La culture (de masse ou pas) et les arts, problématiques contemporaines

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Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Et pourquoi tu devrais payer une assurance pour que monsieur X ai un accident ?
On appelle ça vivre en société, deal with it.
Je dois avoir une assurance parce que je risque un accident avec un tiers qui pourrait engendrer une responsabilité.
Aucun rapport avec la production d'un film de cinéma.

Donc non, pas de deal with it. Tu imposes simplement de le taxer pour ton bon plaisir devant les films de monsieur Dolan.
Citation :
Publié par Ron .J.
Pourquoi le contribuable doit-il payer pour des metiers non essentiels et non rentables ?


[...]


Bah pourquoi tu ne t'organises pas avec d'autres n'aimant pas le cinéma hollywoodien pour financer les films de cet illustre inconnu ? Commencez par remplir les salles avec ses films si vous êtes assez nombreux.
Mais pourquoi moi par exemple qui ne me déplace au cinéma que pour les grosses productions hollywoodiennes je devrais payer pour que monsieur Dolan réalise un autre film ?
La question est sur le terme "essentiel". Il est considéré que la culture est un essentiel, un incontournable, qui doit etre financé collectivement. Le système n'est certainement pas exempt de défauts et de travers, mais que la culture ne doive pas etre financé collectivement, c'est ton avis de liberal, pas un fait logique.
Et ta logique de "pourquoi moi qui ne regarde pas je devrai payer" ne fonctionne effectivement pas en société : les gens sans enfants paient pour les écoles, les gens en bonne santé paient pour l'hopital, les gens qui ne se déplacent pas paient les routes.
Citation :
Publié par Aragnis
Parce que tout n'est pas une question de rentabilité pour certaines personnes.
Effectivement.

Mais j'ai bien basé mon message sur 200 milliards de déficit.

Citation :
Publié par Bjorn
La question est sur le terme "essentiel". Il est considéré que la culture est un essentiel, un incontournable, qui doit etre financé collectivement. Le système n'est certainement pas exempt de défauts et de travers, mais que la culture ne doive pas etre financé collectivement, c'est ton avis de liberal, pas un fait logique.
Et ta logique de "pourquoi moi qui ne regarde pas je devrai payer" ne fonctionne effectivement pas en société : les gens sans enfants paient pour les écoles, les gens en bonne santé paient pour l'hopital, les gens qui ne se déplacent pas paient les routes.
"Il est considéré"
Par qui ? Où ça ?

Il y a une différence entre l'essentialité de l'éducation ou de la santé et celle de la culture.

Avec 200 milliards de déficit, je te demande ce qui est essentiel :

-Soigner les gens.
-Éduquer les enfants.
-Entretenir les routes.
-Financer un film de monsieur Dolan.

Personnellement je fais une différence entre ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas là dedans
Citation :
Publié par Ron .J.
Je dois avoir une assurance parce que je risque un accident avec un tiers qui pourrait engendrer une responsabilité.
Aucun rapport avec la production d'un film de cinéma.

Donc non, pas de deal with it. Tu imposes simplement de le taxer pour ton bon plaisir devant les films de monsieur Dolan.
Ce que tu veux faire revient a privatiser la culture et je ne suis pas sûr que ce soit une idée si géniale même pour un libertarien. Ta pensée, ton mode de raisonnement tu le tiens d'une forme de liberté culturelle préservé et garantie par l'état. Si tu peux juger que les films d'intel sont des bouses et non des chef d'oeuvres c'est parce que tu as accès à l'art et donc la possibilité de juger et de choisir. Dans un monde ou seul les bouses seraient financées par le privé parce que "rentable" bin tu les apprécierais et ne te poserais pas la question.

Alors oui il y a un financement des bouses, il y a de la connivence des fils de, mais il y a aussi la préservation de notre patrimoine culturel et la creation. Si il faut financer 1000 bouses pour une perle, bin soit parce que seule la perle sera préservée de l'oubli et fera rayonner sa lumière dans des années voir des siècles suivants.
Citation :
Publié par Ron .J.
E
"Il est considéré"
Par qui ? Où ça ?




Pas par toi, par la société jusqu'a présent, oui, il est considéré que l'accès à la culture est un essentiel qu'il convient de financer, dans les faits, c'est ca.

Citation :
-Éduquer les enfants.
-Entretenir les routes.
Je vais tourner ca de la meme manière que tu le tournes :
- Pourquoi apprendre aux gosses la philo ou le dessin ? On pourrait privatiser l'ensemble du système d'éducation, seuls les compétences essentielles, utiles, seraient enseignées. Pourquoi ceux qui n'ont pas d'enfant doivent le financer ? Si tu fais un gosse, tu en assumes les couts.
- Pourquoi financer des routes gratuites pour aller dans la creuse, où personne ne va ? Si on privatise l'ensemble des routes, les routes utiles seront empruntées et payées par les utilisateurs.

Donc tu peux prioriser si tu veux, il n'empeche que ne pas considérer la culture comme essentiel t'est personnel, ca n'est pas un avis universellement partagé .
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Breannor Anderian
Il faudrait que les subventions a la culture soit tout simplement mieux cibler.
Dire que la culture n'est pas essentiel , c'est juste hallucinant de lire cela.
La culture c'est ce qui forge une civilisation ....
Il n'y a pas eu des civilisations avant les ministères de la culture ?
On parle de l'essentialité du ministère de la Culture et de ses 10 milliards.
Je vais reformuler pour être clair :
Je ne dis pas que la culture doit disparaître... je dis que son financement n'est pas essentiel dans un budget à 200 milliards de déficit.
Citation :
Publié par Bjorn
Pas par toi, par la société jusqu'a présent, oui, il est considéré que l'accès à la culture est un essentiel qu'il convient de financer, dans les faits, c'est ca.
Je pense que tu extrapoles.

Citation :
Je vais tourner ca de la meme manière que tu le tournes :
- Pourquoi apprendre aux gosses la philo ou le dessin ?
Parce que ce sont des étapes du développement.
Dois-je vraiment exposer ici l'intérêt du dessin dans la psychomotricité ? Sérieusement ?
La philosophie idem.


Citation :
On pourrait privatiser l'ensemble du système d'éducation, seuls les compétences essentielles, utiles, seraient enseignées.
Postulat : dans un système privé seules les compétences essentielles ou utiles seraient enseignées.

Ce postulat ne repose sur rien.


Citation :
Pourquoi ceux qui n'ont pas d'enfant doivent le financer ? Si tu fais un gosse, tu en assumes les couts.
Je suis d'accord dans l'absolu, mais c'est utopique. Un financement minimum est nécessaire pour les orphelins par exemple. Cela reste un essentiel.

Citation :
- Pourquoi financer des routes gratuites pour aller dans la creuse, où personne ne va ? Si on privatise l'ensemble des routes, les routes utiles seront empruntées et payées par les utilisateurs.
C'est vrai, encore dans l'absolu. Mais tu raisonnes sans cohérence : la réalité des faits est que beaucoup d'infrastructures sont publiques, par exemple les hôpitaux. Le réseau routier est une infrastructure synergique avec les autres existantes : on ne peut pas ignorer l'existant quand on raisonne en libéralisme, puisque c'est là que tu veux en venir.

Citation :
Donc tu peux prioriser si tu veux, il n'empeche que ne pas considérer la culture comme essentiel t'est personnel, ca n'est pas un avis universellement partagé .
Tout à fait. Mais donc tu extrapoles nous sommes d'accord ? Tu pars du principe que la majorité considère la culture comme essentielle au même titre que la santé.
Citation :
Publié par Ron .J.
Tout à fait. Mais donc tu extrapoles nous sommes d'accord ? Tu pars du principe que la majorité considère la culture comme essentielle au même titre que la santé.
Si au même titre est "aussi prioritaire", sans doute pas. Si "majorité" veut dire en posant une question orientée dans un sondage, sans doute pas.
Mais je pars du principe que notre société (et une vision de société n'est pas forcément équivalente à un avis majoritaire sur un instant t) , aujourd'hui, considère que l'accès à la culture est essentiel et justifie d'être finance collectivement. Et à titre personnel je le considère aussi.
Ce n'est pas seulement une question d'avis personnel ou majoritaire : l'égal accès à la culture est revendiqué dans l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946, repris par celle de 1958.


Citation :
13. La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
On notera la continuité entre éducation et culture, présentées comme des fondements de notre société et de l'action de l'Etat.
Citation :
Publié par Ron .J.
Quand je vais voir un Marvel, 10% du ticket est reversé pour le cinéma français, au CNC il me semble.

[...]

Change mon avis : pourquoi doit on, dans un déficit à 200 milliards, financer un film ou un plug vert sur une place ?
Posons la question différemment. Imaginons qu'une société a l'idée d'un jeu absolument révolutionnaire. Elle a de l'expérience, le savoir-faire requis, mais il lui manque les moyens de financer son jeu. Trois possibilités s'offrent à elle :
  1. Réaliser un emprunt.
  2. Entrer en bourse.
  3. Contacter un éditeur étranger.
  4. Recevoir des subventions publiques.
Dans les faits, la partie 1 est irréalisable, car les financiers ne s'engageraient pas à une telle auteur. La deuxième dépend beaucoup de la société (ce n'est pas envisageable pour un petit studio récent) et ne rapporte pas tant d'argent que cela. La troisième est en général la solution choisie, mais elle pose plein de problèmes : le deal est en général défavorable pour le studio et la licence appartient ensuite à l'éditeur.

Dans le cas d'un jeu au réel potentiel, la quatrième solution serait la meilleure : le studio garde la licence et peut pleinement profiter du rendement de son produit, après avoir remboursé les subventions publiques reçues. Il peut donc ensuite continuer à se développer de lui-même.

Je pense qu'il faut vraiment concevoir l'investissement culturel comme un investissement, c'est-à-dire qu'il devrait être rentable. Cependant, l'État a plein d'avantages par rapport aux acteurs privés :
  1. Il peut atteindre cette rentabilité différemment, par exemple via des emplois créés. S'il ne touche aucun intérêt sur le somme prêtée, mais que la société crée des centaines d'emplois, il est largement gagnant.
  2. Il peut avoir une vision à long terme. Si l'argent lui est rendu après deux, cinq ou dix ans, cela ne lui pose pas de problème.
  3. Il dispose de beaucoup plus d'argent à investir qu'une banque lambda et ne peut pas faire faillite, donc il peut s'autoriser des investissements plus risqués, mais potentiellement plus rentables.
Financer des films d'auteur qui ne seront pas rentable, cela n'a absolument aucun intérêt ; c'est jeter de l'argent par les fenêtres par idéologie au mieux, par copinage au pire. En revanche, investir pour permettre à des sociétés de grandir et de se placer au niveau international, de devenir le nouveau Disney, le nouvel Universal ou le nouveau Electronic Arts, c'est pleinement pertinent, car l'État a des possibilités que les acteurs n'ont pas.

De plus, concernant le budget, c'est regarder dans la mauvaise direction. Imaginons qu'il y ait une taxe de 2.5% sur tout produit culturel (télévision, cinéma, Netflix, jeux, etc.) qui constitue la totalité du budget de la commission d'investissement culturel. Cet argent ne contribue pas au déficit : c'est un impôt à part, dont l'argent est clairement utilisé et n'existerait pas s'il n'était pas ainsi exploité. Cela crée de la richesse, cela n'en retire pas.
Citation :
Publié par Alandring
Posons la question différemment. Imaginons qu'une société a l'idée d'un jeu absolument révolutionnaire. Elle a de l'expérience, le savoir-faire requis, mais il lui manque les moyens de financer son jeu. Trois possibilités s'offrent à elle :
  1. Réaliser un emprunt.
  2. Entrer en bourse.
  3. Contacter un éditeur étranger.
  4. Recevoir des subventions publiques.
Ryzom, mmorpg francais, a crevé la gueule ouverte par manque de financements.
confier du fric à une administration pour qu'elle favorise la nouveauté, c'est juste illusoire.
ça permet juste d'assurer une reproduction des élites via cooptation, presque en mode clonage.
Citation :
Publié par Folkensedai
Ryzom, mmorpg francais, a crevé la gueule ouverte par manque de financements.
confier du fric à une administration pour qu'elle favorise la nouveauté, c'est juste illusoire.
ça permet juste d'assurer une reproduction des élites via cooptation, presque en mode clonage.
Ryzom, MMORPG français, a crevé la gueule ouverte parce que personne n'y jouait.

Tu peux pas maintenir un MMO avec 25M€ de budget, en se traînant difficilement 30000 abonnés à son point culminant.

Ryzom, c'est justement le mythe de la création française : on injecte du pognon dans des jeux, films, séries qui n'ont aucun public.

Citation :
Posons la question différemment. Imaginons qu'une société a l'idée d'un jeu absolument révolutionnaire. Elle a de l'expérience, le savoir-faire requis, mais il lui manque les moyens de financer son jeu. Trois possibilités s'offrent à elle :
Déjà, t'en cites quatre... Mais par contre, personne n'a pensée à l'option 5 : mettre de côté ce projet grandiose et révolutionnaire, faire quelque chose de plus réduit avec des bons principes et de bonnes idées, montrer ce qu'on sait faire, gagner du pognon pour amorcer ensuite la pompe et être crédible pour aller chercher des financiers ?

C'est un peu un des gros problèmes franco-française du milieu artistique : une mégalomanie sans faille. La certitude d'avoir l'Idée, créé une Oeuvre majeure.

De toute façon, dans le secteur du JV, du cinéma, de la BD et j'en passe, l'Etat n'a pas intérêt à investir : l'immense majorité de ces projets ne sont jamais rentables.
Pour le cinéma, c'est plus de 90% des films qui ne seront jamais rentables. Et encore, la loi force-t'elle les chaînes à acheter et financer des films que personne ne va voir, simplement pour remplir les quotas.
300 films français sont produits chaque année. TROIS CENT. C'est insensé, d'autant que la plupart de ces films ne dépasseront pas quelques milliers d'entrée, pour des budgets en moyenne de 4M d'euros ( et vu qu'il y a moins d'une dizaine de films qui dépassent les 10M d'euros de budget chaque année, autant dire que ces 4M d'euros sont assez courants ).

On retrouve le même problème sur l'immense majorité des secteurs culturels : la BD vomit des milliers d’œuvres chaque année dont l'immense majorité ne seront achetées qu'à quelques centaines d'exemplaires. Le livre, c'est pire, il sort 300 titres... par jour ! La plupart de ces livres finiront au pilon.

Le secteur culturel en France, c'est avant tout une inadéquation entre l'offre, et la demande. Si ce secteur ne survit qu'à coup de subventions, c'est parce qu'il est artificiel, et que, c'est triste à dire mais c'est une dure réalité : l'immense majorité des auteurs de livres, de BD, ou des intervenants du secteur du cinéma n'ont aucun public. Pourquoi alors continuer à les subventionner ?
Je trouve un peu curieux d'examiner la culture uniquement sous l'angle économique (c'est quand même la culture d'un pays qui fait son rayonnement international), mais même en considérant le seul aspect économique, en France, la culture est très "rentable". Le secteur culturel français, c'est un chiffre d'affaires de 97 milliards d'euros pour 47 milliards de valeur ajoutée - et ça n'intègre pas les retombées indirectes, comme celles liées au tourisme (alors que la France est parmi les premières destinations culturelles mondiales).

Le tout petit budget du ministère de la culture parait donc plutôt bien "investi" (en tout cas sans doute bien mieux que beaucoup d'autres actuellement).
Citation :
Publié par Uther
Je trouve un peu curieux d'examiner la culture uniquement sous l'angle économique (c'est quand même la culture d'un pays qui fait son rayonnement international), mais même en considérant le seul aspect économique, en France, la culture est très "rentable". Le secteur culturel français, c'est un chiffre d'affaires de 97 milliards d'euros pour 47 milliards de valeur ajoutée - et ça n'intègre pas les retombées indirectes, comme celles liées au tourisme (alors que la France est parmi les premières destinations culturelles mondiales).

Le tout petit budget du ministère de la culture parait donc plutôt bien "investi" (en tout cas sans doute bien mieux que beaucoup d'autres actuellement).
La culture est importante politiquement socialement et économiquement.
En revanche la culture ce n'est pas "le ministère de la Culture" c'est bien plus large, alors dire que c'est bien investi n'est pas si évident. Je connais personnellement beaucoup de mauvais investissements - en tout cas de mon point de vue - et de défauts de fonctionnement ou de gestion calamiteux (BNF notamment parce que j'ai pu y travailler).
Le coté patrimonial est une large part du tourisme culturel c'est à dire que les touristes vont à Versailles ou autres monuments patrimoniaux, mais pas forcément voir les spectacles / films / expos et autres oeuvres financées. Ca dépend vraiment des endroits, Paris n'a pas non plus la même affluence que les XXX théatres de petites villes de 10000 habitants, totalement subventionnés qui continuent d'avoir des programmations pour 15 spectateurs.
Les bibliothèques sont super importantes sur le terrain, le financement du cinéma j'ai un point de vue moins radical je pense que c'est important aussi malgré ses tares, le livre et le journalisme et le théâtre / arts de rue divers, ne devraient pas ou moins être subventionnés en revanche ça suffit ce sont des industries culturelles vieilles de plusieurs siècles ...
Citation :
Publié par Uther
Je trouve un peu curieux d'examiner la culture uniquement sous l'angle économique (c'est quand même la culture d'un pays qui fait son rayonnement international), mais même en considérant le seul aspect économique, en France, la culture est très "rentable". Le secteur culturel français, c'est un chiffre d'affaires de 97 milliards d'euros pour 47 milliards de valeur ajoutée - et ça n'intègre pas les retombées indirectes, comme celles liées au tourisme (alors que la France est parmi les premières destinations culturelles mondiales).

Le tout petit budget du ministère de la culture parait donc plutôt bien "investi" (en tout cas sans doute bien mieux que beaucoup d'autres actuellement).
Il y a quantité de choses dans ce chiffre qui, je le pense, feraient tiquer.
Décomposons l'essentiel de ces 97 milliards :
24 milliards, ce sont les arts dits visuels. Ca inclus tout le secteur des objets d'art ( conception et commercialisation. Un tableau vendu 100M aux enchères entre là dedans ).
Il y a les activités d'architectes, les dépenses de design...
17 milliards, c'est... la pub sous toutes ses formes.
12 milliards : le budget de la TV dans son ensemble : d'Arte aux Anges de la Téléréalité et au budget de retransmission des matchs de foot.
Ensuite, la presse, le spectacle vivant, et le livre pour environ 10Mds chacun. Les Jeux Vidéos pour 5Mds, le Cinéma pour 3, et la radio pour 1 milliard.

Après, on en pense ce qu'on veut, mais regarder le CA global du secteur "culturel", c'est un peu faire fi de ce qu'on fait rentrer dedans.
@Ron .J.
Loin de moi l’idée de te faire changer d’avis, cela ne m’intéresse pas. Je connais ta ritournelle. Et dans un sens elle sonne « juste » car tu as, justement, une culture relativement étendue. Et sauf si tu me sors le couplet de l’homme qui se fait seul, tu es certainement tributaire toi aussi, à ta manière, du ministère de la Culture ! C’est un peu grâce à lui que tu peux exercer ta rhétorique dans un sens. Même si t’es un petit filou qui pirate tout, ce dont je doute, tu n’échappes pas à cela.

Et justement car tu as la chance d’être dans un pays qui considère, encore, que les produits culturels nécessitent une gestion particulière. Je sais qu’on aime bien pérorer sur les mauvais côtés de l’exception culturelle française sur les forums de jeux vidéo. Tout en sirotant son coca dans son canapé et en regardant le dernier Marvel. Mais c’est grâce à cela, à ces mécanismes, que nous avons encore une industrie culturelle globale qui tient la route (là où les autres pays s’écroulent). Le MC, ce n’est pas le plug vert, le cliché des vernissages et autres trucs qui existent mais à la marge. C’est avant tout la gestion très difficile d’acteurs publics et privés face aux nécessaires évolutions des pratiques culturelles. Je me répète : patrimoine, architecture, archives, musées, bibliothèques, formation scientifique et technique, création artistique, médias, industrie culturelle, valorisation de la langue et j'en passe. Tu veux tout foutre à la poubelle, et ne conserver que le patrimoine ? Et, soit dit en passant, le patrimoine n’a pas attendu les politiciens de droite, ou le privé, pour inclure la « monétisation » dans sa nécessaire évolution.


J’ajoute que le MC n’est pas cloisonnée. Il s'imbrique au sein de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et la recherche et ses missions sociales sont de plus en plus importantes (et primeront à l’avenir, mais ce n’est que mon avis). Il faut considérer cela dans son ensemble. Tu enlèves une brique, c’est le mur qui se casse la gueule. Mais c’est peut-être ça qui t’intéresse, finalement : faire tomber le mur ? On est pourtant bien content que le mur tienne, quand la crise survient. Même dans le privé.

Que tu le veuilles ou non, les produits culturels dans notre pays ont un statut particulier. Créer et vendre un livre, un tableau, un spectacle, un film se fait différemment. Et pas seulement chez nous, même si on aime bien bomber le torse. De plus toutes les industries culturelles se plient au principe de réalité que vous aimez plus que tout. Pour un euro de subvention, tu as trois tonnes de paperasse à remplir, des acteurs de terrain à mobiliser et c’est juste la routine de devoir prouver par a+b que l’argent que tu sollicites va devoir être rentable. Même si ces calculs sont une ineptie.


« Financer des films d’auteur qui ne seront pas rentables, cela n’a absolument aucun intérêt ; »
- @Alandring

Sans le cinéma d’auteur, tes films auraient une saveur encore plus fade. Le cinéma « d’auteur », c’est une prise de risque artistique. Quand la prise de risque prouve qu’elle est pertinente, elle est récupérée ensuite dans le cinéma « grand public ». Tu ne peux pas imaginer l’un sans l’autre, et cela relève du bon sens. Même derrière un Marvel, il y a des tonnes de procédés, techniques qui proviennent de bouffons qui font des films qui ne t’intéressent pas car, paradoxalement, tu t’estimes au-dessus de ça. Mais non, t’es pourtant en plein dedans.
Citation :
Publié par Don Patricio
...
Les bibliothèques sont super importantes sur le terrain, le financement du cinéma j'ai un point de vue moins radical je pense que c'est important aussi malgré ses tares, le livre et le journalisme et le théâtre / arts de rue divers, ne devraient pas ou moins être subventionnés en revanche ça suffit ce sont des industries culturelles vieilles de plusieurs siècles ...
Pas très d'accord sur le dernier point. Ce n'est pas parce que un art est vieux qu'il est moins important. Exemple la peinture, la photo qui bientôt aura "plusieurs siècles", le chant et la musique qui remonte à pffff.
De même il n'est pas pertinent de se poser la question de l'audience, car dans ce cas plus de musique classique subventionnée par exemple, plus de Jazz mais du PNL à foison...

Je pourrais rebondir sur les bibliothèques, tu les donnes comme très importante alors que tout est trouvable sur le net, utilité 0? Non absolument pas, mais pour diverses raison autres que juste ce qu'elle contienne ou leurs audience en rapport avec l'audience du web...
Citation :
Publié par debione
Pas très d'accord sur le dernier point. Ce n'est pas parce que un art est vieux qu'il est moins important. Exemple la peinture, la photo qui bientôt aura "plusieurs siècles", le chant et la musique qui remonte à pffff.
De même il n'est pas pertinent de se poser la question de l'audience, car dans ce cas plus de musique classique subventionnée par exemple, plus de Jazz mais du PNL à foison...
Pourquoi subventionner en général pour soutenir un art ou un projet qui ne peut pas être soutenu par le privé.
Faire du théâtre, de la musique, de la peinture de la photo ce sont des activité qui se sont démocratisées, qui ne nécessitent plus des investissements techniques importants. A un moment pour justifier qu'on subventionne quelqu'un à en vivre, ou plus facilement en vivre, je vois mal quel autre critère que l'audience / le nombre de spectateurs utiliser en étant rationnel.
Oui la beauté l'élitisme ce n'est pas très rationnel et il en faut sans doute, mais il faut arrêter d'être naïfs et à un moment, quand ceux qui paient, pour la plupart ne vont pas voir ce qu'on met à leur disposition avec leur budget, parce que ça ne les intéresse pas ou qu'ils trouvent ça nul ... il est normal aussi que la collectivité demande des comptes et s'assure que ces sommes soient dépensées correctement. Les USA aussi produisent des oeuvres en dehors de Marvel, et ils innovent bien plus que nous.
Comme le dit CDL c'est compliqué, et faire coincider une oeuvre et sa sensibilité avec un formulaire A4 pour prouver une rentabilité (qui est "improuvable" même si réelle) c'est pas évident. Mais c'est peut être bien pour ça qu'un "ministère de la culture" avec sa bureaucratie, n'est pas forcément un bon investissement. Je serais beaucoup plus en faveur d'une décentralisation du culturel et des budgets associés, à des niveaux régionaux pour les grands projets et locaux (municipalités et si possible communautés de communes) pour les plus petits projets tels que les fêtes et autres occasions culturelles ou les infrastructures lourdes du genre théâtre et grosses médiathèques.
La BNF c'est 10% du budget, une administration de fou furieux, et des problèmes techniques (ventilation / climatisation / chauffage / humidité ...) irrésolubles qui coutent des dizaines voire centaines de millions à eux seuls... par an. Depuis 30 ans. Avec un accueil administratif qui met toutes les barrières possibles au simple citoyen pour consulter le moindre ouvrage.

Dernière modification par Don Patricio ; 08/07/2020 à 20h55.
Citation :
Publié par Don Patricio
Pourquoi subventionner en général pour soutenir un art ou un projet qui ne peut pas être soutenu par le privé.
Faire du théâtre, de la musique, de la peinture de la photo ce sont des activité qui se sont démocratisées, qui ne nécessitent plus des investissements techniques importants. A un moment pour justifier qu'on subventionne quelqu'un à en vivre, ou plus facilement en vivre, je vois mal quel autre critère que l'audience / le nombre de spectateurs utiliser en étant rationnel.
Oui la beauté l'élitisme ce n'est pas très rationnel et il en faut sans doute, mais il faut arrêter d'être naïfs et à un moment, quand ceux qui paient, pour la plupart ne vont pas voir ce qu'on met à leur disposition avec leur budget, parce que ça ne les intéresse pas ou qu'ils trouvent ça nul ... il est normal aussi que la collectivité demande des comptes et s'assure que ces sommes soient dépensées correctement.
Comme le dit CDL c'est compliqué, et faire coincider une oeuvre et sa sensibilité avec un formulaire A4 c'est pas évident. Mais c'est peut être bien pour ça qu'un "ministère de la culture" avec sa bureaucratie, n'est pas forcément un bon investissement. Je serais beaucoup plus en faveur d'une décentralisation du culturel et des budgets associés.
Parce que le subventionnent général permet normalement de s'extraire de la contrainte économique, ce que ne permet pas le privé qui poursuit un but en lui-même.
Après, pour moi il y a subvention et subvention. C'est très différent de subventionner directement quelqu'un ou de sponsoriser son moyen d'expression (galerie d'expo, salle de concert/théatre etc).
Et je ne suis pas sur que proportionnellement à la population, plus de gens jouent de la musique maintenant qu'il y a 100 ans, donc dire que cela s'est démocratisé c'est de mon goût aller un peu vite en besogne.

Le fond de ma pensée histoire d'éviter les discussion à rallonge: Je pense que la culture devrait gratuite pour tous, je ne pense pas qu'il soit une bonne idée de ne vivre que de la culture, mais que le temps consacré à elle puissent être rentabilisé à minima (donc exit les subventions ou les artistes vont se goinfrer de plusieurs milliers d'€ par mois, un smic est suffisant pour cela)
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Don Patricio
Je serais beaucoup plus en faveur d'une décentralisation du culturel et des budgets associés, à des niveaux régionaux pour les grands projets et locaux (municipalités et si possible communautés de communes) pour les plus petits projets tels que les fêtes et autres occasions culturelles ou les infrastructures lourdes du genre théâtre et grosses médiathèques.
La BNF c'est 10% du budget, une administration de fou furieux, et des problèmes techniques (ventilation / climatisation / chauffage / humidité ...) irrésolubles qui coutent des dizaines voire centaines de millions à eux seuls... par an. Depuis 30 ans. Avec un accueil administratif qui met toutes les barrières possibles au simple citoyen pour consulter le moindre ouvrage.
La décentralisation culturelle est faite depuis longtemps. La majorité des dépenses culturelles sont faites par les collectivités.

La BNF n'a pas vocation à être accessible au simple citoyen. Elle a des fonctions précises, comme le dépôt légal, l'accueil de chercheurs, la conservation des fonds etc.

Quant à la question de l'argent, c'est en fait très simple : soit c'est l'argent public (subventions), soit c'est l'argent privé (mécénat). A part quelques activités comme le cinéma, on perd de l'argent et il faut bien le faire venir de quelque part. Les EU vont perdre un tiers de leurs musées et de leurs compagnies de danse. En France, ils passeront le cap.
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