[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Hark²
La crise du Covid a surtout montré que la France a besoin d'une industrie forte, industrie que 50 ans de libéralisme a complétement plombé pour engraisser des actionnaires/patrons qui ne réagissent qu'à travers un tableur excel et qui ont flairés la bonne opportunité d'économiser 1 ou 2 € en délocalisant et surtout en freinant complétement les investissements.
Je ne vois pas comme le numérique (car "digital" ne veut rien dire) va pouvoir changer tout ça, c'est toute la chaîne logistique qui est à revoir.
Et des gentils consommateurs qui achètent ou c'est moins cher pour claquer les économies dans des conneries ou du loisir...
C'est comme le coup des petits commerçant, en tant normal quasi aucun français n'en a rien à foutre du petit commerçant, à leclerc ou lidl c'est moins cher donc c'est là qu'ils vont faire leurs courses, mais là c'est fou comme c'est important qu'ils restent ouvert...
Y'as eu la même chose au 1er confinement, les producteurs locaux qui livraient c’était cool, les gens avaient changer ils allaient faire tourner les artisans et producteurs locaux...
Sitôt le confinement fini, c’était terminé, tout le monde dans les supermarchés, et le pauvre petit producteur local, tant pis pour sa tronche, on payes quelques centimes moins cher les produits, donc c'est mieux.
Citation :
Et des gentils consommateurs qui achètent ou c'est moins cher pour claquer les économies dans des conneries ou du loisir...
C'est comme le coup des petits commerçant, en tant normal quasi aucun français n'en a rien à foutre du petit commerçant, à leclerc ou lidl c'est moins cher donc c'est là qu'ils vont faire leurs courses, mais là c'est fou comme c'est important qu'ils restent ouvert...
Y'as eu la même chose au 1er confinement, les producteurs locaux qui livraient c’était cool, les gens avaient changer ils allaient faire tourner les artisans et producteurs locaux...
La question est surtout : Pourquoi Leclerc ou Lidl ne peuvent-ils pas financer honnêtement des producteurs des territoires de leurs magasins ?
Est-ce normal qu'un intermédiaire final se fasse plus d'argent que le mec qui a produit le bien en question ? Tout en exploitant son personnel et ses fournisseurs ?

Le consommateur a bon dos, quand il n'a presque aucune alternative (ce 2ème confinement le montre bien : out les magasins de centre-ville, allez tous à la Fnac et Darty ou Amazon !).
Si demain il n'y a que du "Made in France" dans les Leclerc, t'inquiète pas que ça sera obligé de se vendre.
Citation :
Publié par Hark²
La question est surtout : Pourquoi Leclerc ou Lidl ne peuvent-ils pas financer honnêtement des producteurs des territoires de leurs magasins ?
Est-ce normal qu'un intermédiaire final se fasse plus d'argent que le mec qui a produit le bien en question ? Tout en exploitant son personnel et ses fournisseurs ?

Le consommateur a bon dos, quand il n'a presque aucune alternative (ce 2ème confinement le montre bien : out les magasins de centre-ville, allez tous à la Fnac et Darty ou Amazon !).
Si demain il n'y a que du "Made in France" dans les Leclerc, t'inquiète pas que ça sera obligé de se vendre.
Ah cool alors, si on a plus que 1 choix de produit les gens achèterons celui là, super idée, et en plus ça ouvre pas la porte aux abus les monopoles, bien sur que non.
Dans ce pays tout le monde ne penses qu'à sa tronche, à son petit confort, à son petit compte en banque, ses petits avantages, peut importe ce que ça coûte aux autres, et parfois même à eux même...
Donc bon les patrons affreux font juste pareil, et ils ont bien raison.
Citation :
Publié par Cyela
C'est comme le coup des petits commerçant, en tant normal quasi aucun français n'en a rien à foutre du petit commerçant, à leclerc ou lidl c'est moins cher donc c'est là qu'ils vont faire leurs courses, mais là c'est fou comme c'est important qu'ils restent ouvert...
Tu caricatures énormément, oui il y a beaucoup de gens allant dans des leader price ou autres mais souvent c'est pas par choix hein personne n'aime acheter des fruits qui sont plus bon deux jours après ou des légumes sans aucun gout. De plus la France est loin d'être un pays qui boude ses petits commerçant loin de là même. Que ce soit les boulangeries, les boucheries, les petites épiceries et bien d'autres secteurs hors nourritures les français consomment beaucoup dans ces endroits là.

Citation :
Si demain il n'y a que du "Made in France" dans les Leclerc, t'inquiète pas que ça sera obligé de se vendre.
Si les gens achètent pas que du made in France (ce qui n'est pas synonyme toujours de qualité d'ailleurs) c'est aussi parce que c'est trop cher ou tout du moins ils ont pas le pouvoir d'achat suffisant pour ça. Alors peut être que ces prix sont justifié au vu de la qualité de certains mais les gens peuvent juste pas s'le permettre(et non la majorité des gens allant dans un lidl s'baladent pas avec un iphone 10 ou autre connerie du genre).
Le made in France est souvent bidon...

Citation :
Publié par Hark²
La crise du Covid a surtout montré que la France a besoin d'une industrie forte, industrie que 50 ans de libéralisme a complétement plombé pour engraisser des actionnaires/patrons qui ne réagissent qu'à travers un tableur excel et qui ont flairés la bonne opportunité d'économiser 1 ou 2 € en délocalisant et surtout en freinant complétement les investissements.
Il n'y a jamais eu 50 ans de libéralisme en France, ou alors tu étais bloqué dans un monde parallèle.
ce qui a engraissé des actionnaires patrons c'est d'abord le capitalisme de connivence.

Par exemple, citons une industrie bien connue, je vais prendre l'automobile. Renault le fleuron français, ne gagne pas un euro et chaque année hauteur de plusieurs milliards par l'État français. Ensuite des dividendes sont versés aux actionnaires. Pour annoncer une délocalisation ensuite.

Est-ce ça ton modèle libéral ? Parce que moi ça ne me semble pas libéral du tout.

Continuons sur Renault, le pare-choc made in France, est peint en France mais fabriqué en Turquie.
Avec quelques pièces made in France dans l'assemblage, on peut leur dire que la voiture est made in France. c'est libéral ça ou c'est une fumisterie organisée par l'État, en connivence avec Renault ?

Bref la France est un État providence, interventionniste et dirigiste, avec une économie de marché planifiée, et des monopoles d'État. Le copinage politique-affaires y est une plaie.

Certains ici ont la mémoire courte. Par exemple je dénonçais à l'époque la difficulté pour Free d'obtenir une licence téléphonique, face à Sarkozy et Montebourg, tous deux amis de Martin Bouygues. C'était du libéralisme ça ?

Ce même Sarkozy, dont on verra sous son mandat, l'obligation des mutuelles dans les entreprises.
Son frère Guillaume Sarkozy, ayant des billes chez Malakoff Médéric, chez qui iront les administrations françaises ? Chez Malakoff Médéric.
C'était libéral ça ?

Qualifier ça de 50 ans le libéralisme me paraît un petit peu abusé.

Citation :
Je ne vois pas comme le numérique (car "digital" ne veut rien dire) va pouvoir changer tout ça, c'est toute la chaîne logistique qui est à revoir.
Parce qu'aujourd'hui, le digital et le numérique, différenciés les, permettent d'abord de réduire les coûts.
Ensuite ils forment un formidable accélérateur de croissance.
Ils sont aussi nécessaires pour répondre à la numérisation des tâches administratives.

Durant le premier confinement, j'ai présenté comment une savonnerie artisanale appeler augmenter son chiffre d'affaire de 40 % grâce à la visite en réalité virtuelle de ses ateliers.

Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

Citation :
Publié par Actarus78
La société française doit accélérer sa transformation digitale (transformation ne veut pas dire disparition), certains modèles d'entreprise sont devenus obsolètes, la crise de covid-19 en est révélateur. Problème, le digital, ça coûte cher pour une entreprise dont la trésorerie tire déjà la langue, il faut un accompagnement des banques et ça, ce n'est pas gagné.
J'accompagne des entrepreneurs dans leur transition numérique, souvent gratuitement ou presque pour eux et leurs employés. (Je m'y suis engagé à but non lucratif)

Beaucoup ignorent par exemple les fonds européens à leur disposition, et autres droits de formation pour lesquels ils ont cotisé, ou leurs employés. CPF, OPCO, AIF, FBE etc.

Actuellement je propose du simple site web à MongoDB Elastic Stack, en passant par l'IA et le Deep Learning, avec des milliers d'euros offerts sur trouzemille appli type Nocode comme Stripe par exemple, etc.

La trésorerie est le problème numéro un des TPE PME françaises, mais la transition numérique n'as pas besoin de trésorerie ou presque.
Citation :
Publié par Ron Jald Tump
@Silgar ,
Si je choisis de partir, c'est parce qu'entre autres, des gens de ton niveau, que je considère élevé, avec une rigueur qui dépasse la mienne, restent enfermés dans le carcan réflexe de la taxe.

Parce que ta première réaction face au GAFAM est de te demander comment les taxer, parce que la mienne est depuis toujours pourquoi pas de français dans les GAFAM et comment les concurrencer, parce que tu représentes la majorité des Français sur ce sujet et bien d'autres, je me casse.

J'irai concurrencer les GAFAM là où j'aurai au moins une chance de le faire, sans 65 millions de boulets pour mon empêcher.
A mon humble avis tu te trompes dans ton constat. Je me suis intéressé à tes idéaux de libéralisme quand tu as commencé à en inonder l'Agora il y a quelques années, et j'ai presque faillit être séduit, mais à mon sens ton idéologie présente des problèmes majeurs que je vais tenter d'exposer. Peut-être y trouveras tu des solutions, je demande à voir, mais pour le moment à mon sens ce que tu proposes est au mieux une utopie, sûrement une dystopie.

1. En premier lieu le libéralisme n'offre en aucun cas la garantie d'une absence de monopole. Le sujet du numérique en est un parfait exemple. Si il n'y a pas d'alternative aux GAFAM en Occident à l'heure actuelle ce n'est pas la faute de la France et de son "capitalisme de connivence". C'est dans la nature même de l'économie libérale de tuer dans l’œuf toute tentative de concurrence et de favoriser le monopole. En effet on peut observer deux éléments qui corroborent ce constat :

- Les seuls pays du monde où les GAFAM n'ont pas totalement le monopole sont des pays à tendance nationaliste et avec un gouvernement extrêmement interventionniste à l'image de la Chine. Dans le reste du monde point de salut. Alors soit le reste du monde est aligné avec le système socialo communiste Français, soit le problème est ailleurs tu ne penses pas ? Du coup je serais bien intéressé de savoir quelle terre de providence tu as trouvée pour aller concurrencer les GAFAM vu que manifestement, sauf avec l'aide d'un état extrêmement fort et dont l'idée te rebute, personne n'y est parvenu.

- Lorsque une des GAFAM est en tête dans un secteur, elle annihile immédiatement toute tentative de concurrence en utilisant son arme de prédilection : l'argent. Facebook a racheté Instagram, Google a racheté Youtube, ... Dans ton monde, et dans celui que l'on habite aussi c'est pour cela qu'on le qualifie de libéral, l'argent représente l'ultime pouvoir. Il permet de s'affranchir de la majorité des limites dictées par la société humaine. Qui de censé irait refuser des chèques à dix chiffres pour sa dernière idée, lorsque ces chèques sont signés par des entreprises ayant un pouvoir de nuisance ou des capacités de développement colossaux. Qui irait risquer de se mettre Google, le n°1 du référencement, à dos ou risquerait de voir son idée émergente couler face à un mastodonte capable de mettre des moyens matériels, humains et financiers inimaginable pour développer un outils concurrent ?

Des alternatives aux GAFAM il y en as et il y en a eu et elles ont toutes subit le même sort : soit elles ne tiennent pas la route sur le plan de la concurrence, car arrivées trop tard et/ou ne proposant pas d'innovations suffisantes. Soit si elles sont suffisamment innovantes, les GAFAM les assaillent et se les approprient. Tu me diras qu'il suffit probablement de porter ses couilles face à eux et de tenir sa barque. Je te souhaites bonne chance dans ce cas, mon avis c'est que dans ce monde déjà tes nuits risques de ne pas être tranquille alors dans un monde sans état pour te protéger GL & HF.

2. En second lieu tu intentes un procès à la France injuste. Certes elle s'est complètement vautré dans la transition numérique en soutenant le Minitel, ou en étant à contrario incapable de soutenir des projets prometteurs à l'image de Caramail ou Daylimotion (bizarre pour un état soit disant ultra interventionniste). Mais la réalité du pourquoi il n'y a pas de GAFAM française est ailleurs et tient dans la dynamique et l'environnement de marché particulier au numérique.

On ne parle pas ici d'un marché physique à l'image de l'automobile qui demande d'extraire des matières premières, de les transformer, de les transporter, puis de vendre un produit fini tangible dans le monde réel et qui y occupe un espace. Ce genre de marché de part les contraintes physiques qui le régissent, notamment de flux, ou juridiques, mais aussi de part le fait qu'il est apparut à une époque où l'évolution technologique était plus lente, nécessite un temps de développement permettant l’émergence d'une concurrence "saine". Il laisse le temps à suffisamment d'acteurs pour se positionner et pour devenir assez fort afin de survivre au tri de la main invisible et de la loi du marché. Mais même là on se rend compte du travers de cette idéologie libérale. Combien de pays peuvent se targuer d'avoir des constructeurs automobiles d'envergure ? Les USA, la France, UK, l'Italie, l'Allemagne, le Japon, l'Inde, la Chine, et on a grosso modo fait le tour ?

Huit pays qui se partagent l'écrasante majorité des marques de la production automobile. En Occident et au Japon car ont survécus les précurseurs qui ont en raison des logiques expliquées plus haut, eu le temps de devenir assez fort pour survivre, et en Chine et en Inde grâce à des politiques publiques. On voit bien ici que le monopole, même si il n'est pas total est inhérent à la logique libérale et que le seul moyen de le contourner une fois les entreprises mastodontes installées, c'est la politique publique.

La particularité du secteur numérique est qu'il s'affranchit des contraintes physiques ou juridiques. Il se déploie dans un monde parallèle, celui de l'internet, où à partir du moment où le client franchit la barrière de l'acquisition du matériel pour pouvoir y accéder, plus rien ne le retient. En effet les GAFAM ont la particularité d'être gratuites. Tu ne payes pas pour utiliser les services de bases (déjà très étendus), de Google, Facebook ou Amazon. En ce qui concerne Apple ou Microsoft le constat est différent mais s'explique par les éléments appliqués à l'automobile et à une avance considérable dans un domaine évoluant à vitesse grand V et nécessitant d'être normé et homogénéisé car en réseau, et ne laissant donc que peu de place à la concurrence dans un soucis de compatibilité.

A partir de là il était évident que pour les trois premiers, une fois en tête de course avec une très grande longueur d'avance, et vu le système prédateur dans lequel elles prennent place, elles écrasent la concurrence. Un truc gratuit fonctionne bien, nécessite d'être normé car il fonctionne en réseau, le bouche à oreille fait son travail tout seul dans un monde en pleine construction comme l'était l'internet des années 2000 et tout le monde se tourne vers lui. Une fois suffisamment de pouvoir financier acquis, il suffit maintenant au GAFAM de racheter tout concurrent ennuyeux.

3. Ton discours laisse transparaître une autre idée qui me dérange. La France pour sa survie future doit concurrencer les GAFAM. Mais quid du Togo, de l'Espagne, de l'Australie, ... ? Chacun d'entre eux doit aussi concurrencer les GAFAM pour survivre dans ton futur ? Tu penses sérieusement qu'il y a de la place pour tout ce petit monde ?

Je sais que tu es un solutioniste convaincu mais quand même n'y a t-il pas un moment ou tout cet ultra développement ultra concurrentiel ce sera overkill dans un monde aux ressources finies ?

Et puis dans un monde où les problématiques sont globalisées cela te paraît il sage de prôner le développement chacun de son côté et l'un contre l'autre ? Tu ne penses pas que c'est comme cela que naissent les guerres ?

4. Je rebondis sur cette dernière question pour te dire ce que je penses du libéralisme. Derrière son idéologie ventant la liberté c'est aussi l'idéologie de la prédation, de l’égoïsme (à l'échelle individuelle ou à celle d'un peuple) et de la domination. Désolé mais le modèle du grand guerrier viril conquérant écrasant l'adversaire ce n'est plus le miens aujourd'hui. Il a pu l'être un jour ado quand j'étais gavé de folklore du genre, mais une fois que tu as pesé, sentis, frôlé ou vécu la misère humaine il ne peut à mon sens pas le rester sauf à être mu par un désir de revanche qui n'apportera rien de bon à ce monde.

Le libéralisme c'est un mensonge car il veut faire croire à une liberté maximale alors que tu n'es libre de rien étant donné que tu es l'esclave de la bonne fortune. Celle la même qui fera en sorte que tu ais ou non le capital (et ici je ne parle pas que d'argent loin de là) nécessaire à ta naissance pour t'émanciper de la misère humaine et t'élever dans les strates de la société (si tu n'es pas déjà né au sommet). Dans un monde ou l'état tente, fébrilement, de combattre les inégalités, celles ci continuent de se creuser, je n'ose pas imaginer ce qu'il adviendrait si le régime open bar était décrété.

Par contre je commence à croire que vos délires de conquêtes libérales/transhumanistes avec Doudou ne sont pas que des blagues, et témoignes de l'envie de voir émerger un monde pour lequel il vous faudra faire force d'arguments convaincants pour ne pas me compter parmi vos adversaires.



Je terminerais en disant que je suis d'accord avec ton constat sur la médiocrité avec laquelle nous dépensons l'argent public, sur le capitalisme de connivence, ... Mais moi je ne suis pas pour jeter le bébé avec l'eau du bain, je ne suis pas pour bafouer et réduire à néant des décennies voir des siècles de luttes sociales et les avancées qui en ont résultées, sous le prétexte d'une utopie de liberté douteuse théorisé par des mecs dont la plus part n'ont probablement jamais tenu autre chose qu'un stylo dans leur vie et ne connaissent du monde réel certainement pas grand chose de plus que nos chères élites actuelles.

Dernière modification par Saurdholion ; 03/11/2020 à 01h09.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ub...demie-20201105

Je veux bien, après des années, Uber n'a JAMAIS gagné d'argent.
3.1 M de CA, plus d'un milliard de pertes, à partir de quel moment on va cesser de faire n'importe quoi avec l'argent magique ?
Ces secteurs sont le seul eldorado qu'il reste.

Tout le monde cherche à être le nouveau Google ou le nouvel Amazon. On crée une start up, on la blinde de cash via des investisseurs histoire de survivre assez longtemps pour développer le marché et y être en monopole. Une fois ces étapes passées, on encaisse le cash.

Pour les fondateurs, c'est le fantasme Jeff Bezos, pour les investisseurs, c'est du pur pari, acheter au début pour revendre ses parts au pic. Si la boîte coule, on prie pour avoir vendu au bon moment, si elle devient vraiment rentable, on encaisse les dividendes tranquillement. Gagnant gagnant.

Le capitalisme à l'ancienne, c'est ringard maintenant. Et ça l'est en fait depuis les années 70.

Quand est ce que va s'arrêtera ? Probablement jamais. La richesse productive est dernière nous à cause de la raréfaction des ressources et des enjeux écologiques. Donc il ne reste que la spéculation.
Il n'y a qu'à voir la croissance de la masse que représente le marché secondaire, c'est devenu absurde, mais personne ne dit rien parce que tout a été conçu pour vivre selon ce marché. Même les états grâce aux différentes politiques monétaires dépendent de ce marché. (coucou Bretten Woods, la Fed et la BCE)
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ub...demie-20201105

Je veux bien, après des années, Uber n'a JAMAIS gagné d'argent.
3.1 M de CA, plus d'un milliard de pertes, à partir de quel moment on va cesser de faire n'importe quoi avec l'argent magique ?
Le but, c'est de casser la concurrence et d'être en situation de monopole pour faire pleuvoir l'argent.
L'objectif long terme d'uber est d'être la seule société sur le marché quand les véhicules autonomes apparaîtron. Ce qui leur fera des bénéfices énormes, surtout qu'ils n'auront aucun frais de licenciement de chauffeurs, vu que techniquement, ce sont des entrepreneurs indépendants d'uber.

Le modèle dans le même genre, c'est YouTube, qui a été un investissement à perte pendant des années pour Google, ce qui leur a permis de tuer la concurrence. Aujourd'hui, tu as plus de pubs que YouTube que sur la télé.
Et les milliards commencent tout juste à rentrer après 15 ans de perte.

Et bon, après, c'est pas de l'argent magique, ce sont des crédits ou de la levée de fonds. Uber n'a pas accès à une planche à billets. Si certains ont envie d'investir à perte, c'est leur problème.
Taxer les GAFAM en soi ce n'est pas bien compliqué, j'avais déja détaillé il y a quelques temps, en résumé, le calcul de l'impot doit être effectué par le fisc. Même si cela coute de l'argent, payer 50 000 agents 5000€ brut employeur par mois coute 3 milliards par an (probablement moins pour des fonctionnaires): c'est très rentable au vu des 50-80 milliards manquants communément admis, et ca crée de l'emploi en bonus.

En pratique, FB donne sa compta, Bercy calcule ses impots et présente une facture. La seule finesse sera de trouver comment classer les entreprises devant se soumettre à ce régime, car bien sur on ne va pas faire ca pour la baraque à frites de Momo.

La philosophie sous-jacente est qu'en aucun cas les entreprises concernées ne doivent avoir la main sur une décision concernant leurs impots.
Citation :
Publié par Kedaïn
Ces secteurs sont le seul eldorado qu'il reste.

Tout le monde cherche à être le nouveau Google ou le nouvel Amazon. On crée une start up, on la blinde de cash via des investisseurs histoire de survivre assez longtemps pour développer le marché et y être en monopole. Une fois ces étapes passées, on encaisse le cash.

Pour les fondateurs, c'est le fantasme Jeff Bezos, pour les investisseurs, c'est du pur pari, acheter au début pour revendre ses parts au pic. Si la boîte coule, on prie pour avoir vendu au bon moment, si elle devient vraiment rentable, on encaisse les dividendes tranquillement. Gagnant gagnant.

Le capitalisme à l'ancienne, c'est ringard maintenant. Et ça l'est en fait depuis les années 70.

Quand est ce que va s'arrêtera ? Probablement jamais. La richesse productive est dernière nous à cause de la raréfaction des ressources et des enjeux écologiques. Donc il ne reste que la spéculation.
Il n'y a qu'à voir la croissance de la masse que représente le marché secondaire, c'est devenu absurde, mais personne ne dit rien parce que tout a été conçu pour vivre selon ce marché. Même les états grâce aux différentes politiques monétaires dépendent de ce marché. (coucou Bretten Woods, la Fed et la BCE)
C'est très intéressant que tu dises ça.
Il serait utile de mesurer le PIB non en valeur, mais en volume physique.
Pourquoi dis-je cela ?
Comme déjà indiqué dans certains de mes posts, le PIB doit être corrigé de la variation des prix.
Le calcul de cette variation des prix est donc essentiel, car de lui dépend la variation du PIB.
La variation des prix est rendue difficile à mesurer, notamment à cause de nouveaux modèles de produits équivalents qui sortent.
L'insee décrit sur son site comment elle fait pour tenir compte des remplacements de produits par des nouveaux. Elle considère que si deux produits existent en même temps, leur différence de prix reflète directement leur différence de qualité.
Ce n'est pas stupide, dans l'absolu, mais il y a un truc terrible dans notre économie qui fait que ça marche pas du tout, sur certaines gammes de produits au moins.
L'effet de mode.
C'est particulièrement visible sur les téléphones.
Si Apple sort un nouveau téléphone par an (simplifions la gamme, disons qu'ils s'appellent 1, 2, 3,... 12), au moment de la sortie du n+1, le n doit être écoulé.
A cause de l'effet de mode, les magasins sont obligés de casser les prix sur le téléphone précédent, s'ils veulent un espoir de les écouler, parce que l'effet de mode fait qu'on surestime l'intérêt de posséder un téléphone qui vient de sortir vs un téléphone sorti l'année d'avant.

Imaginons qu'en moyenne le téléphone perde 10% de prix pour pouvoir être écoulé. Imaginons aussi que le nouveau téléphone augmente de 5%. L'insee interprète cela directement comme une baisse du prix de 10%, en négligeant complètement la hausse du prix du nouveau modèle, vs le précédent.
Sur 12 modèles d'iphones, ça donne 70% d'augmentation du prix réel mais 70% d'inflation...négative !
Le problème c'est que cette inflation vient aussi entrer en compte dans le calcul de déflateur de PIB.

Autrement dit, imaginez un PIB constitué d'un iphone 1 : 500€
Le PIB suivant est de 525€, mais en brut. Si on le déflate en euros constants, on va corriger ce PIB de l'inflation de -10%.. Et le PIB vaut maintenant 583€ !!
Avec ce raisonnement, je peux fabriquer 10% de moins d'iphones chaque année mais tout de même avoir 5% de hausse du PIB. Pourvu que je pense bien à incrémenter le chiffre de l'iphone sur la boite et de repeindre un peu l'interface.

Ce souci peut être retrouvé sur un grand nombre de cas dans notre économie.
L'insee parle de la communication, du numérique, et de la santé. Pour la communication et le numérique, c'est évident que cet effet joue à plein. Pour la santé, je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis. J'ose espérer qu'ils ont au moins évité l'écueil sur le secteur de la mode, parce que là ça donnerait des trucs complètement aberrants.
Avec les soldes à -50% quand on cherche à écouler les produits en fin de saison, l'insee si elle appliquait ce raisonnement sans raffinement particulier arriverait en 10 ans à considérer que la qualité d'une veste vendue en 2020 est 1000 fois supérieure à celle d'une veste vendue en 2010.

Maintenant imaginons une autre situation. Les chauffes-eau, dont la qualité baisse depuis des années (j'estime personnellement qualité = durée de vie, pour ce produit)
Si les nouveaux modèles de chauffe eau sont vendus au même prix que les précédents, ils sont réputés de qualité identique. Il n'y a donc pas d'inflation, ni de déflation, malgré une baisse visible de la qualité des produits. Encore une fois, le calcul de l'inflation sous estime la réalité.

Si on se mettait à évaluer le PIB en volume physique, on constaterait un écart potentiellement "énorme" entre le vrai PIB et le PIB officiel. Par énorme, j'entends qu'on pourrait constater une chute de ce PIB, au lieu d'une hausse.
Vu le poids énorme des NTIC dans celui-ci et le fait qu'elles ont une inflation négative...

Source : insee.fr
Citation :
Publié par Kufum
...
Sauf qu'à mesurer le PIB en volume physique plutôt qu'en valeur d'échange, l'indicateur devient obsolète pour ce qu'on cherche à lui faire dire: la richesse relative d'un pays.

Et par ailleurs, les indicateurs de volume existent déjà, branche par branche, et certains économistes font le travail de réunir parfois ces chiffres. Mais ça n'a guère d'intérêt, puisque savoir que la France produit 12 millions de litres de lait et 5 millions de pneus ne permet pas d'évaluer sa "richesse" relative. Mais convertir en euros pour faire une estimation de valeur, là ça redevient utile du point de vue des économistes.

Ce qu'il faut retenir selon moi c'est que le PIB n'est pas un indicateur qui peut être sauvé. Il faut le réduire à ce qu'il a été: un simple indicateur crée pendant la crise de 29 pour tenté d'avoir une compréhension globale de la crise. Son propre créateur, Kuznets, avait dès le début prévenu que ce ne pourrait pas être un indicateur de développement ou de bien être national.

Bon forcément, tu présentes à des politiques un truc bien rond, bien manichéen, exprimé en pourcentage (ça fait scientifique, c'est classe), forcément ils se jettent dessus.

Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec tout un tas de conneries qui nous bloquent actuellement, pas parce qu'elles sont de réels freins mais parce qu'elles représentent des verrous intellectuels basés sur un indicateur fantôme: l'idée de croissance, de plein emploi, le "problème" de la dette/PIB, la volonté de relance en cas de crise, la confusion totale entre investissement public/privé et rentabilité (comme avec l'exemple d'Uber de @Egelby_tout_gentil )
Le PIB est un indicateur comme un autre, tout dépend ce pourquoi il est utilisé.

Si les politiques sont devenus friands de cet indicateur c'est en grande partie lié au fait que la quasi-totalité des problèmes économiques, sociaux et budgétaires auxquels ils ont affaire sont en prise directe avec la valeur de la production, et donc du PIB.

Tout notre modèle social (services publics, protections sociales, santé, retraites, etc.), soit une dépense d'environ 1300 milliards d'euros chaque année, dépend directement de la capacité de notre économie à générer suffisamment de valeur taxable pour le financer.

Le jour où la priorité politique sera de s'assurer que les français ont suffisamment de joules dans leur assiette quotidienne pour éviter une famine, on changera d'indicateur.
Citation :
Publié par Silgar
Le PIB est un indicateur comme un autre, tout dépend ce pourquoi il est utilisé.

Si les politiques sont devenus friands de cet indicateur c'est en grande partie lié au fait que la quasi-totalité des problèmes économiques, sociaux et budgétaires auxquels ils ont affaire sont en prise directe avec la valeur de la production, et donc du PIB.

Tout notre modèle social (services publics, protections sociales, santé, retraites, etc.), soit une dépense d'environ 1300 milliards d'euros chaque année, dépend directement de la capacité de notre économie à générer suffisamment de valeur taxable pour le financer.

Le jour où la priorité politique sera de s'assurer que les français ont suffisamment de joules dans leur assiette quotidienne pour éviter une famine, on changera d'indicateur.
Sauf que tu ne peux pas mettre de côté les limitations de cet indicateur.

Le plus criant actuellement étant le calcul dette/PIB.
Ce ratio n'a de valeur que politique, il n'a aucune valeur économique ni indicative d'un quelconque état de santé un pays.

Quant au financement par la taxation de la valeur, c'est aussi un choix, il existe d'autres possibilités.

Si la richesse (et donc sa capacité à réaliser des projets communs) d'un pays se limitait à son PIB comme c'est actuellement expliqué, la moitié des choses qui existent ne devraient pas.
Les téléphones c'est pour moi le phénomène le plus marquant de l'appauvrissement du pouvoir d'achat du français moyen.

Il y a quelques années un français moyen pouvait se payer un téléphone haut de gamme sans trop de soucis.
Aujourd'hui tu es à plus de 1000-1500€, et c'est en augmentation monstrueuse tous les ans.
De fait le français moyen est maintenant orienté vers le milieu de gamme.

Dans la continuité, d'ici quelques année, son pouvoir d'achat l'orientera vers le milieu/bas de gamme et le haut de gamme deviendra inaccessible pour une personne qui gère correctement son budget (les autres prendront des crédit à la conso ou des x4 sans frais... avec la précarité et le manteau jaune qui vas avec).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
A ce sujet, j'ai hâte de voir comment on va financer la sécurité sociale, le chômage, les retraites, la dépendance et l'assistance sociale départementale dans les deux trois ans à venir.

https://www.lemonde.fr/politique/art...10_823448.html
Unedic 20 M de pertes

https://www.lemonde.fr/economie/arti...2590_3234.html
retraites 30 M de trou

https://www.francetvinfo.fr/economie...a_4144387.html
Rsa infinaçable
Sans compter qu'avec la crise ils vont largement se servir sur les fonds encore créditeurs de la CADES pour financer leurs incohérences politiques.

Le but poursuivi: Siphonner tout l'argent disponible au niveau de la sécu et arriver en bout de course avec leurs réformes des retraites et de l'assurance chômage en nous expliquant que désormais, il n'y a plus le choix, et que ces réformes sont indispensables pour le maintien de notre protection sociale....

Je pense que les milliards obtenus au niveau européen l'ont été également sur ce postulat (passage des réformes) !
Citation :
Publié par Kedaïn
Sauf que tu ne peux pas mettre de côté les limitations de cet indicateur.

Le plus criant actuellement étant le calcul dette/PIB.
Ce ratio n'a de valeur que politique, il n'a aucune valeur économique ni indicative d'un quelconque état de santé un pays.

Quant au financement par la taxation de la valeur, c'est aussi un choix, il existe d'autres possibilités.

Si la richesse (et donc sa capacité à réaliser des projets communs) d'un pays se limitait à son PIB comme c'est actuellement expliqué, la moitié des choses qui existent ne devraient pas.
Chaque indicateur a ses propres limitations. Le PIB n'est pas différent de n'importe quel autre indicateur.

Concernant le ratio dette/PIB, il s'agit d'un indicateur peut-être moins pertinent à présent, mais il n'est pas dénué de sens pour autant. Lorsque les banques centrales se refusaient à l'assouplissement monétaire, les Etats ne pouvaient véritablement espérer financer leurs dettes qu'en présentant un discours de solvabilité aux créanciers. Et dans un contexte de prélèvements obligatoires presqu'exclusivement en lien avec l'activité économique, il n'était pas stupide de considérer que le total de la production (donc le PIB) était en lien direct avec la capacité à rembourser les dettes publiques. Evidemment aujourd'hui, les nouvelles politiques des banques centrales tendent à rendre cet indicateur dette/PIB beaucoup moins pertinent.

Changement d'époque, changement de contexte, changement d'indicateur.
Si tu prends des indicateurs plus fiables telles que l'endettement par rapport aux rentrées fiscales ou sociales réelles la situation apparaîtra encore plus preoccupante et intenable qu'avec un indicateur grossier et fourre tout comme le PIB. Les partisans de l'endettement devraient se réjouir qu'on fasse semblant de croire collectivement à la pertinence du ratio dette PIB surtout avec état aussi présent dans le dit PIB qui permet de le gonfler sans produire aucune richesse taxable.
Effectivement changement de contexte. C'est la fin de la parenthèse post Bretton Woods qui a voulu faire croire qu'on pouvait encore avoir une vision productiviste d'un capitalisme devenu financier.

D'où les notions devenus obsolètes comme le ratio dette/PIB, puisqu'on constate dans les faits que nombreux sont les pays qui dépassent les règles (60%) en UE sans subir de contre-coups particuliers.

Dans la mesure où l'essentiel des échanges est decorrélé de la production à l'heure actuelle, ça a aucun sens de juger de la stabilité financière d'un pays quant à cette production.

Pour @Don_Patricio oui effectivement on peut toujours trouver de plus mauvais indicateurs, mais tu fais à mon sens la même erreur que le PIB: tu te bases sur des indicateurs de productivité pour évaluer une santé économique.
Sauf que cette productivité est derrière nous pour des questions de lois physiques, de ce point de vue les choses ne peuvent qu'aller de mal en pis pour tous le monde (à differents rythmes selon les positionnements nationaux des systèmes productifs, ce qui fait croire à certains que d'autres s'en tirent bien ou ont compris l'évolution, non, ils sont juste sur une temporalité différente mais ils vont au même endroit).

Si l'idée c'est simplement d'évaluer la solvabilité du pays, alors il ne faut pas prendre en compte la seule valeur annuelle produite. Quand on analyse la solvabilité d'un organe, on prend aussi en compte son patrimoine et la valeur de la '' marque '' que représente cette organe.

Si on veut connaître la solvabilité de Google pour avoir si il faut lui prêter ou pas, on regarde son CA, mais aussi son patrimoine en bureaux, matériels, bâtiments, brevet déposés etc... Ainsi que la valeur de la marque Google en tant que telle.

Il en va de même pour un pays. Si on veut connaître la solvabilité de la France, on ne peut se contenter de regarder son PIB, il faut aussi prendre en compte son patrimoine, la valeur de ses bâtiments, de ses citoyens, de sa marque etc...

Et c'est ce que font les investisseurs, qui se contre foutent du ratio dette/PIB (contrairement aux politiques qui y voient un intérêt électoral facile). Sinon comment expliquer que de nombreux états qui dépassent les 100% continuent à emprunter, y compris à taux négatifs ?
Oui et non le patrimoine de la France vendable pour rembourser les dettes c'est surtout celui de l'état et celui-ci ne peut vendre tout son patrimoine le cas échéant. Même si effectivement on se sépare de plus en plus de bijoux de famille. Malheureusement on se sépare des industries semi-publiques au lieu de se séparer des fonctionnaires en surplus, alors qu'on a peu des premières et beaucoup trop des seconds. Mais les grecs ont fait pareil, vendant le Pirée au lieu de foutre à la porte leurs cohortes de fonctionnaires, et on peut supposer que tous les états préfèrent sacrifier leur économie plutôt que réduire leur train de vie.

Les états qui empruntent au delà de 100% ont en général de bonnes raisons, soit que la dette soit détenue / émise par eux mêmes ou leur population. soit comme les USA que leur monnaie est achetée partout, soit qu'ils aient beaucoup d'exportations / industries rentables.

Et pour ce qui est de la valeur décorrelée de la production je pense que c'est précisément l'erreur majeure de nos états. La valeur doit être correlée à une production de richesse effective, sinon les indicateurs dérivent de plus en plus vers l'abstraction financière, et le retour à la réalité est douloureux. On est en plein dedans, on est très riches, une très grosse économie, mais on est plus capables de produire des merdes en plastique ou des respirateurs ou quoi que ce soit d'un peu moderne, on est à peine capable de maintenir en état notre armée, etc etc

Si on mesure en euros et non en % du PIB ça fait longtemps que l'état français dépasse 100% de ses rentrées fiscales en remboursement de la dette, c'est bien pourquoi on en reprend chaque année un peu plus, et avec une charge (les intérêts) qui va croissante malgré leur faiblesse + des ventes ou privatisations forcées du patrimoine public.
Citation :
Le but poursuivi: Siphonner tout l'argent disponible au niveau de la sécu et arriver en bout de course avec leurs réformes des retraites et de l'assurance chômage en nous expliquant que désormais, il n'y a plus le choix, et que ces réformes sont indispensables pour le maintien de notre protection sociale....

Je pense que les milliards obtenus au niveau européen l'ont été également sur ce postulat (passage des réformes) !
Ca ne suffira pas.

L'euro digital va arriver avec le revenu universel de richesse associé. C'est la que ça va se passer.
Citation :
Publié par Kedaïn
Sauf qu'à mesurer le PIB en volume physique plutôt qu'en valeur d'échange, l'indicateur devient obsolète pour ce qu'on cherche à lui faire dire: la richesse relative d'un pays.

Et par ailleurs, les indicateurs de volume existent déjà, branche par branche, et certains économistes font le travail de réunir parfois ces chiffres. Mais ça n'a guère d'intérêt, puisque savoir que la France produit 12 millions de litres de lait et 5 millions de pneus ne permet pas d'évaluer sa "richesse" relative.
Pourquoi cela n'aurait pas d'intérêt ? Au contraire !

Imagine que malgré une hausse du pib tous tes chiffres de production baissent.
Tu ne trouverais pas ça intéressant ?
Imagine un pays simplifié avec un capitalisme de connivence qui maîtrise l'essentiel de la production du pays.
Ils décident d'augmenter les prix de 10% par an en se démerdant pour que l'inflation reste à 0 (simplement en sortant des versions un peu modifiées mais plus chères des produits). Ils baissent la production de 5% par an.
Le PIB augmente de 4.5% par an mais de plus en plus de familles ne peuvent pas trouver un logement, se nourrir correctement, s'acheter une voiture, ou des vêtements.

En quoi le PIB serait plus pertinent, à la lumière de cet exemple, qu'un indicateur de volume physique, pour mesurer la richesse matérielle du pays ?

Citation :
Publié par Ohrido-Survival-Attitude
Les téléphones c'est pour moi le phénomène le plus marquant de l'appauvrissement du pouvoir d'achat du français moyen.

Il y a quelques années un français moyen pouvait se payer un téléphone haut de gamme sans trop de soucis.
Aujourd'hui tu es à plus de 1000-1500€, et c'est en augmentation monstrueuse tous les ans.
De fait le français moyen est maintenant orienté vers le milieu de gamme.

Dans la continuité, d'ici quelques année, son pouvoir d'achat l'orientera vers le milieu/bas de gamme et le haut de gamme deviendra inaccessible pour une personne qui gère correctement son budget (les autres prendront des crédit à la conso ou des x4 sans frais... avec la précarité et le manteau jaune qui vas avec).
Le tout sous les applaudissements de l'insee qui dit que le prix baisse parce que la qualité augmente !
Citation :
Publié par Kedaïn
Et c'est ce que font les investisseurs, qui se contre foutent du ratio dette/PIB (contrairement aux politiques qui y voient un intérêt électoral facile). Sinon comment expliquer que de nombreux états qui dépassent les 100% continuent à emprunter, y compris à taux négatifs ?
Tout simplement parce que l'indicateur n'a jamais été pensé comme étant de nature à fixer des plafonds d'endettement.

Les investisseurs regardent uniquement leur perspective de gain au regard de la prise de risque. Si tu construits un discours qui montre qu'ils auront un revenu sûr avec un ratio dette/PIB de 500%, ils prêteront sans problème. Pris isolément la ratio dette/PIB n'a pas d'importance, c'est dans sa construction, dans son évolution et dans sa comparaison qu'il est/était intéressant.

Ce sujet risque d'être très au centre de nombreux enjeux dans les prochains mois et prochaines années, lorsqu'il sera question de savoir si l'on rembourse et comment l'on rembourse les dettes publiques. La fuite en avant budgétaire à laquelle nous assistons dans le contexte sanitaire actuel pourrait en quelque sorte être l'amorce de changements profonds dont il semble, à ce stade, difficile d'imaginer clairement l'issue. Ça risque de piquer. En tout cas, ce sera certainement passionnant !

Dernière modification par Silgar ; 09/11/2020 à 14h54.
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