Depuis maintenant quelques années j'entends de plus en plus régulièrement un discours sur cette question cruciale qu'est l'impact de l'homme sur son environnement, qu'il me semble intéressant d'exposer. Essentiellement présent dans les milieux intellectuels, ce discours propose en substance l'idée suivante :
il n'y aura pas d'avancée concrète dans le domaine de la lutte contre le changement climatique et la destruction de notre environnement sans un discours fédérateur permettant aux peuples de se projeter dans un avenir meilleur.
JOL est à mon sens un exemple de cette tendance au pessimisme sur cette question. Il n'y a qu'un seul sujet traitant d'écologie, et celui ci est majoritairement utilisé pour faire le bilan de la dégradation et du changement de notre environnement au fur et à mesure du temps qui passe. De plus une part importante des contributions sur le sujet renvoient à l'idée qu'il est de toute façon trop tard. Mais trop tard pour quoi ? Pour conserver le modèle de société hérité du XX siècle probablement. Mais est il trop tard pour envisager une autre société, dont nous ne verrons certainement pas nous même l'aboutissement, radicalement différente de l'actuelle, capable de répondre aux enjeux susmentionnés et pourquoi pas à même d'offrir des lendemains meilleurs à nos descendants ?
Il est évident que cette société ne verra pas le jour en quelques années mais il me semble être de notre devoir d'en poser les fondations. Bien sûr nul ne peut jeter la pierre à celui qui abordera la question du changement climatique avec pessimisme. Les signaux sont là et ils sont extrêmement graves. Mais l'approche collapsologiste qui consiste à attendre le grand soir de l'effondrement en misant tout sur la sobriété et la résilience est à mon humble avis une impasse. Si le système est malade au point d'être pratiquement condamné, nous devons nous armer de toutes les solutions à notre disposition pour sortir de l'impasse. Or le discours que la collapsologie distille pourrait s'apparenter à celui d'un médecin qui dirait à son patient à qui l'on vient de découvrir un cancer en phase terminale : "vous n'avez aucune chance de vous en sortir, il vous reste six mois". Évidemment la plus part des gens feront alors le choix de vivre pleinement ces six derniers mois plutôt que de les perdre en traitements lourds les empêchant de vivre. Cette métaphore vise à démontrer que la trop grande prépondérance d'un discours catastrophiste participe largement à une léthargie commune. L'ennemi est trop grand, trop gros, trop fort alors je fais comme si il n'était pas temps que je peux l'ignorer.
Ce sujet poursuit donc un objectif premier :
ici il doit être question de débattre de solutions face à la crise climatique et écologique et ce quelle que soit l'approche proposée par ces solutions. Je suis intimement persuadé que la solution ne sera pas la décroissance ou le solutionnisme scientifique, mais un patchwork d'éléments plus ou moins proche de l'une de ces deux idéologies (qui seront à mon sens deux idéologies qui vont grandement émerger dans les décennies à venir et auront une place tout aussi grande dans l'échiquier politique que la droite et la gauche, mais là n'est peut-être pas le débat).
Ce sujet peut donc être vu comme
une scission de : [wiki] [Ecologie] Changement climatique lié à l'effet de serre. Ce dernier pourrait donc avoir vocation à recenser l'avancé de ces changements et à débattre des catastrophes passés, présentes et à venir quand celui ci servirait à parler des solutions.
Pour orienter le débat je propose
cinq thématiques de discussions, qui pourraient chacune faire l'objet d'un sujet dédié mais il est probablement trop tôt pour cela :
- Le progrès scientifique #solutionnisme : Fusion nucléaire & nouvelles générations de réacteurs, captation de CO2, recyclage, intelligence artificielle, énergies renouvelables, rendement énergétique, géo-ingénierie, transports, ... Bref recouper l'ensemble des innovations actuellement en cour de recherche et celles à venir tout en pesant le ratio risque / bénéfice.
- La décroissance #collapsologie : low-tech, permaculture, sobriété/frugalité & résilience, marché de l'occasion, ... quelle part de décroissance dans le monde de demain tout en essayant de conserver au maximum des avancés scientifiques et sociales majeures.
- La coopération internationale : COP, initiatives citoyennes, ONG, prise de conscience des peuples, ... comment faire en sorte que ces questions globales avancent dans le bon sens partout dans le monde pour ne pas annihiler les efforts d'une population qui sans coopération serait de facto minoritaire.
- L’organisation de la société : partage du temps de travail, partage des richesses, éducation, consommation de masse, croissance & économie, système monétaire, revenu universel ... comment les thématiques touchant à l'organisation de nos sociétés doivent elle évoluer pour répondre à cet enjeu écologique, tout en prenant en compte qu'elles seront contraintes par celui ci.
- La sociologie : reproduction sociale, conditionnement social, valeurs & idéologies, ... quelles valeurs doivent être promulguées par la société de demain et ses instances de légitimations pour faire face à ce changement global.
Il y a très certainement d'autre axes de discussions mais ils émergeront d'eux même. Je laisse la modération s'exprimer sur la pertinence de cette entreprise visant à scinder la discussions entre les cause et les conséquences du changement climatique et de la crise écologique, et les solutions à y apporter.