hyper élevé (la majorité) des affaires qui finissent par un accord financier. Bien évidemment quasiment toujours à l'initiative de l'entreprise. Ces accords, c'est un peu comme les gens qui choisissent de garder le silence quand on leur demande s'ils sont coupables lol.
Et pourtant selon les militants eux même, seul 10% des accusés violeurs sont condamnés, et seul 10% des victimes portent plaintes. Seul 1% des prétendus coupables sont jugés coupables et c'est en baisse.
À partir de "les accusations sont juste plus nombreuses que les condamnées", ta conclusion est : 90% des accusations étaient mensongères, 90% des stats des études sociologiques sont mensongères, le problème est du côté des prétendues victimes.
Bon, beh on peut pas discuter hein.
Les chiffres que tu donnes vont entièrement dans le sens de la nécessité de libérer la parole et de réformer le système. Sauf si on considère que l'égalité est atteinte, que les femmes ne sont pas victimes d'un système qui encourage à les considérer comme des objets, etc. Oui, dans ce cas-là, tout va bien, on peut continuer le "business as usual", et arrêtons de faire chier les violeurs. On risque tellement de ruiner la vie d'un pauvre ministre qui croyait qu'échanger son (faux, en plus) pouvoir contre quelques pipes c'était normal, pauvre homme.