On ne peut pas s'empêcher de voir les choses avec le prisme de l'attentat, et ca augmente nécessairement la sympathie qu'on a pour la victime. Mais en tant que parent, ou en tant que collègue, j'aurai probablement fortement désapprouvé le fond et la forme.
Je suis mitigé là dessus. Ouais, en temps que papa, j'aurai sûrement tiqué en me disant que c'est un p'tit peu abusé mais j'en aurai pas fait un drame non plus.
Et d'un autre côté, t'as des affiches de meuf à poil partout dans le métro, à la télé, dans les pubs, les magasines de cul dans les kiosques ne sont absolument pas planqués (juste en hauteur et encore... pas partout) bref, tu ne peux pas te balader dans la rue sans voir quelque chose de sexualisé. Les caricatures les plus trashs sont dispo dans les bibliothèques municipales aussi.
Accessoirement, les unes de Charly Hebdo sont visibles par n'importe qui se baladant dans la rue également ou passant devant un kiosque. Le prof' n'a pas médiatisé ce dessin hein. Il l'a utilisé parce que cette une est déjà publiée, médiatisée et visible par tous dans notre société.
Ensuite, on ne parle pas de gamins d'école primaire mais de collégiens. Faut relativiser un peu. En 2020, à l'ère d'Internet, ils ont tous déjà vu une bite en 5ème-4ème. Même les religieux.
Le problème c'est pas le prof qui utilise ce qui est à la vue de tous dans notre société.
Le problème c'est que ça soit à la vue de tous. Perso, y a certaines unes de Charly Hebdo que je n'ai pas envie d'expliquer à ma fille de 4 ans et je ne pense pas que ça devrait être visible publiquement. Je suis contre l'interdiction évidemment. Par contre, rien n'empêche d'avoir ce genre de dessins à l'intérieur du magasine et non en une. On me rétorquera que ça fait vendre. Oui, c'est vrai. Mais on s'éloigne du coup de l'argument du croisé de la liberté d'expression.
Bon après, pour le reste de tes interventions, je trouve que tu relativise beaucoup trop et que tu tombe carrément dans l'angélisme. On pouvait y croire y a 20 ans quand on était encore innocents et qu'on laissait le bénéfice du doute à tout le monde. Plus aujourd'hui.