Salut,
Tu as en effet plusieurs alternatives devant toi :
- Aller voir la médecine du travail pour une visite de pré-reprise, que tu peux faire à ton initiative, puis au terme de ton arrêt maladie, te repointer au boulot, ton patron sera bien obligé à ce moment là de t'envoyer en visite de reprise. De là, tu auras effectivement probablement une déclaration d'inaptitude. La procédure est longue et galère, mais c'est sans doute ta meilleure option.
- Démissionner, mais comme tu le dis, honnêtement, c'est con.
- L'abandon de poste, mais vraiment très très très mauvaise idée, oui tu auras tes droits chômage au bout de la procédure, mais la procédure peut durer une éternité et tu n'auras absolument pas la main dessus. C'est franchement pas une bonne option dans ton cas.
- Retourner voir ton patron avec un chiffrage de ce que coûte une inaptitude, et lui demander de reconsidérer la rupture conventionnelle.
Car oui, l'inaptitude, ça va coûter un bras au patron. Il va falloir qu'il paie deux visites médicales, il va devoir faire une étude en interne pour voir s'il peut te recaser ailleurs (c'est rarement long, mais c'est toujours de la paperasse), il devra également te recevoir en entretien une fois le process de licenciement engagé (car les reclassements arrivent rarement, surtout dans les petites boites), et au bout il devra te payer des indemnités majorées du fait que cela soit un licenciement pour inaptitude. J'ai plus le chiffre en tête, mais c'est bien possible que ça soit du x2, à vérifier. (Après vérification, c'est bien du x2 sur l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement, donc pas grand chose au bout d'un an d'ancienneté, mais c'est toujours ça dans la balance).
Le seul truc un peu tricky dans la procédure d'inaptitude, c'est que pendant la période de l'enquête de reclassement, il y a un mois où personne ne te paie, ni le patron, ni la sécu, ce qui est souvent le point galère à gérer. D'où l'idée d'aller rediscuter la rupture conventionnelle, ça t'évite d'avoir ça à gérer, et ça fera faire quelques économies au patron (qui à l'air sensible au sujet vu qu'il chouine sur 600€).
Sinon, pour rapide résumé de la procédure d'inaptitude : visite médicale (souvent x2 à 15 jours d'intervalle) pour que le médecin fasse la déclaration d'inaptitude (il a de la paperasse à faire de son côté, genre étude de poste, étude d'aménagement de ce dernier etc, c'est rare qu'ils aillent emmerder l'employeur là dessus, mais ça arrive), une fois la déclaration faite, ton employeur à un mois (le fameux non payé) pour prendre en compte les consignes du médecin et lister les postes disponibles dans l'entreprise et compatible avec ton état de santé, en faire proposition au médecin (qui valide ou non), et ensuite te les proposer (En général, ça se règle assez vite à base de : non y'a pas), une fois l'impossibilité de reclassement établie, on tombe dans un processus de licenciement presque classique, avec rencontre entre les parties, exposé de la situation, et annonce du licenciement. A noter qu'il n'y a aucun préavis dans le licenciement, donc tu es libre dès le prononcé du licenciement. On te paiera quand même les congés payés, l'indemnité de préavis, l'indemnité de licenciement, et la majoration pour licenciement pour inaptitude.
L'inaptitude n'aura par ailleurs aucun impact chez un autre employeur, cela ne concernera que ton employeur actuel. Bon après vu ton pépin de santé, il me semble peu recommandé de repartir sur des boulots avec du port de charge, mais tu es grand, tu fais ce que tu veux de ce côté là (Bon après si tu retombes sur le même médecin du travail à la visite d'embauche, bon bah... ça risque d'être sportif, mais c'est pas très courant).
Ah, dernière chose, si vous décidez de finalement partir sur une rupture conventionnelle, ne va pas voir la médecine du travail. Une fois la déclaration d'inaptitude prononcée, ton employeur est obligé d'aller au bout de la procédure...
Dernière modification par Ghalleinne ; 25/09/2020 à 12h01.
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