Selon le
JDD, le prix du masque chirurgical et jetable a été multiplié jusqu'à 19 depuis le début de la crise sanitaire. Il est ainsi passé d'environ 0,05 euro avant la pandémie de
Covid-19 à un prix maximum de 0,95 euro TTC aujourd'hui (prix plafonné par décret gouvernemental), assure le journal. De quoi alourdir le budget de nombreuses familles, pour qui l'achat de masques peut devenir un véritable poste de dépenses.
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Offre et demande
Cette inflation avait du sens au plus fort de la crise, en mars-avril. "L'augmentation du prix avait été boostée par deux facteurs, glisse au
JDD un expert gouvernemental. D'un côté, la demande mondiale a explosé pendant la crise et, de l'autre, la principale matière première est devenue rare, donc chère". Il s'agit du meltblown, un voile non tissé en polypropylène qui filtre les particules. En outre, le coût du fret aérien, supérieur à celui du transport maritime, a contribué à cette explosion des prix.
La situation est toutefois différente aujourd'hui. Le marché de la production de masques est devenu très concurrentiel, le transport maritime a repris et les masques sont moins chers à fabriquer. Ils "sortent dorénavant des usines à 0,07 euro en Chine et même à 0,04 euro en Inde", précise le
JDD, qui assure que les commandes ne "viennent pas". "Tout le monde a constitué, au plus fort de la crise, des réserves pléthoriques, qu'il faut écouler aujourd'hui", analyse un trader de la société NewTrends Asia Pacific.
En France, la vente à perte est interdite, les stocks achetés chers au plus fort de la crise ne peuvent donc pas être écoulés aujourd'hui à des prix trop bas. Il faudra donc attendre l'écoulement de ces stocks - en grandes surfaces et pharmacies - pour observer une baisse des prix. Les mesures rendant le port du masque obligatoire devraient accélérer ce processus.
La multiplication de la production de masques et le retour des livraisons par bateau contribueront alors à une baisse des prix. Cette dernière est attendue à la rentrée. "On n'est plus obligé de faire voyager des boîtes de Kleenex en première classe, indique au
JDD un acheteur d'une grande entreprise française. L'avion a représenté entre un tiers et la moitié du prix d'un masque.".