Il peut y avoir une confusion entre la taxe audiovisuelle, la taxe copie privée et la chronologie des médias, en apparence, dans certains postes, peut-être.
Me concernant, les taxes me posent un double problème d'interventionnisme excessif de l'Etat avec l'établissement d'une situation de dépendance ou de rente qui, avec quarante ans de recul, me donnent fortement l'impression d'avoir plus d'effets pervers que d'avantages.
La chronologie des médias... j'ai tendance à penser que l'audience est différente, l'expérience n'ayant rien à voir. Aller au cinéma, c'est une occasion de sortie, en couple, en famille, en amoureux, entre potes et j'en passe. Ensuite, la TV, Internet ou les screeners, ce sont autant d'autres usages.
La disparition des petites salles est, à mon sens, bien moins liée à la chronologie des médias qu'aux films eux-mêmes, lorsqu'ils sont conçus pour être sur des écrans panoramiques en THX là où, aux débuts du cinéma, c'était du 4:3 et l'occasion pour les villages d'avoir un peu d'animation. Le coût d'une salle est de plus en plus élevé au fur et à mesure que les technologies évoluent. Les salles en province ne survivent souvent que grâce à de lourds investissements compensés par la diffusion de blockbusters. Si on considère l'arrivée potentielle de la 3D, la survie des petites salles va bien plus dépendre des choix technologiques des studios que de la chronologie des médias. Ensuite, dans les très grande villes, il y aura toujours les salles spécialisées qui organisent des soirées thématiques, mais en province, ça risque d'être plus compliqué, il leur faudra s'organiser pour faire les deux (blockbusters et soirées thématiques, ouvrir aux écoles ou encore bénéficier d'une scène qui leur permet de faire office de théâtre -choses qui se rencontrent déjà en banlieue et en province-).
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