Politique et économie au Royaume-Uni

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c'est pas nouveau

Pelosi: ‘Absolutely no’ US trade deal if UK breaks Brexit pact

Citation :
There’s “absolutely no chance” a U.K. trade deal will pass the U.S. Congress if London breaks its Brexit pact with the EU over the Irish border, House Speaker Nancy Pelosi warned Wednesday.
mais pas complètement catégorique sur la loi qui est en train d'être soumise

Citation :
If the U.K. violates that international treaty and Brexit undermines the Good Friday accord, there will be absolutely no chance of a U.S.-U.K. trade agreement passing the Congress."


https://www.politico.eu/article/nanc...s-brexit-pact/
Normal que les US souhaitent qu'il y ait un accord entre le RU et l'UE.
Le but c'est d'avoir une porte d'entrée "facile" dans l'UE.
Si les marchandises ne peuvent plus passer à peu près librement entre le RU et l'UE, l'accord avec le RU n'a plus grand intérêt pour eux.
Le RU seul c'est un nain et son secteur économique fort (les services financiers) n'intéresse certainement pas les US qui est déjà bien pourvu dans ce domaine et qui ont déjà des petits paradis fiscaux à disposition.
Les US sont en eux même un paradis fiscal pour les étrangers. Certains états plus que d'autres mais si demain je devais toucher énormément d'argent, c'est là bas que j'irais sans hésiter. Les acteurs et chanteurs français qui y vont ne le font pas uniquement pour l'anonymat et Hollywood.
L'Union Européenne menace le Royaume-Uni s'il joue aux imbéciles, à tenter d'overrider le withdrawal agreement.

Un juriste de l'U.E. affirme mème que :
The UK government is in violation of the good faith obligation under the withdrawal agreement (article 5)
et que le Royaume-Uni pourrait déjà être sanctionné !

Comme quoi, l'U.E. avait tout prévu. Même les nigauderies de Johnson.
Je suppose que c'est le façon de sortir des négociations en disant, voyez le gros méchant neuropéens ! Y fait que nous faire des misères !
Personnellement, si je suppose une once d'intelligence chez les britanniques, je pense qu'ils ont acté qu'il y aurait un no deal et qu'ils cherchent à faire porter le chapeau de l'échec à l'UE.
Bah, annoncer ce projet de loi en plein dans les négociations du Brexit, alors que ces négociations commençaient déjà bien à se tendre, je ne vois pas trop ce que pouvait espérer les britanniques franchement. A voir finalement la réaction de l'EU cela dit. Mais signer un accord avec un pays qui vient juste de "retirer" ce qui le gênait de l'accord précédent de moins d'un an, je ne vois pas trop l'intérêt...

De manière générale, je ne comprends pas les britanniques. C'est tellement gros, et il aurait été tellement plus facile de faire ça plus subtilement ?
Citation :
Publié par Legeibeth
Bah, annoncer ce projet de loi en plein dans les négociations du Brexit, alors que ces négociations commençaient déjà bien à se tendre, je ne vois pas trop ce que pouvait espérer les britanniques franchement. A voir finalement la réaction de l'EU cela dit. Mais signer un accord avec un pays qui vient juste de "retirer" ce qui le gênait de l'accord précédent de moins d'un an, je ne vois pas trop l'intérêt...

De manière générale, je ne comprends pas les britanniques. C'est tellement gros, et il aurait été tellement plus facile de faire ça plus subtilement ?
En même temps, tu as vu la gueule de ceux qui gouvernent le pays actuellement ?
[Modéré par Episkey :]

Dernière modification par Episkey ; 11/09/2020 à 09h05.
Je crois que certaines informations dont le gouvernement se dépêtre ont été leaked : il n'avait pas du tout l'intention de s'en faire valoir,
quand il a été pris, il a essayé de se justifier ce qui a enfoncé le clou.

Mais si je me trompe et qu''il n'a pas été globalement leaked, c'est comme le disait le Live du Monde, plutôt une menace en aveu de faiblesse :
il cherche un deal, il sent que ça foire, et on ne sait plus comment faire alors il sort une menace. Ce qui est une bêtise.

Encore que...

Brexit : Londres refuse l’ultimatum de Bruxelles
(je résume un peu)
Londres et Bruxelles sont à nouveau engagés dans un affrontement brutal, Boris Johnson a décidé de remettre en cause le traité de divorce qu’il avait négocié avec l’Union européenne.

Jeudi 10 septembre, Bruxelles a lancé un ultimatum à Downing Street, sommant le gouvernement britannique de « retirer (…) avant la fin du mois » le projet de loi, qui revient sur certains aspects de l’accord de divorce, notamment le protocole sur l’Irlande du Nord, dont l’objectif premier est de préserver la paix entre les deux Irlandes. « Ce projet de loi a fuité dans la presse, Londres n’en avait informé ni Dublin, ni Belfast. C’est impardonnable ».

(Londres et Bruxelles avaient fini par trouver un arrangement pour éviter le retour d’une frontière « dure » entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande : la province britannique devait à la fois rester alignée sur les normes européennes fixées dans le cadre du marché intérieur communautaire (auquel appartient la République voisine) et faire partie de l’union douanière britannique).

Déposé à la Chambre des communes le 9 septembre, l’« Internal Market Bill » prévoit qu’en cas de désaccord entre le Royaume-Uni et les Vingt-Sept sur l’application de ce « protocole irlandais », Londres pourra décider quel régime d’aides d’Etat s’appliquera à l’Irlande du Nord et quel type de contrôles douaniers s’imposera aux marchandises transitant entre Belfast et la Grande-Bretagne.
Avec ce texte, a avoué le secrétaire d’Etat britannique à l’Irlande du Nord Brendan Lewis, le pays pourrait violer « de manière limitée et spécifique » les traités internationaux.

Approuvé par Boris Johnson et ratifié par les deux chambres du Parlement britannique, l’accord de retrait « est une obligation légale », et ne peut être ni « modifié », ni « clarifié », ni « amendé », ni « interprété » a insisté la Commission jeudi.
Le ministre Michael Gove a répondu sur le ton du défi : le Royaume-Uni « ne retirera pas » l’Internal Market Bill. D’ailleurs, la proposition de loi devrait être discutée en deuxième lecture à la Chambre des communes le 14 septembre puis partir en commissions parlementaires le lendemain…

Même dans le camp conservateur de Boris Johnson, cette offensive suscite de très forts remous. « Depuis des générations, notre signature au bas des traités et des engagements a été sacro-sainte. (…) Si nous perdons notre réputation d’honorer les promesses que nous faisons, nous aurons perdu quelque chose qui n’a pas de prix », a déclaré l’ex-premier ministre conservateur John Major.

L’option nucléaire du « no deal »
Les négociateurs européens ont été clairs. Si Londres persiste, ils poursuivront le pays. « L’accord de retrait contient un certain nombre de mécanismes et de voies de recours contre les violations des obligations juridiques prévues par le texte, que l’UE n’hésitera pas à utiliser », a précisé Maros Sefcovic. Sa « violation (…) enfreindrait le droit international, saperait la confiance et mettrait en péril les négociations en cours sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni », poursuit la Commission.

A ce stade, Bruxelles n’envisage pas de suspendre les négociations. « On doit être prêts à toutes les options et laisser ouverte la possibilité d’un accord », explique un diplomate. Les Européens ne veulent surtout pas être ceux qui déclencheraient l’option nucléaire du « no deal ». Le prochain round de discussions sur la relation future est toujours prévu le 28 septembre.

Que va-t-il se passer d’ici là ? Des deux côtés de la Manche, tout le monde en est réduit à des conjectures sur les intentions de Boris Johnson, et plusieurs théories circulent.
  1. « Le but est peut-être de se lancer dans une bataille parlementaire afin de montrer aux Brexiters que le gouvernement s’est démené. Cela l’aiderait à leur faire accepter un compromis ultérieur sur la relation future avec l’UE ».
  2. (scénario le plus plausible aux yeux des Européens) : Downing Street met ainsi la pression sur Bruxelles dans l’espoir d’obtenir des concessions rapides dans la négociation sur la relation future.
  3. A moins que le gouvernement « s’inquiète sincèrement des ambiguïtés du traité de divorce et veuille y remédier ».
  4. Boris Johnson préfère un « no deal » au compromis sur la relation future, et il a trouvé un prétexte en forme de grenade dégoupillée (la remise en cause de l’accord de divorce) pour provoquer la rupture avec Bruxelles.
Comment ce énième épisode du Brexit va t-il se terminer ?
« Nous aussi, on fait de la politique. Cela peut surprendre [le gouvernement britannique], car ils ne sont pas habitués à ça », prévient un diplomate européen.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 11/09/2020 à 05h16.
Bojo tente une explication avec ses députés mais sans admettre la moindre question

De leur coté des députés européens menacent d'un veto (pas une très grosse menace si un deal est trouvé mais sait on jamais)
La déclaration en question.

M'bref ça rallie les troupes de chaque coté, espérons que ce soit pour faire avaler des couleuvres et aboutir à un deal.
Hahaha, la dernière blague ici:

la nouvelle loi censée permettre de casser la loi internationale, aurait aussi comme effet de permettre aux ministres (l’exécutif), d'ignorer et de briser n'importe quelle loi ou jugement britannique. A dessein ou pas, ça permettrait a l’exécutif d'ignorer complètement le judiciaire et législatif....

/cry ou /facepalm, je ne sais pas trop....
Citation :
Publié par Ohrido-Zen-Attitude
Mais on t'il une constitution ?
De mémoire, je crois qu'il avait été dit ici qu'il n'y avait pas de Constitution à proprement parler. Mais peut-être était-ce le point que tu voulais soulever ?
Surprise surprise, quand on a des incompétents au pouvoir qui veulent juste faire des slogans et les titres des journaux.

Boris:

Citation :
He said “in the last few weeks” he learned his negotiators had discovered there “may be a serious misunderstanding about the terms” of the withdrawal agreement he signed in October.
Ah tu n'as pas fait attention a ce que tu signais? Alors que le parlement était en apoplexie devant certains des termes? Cool mec...


Citation :
I have to say that we never seriously believed that the EU would be willing to use a treaty, negotiated in good faith, to blockade one part of the UK, to cut it off; or that they would actually threaten to destroy the economic and territorial integrity of the UK.
Bah je ne sais pas, si tu avais pris la peine de lire les titres de presse, écouter les conseils des avocats, tu aurais peut être su que c'était ce que tu avais signé?


"easiest deal ever", "oven ready Brexit", etc...
non mais Boris Johnson est une catastrophe : non seulement c'était un journaliste qui inventait des fake news avant même que ce ne soit la plaie que l'on connait et qui s'est fait virer pour cela, non seulement il ment aux citoyens britanniques (mais c'est très apprécié par une partie importante de l'électorat, d'où sa majorité écrasante au parlement), mais il ment aussi à l'international en signant des traités qu'il ne respecte pas.
Citation :
Publié par Diesnieves
De mémoire, je crois qu'il avait été dit ici qu'il n'y avait pas de Constitution à proprement parler. Mais peut-être était-ce le point que tu voulais soulever ?
Oui, leur "constitution" c'est un ensemble de principes non codifiés et le parlement est seul garant de leur respect, c'est tout le problème, ils se sont toujours basés sur l'idée que les politiques seraient assez des gentlemen pour les respecter. Celle que Boris est en train de faire voler en éclats.
Ces derniers temps, je lis le Telegraph, que l'on appelle aussi le Torygraph pour les raisons que vous savez.

Je trouve que la couverture du Brexit n'est pas si déséquilibrée que cela, si on retire certaines articles d'opinion et surtout les commentaires des lecteurs. Sans parler du fait que leur annonce tonitruante que Barnier allait être écarté des négociations (un peu plus haut sur ce fil) a fait flop



Ils ont accueilli un op-ed de Stammer qui la joue très raisonnable en acceptant le Brexit et en disant qu'il est temps de signer un accord et de s'occuper sérieusement de la Covid-19
https://www.telegraph.co.uk/news/202...-defeat-covid/


Sinon grande nouvelle, on monte encore dans l'escalade

Tout en étant en train de renier l'accord de retrait qu'il a signé il y a quelques mois, Johnson en remet une couche

Citation :
Boris Johnson set to opt out of human rights laws
https://www.telegraph.co.uk/politics...n-rights-laws/


Il s'agit carrément de sortir de la convention européenne des droits de l'homme
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Human_Rights_Act_1998

Un deuxième casus belli pour ces négociations



Pour ceux qui ont le temps, hier

https://www.franceculture.fr/emissio...o-deal-so-what
Citation :
Table ronde d'actualité internationale
Cette semaine, le Premier Ministre britannique a dévoilé un projet de loi dont les dispositions sont en contradiction avec l’accord de principe conclu entre Londres et Bruxelles en janvier 2020, concernant notamment les clauses sur la frontière irlandaise.

L’Union Européenne est, par conséquent, vent debout contre Boris Johnson - exigeant qu’il s’explique et lui rappelant avec fermeté que retoquer cet accord reviendrait à violer le Droit international...
Dernier coup de menton d’un "BoJo" coutumier du fait ; les Européens ont bien du mal à comprendre la stratégie de Londres, alors que le temps presse pour espérer conclure un nouvel accord qui permettra de poser le cadre de la future relation commerciale avec nos voisins britanniques.

Que veut donc Boris Johnson ? Est-il vraiment disposé à discuter ? Ou s’agit-il d’abord pour lui de tenir une posture d’ouverture pour, finalement, aller tout droit vers un No Deal ?

Et d’ailleurs, quelles seraient les conséquences pour l’unité du Royaume-Uni ? Aurait-il déjà un plan pour le scénario d’une rupture sans accord avec ses anciens partenaires européens ?
https://pca.st/episode/58ff8f67-6074...d-2d98d2862af3



Dans cette histoire, je pense que l'on ne sait plus ce que veut Boris, (si il le sait lui-même). Peut-être que c'est juste du désespoir, mais cela ne change rien

En tout cas pour Cummings c'est clair qu'il veut avoir les mains libres pour suivre ses lubies de Maverick et réinventer la Grande Bretagne à grand coup de rachats, comme pour les satellites et d'investissements publics dans les high tech.

Si en est en no deal, je suppose que les négociations reprendront des toutes manières tôt ou tard, mais cela est maintenant le scénario principal

Dernière modification par znog ; 13/09/2020 à 07h46.
Citation :
Publié par znog
Dans cette histoire, je pense que l'on ne sait plus ce que veut Boris, (si il le sait lui-même). Peut-être que c'est juste du désespoir, mais cela ne change rien
D'après Quatremer, invité au club 28 minute, le Brexit est devenu un sujet secondaire à Bruxelles. Après tout, c'est bien possible : on sait plus ou moins qu'on aura qu'un pseudo deal au mieux, donc l'UE suit le sujet sans trop s'impliquer.


Sinon, Barnier et Frost se chamaillent sur twitter,
prévisions du no-deal pour l'industrie automobile


Citation :
British and European motor manufacturers have warned of “catastrophic” £100bn losses in the industry over the next five years if a Brexit trade deal is not struck.

en fait +100MM sur les 110MM de la covid

Citation :
In a joint statement signed by 23 automotive trade associations, they say the calculated €110bn (£100bn) impact comes on top of the estimated €100bn cost of the Covid pandemic.

Motor manufacturers warn of £100bn losses if no Brexit deal struck
Automotive trade bodies predict wave of job cuts if UK crashes out of the single market
https://www.theguardian.com/politics...it-deal-struck
Bon, on a donc un gouvernement qui essaie de passer une loi qui:

  1. chie sur un accord signé par ce meme premier ministre il n'y a meme pas un an
  2. brise les lois internationales
  3. permet de passer outre les lois nationales et les jugements
  4. permet donc a tout ministre de diriger par decret, outrepassant parlement et justice, et cassant les séparations de pouvoirs (bon ce n'est pas nouveau, May avait tenté un truc similaire avec un périmètre plus restreint que Boris). La loi permet aux ministres d’être au dessus de la loi, et de légiférer comme bon leur semble, sans que le parlement puisse inverser leurs décisions.
  5. des anciens premiers ministres, des ultra hard brexiters (sisi!!!), et même l'ancien ministre de la justice qui a vendu son âme a Satan (j'étais sur le cul) implorent tout le monde de voter contre la loi
  6. elle va quand même passer, car bon, pour un parti de droite, law and order, voter pour un truc qui permet de chier sur la loi, c'est normal dans cette post réalité dystopienne...
Boris qui croit qu'il va passer une après midi tranquille vu que Starmer doit s'isoler vu qu'un membre de sa famille a choppé le Covid, bah le Labour envoie Milliband (vous vous souvenez, le mec qui bègue/zozotte et rendrait l'eau tiède excitante?). Résultat, cassage en règle, Boris se barre du parlement a la fin du discours (alors qu'il devait rester écouter les discours des autres partis.

Pour le fun:


Dernière modification par Hellraise ; 14/09/2020 à 20h50.
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