[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent des périodes de paix. Les périodes de paix créent des hommes faibles. Les hommes faibles créent des temps difficile.

L'histoire n'est qu'une boucle. Les hommes n'évoluent pas. C'est pour cette raison que je ne crois absolument pas aux suppositions de Ron J. Du moins, sans un état fédéral gérant le régalien.
C'est affolant
Et rien aux infos concernant ces faillites et cette catastrophe economique qui se déroule.

On nous parle juste de Renault et du déconfinement, c'est tout.

Ça va faire tout drôle à bcp de monde quand ça va péter
Citation :
Publié par Kesta-Biloute
C'est affolant
Et rien aux infos concernant ces faillites et cette catastrophe economique qui se déroule.

On nous parle juste de Renault et du déconfinement, c'est tout.

Ça va faire tout drôle à bcp de monde quand ça va péter
Le CAC40 a clôturé juste sous les 4700 hier, les gens sont totalement inconscient mdr
Citation :
Publié par Huychi
Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent des périodes de paix. Les périodes de paix créent des hommes faibles. Les hommes faibles créent des temps difficile.
Je me demande qui serait le premier à reprendre cette citation d'Ibn Khaldoun.
Comme si une brillante démonstration venait d'être faite.

Citation :
Publié par Huychi
L'histoire n'est qu'une boucle. Les hommes n'évoluent pas. C'est pour cette raison que je ne crois absolument pas aux suppositions de Ron J. Du moins, sans un état fédéral gérant le régalien.
L'histoire n'est ni cyclique, ni fléchée.
Y'a une espèce de fatalisme dans cette pensée, qui amène forcement à la non action en face des problèmes "Bof, de toute façon, on est juste dans la mauvaise période de notre histoire. On pouvait rien y faire. C'est la boucle".
Citation :
Publié par Huychi
...

L'histoire n'est qu'une boucle. Les hommes n'évoluent pas. C'est pour cette raison que je ne crois absolument pas aux suppositions de Ron J. Du moins, sans un état fédéral gérant le régalien.
Pour moi ce que nous vivons est un entrelacement d'oscillations, comparable à la propagation de multiples ondes, maintenant à notre échelle de temps il est facile de confondre ces oscillations avec une boucle.
Mais en vrais bien malin celui qui pourra prédire l'avenir, car le futur ressemble toujours au passé sous certains aspects mais il est toujours différent, et c'est normal puisque le futur découle toujours du passé et se propage vers l'inconnu.
Citation :
Publié par Huychi
L'histoire n'est qu'une boucle. Les hommes n'évoluent pas.
Tout à fait. D'ailleurs c'est pour cela que nous vivons toujours sous le régime de la monarchie absolue. Tu en as d'autres des comme ça ?
Je poste ça ici, bien que ça pourrait avoir sa place dans le fil sur les USA ou celui sur le covid.


Pénurie de cartes graphiques, d'alimentations, de carte-mères...
Plusieurs phénomènes conjugués :
1) Chute classique de la production chinoise au moment des vacances de Février.
2) Crise du covid en Chine, arrêt de la production, y compris dans les pays voisins qui dépendent de pièces détachées chinoises
3) Quand la production repart (Mars-Avril), elle reste à quai. En effet le trafic aérien s'est effondré, et avec lui le fret aérien qui voyage en soute en même temps que les passagers. Le trafic maritime est saturé par le matériel médical que la Chine expédie dans le monde entier. Idem Amazon a cessé d'acheter ce matos informatique pour remplir ses entrepôts de matériel médical et paramédical.

Au passage, on apprend que la réglementation environnementale est passée à la trappe en Chine, pour relancer au plus vite.

Jusqu'à présent, c'est du normal. Mais arrive le 4)

4) Le "stimulus check" : les Américains ont reçu des chèques, en l'absence d'assurance-chômage ou autre. Avec la signature de Trump dessus blablabla. Et bien ils se sont empressé de le dépenser en matos informatique. La demande a explosé atteignant des niveaux équivalents à ceux de Noël ou du Black Friday, ce à quoi les industriels et les distributeurs n'étaient pas du tout préparés.

Autrement dit, et en partant du principe que ce n'est qu'un symptome d'un comportement plus large, des millions d'Américains ont claqué leur chèque anti-crise en biens de consommation (PC, télé, vibro...) made in Chine. Et ce alors que le chômage continue d'augmenter (ils ont franchi la barre des 40 millions de chômeurs la semaine passée). Je ne sais pas vous, mais je sens qu'il y a des gens qui vont avoir faim dans les semaines et les mois à venir.

Pour ceux que ça intéresse, la pénurie de matos "made in Chine" devrait se terminer en Juin. Pile Poil pour le début des grandes vagues de faillites et de liquidations judiciaires. Je dis ça, je dis rien.
1 ville sur 10 en Italie au bord de la faillite :

https://www.google.com/amp/s/www.les...fr/amp/1206124


Citation :
« Les maires se sentent abandonnés, nous n'avons pas besoin de mots de soutien mais d'actes concrets ». Antonio Decaro, président de l'ANCI, l'association des maires italiens, pense surtout à un soutien financier. « Envoyez-nous de l'argent d'ici le mois de juillet ou nous serons dans l'impossibilité de ramasser les ordures, d'assurer les transports ou encore d'éclairer nos rues »


Citation :
. « Nous nous préparons à un tsunami économique et à un séisme social », a averti le maire de Milan, avec un chômage qui va doubler de 6 à 12 %.

L'économie Italienne était déjà, avant la crise, bancale mais alors avec le covid c'est terminé. Je vois mal comment l'Italie va s'en remettre.
Citation :
Publié par N° 44 636
En fait, un démon empeche systematiquement le CAC40 de dépasser les 6000.
Le démon est identifié. Les entreprises cotées dans le CAC40 ne grossissent pas, n'ont pas de résultats particulièrement encourageant sur le long terme, ne prennent pas de parts de marché nouvelles, ne sont pas positionnées sur les secteurs économiques considérés aujourd'hui comme les plus générateurs de valeurs à l'avenir. D'une manière générale, l'écosystème français rassure moins les investisseurs que dans d'autres pays.

Fin 1994 :
- le CAC40 cotait environ 2000 points.
- le dow jones cotait environ 3700 points.
- le dax 30 cotait environ 1400 points.

Fin 2019 :
- le CAC40 cotait environ 5900 points.
- le dow jones cotait environ 28500 points.
- le dax 30 cotait environ 13300 points.

Soit en 25 ans une hausse de :
- 195% pour le CAC40.
- 670% pour le dow jones.
- 850% pour le dax 30.

Tant pis pour les méchants boursicoteurs qui s'engagent sur le marché français. Mais surtout, tant pis pour l'activité économique française qui n'attirent pas les investisseurs.

Un exemple d'actualité : Stéphane Bancel, alors directeur général délégué de bioMérieux, centralien, souhaite que l'entreprise française qu'il dirige s'engage dans un nouveau procédé d'activation du système immunologique. Refus de bioMérieux. Le même Stéphane Bancel essaye alors de créer en France une start-up pour investir sur ce nouveau procédé : pas de financement, sauf quelques aides publiques pas du tout à la hauteur des besoins. Le gars part aux Etats-Unis pour rejoindre Moderna, prend une participation dans le capital et lève un demi-milliard de dollars de fonds privés pour financer les recherches sur ce nouveau procédé (alors même que la société n'a que 200 salariés et un chiffre d'affaires anecdotique). Pour comparer : 500 millions de dollars, c'est l'équivalent d'un neuvième du crédit impôt recherche versé en France sur l'ensemble des entreprises.

Cette histoire explique à elle seule le malheur d'un CAC40 qui ne décolle pas... et qui ne décollera probablement jamais puisque dans notre pays le capital est honni.

Les aides publiques françaises, malgré leur relative efficacité pour maintenir des capacités d'innovation dans notre pays, ne pourront jamais rivaliser avec ce que permet une levée de fonds. De plus, en France c'est l'administration qui, en apportant (ou pas) son concours, décide si un projet de recherche et développement se fera ou ne se fera pas. Aussi il faut prendre conscience de l'écart énorme de capacité d'investissement, de prise de risques et de liberté qui existe entre une économie quasi-administrée à la française et une économie libérale à l'américaine. Enfin, la tragédie du CAC40 qui ne décolle pas, c'est que notre modèle social est peu ou prou indexé dessus... et à la fin nous pourrions bien être tous perdants.
Silgar, euuuuh...
C'est une très mauvaise idée de regarder le CAC40.
Pour une raison très simple : il exclut les dividendes.
Il faut regarder le cac40GR, c'est à dire incluant dividendes et avant fiscalité.
Et là c'est autre chose :
https://www.google.com/search?q=cac4...hrome&ie=UTF-8

De 2009 à 2019 il a fait x2.6
Sur la même période, le sp500 a fait x3.7
Et le dax 30 a fait x2.5

Pour vraiment comparer ce qui est comparable il faut comparer dividendes inclus. Je ne connais par contre pas assez bien le dax30 pour savoir si c'est dividendes inclus, ni le sp500.
Car si les entreprises d'un pays versent plus de dividendes (et la France est connue pour verser plus de dividendes, à moins que ce ne soit qu'un cliché) alors l'indice en prendra un coup mais pas la rentabilité réelle.

Il faut faire gaffe avec les chiffres. Cela dit, ceux-là décrivent le passé. Et le passé ne préjugeant pas du futur, cela ne remet en rien en cause le reste de ton analyse avec laquelle je suis plutôt d'accord
Je vois que tout le monde tourne au Prozac sur ce topic
Renault profite juste de la crise pour accélérer et justifier ses plans, l'industrie en France dans une économie mondialisée sans frontière et sans régulation, n'a que peu de chances de survie, les raisons semblent plutôt évidentes,.
Nos dirigeants ont accepté qu'il valait mieux la laisser agoniser plus ou moins lentement.
Une économie de service, c'était l'utopie de la fin du 20eme siècle, ça ne marche pas, j’espère que la crise du covid a permis à certains de changer de perspective
Citation :
Publié par Shijiazhuang
Il faut regarder le cac40GR, c'est à dire incluant dividendes et avant fiscalité.
Je ne connaissais pas ! Très intéressant.
Citation :
Publié par Shijiazhuang
Silgar, euuuuh...
C'est une très mauvaise idée de regarder le CAC40.
Pour une raison très simple : il exclut les dividendes.
Il faut regarder le cac40GR, c'est à dire incluant dividendes et avant fiscalité.
Bof pas vraiment. Le CAC40GR est un indicateur qui concerne la rentabilité financière des actions alors que le CAC40 est un indicateur qui concerne la valorisation financière des entreprises, et souvent utilisé pour jauger l'état de l'économie.

Les indicateurs ne parlent pas de la même chose. Si le CAC40GR performe bien plus que le CAC40, c'est plutôt très mauvais signe pour l'économie.

Dernière modification par Soumettateur ; 31/05/2020 à 15h20.
Citation :
Publié par Soumettateur
Bof pas vraiment. Le CAC40GR est un indicateur qui concerne la rentabilité financière des actions alors que le CAC40 est un indicateur qui concerne la valorisation financière des entreprises, et souvent utilisé pour jauger l'état de l'économie.

Les indicateurs ne parlent pas de la même chose. Si le CAC40GR performe bien plus que le CAC40, c'est plutôt très mauvais signe pour l'économie.
Silgar parlait de l'intérêt du marché français pour les investisseurs.
Si tu t'intéresses à l'intérêt financier qu'aura un investissement, c'est bien le CAC40 GR qu'il faut regarder.
Après, si t'es investisseur, que tu aies tes bénéfices sous forme de prise de valeur de l'action ou sous forme de dividende, ça ne change pas grand chose...
En termes purement monétaires, ça ne change rien.
Après ça peut influer sur une analyse du genre : si l'entreprise me donne des dividendes c'est qu'elle produit effectivement de la valeur, alors que si l'action monte sans avoir de dividendes, c'est peut-être une bulle genre Tesla.

Cela dit, il faudrait voir si le SP500 inclut les dividendes ou pas. Si non, ce serait énorme comme différence.
Ca voudrait dire que le SP500 hors dividendes surperforme le cac40 avec dividendes. Ca me parait quand même peu probable, mais à vérifier, certes.
Citation :
Publié par Silgar
Le démon est identifié. Les entreprises cotées dans le CAC40 ne grossissent pas, n'ont pas de résultats particulièrement encourageant sur le long terme, ne prennent pas de parts de marché nouvelles, ne sont pas positionnées sur les secteurs économiques considérés aujourd'hui comme les plus générateurs de valeurs à l'avenir. D'une manière générale, l'écosystème français rassure moins les investisseurs que dans d'autres pays.

Fin 1994 :
- le CAC40 cotait environ 2000 points.
- le dow jones cotait environ 3700 points.
- le dax 30 cotait environ 1400 points.

Fin 2019 :
- le CAC40 cotait environ 5900 points.
- le dow jones cotait environ 28500 points.
- le dax 30 cotait environ 13300 points.

Soit en 25 ans une hausse de :
- 195% pour le CAC40.
- 670% pour le dow jones.
- 850% pour le dax 30.

Tant pis pour les méchants boursicoteurs qui s'engagent sur le marché français. Mais surtout, tant pis pour l'activité économique française qui n'attirent pas les investisseurs.

Un exemple d'actualité : Stéphane Bancel, alors directeur général délégué de bioMérieux, centralien, souhaite que l'entreprise française qu'il dirige s'engage dans un nouveau procédé d'activation du système immunologique. Refus de bioMérieux. Le même Stéphane Bancel essaye alors de créer en France une start-up pour investir sur ce nouveau procédé : pas de financement, sauf quelques aides publiques pas du tout à la hauteur des besoins. Le gars part aux Etats-Unis pour rejoindre Moderna, prend une participation dans le capital et lève un demi-milliard de dollars de fonds privés pour financer les recherches sur ce nouveau procédé (alors même que la société n'a que 200 salariés et un chiffre d'affaires anecdotique). Pour comparer : 500 millions de dollars, c'est l'équivalent d'un neuvième du crédit impôt recherche versé en France sur l'ensemble des entreprises.

Cette histoire explique à elle seule le malheur d'un CAC40 qui ne décolle pas... et qui ne décollera probablement jamais puisque dans notre pays le capital est honni.

Les aides publiques françaises, malgré leur relative efficacité pour maintenir des capacités d'innovation dans notre pays, ne pourront jamais rivaliser avec ce que permet une levée de fonds. De plus, en France c'est l'administration qui, en apportant (ou pas) son concours, décide si un projet de recherche et développement se fera ou ne se fera pas. Aussi il faut prendre conscience de l'écart énorme de capacité d'investissement, de prise de risques et de liberté qui existe entre une économie quasi-administrée à la française et une économie libérale à l'américaine. Enfin, la tragédie du CAC40 qui ne décolle pas, c'est que notre modèle social est peu ou prou indexé dessus... et à la fin nous pourrions bien être tous perdants.
Donc pour expliquer les performances du CAC40, tu prends l'exemple d'une société qui avait levé 500M en étant non côtée ?
Et qui a à sa tête un centralien français qui se prend pour un self made man.
L'entreprise 5 ans après ton article et 9 ans après sa creation n'a tjs rien mis sur le marché.
Elle promet un vaccin à Trump avant la fin de l'année.
(J'ai pas forcément compris le rapport entre leur techno ARNm et le vaccin covid).

Eh bien écoute Silgar, je vais attendre de voir mais là tu as fait la preuve de rien du tout.
Il y a tjs eu les parieurs et les besogneux. Pour moi tu nous loues quelque chose qui peut être un pari gagné ou un bullshit incroyable. Clairement de base, je suis plus besogneux que parieur et effectivement, je pense qu'un adjectif caractérise plutôt la France et l'autre plutôt les Etats-Unis.
Citation :
Publié par Silgar
Cette histoire explique à elle seule le malheur d'un CAC40 qui ne décolle pas... et qui ne décollera probablement jamais puisque dans notre pays le capital est honni.
C'est assez drôle quand on sait que les entreprises du CAC40 ont des taux de dividende particulièrement élevés et que la France est considérée comme l'un des pays les plus attractifs pour les capitaux étrangers (https://www.ideal-investisseur.fr/ec...gers-7465.html).

Si la réussite économique se fondait sur des considérations philosophico-pilier-de-bariennes ça se saurait.
Citation :
Publié par Ex-voto
Il y a tjs eu les parieurs et les besogneux.
C'est un argument que je peux comprendre d'autant plus qu'il fait complètement sens. Mais peut-on considérer que la France se range dans la catégorie des besogneux ? J'en doute.

Le principe de la R&D dans une entreprise commerciale est souvent l'expression d'un pari, d'un aléa, de la croyance dans la possibilité de bénéfices futurs. Si l'on s'interdit de flécher du capital dans cette direction, on passe nécessairement à côté de toutes les innovations. Ceci reflète d'ailleurs assez précisément tous les échecs de la France et de l'UE sur Internet et sur l'informatique.

Pas de risque... et pas de perspective.

Pour le reste, le CAC40 reflète l'écosystème économique français, comme le Dow Jones reflète l'écosystème économique américain. Le fait que Moderna soit cotée ou non ne change rien à l'affaire : ce qui est possible aux Etats-Unis n'est manifestement pas possible en France. La PME Moderna s'est à elle seule accaparée l'équivalent d'un neuvième du crédit impôt recherche français, jamais nous ne pourrons rivaliser sur tous les secteurs très capitalistiques.

De toutes les façons, il est maintenant trop tard pour espérer renverser l'ordre des choses : nous ne créerons jamais un Google, un Apple, un Alibaba, un Amazon, un Foxconn, un Tencent, un Microsoft ou un Facebook. Le problème devient plus insoluble lorsque nous avons en plus du mal à sauver des entreprises comme Renault ou Alstom. A un moment, on peut se demander quelles sont les activités économiques que l'on espère maintenir en France.


Citation :
Publié par Soumettateur
Si la réussite économique se fondait sur des considérations philosophico-pilier-de-bariennes ça se saurait.
Je ne crois pas qu'insulter tes interlocuteurs soit utile à la discussion.

Quand je regarde les investissements directs étrangers (IDE) de quelques pays proches de nous, je n'ai pas l'impression que la France se place aussi bien que ton indice de "confiance des investisseurs" ne le prétend.

Pour une comparaison des IDE entre la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas :
Evolution IDE FR DE UK PB.png

Pour une comparaison des IDE entre la France, le Brésil, le Canada et l'Australie :
Evolution IDE FR CAN AUS BRE.png

La France est en bleu dans les deux graphiques.

Dernière modification par Silgar ; 05/06/2020 à 15h09.
Citation :
Publié par Silgar
Pour le reste, le CAC40 reflète l'écosystème économique français, comme le Dow Jones reflète l'écosystème économique américain. Le fait que Moderna soit cotée ou non ne change rien à l'affaire : ce qui est possible aux Etats-Unis n'est manifestement pas possible en France. La PME Moderna s'est à elle seule accaparée l'équivalent d'un neuvième du crédit impôt recherche français, jamais nous ne pourrons rivaliser sur tous les secteurs très capitalistiques.
Pourquoi ?
Il est impossible de faire une levée de fonds en France ou c'est juste qu'il n'a pas réussi à convaincre les investisseurs ?
Citation :
Publié par Silgar
La France est en bleu dans les deux graphiques.
Je peux prendre ton indicateur si tu veux et je constate qu'on se ballade entre l'Allemagne et le Royaume Unis. Pas mal pour un pays où le capital est honni. Ou alors il doit être honni également dans ces deux pays. Ou alors peut être que la réalité est ailleurs que dans des considérations philosophico-manichéennes.

Moi je me dis que si des entreprises comme Facebook, Google, Amazon, Spotify ou Apple réussissent, ça n'a probablement pas grand chose à voir avec le fait que les américains n'honnissent pas le capital, mais peut être bien d'avantage avec le fait qu'elles ont su innover dans un premier temps, et dans un second temps profiter du soft-power américains et de la puissance d'un vrai marché intérieur de 300M d'habitants pour écraser leurs concurrents. Parce que quasiment toutes ces entreprises ont des concurrents d'autres pays ayant largement dépassé le stade de la Start-up mais qui ont soit été écrasés ou soit restent des nains comparés à leurs homologues américains (Alapage par exemple pour Amazon ou Deezer pour Spotify).
Citation :
Publié par Soumettateur
Je peux prendre ton indicateur si tu veux et je constate qu'on se ballade entre l'Allemagne et le Royaume Unis. Pas mal pour un pays où le capital est honni. Ou alors il doit être honni également dans ces deux pays. Ou alors peut être que la réalité est ailleurs que dans des considérations philosophico-manichéennes.

Moi je me dis que si des entreprises comme Facebook, Google, Amazon, Spotify ou Apple réussissent, ça n'a probablement pas grand chose à voir avec le fait que les américains n'honnissent pas le capital, mais peut être bien d'avantage avec le fait qu'elles ont su innover dans un premier temps, et dans un second temps profiter du soft-power américains et de la puissance d'un vrai marché intérieur de 300M d'habitants pour écraser leurs concurrents. Parce que quasiment toutes ces entreprises ont des concurrents d'autres pays ayant largement dépassé le stade de la Start-up mais qui ont soit été écrasés ou soit restent des nains comparés à leurs homologues américains (Alapage par exemple pour Amazon ou Deezer pour Spotify).
Spotify est suédois :P
Citation :
Publié par Silgar
.La PME Moderna s'est à elle seule accaparée l'équivalent d'un neuvième du crédit impôt recherche français, jamais nous ne pourrons rivaliser sur tous les secteurs très capitalistiques.
Juste comme tu continues avec Moderna et que c'est quand même l'exemple que tu as voulu exhiber: jamais je ne parierai dessus. Je suis allé lire un peu à leur sujet, je ne serai pas étonné que ce soit du full bullshit.

https://www.statnews.com/2020/05/19/...id-19-vaccine/

https://www.forbes.com/sites/alexand...ng-report/amp/

Je trouve du coup que c'est très représentatif des attentes différentes que chacun peut avoir en terme de doctrine d'investissement.

PS: si je devais reformuler, investir dans Moderna, ça ne me paraît pas scientifiquement plus solide que suivre Raoult et sa chloroquine. Je suis par contre persuadé que pas mal d'investisseurs sont capables de promouvoir une société et d'espérer en tirer une plus-value indépendamment de la réelle capacité de la société à sortir un produit. Spéculation, spéculation.

Dernière modification par Ex-voto ; 31/05/2020 à 18h31.
Citation :
Publié par Soumettateur
Je peux prendre ton indicateur si tu veux et je constate qu'on se ballade entre l'Allemagne et le Royaume Unis. Pas mal pour un pays où le capital est honni. Ou alors il doit être honni également dans ces deux pays. Ou alors peut être que la réalité est ailleurs que dans des considérations philosophico-manichéennes.

Moi je me dis que si des entreprises comme Facebook, Google, Amazon, Spotify ou Apple réussissent, ça n'a probablement pas grand chose à voir avec le fait que les américains n'honnissent pas le capital, mais peut être bien d'avantage avec le fait qu'elles ont su innover dans un premier temps, et dans un second temps profiter du soft-power américains et de la puissance d'un vrai marché intérieur de 300M d'habitants pour écraser leurs concurrents. Parce que quasiment toutes ces entreprises ont des concurrents d'autres pays ayant largement dépassé le stade de la Start-up mais qui ont soit été écrasés ou soit restent des nains comparés à leurs homologues américains (Alapage par exemple pour Amazon ou Deezer pour Spotify).
Ca a sans doute de l'importance cette taille de marché intérieur, mais jusqu'au tournant des années 90 les grandes entreprises européennes étaient aussi fortes, rivalisaient avec les entreprises US (ou japonaises d'ailleurs), y compris sur la recherche / développement.
Et le marché UE est je crois le plus riche de la planète.
En revanche le soutien "occulte" du gouvernement US à ses entreprises en particulier multinationales, existe bel et bien même s'il est difficile à prouver. De par son extension partout dans le monde l'armée américaine et ses services de renseignement pavent la voie aux entreprises, et bien souvent font de la guerre économique pour neutraliser leurs concurrents, ou s'approprier des brevets, etc.

Là ou Silgar a tort c'est que la France demeure un très gros attracteur d'investissements étrangers (heureusement pour nous). Nous avons encore beaucoup d'atouts qui justifient cela. Mais pour ce qui est du capital-risque, l'investissement sur les technologies nouvelles, nous sommes très faibles. A tel point que c'est l'état qui veut mettre en place un fonds pour cela ... ce qui est en soi un aveu à la fois de faiblesse et de stupidité. Mais j'ai tout de même tendance à croire, que le pire de ce point de vue est derrière nous, c'est un sujet de plus en plus récurrent et avec une prise de conscience qui monte. Sans doute que les années 2000-2010 ont été les pires, nous y avons à la fois raté des tournants majeurs mais en plus gaspillé d'immenses capacités dans des secteurs totalement obsolètes - agriculture en premier lieu. Tant que la politique européenne ça sera la PAC pour 50% ... subventionner l'agriculture à grands frais, avec en plus une déstabilisation des pays pour qui c'est effectivement un secteur majeur et qui pourraient devenir nos fournisseurs et nos clients avec bien plus de valeur ajoutée... bah on restera des losers économiques c'est évident.
La France est un pays attractif pour les rentiers, c'est pas nouveau, donc au delà des montants investis, il faut voir quelle proportion l'est purement dans des activités "de rente" sans prises de risques réels, et sans innovation. Le genre qui dépèce au final des entreprises pour leur faire cracher de la renta... pas vraiment celui qui la développe. M'est avis que la proportion est hélas énorme.

Dernière modification par Don Patricio ; 31/05/2020 à 18h32.
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