Le monde d'après, mais en version propositions qui tiennent la route

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Publié par kirk
L'agriculture sans pesticide ça marche, ça existe déjà, c'est juste que personne en entends parler.
Et surtout...ça existait déjà avant.

Il y a plusieurs mois j'avais vu une vidéo de l'INA mettant en avant l'interview d'un agriculteur dans les années 70 il me semble. Il critiquait déjà l'usage des pesticides et quand il expliquait sa manière de faire du jardinage, elle était équivalente à ce qui se met en place aujourd'hui avec la permaculture.

Je crois surtout que le problème de notre époque repose sur deux points : le temps et l'effort. On veut les choses rapidement, trop rapidement. A tel point que l'on contraint les cycles naturels, les équilibres en place. On rejette toute pénibilité, souffrance et douleur sans comprendre qu'elle fait partie intégrante de la vie.
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Publié par Belzebuk
. On rejette toute pénibilité, souffrance et douleur sans comprendre qu'elle fait partie intégrante de la vie.
On dirait un religieux.
La mort des nourrissons fait partie de la vie.
La douleur de l'accouchement fait partie de la vie.
La silicose fait partie de la vie.


L'homme, par son intellect et sa science, a constamment repoussé les barrières de la pénibilité de la souffrance et de la douleur. Et j'ose espérer qu'on va continuer.

Et même si la douleur nous permet d'apprendre et d'avancer, en aucun cas nous devons l'accepter.
Que les mortifères se flagellent en pénitence, mais qu'ils arrêtent de souhaiter la même merde pour le reste de l'humanité.
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Publié par Soumettateur
Bon déjà bac S etc. ça n'existe plus. Et, devine quoi, dans le tronc commun du nouveau bac, il n'y plus aucune matière scientifique. Ensuite on peut parler des matières littéraires de feu le bac S, mais dans ce cas regarde le poids des matières scientifiques (sciences ""dures"") dans les coefficients de feu le bac L, en même temps.

Tu peux aussi comparer le poids de l'enseignement scientifique (sciences ""dures"") en hypokhâgne et des matières littéraires en math sup'.
La différence est que les lettres ne t'ouvrent pas de portes prestigieuses comparé à la spécialisation scientifique lycéenne. (Exception faite d'hypokhâgne effectivement).

Va tenter HEC/ESSEC, des bons IEP, Science Po, bonnes écoles d'ingé et autres avec un Bac Littéraire qu'on rigole.
Alors oui, y a des exceptions puisque chaque école dispose de quota de tous les types de bac et DAEU au parcours intéressant histoire de pouvoir dire "olol on fait de la diversité". Dans les faits, ces quotas sont tellement marginaux qu'à moins d'avoir de la chatte, bon courage pour y entrer dans ces conditions.

Même le Droit qui est historiquement un milieu de petits élitistes têtes à claque (putain quand je faisais des missions en BU à Cujas ou à Dauphine j'avais envie de les baffer) est beaucoup plus permissif avec, au pire, une possibilité de faire une capacité en droit pour ceux qui n'ont pas le bac.

Ensuite, je suis d'accord avec toi et c'est bien pour cela que j'ai indiqué dans l'un de mes posts:

Je veux des scientifiques qui savent s'exprimer, écrire et qui ont de la culture G. Mais je veux aussi des lettrés qui comprennent des données/statistiques/probas.

Raison pour laquelle je recommandais l'abolition des coefficients et 12 de moyenne générale pour avoir son Bac.
Pour les IEP c'est tout à fait accessible pour un bon littéraire, ils seront même plutôt avantagés. Mais les places sont peu nombreuses par rapport aux candidats, donc ce n'est pas vraiment un débouché sur lequel compter. Et c'est clairement pas une voie vers laquelle s'orienter pour les personnes à profil scientifiques ou matheux prononcés. Le coeur de l'enseignement c'est pisser de la dissertation / rapport / synthèse sur n'importe quel sujet, justement en évitant d'avoir un profil trop spécialisé ou technique. Et c'est aussi un apprentissage permanent de la confrontation de x thèses sur tout sujet, qui interdit en général d'avoir un parti pris basé sur le fait scientifique seul (quand bien même il serait sans aucune contestation), ou même un parti pris tout court, on est en permanence dans le "gris". Je pense pas qu'un profil très scientifique y trouve son bonheur.

En revanche il est clair que ces filières mériteraient des cours un peu plus concrets, notamment en gestion au lieu d'avoir uniquement de la grande théorie macro (et encore, en général un survol très succinct et des notions de philosophie politique plus que des analyse économiques).

Dernière modification par Don Patricio ; 26/05/2020 à 16h36.
Pour ma part je pense qu'il serait temps de nuancer les rapports que l'on a vis à vis de la méritocratie qui est peu à peu démantelée depuis des décennies.

Je suis totalement d'accord sur le sentiment général qui s'exprime sur le sujet qu'il faille grandement revaloriser la recherche mais dans le climat actuel, ça me parait peu réaliste. Tant qu'on en est encore à percevoir les écoles supérieures comme des usines de reproduction d'élites et à amalgamer les intellos à l'école à des gosses de riches à bully dans l'espoir de les déclasser socialement à l'âge adulte, c'est peine perdue.

Comment stimuler la curiosité et l'envie d'apprendre et de progresser et de ne pas préférer le confort de la normalité et de la médiocrité dans un tel contexte ?

La politique menée par le gouvernement actuel a cristallisé et amplifié tout ça pour les raisons qu'on sait (suppression de l'ISF en tête), et la crise aura au moins eu le "bénéfice" de toucher sans distinction les élites/1% autant que le "bas peuple", des Frank Riester et autres Boris Johnson ont bien failli y laisser leur peau.

Citation :
Publié par Jyharl
Un Ingé avec 10 ans d'expérience qui ne veut pas faire de management ça va soulever des interrogations alors qu'à l'étranger ces profils seront méga recherchés.
Complètement. Seulement voilà, à partir de là, tu peux décider de :
- Partir à l'étranger où tu sais ton profil recherché. Problème, tu sera vu comme un traître à la Nation qui a pompé à fond dans le système social français pour en faire bénéficier des entreprises ou puissances étrangères.
- T'engager dans le management, plus par émulation que par envie. Problème, ce faisant tu deviens collaborateur actif de cette société honnie qui écrase l'humain pour les profits de ceux d'en haut.
- Rester "simple" ingénieur français sans ambition jusqu'à la retraite. A priori le seul choix moralement défendable ? Après tout, même un salaire d'ingénieur junior en sortie d'école qui n'augmenterait qu'à peine pendant toute sa carrière est largement suffisant pour vivre toute sa vie ?

Du coup, au delà de la question de l'opposition (ou non) des sciences et des lettres et de la désignation d'une "voie royale", je me demande s'il ne faudrait pas repenser notre rapport entre niveau d'études, débouchés, salaires et motivation. Je veux dire par là qu'aujourd'hui, beaucoup de choix d'orientation (surtout post bac) sont davantage motivés par le duo débouchés/salaire que par le reste, quitte à exercer un métier qu'on déteste. Et est-ce que la longueur ou la sélectivité d'une filière d'études doit avoir un impact sur le salaire en sortie ?


Pour finir mon appel à la nuance, j'aimerais rebondir sur la citation de l'odieux connard cité par Alzeir pour pointer du doigt les dérives du name dropping et des flagbearers. C'est peut être un biais personnel, mais quand on pointe du doigt l'utilisation de pesticides Bayer et Monsanto dans l'agriculture, les utilisateurs d'iPhone, les gens qui mangent du McDo, et boivent du Starbucks, ça a tendance à minimiser voire à "innocenter" ceux qui utilisent ou se nourrissent chez les concurrents qui ont souvent les mêmes travers voire pire. Au contraire je dirais même, les flagbearers ont tendance à attirer l'attention sur eux. Je suis assez convaincu qu'un menu McDo est beaucoup plus contrôlé et de fait nutritivement plus sain qu'un menu du kébab local non franchisé.


Bon, c'est un peu pèle-mêle et décousu mais dans une période de sortie de déconfinement qui a probablement contribué à radicaliser les opinions de tout un chacun, un appel à la nuance ne me semblait pas de trop.
Citation :
Publié par Jyharl
Je veux des scientifiques qui savent s'exprimer, écrire et qui ont de la culture G.
Bah du coup c'est quoi le problème avec l'ancien bac S, vu que la part du français, de la philo, de l'histoire géo et des langues était tout à fait significative ? Je viens de vérifier et à mon époque c'était 13 sur 36 (contre 21 pour les matières scientifiques) sans compter les options, où tu avais souvent la LV2.

Si t'as des scientifiques qui ne savent pas s'exprimer, ça ne doit sûrement pas être à cause de la pondération des matières au bac. Il faut peut être aussi vous poser des questions sur votre recrutement, si vous attirez des illettrés régulièrement.

Citation :
Un Ingé avec 10 ans d'expérience qui ne veut pas faire de management ça va soulever des interrogations alors qu'à l'étranger ces profils seront méga recherchés.
On n'est pas un pays décadent pour rien. Là, avec la crise du COVID, il y a une lumière qui s'est allumée dans certains cerveaux pour leur permettre de voir que les gens qui font des vrais choses, plutôt qu'exercer des activités professionnelles basées sur les soft skills, servent peut être à quelque-chose. Mais bon, elle va bien vite se ré-éteindre.

Dernière modification par Soumettateur ; 26/05/2020 à 17h01.
Il y a à boire et à manger sur ce thread mais des réflexions très intéressantes globalement, bien que parfois écorchées par la pensée frontiste ou un certains conservatisme enfanté par le fantasme d'un passé perdu. A tout ceux qui pensent que le monde d'avant était mieux Zola, Hugo et bien d'autres vous en ont fait le récit à travers leurs œuvres, je ne peux que vous conseiller d'aller les lires.

L'urgence est telle qu'il est difficile d'entrevoir une solution, mais je suis intimement persuadé que si elle existe elle ne sera pas binaire. Binaire dans le sens où il faudrait imiter le passé pour construire le futur, faire table rase du présent pour s'affranchir des nombreuses imperfections de ce système. Les solutions seront multiples et protéiformes, elles conjugueront la tradition à la modernité, la sobriété heureuse (bien que je n'affectionne pas particulièrement P.R) aux avancées technologiques permises par les contraintes du monde de demain. Une sorte d'éclectisme dans la ligné du continent Gondawa dans « La nuit des temps » de Barjavel.

Beaucoup de pistes de court terme données ici sont intéressantes ainsi que leurs critiques. Je penses notamment au débat sur la fiscalité carbone. Mais à mon sens ce qui permettra la résilience du monde de demain sur le long terme c'est avant tout l'éducation : « Donne un poisson à un homme tu le nourris pour un jour, apprend lui à pêcher tu le nourris pour la vie ». Et dans ce monde là bien évidemment que les sciences dures auront une grande place, tout comme les métiers manuels et de la terre bien trop souvent stigmatisés. Mes ces discipline ne doivent pas être les seules sous peine de répéter les erreurs du passé.

Quitte à invoquer le passé, on peu présupposer que si nos ancêtres de l'antiquité accordait une si grande place à la philosophie ce n'est pas pour rien. Nos choix, notre vie entière, sont le fruits d'un conditionnement subit qui façonne les individus au grès des expériences qu'ils vivent et qui ne sont in fine que le produit du hasard. Notre situation à tous n'est en rien le fruit de notre propre volonté, mais celui des multiples expériences et des multiples milieux que nous avons fréquentés durant nos vies et qui nous ont offerts les opportunités et les malheurs de nos existences. Bien sûr dans ce fleuve d'instants nous avons l'illusion du choix, mais ces choix sont extrêmement restreint au regard du champ des possible, par l'ensemble des éléments qui conditionnent nos vies.

Aussi dans le monde de demain j'espère que l'on fera plus de place aux domaines de l'esprit. A la philosophie, à la sociologie, à la psychologie, à l'art, à l'histoire, et bien d'autres ... Et ce afin que tout un chacun puisse prendre conscience des dogmes qui régissent son existence afin de pouvoir s'en affranchir. Car si l'on veut un monde plus soutenable il faut comprendre ce qui nous a conduit à son pendant inverse : un ensemble de comportements régit par certaines valeurs. Aussi le monde de demain doit être capable d'affirmer des valeurs nouvelles et d'éradiquer celles du systèmes actuel.

Le féminisme considère que le système actuel est patriarcal. J'ai pendant longtemps eu du mal avec le terme car il stigmatise le masculin en le désignant comme coupable. Néanmoins je suis revenu sur ce jugement car le système patriarcal est en réalité un édifice de valeurs que l'humanité est allée puiser dans des millénaires de constructions sociales en les rattachant au masculin : la fierté, la compétition, la domination, le pouvoir, la conquête, .... Valeurs dont découlent elles même l'égoïsme, l'individualisme, l'intolérance, ... Ce sont ces valeurs qui ont en grande partie participé à nous conduire dans ce présent et à ériger un système prédateur : le capitalisme.

Alors oui je penses que sans faire une grande place aux domaines de l'esprit le monde de demain est condamné. Peut-être à plus longue échéance, et bien sûr celles ci ne résoudront pas tous les problèmes, notamment "techniques", loin de là. Mais sans elles le monde de demain ne sera qu'une répétition du monde d'hier. Voltaire écrivait il y a 250 ans le « Traité sur la tolérance » dont le messages en substances était : la tolérance a toujours fait moins de mal que l'intolérance. D'où l'importance de redéfinir les valeurs de nos sociétés pour repenser des communs désirables afin d'envisager de manière plus pérenne le monde de demain.
Citation :
Publié par Veilugarux
Je ne comprend pas trop ce point. Les facs de sciences n'ont pas tant de mal à recruter il me semble, on est loin d'être face à des pénuries. Par contre on a un système scolaire avec des classes prépas qui mènent à des grandes écoles et la fac à côté. Du côté littéraire, il y a aussi des bacs L qui vont faire des prépas littéraires avant d'intégrer le fac ou des grande écoles.
Petit point : les sortants des facs ne sont pas ingénieurs car pour être ingénieur il faut faire une école d'ingénieur et en général ça passe par la classe préparatoire. Les sortants des facs ont cette particularité qu'ils peuvent faire un master enseignement.

La France forme une bonne quantité d'ingénieurs. La grande majorité des personnes ne veulent pas devenir ingénieur. Si c'est tant un problème que ça, on peut forcer les gens à faire de la science, plus que maintenant je veut dire. Ça réglera beaucoup de "problèmes" de mixité dans les filières.
Mais vous allez gâchez la vie des gens, et revers de la médaille : si vous trouvez ça dur d'être ingénieur alors les diplômés autres vont être encore plus dévalorisés.
Techniquement tu as raison, mais ça n'a pas de grande importance dans la mesure où "ingénieur" n'est qu'un titre. Perso je sors de la fac sans avoir mis un pied en prépa ou en école d'ingénieur, et je suis embauché comme ingénieur (et je suis loin d'être le seul). De même, des sortants d'école d'ingénieur ne travailleront jamais directement en tant "qu'ingénieur" et des doctorants ne feront jamais de recherche fondamentale. Au final, les titres...

Cela dit, comme soulevé par d'autres, je suis pour qu'on donne plus d'importance et de place à la science au sens large. Et je suis évidemment pour qu'on arrête cette manie de vouloir amener tous les BAC+5 à du management sous peine de se faire placarder. C'est d'une stupidité sans nom, y'a déjà assez d'écoles de management pour qu'on aille piocher directement là bas je pense non ? Laissons les scientifiques faire de la science, on ne s'en portera que mieux. Personnellement je suis en début de carrière, mais si on continue comme ça, j'ai peur de ce que je vais devenir d'ici quelques années, n'ayant aucune envie de manager...
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
juste pour rappel, la chine c'est ça
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Ils peuvent être ce qu'ils veulent, pas de soucis, je préfère ça me concernant
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Ca a l'air marrant comme jeu. Je peux jouer aussi ?

Pour rappel, la chine c'est aussi cela :
https://www.voyages-chine.fr/circuits-chine.html

Et la France c'est aussi ceci :
https://fr.images.search.yahoo.com/s...=yfp-search-sb

Les images c'est comme les statistiques, on peut les choisir pour orienter son discours comme on veut. Et du coup en inversant le contexte des images, on remet les choses en perspective...
Citation :
Publié par Soumettateur
Bah du coup c'est quoi le problème avec l'ancien bac S, vu que la part du français, de la philo, de l'histoire géo et des langues était tout à fait significative ? Je viens de vérifier et à mon époque c'était 13 sur 36 (contre 21 pour les matières scientifiques) sans compter les options, où tu avais souvent la LV2.
Notre recrutement va très bien, merci pour lui.
On a très peu de français aux postes d'ingé, surtout des brésiliens, américains et allemands. Par contre, notre Directeur Ingé est lui français. Ce n'est qu'un exemple mais ça se recoupe bien avec la mentalité française qui est qu'un ingé expérimenté se doit de faire du management un jour.

Par curiosité, tu es passé Manager toi ou tu es toujours expert métier ?

Pour ce que j'ai cité, je regarde le poids des coefficients de chaque matières pour le Bac S et oui, tu peux parfaitement passer ton bac avec une note catastrophique en français, anglais, philo. C'est surtout ça que je pointe du doigt. Ca ne devrait pas être possible. Le système encourage la mentalité "lol ces matières osef, ça compte quasi pas".

Perso, j'ai rencontré plus d'un polytech (même majeur de sa promo) qui faisait des fautes de français inacceptables.

Après, je reconnais me baser surtout sur la partie de ma carrière en France (qui commence à dater mais où j'étais entouré d'ingés). Bossant en milieu international depuis plus de 10 ans où la langue officielle est l'anglais, c'est plus dur pour moi de juger si ça continue ou pas pour les ingénieurs spécifiquement.

Par contre, pour les autres Masters, je confirme que les jeunes diplômés ont toujours un français déplorable. Je ne saurais pas dire si il y a une nette amélioration de l'anglais ou non, les jeunes que je vois vivent à l'étranger donc forcément, parlent anglais.
Citation :
Publié par Colsk
Soit maintenant compares les données de la pollution dans les 2 pays et on en reparle.
Pour les données, elles sont très simples à trouver, elles sont à disposition sur le site de l'OMS et sinon l'infographie est parlante :

Air-pollution-INFOGRAPHICS-French-1-1200px.jpg
Certes. Mais 1,5M de personnes en chine produisent fatalement plus de pollution que 830M de personnes totales en Europe + Russie.
Si on etait 2 à 3 fois plus nombreux en Europe, chacun avec sa belle voiture tout seul dedans pour aller bosser ou pour aller chercher son pain à 200m, je ne suis pas sûr que notre pollution serait moindre...

Ps: d'autant plus que la chine étant la grosse part de l'industrie mondiale, si l'on relocalisait nos industries, une bonne partie de cette pollution reviendrait chez nous par la même occasion. On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. Relocalisation de nos usines = récupération de leur pollution aussi.

Dernière modification par Associal ; 26/05/2020 à 18h32.
Citation :
Publié par Jyharl
Pour ce que j'ai cité, je regarde le poids des coefficients de chaque matières pour le Bac S et oui, tu peux parfaitement passer ton bac avec une note catastrophique en français, anglais, philo.
Tu peux aussi passer ton bac S en ayant une note catastrophique en maths. Mais bon indépendamment des notes et des coefficients, le truc c'est que le niveau du bac est naze. Tu peux être un gros tocard et avoir ton bac, quelle que soit la filière. Donc des mecs nuls en math, en français et en anglais en même temps qui ont leur bac, t'en as par camions entiers tous les ans.

Et vu que la moitié des écoles d'ingénieur ne sont pas plus exigeantes dans leur recrutement que le bac (qu'elles recrutent niveau bac ou bac+2), t'as forcément plein de tocards dans ces écoles, voire même quasiment que ça, car ceux qui ont un niveau minimum iront n'importe où ailleurs, mais pas dans ces écoles. A mon époque, les élèves qui intégraient les écoles des groupements Archimède et compagnie (et ça faisait un paquet d'écoles), c'était tous des billes scolairement, sans exception. Vu qu'aujourd'hui le niveau est encore plus bas, ça doit être carrément flippant.

Après un X nul en français, ça peut arriver mais il doit être un minimum brillant ailleurs. Du coup il y a plein de métiers où il peut être performant, sauf si évidemment il s'en tape.

Citation :
Par curiosité, tu es passé Manager toi ou tu es toujours expert métier ?
Pourquoi j'irais faire du management, alors que j'ai boulot intéressant, bien payé, et où apparemment je ne suis pas plus mauvais qu'un autre ? Ca me ferait un peu mal au cul d'avoir fait des études pour finir manager. De ce que je vois, les gens qui vont faire du management sont poussés par deux ressorts :

- soit ils en ont marre de bosser, pas en terme de volume d'heures, parce qu'en général une fois manager ils font plus d'heures, mais en terme d'activité exigeante intellectuellement
- soit ils répondent à une espèce d'ambition prétentieuse qui leur fait considérer que s'ils ne font pas de management, ils auront raté leur carrière

Dernière modification par Soumettateur ; 26/05/2020 à 18h55.
Citation :
Publié par kirk
on sait déjà s'en passer (en bio par exemple) de ces merdes, c'est pas une question de recherche, mais de volonté politique.
De rendement.
Et oui, même si le bio est meilleur pour la santé, déjà c'est pas clean non plus et c'est pas abordable pour tout le monde.
Avec la vague de chomage qu'on va se manger, c'est p'tetre pas l'idée du siècle de vouloir normaliser le kilo de patate à 5€ parce que c'est bio
Faire du bio. Epargner les ressources. Etc, etc.

Très bien, parfait.
Et ?


Je vais faire l'avocat du diable, parce que ça touche une chose que je déteste profondément. C'est l'idée de vouloir foutre en l'air un système, et de donner quelques points comme ça, éparpillé on ne sait pas trop comment, sans recréer un système. Parce globalement, ça reste du vent, de l'utopie, des rêves éveillés. Bref, c'est complètement inutile. Que l'on veuille détruire le fonctionnement actuel, très bien, mais il faut proposer autre chose. Le topic se veut réaliste et part sur une toute autre direction, si on est réaliste, on ne fait pas des propositions sur quelques points, on donne un fonctionnement globale d'une économie qui marcherait, sachant que comme tout le monde ne sera pas d'accord, il faut qu'il s'accorde avec un reste du monde qui ne sera pas d'accord du changement, et à terme s'imposer.

Sachant que la réalité actuelle c'est que tu entres dans une ère qui risque de plus en plus à s'approcher d'une nouvelle guerre froide avec une dictature dans la course et un modèle de capitalisme d'état. Et je le rappelle une guerre froide, à la fin, l'économie atone perd, s'effondre, et le gagnant impose son modèle économique, politique et sociale pour le demi-siècle suivant. C'est ça le tableau. Maintenant si tu un système qui peut s'appliquer dans ce carcan de l'histoire qui arrive, j'écoute.
Citation :
Publié par Ed Wood
Sachant que la réalité actuelle c'est que tu entres dans une ère qui risque de plus en plus à s'approcher d'une nouvelle guerre froide avec une dictature dans la course et un modèle de capitalisme d'état.
Une seule ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Ed Wood
Sachant que la réalité actuelle c'est que tu entres dans une ère qui risque de plus en plus à s'approcher d'une nouvelle guerre froide avec une dictature dans la course et un modèle de capitalisme d'état. Et je le rappelle une guerre froide, à la fin, l'économie atone perd, s'effondre, et le gagnant impose son modèle économique, politique et sociale pour le demi-siècle suivant. C'est ça le tableau. Maintenant si tu un système qui peut s'appliquer dans ce carcan de l'histoire qui arrive, j'écoute.
Je trouve très compliqué de comparer la Guerre Froide US / URSS avec une nouvelle guerre froide US / Chine. Les deux situations sont tellement, mais tellement différentes. Déjà pour commencer les deux "ennemis" sont comme des frères siamois. Ils peuvent se foutre des baffes mais ils sont tellement inter-connecté qu'ils se font très mal à eux même.

De plus les deux me paraissent dans un sale état. Je suis pas sûr qu'un "gagnant" à ce jeu puisse s'en sortir autrement qu'en lambeaux et sera en mesure d'imposer quoi que ce soit au reste de la planète. J'ai plutôt l'impression d'un gros jeu de con dans lequel les gagnants seront ceux qui se seront tenu soigneusement à l'écart du merdier.
Citation :
Publié par Soumettateur
- soit ils en ont marre de bosser, pas en terme de volume d'heures, parce qu'en général une fois manager ils font plus d'heures, mais en terme d'activité exigeante intellectuellement
- soit ils répondent à une espèce d'ambition prétentieuse qui leur fait considérer que s'ils ne font pas de management, ils auront raté leur carrière
Non il peut y avoir d'autres raisons... Déjà, je ne sais pas ce qu'on appelle manager.
Dans ma boîte il y a 2 types de managers. Ceux qui managent des ressources humaines. Ceux qui managent des activités.
Être responsable technique d'une offre ou d'un projet c'est du management au sens où tu l'entends ?

Perso ma grosse boîte française considère que les activités software, c'est pour l'Inde. Quand ils ont envoyé le produit là-bas, ça a allumé un énorme warning chez moi. Rechercher ailleurs etc, finalement contre offre en interne et du coup je me retrouve responsable technique projet (pour le moment hors de ma zone de confort, pas merci le covid pour la prise de poste btw). Salaire++
Honnêtement c'est poussé par la politique industrielle de ma boite que je finis "manager".
Simplement :

Prenons la fortune de Jeff Bezos et distribuons la à l'humanité.

Chaque terrien aura ses 19,09 dollars.

Un autre méga riche prendra sa place, nous recommencerons.


C'est pas compliqué le capitalisme!
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Ex-voto
Non il peut y avoir d'autres raisons... Déjà, je ne sais pas ce qu'on appelle manager.
Ceux qu'on appelle "manager" en langage courant, ce sont ceux qui font du management des personnes. C'est pas vraiment des chefs au sens traditionnel du terme, mais des personnes dont le boulot est d'animer une équipe (et en général dans les grosses boites de gérer tout un tas d'activités de merde comme le reporting ascendant et descendant). Les managers n'ont pas de rôle d'encadrement technique, n'ont pas de responsabilité économique directe etc.

Dernière modification par Soumettateur ; 26/05/2020 à 22h04.
La fortune de Bezos, c'est sans doute en majorité des actions Amazon, c'est pas du cash hein.
Redistribuer sa fortune, ca revient à lui confisquer da boîte, faire ça aurait sans doute comme conséquence de faire s'écrouler l'action Amazon, du coup ça n'enrichirait pas forcément grand monde...
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