Politique et économie au Royaume-Uni

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La France, la Belgique ont fait un test sur l'A16, autour de Calais et d'Eurotunnel pour voir le trafic Post-Brexit,
comme le Kent l'avait fait il y a quelques mois.
Ben du coup, pour le Kent, ça a été rebelote : les chauffeurs-routiers se sont pris une file d'attente de huit kilomètres.

Notez que ça permet des réglages côté anglais, hein !
Le gouvernement anglais a prévu que si la circulation est statique pendant une période prolongée, les portaloos (toilettes portables) pourraient être déployées aux endroits nécessaires en passant par la bande d'arrêt d'urgence.
Je ne vois pas comment les chaînes logistiques pourront être viables dans ces conditions.

Il y a rumeurs de fermeture de Sunderland, mais même si on est dans le meilleur scénario niveau droits de douane, les embouteillages monstres suffiront à obliger les transplants japonais à limiter leur chaînes logistiques au marché unique.


Citation :
Nissan dismisses Sunderland plant closure rumours
Citation :
A claim in a German magazine that Nissan has decided to close the 6,000-worker plant ramps up Brexit fears
(..)

Citation :
Nissan refused to be drawn on whether its denial of the German report meant it was committing to the Sunderland plant.
Citation :
Instead, a Nissan spokesman said: “As a sudden change from the current arrangements to the rules of the WTO will have serious implications for British industry, we urge UK and EU negotiators to work collaboratively towards an orderly balanced Brexit that will continue to encourage mutually beneficial trade.”
https://www.telegraph.co.uk/business...osure-rumours/
Citation :
Publié par Caniveau Royal
La France, la Belgique ont fait un test sur l'A16, autour de Calais et d'Eurotunnel pour voir le trafic Post-Brexit,
comme le Kent l'avait fait il y a quelques mois.
Ben du coup, pour le Kent, ça a été rebelote : les chauffeurs-routiers se sont pris une file d'attente de huit kilomètres.

Notez que ça permet des réglages côté anglais, hein !
Le gouvernement anglais a prévu que si la circulation est statique pendant une période prolongée, les portaloos (toilettes portables) pourraient être déployées aux endroits nécessaires en passant par la bande d'arrêt d'urgence.
C’est quand même concasse et même assez drôle tout ça.
Citation :
Publié par DK
C’est quand même concasse et même assez drôle tout ça.
ca fait humour très british en fait

Mais bon ils auront retrouver leur souveraineté c'est plus important.
C'est le second test qui est fait coté RU, il y en a qui ont été fait coté français ? Ils ont donné quoi ?

Parce que je vois les proposition qui été faite, mais rien sur des essaies ou des tests.
Ça serait con qu'on se foute des anglais pour au final faire pire qu'eux.
Citation :
Publié par Nneek
C'est le second test qui est fait coté RU, il y en a qui ont été fait coté français ? Ils ont donné quoi ?

Parce que je vois les proposition qui été faite, mais rien sur des essaies ou des tests.
Ça serait con qu'on se foute des anglais pour au final faire pire qu'eux.
Ce test était bien fait côté français !
Et les files d'attentes sont apparues côté anglais lors des quelques heures de test.

On est a un test partout.
Ca a été fait côté anglais.


Citation :
The delays were caused after the Police Aux Frontières, the equivalent to Border Force, rehearsed new immigration procedures. Under the Le Touquet agreement, French authorities conduct immigration checks at the UK side of the tunnel and the port.
Citation :
Publié par Hellraise
Ce test était bien fait côté français !
Et les files d'attentes sont apparues côté anglais lors des quelques heures de test.

On est a un test partout.
D'accord merci, j'avais eu l'impression que les deux fois ça avait donné des bouchon au RU.

Lors du test en Angleterre ça avait pas trop bouchonner en France je suppose (vu que j'ai rien trouvé en cherchant vite fait sur le ent je me dis que ça a du reste gérable).
Citation :
Publié par Paneb
Ca a été fait côté anglais.
Les controles douaniers sont faits du coté d'en face. C'est pour ca que les réfugiés souhaitant aller au RU sont bloqués en France, la douane anglaise étant coté francais.
Pour faire simple, en Angleterre c'est la douane francaise, en France c'est la douane anglaise.

Les controles "coté anglais" sont donc bien des exercices des douanes françaises.
Citation :
Publié par Nneek
C'est le second test qui est fait coté RU, il y en a qui ont été fait coté français ? Ils ont donné quoi ?

Parce que je vois les proposition qui été faite, mais rien sur des essaies ou des tests.
Ça serait con qu'on se foute des anglais pour au final faire pire qu'eux.
Il y a pas de test dans le sens Europe -> Angleterre car les anglais ont annoncés depuis un moment qu'ils laisseraient tous passer en terme de marchandises pour éviter les défauts d’approvisionnement.
Ce qui va être amusant justement c'est comment bloquer l'immigration clandestine si il n'y a pas de contrôle, je sens que les douaniers français ayant plein de travail en contrôle des marchandises venant d'Angleterre vont être très laxiste dans l'autre sens
Whitehall travaille sur des scénarios-catastrophe pour cet hiver


Citation :
A confidential Cabinet Office briefing seen by the Guardian also warns of a “notable risk” that in coming months the country could face a perfect storm of simultaneous disasters, including the prospect of a bad flu season on top of the medical strains caused by Covid.
Citation :
“Winter 2020 could see a combination of severe flooding, pandemic influenza, a novel emerging infectious disease and coordinated industrial action, against a backdrop of the end of the [Brexit] transition period,” it warns.
https://www.theguardian.com/politics...ial-paper-says



Personnellement je ne pense pas qu'on aura d'épidémie de grippe cette année...
D'après Les Échos, l'Union Européenne en a assez de l'immobilisme anglais.
Agacée de leur refus de faire la moindre concession, Michel Barnier a émis un message avec ce ton, menaçant implicitement que l'équipe de négociation ne se rende pas à Londres ce week-end pour une n-ième session de négociations stériles.

EDIT : D'ailleurs, voici l'information reprise dans The Guardian, mais je n'ai pas le temps de traduire.

C'est demain (normalement, selon toutes les projections) que Boris Johnson devrait faire son discours "débloquant".

Dernière modification par Caniveau Royal ; 25/11/2020 à 17h20.
Citation :
Publié par znog
Du côté du parlement européen, il y a également des réticences pour examiner à la va-vite un accord de dernière minute.
C'est pour ce genre de "détails" qu'il y aura une prolongation car deal ou non c'est trop court à mettre en oeuvre pour le 31/12.
Je pense qu'on aura une décision rapidement mais pas de mise en œuvre
RTE (chaîne de télévision Irlandaise) relaie ce matin Simon Coveney, leur ministre des affaires étrangères qui dit que les difficultés finales à lever pour un deal entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni (sur les trois, quatre sujets que vous savez) se montrent "très, très difficiles".

Ceci peut expliquer pourquoi Boris Johnson n'a toujours pas fait cette fameuse déclaration censée débloquer les pourparlers, et qui commence à tarder maintenant, parce qu'il ne reste que demain pour la faire, sauf à vouloir la faire Lundi, la veille de la date butoir, ce qui serait curieux.

Au chapitre des clowneries du jour, un ancien tenancier de bar, voisin et connaissance Matt Hancock (Secrétaire d'État à la Santé et à la Protection sociale) qui se rendait autrefois dans son pub, est maintenant bénéficiaire d'un contrat de distribution de dix millions de kits de tests.
The Independent, The Daily Mail :
À ce stade, nul n'est capable de dire, pas même Downing Street, si Michel Barnier et son équipe de négociateurs se rendront demain à Londres pour les ultimes face-à-face.
Il avait mis des conditions d'avancées marquantes pour cela, disant que les négociations stériles, il n'en voulait plus.

J'ignorais que c'était dès demain qu'il était attendu.
Boris Johnson aurait dû alors faire ce fameux discours "débloqueur", qu'il promettait, pour inciter franchement Michel Barnier à venir, en confortant l'Union Européenne sur l'aboutissement de leurs travaux.
S'il n'a pas fait son discours mobilisateur, c'est qu'il craint peut-être qu'il n'y ait pas d'accord, auquel cas s'il le faisait, il paraîtrait stupide trois ou cinq jours plus tard.

S'il ne l'a pas fait, c'est que soit :
1. Il attend demain matin pour sa tirade, théâtre et tout, et Michel Barnier vient, et on peut dire que c'est bon signe,

2. Michel Barnier vient, sans discours de la part de Boris Johnson pour marquer le coup, ça va être bizarre :
a) Soit cela montre que l'UE est si prête à négocier qu'elle se met en position de faiblesse (je trouve), en paraissant répondre au "Venez si vous avez envie, ça dépend de vous." relayé par le porte-parole du gouvernement.
b) Soit elle montre qu'elle ne veut pas être celle qui lâche la première les négociations, et a fait les efforts jusqu'au bout, mais n'y crois plus beaucoup.

3. Soit Michel Barnier ne vient pas demain, et là ça va être un début de panique à mon avis. Parce que ce sera très mauvais signe.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 26/11/2020 à 20h30.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
3. Soit Michel Barnier ne vient pas demain, et là ça va être un début de panique à mon avis. Parce que ce sera très mauvais signe.
J'aime bien tes petits résumés réguliers pour suivre la situation! Par contre je ne comprends pas pourquoi Barnier n'irait pas négocier, son job c'est d'être négociateur pour l'UE, si il ne vient pas là, c'est équivalent à déclarer tout de suite que les 4 années précédentes ont été gâchées et ça sera vu par tout ceux qui sont un peu indécis sur le sujet que l'UE "impose" un Brexit dur. La seule action qui a du sens c'est d'aller négocier, quitte à perdre son temps, l'UE a tout à y gagner en terme d'image qu'il y ait un Brexit derrière ou pas. Enfin, sauf si on se met d'un seul coup à accepter toutes les demandes des Anglais mais ça n'a pas l'air d'être ce qui va se passer.
Merci pour tes encouragements !
Ce n'est pas lui qui va décider s'il s'y rend ou non, c'est la commission européenne auprès de qui il réfère qui va lui dire "Retournes-y" ou non.

Et il est très possible qu'elle lui dise non, parce qu'une des craintes de la commission européenne justement, c'est que Michel Barnier partant à la retraite en Janvier, il puisse désirer partir sur un deal à tout prix qui gênerait considérablement l'Union Européenne (parce que son parlement finirait par ne pas l'accepter !).

D'ailleurs, je ne sais même pas comment ça se passe si jamais le parlement veut amender l'accord sur quelques parties.
Pour un document de 600 pages, je ne serai pas étonné qu'il le désire.

Au passage, c'est le genre de chose que l'on aimerait voir plus souvent au parlement français..
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Keyen
Je me pose la même question sur le Brexit. Est-ce que les gens (et les politiciens) avaient réellement envie de partir, ou est-ce que:
-La population (enfin, celle favorable au brexit) n'a pas simplement cru aux mensonges des politiciens.
-Les politiciens tenaient ce discours parce qu'ils pensaient que la population était favorable au brexit.
Je dirai un peu les trois. La population britannique avait un peu envie de partir, notamment parce qu'ils étaient mal informés et/ou qu'ils ont cru ce qu'ils avaient envie de croire, et le personnel politique a pour la grande majorité préféré tenir un discours de rupture (plus propice à générer de l'adhésion) qu'un discours technique (n'intéressant souvent qu'une minorité instruite de gens).

En tout cas ta petite histoire résume assez bien la situation.

Je crois qu'il y a aussi une évolution profonde dans l'idée que se fait une partie des européens de la construction européenne et de l'Union européenne en particulier. A titre strictement égoïste la construction européenne telle qu'elle est devrait me convenir, mais pourtant j'en vois toutes les limites sur le plan politique. D'abord pour les personnes les moins adaptées à la compétition internationale pour lesquelles les règles du marché commun présentent une certaine violence. Ensuite pour l'avenir à long terme de notre modèle social qui ne pourra pas se maintenir durablement avec des règles du jeu qui reposent sur le dogme de la concurrence libre et non faussée. Enfin pour notre souveraineté sur des sujets régaliens comme la défense, la sécurité, les frontières, l'immigration, l'islamisme ou le protectionnisme économique sur lesquels la majorité des Etats membres de l'UE semblent complètement désintéressés (voir hostiles).

Bizarrement, quand bien même je soutiens en règle générale l'UE, je serai beaucoup plus enclin aujourd'hui à la tenue d'un débat en France sur un éventuel Frexit que je n'aurai pu l'être il y a 4 ou 5 ans. A titre personnel j'aurai tout à perdre d'une sortie de la France de l'UE et pourtant c'est quelque chose qui me rebute moins qu'hier.

Si le Royaume-Uni a vu dans la construction européenne la possibilité d'accéder à un marché économique gigantesque, le Brexit s'est fondé sur l'idée qu'il y avait trop de règles obérant sa souveraineté. Mais si la France a participé dès le départ à la construction européenne pour réaffirmer sa souveraineté, ce sont des motifs économiques qui emporteraient certainement le plus d'adhésion à un éventuel Frexit. Deux Etats, deux peuples et deux visions en miroir l'une de l'autre.
En tout cas, Michel Barnier et sa délégation ont bien pris le train pour Londres ce matin.
Evidemment qu'ils doivent continuer de négocier ou faire acte de présence.
Mais comme tout accord, on est juste dans la phase dramatisation, quelque chose sera d'office annoncé même si on tend plus vers un accord à minima que l'inverse.
À l'approche du Brexit, les entreprises se plaignent que les frais de livraisons deviennent de plus en plus chers...
Forcément, les compagnies qui assurent de la logistique doivent se préparer au Brexit, et cela leur coûte un fric fou.

Michel Barnier est venu à Londres, mais l'Union Européenne est pessimiste*,
avec une proposition pour débloquer les pourparlers sur la pêche,
une proposition maligne, qui est un vrai piège à Tories :

L'Union Européenne se propose de reverser 15% à 18% de la valeur de ses quotas,
un calcul qui mène à 119 millions d'euros sur les 650 que pèsent les quotas au Royaume-Uni.
On cause fric, ça les Tories savent comprendre et parler. Ils peuvent prendre le fric, servir un discours aux pêcheurs, puis les oublier.
L'UE de son côté, n'a plus qu'a augmenter trois curseurs de tarifs, et elle récupère la somme qu'elle a concédée.

Méfiez-vous, la chose n'est pas certaine : les sources européennes qui ont eu cette nouvelle
on dit que ce n'était qu'une piste parmi d'autres, qu'elle serait coûteuse pour l'UE et certains états sont très intransigeants.

Re-EDIT : Si, elle a peut-être été faite, mais en tous cas, elle vient d'être refusée par le Royaume-Uni.
--> Ça ne va pas aider un accord à être obtenu, ça.

* Boris Johnson vient d'admettre qu'il restait "des différences substantielles" sur l'accord.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/11/2020 à 15h30.
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