[coronavirus] Le monde d'après

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Jet
Je ne vois pas trop ce que les occidentaux peuvent faire, Pékin est assis sur un énorme matelas de pognon et il en profite.
Citation :
Publié par Don Patricio
Je vois mal comment reprocher à la Chine d'utiliser nos propres outils pour ses intérêts.
Quand je disais que c'était dingue que le FMI et la BM n'est rien fait, c'est pas dans le sens "c'est moralement mal que la Chine fasse ça", parce que la morale en matière géopolitique ça a assez peu de valeur.
Simplement le FMI et la BM sont encore des institutions Occidento-centrées, donc on aurait pu attendre une réaction à ce niveau pour défendre les intérêts Occidentaux face à la Chine.

Et comme le dit @Aloïsius, la chose à faire aurait été d'être plus pro-actifs dans les prêts accordés aux pays émergents, pour qu'ils ne soient pas tenté d'aller voir en Chine.

Citation :
Publié par Ron .J.
Mais fais tu la différence entre :

1/ avoir une dette et contrôler ta monnaie, comme le Japon, les USA et le Canada,

et

2/ avoir une dette et ne pas contrôler ta monnaie, comme l'Italie et la France ?

Notre gouvernement ne peut pas décider demain de laisser monter l'inflation.
C'est ça le danger. Le risque de serrage. Comme un moteur qui s'arrête.
L'inflation n'est plus vraiment la question quand on parle de dette pour les grandes puissances.
L'enjeu se situe plus dans la sécurisation des capitaux en période de crise: on en est quand même à 2 crises majeures en 12 ans. Même si les marchés sur-performent depuis 2008, ils sont aussi inquiet et attendent la fin de la récré. Donc ils se réfugient dans la dette souveraine.

Encore maintenant, 2 mois après le début de la crise sanitaire, alors que la France annonce une hausse de sa dette/PIB de 15/20%, on constate ces taux d'emprunts sur les marchés:

https://www.boursorama.com/bourse/taux/souverains/

L'essentiel des titres proposés par la France ont un rendement négatif.

Il ne faut pas oublier que durant la crise de la dette en zone Euro, la France a finalement bien résisté et par ailleurs, la BCE a prouvé qu'elle ne laisserait pas un État membre faire défaut, malgré ses engagements initiaux.
C'est un immense défaut pour la France de ne plus contrôler sa monnaie, à plusieurs titres, mais du point de vue de la sécurisation de la dette on est couvert. En UE, il n'y que l'Allemagne et les Pays-Bas qui ont de meilleurs taux que les nôtres.
Citation :
Publié par Kedaïn
L'inflation n'est plus vraiment la question quand on parle de dette pour les grandes puissances.
L'enjeu se situe plus dans la sécurisation des capitaux en période de crise: on en est quand même à 2 crises majeures en 12 ans. Même si les marchés sur-performent depuis 2008, ils sont aussi inquiet et attendent la fin de la récré. Donc ils se réfugient dans la dette souveraine.

Encore maintenant, 2 mois après le début de la crise sanitaire, alors que la France annonce une hausse de sa dette/PIB de 15/20%, on constate ces taux d'emprunts sur les marchés:

https://www.boursorama.com/bourse/taux/souverains/

L'essentiel des titres proposés par la France ont un rendement négatif.

Il ne faut pas oublier que durant la crise de la dette en zone Euro, la France a finalement bien résisté et par ailleurs, la BCE a prouvé qu'elle ne laisserait pas un État membre faire défaut, malgré ses engagements initiaux.
C'est un immense défaut pour la France de ne plus contrôler sa monnaie, à plusieurs titres, mais du point de vue de la sécurisation de la dette on est couvert. En UE, il n'y que l'Allemagne et les Pays-Bas qui ont de meilleurs taux que les nôtres.
Je suis bien ton raisonnement mais le postulat de départ qui est que l'inflation n'est pas en question je ne comprends pas : Notre dette, l'Allemagne ne va pas s'assoir dessus en laissant la BCE arroser d'euros notre pays.
On emprunte à taux négatif ? Mais c'est un très mauvais signe ! Que va-t-on faire quand nous serons à 120% de PIB comme l'Italie et que les taux vont remonter alors que contrairement à 2008 c'est une crise de l'offre et la demande ?

Le serrage.

Il faut réduire et la dépense publique et la fiscalité. Sinon c'est le mur.
Citation :
Publié par Ron .J.
Je suis bien ton raisonnement mais le postulat de départ qui est que l'inflation n'est pas en question je ne comprends pas : Notre dette, l'Allemagne ne va pas s'assoir dessus en laissant la BCE arroser d'euros notre pays.
Parce que ce n'est pas l'inflation qui est le mécanisme en jeu pour réduire le poids de la dette, c'est le rachat par la BCE:

https://www.lafinancepourtous.com/20...e-du-covid-19/

Et on sait qu'il est déjà discuté de geler cette dette: la BCE n'en demandera sûrement jamais le remboursement. C'est déjà ce qu'il s'est produit en 2009-2013 durant la crise de la dette pour l'Irlande, l'Espagne et l'Italie.

Citation :
Publié par Ron J.
Que va-t-on faire quand nous serons à 120% de PIB comme l'Italie et que les taux vont remonter alors que contrairement à 2008 c'est une crise de l'offre et la demande ?
Il ne faut pas mélanger, toutes les émissions d'obligations n'ont pas le même objectif, d'où la réaction de la BCE d'ailleurs.
Il y a d'un côté la dette structurelle, reconduite tous les ans et servant à financer le fonctionnement et les investissements d’État:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Budget...%A7ais_en_2019

En 2019 environ 2.5% du PIB, autour des 107Mds d'euro*. Cette dette là est "soumise" aux fluctuations de taux oui, vu qu'elle est recontractée tous les ans. Lorsque qu'une obligation arrive à terme, l’État en émet une nouvelle pour la rembourser, au taux du marché du moment. S'il est plus élevé pour la nouvelle obligation que pour l'ancienne, on est dans un cas ou ça craint potentiellement, la dette coûtant de plus en plus chère.

Et il y a de l'autre côté la dette "de crise", comme actuellement. Celle-ci n'aura pas besoin d'être refinancée à terme puisque par définition elle finance des mesures exceptionnelles (chômage partiel, garanti sur les emprunts d'entreprises etc...) Donc de ce point de vu les 15/20% de dette/PIB en plus ne change rien.
Le seul effet que pourrait avoir cette dette nouvelle et soudaine serait dans la confiance des marchés sur la capacité de la France à gérer sa dette structurelle. Si la confiance baisse, les taux peuvent remonter plus que de raison et poser ensuite un problème.

Sauf que comme je l'ai montré dans le lien précédent, même en pleine crise et alors que les effets économiques sont connus, les taux d'emprunt restent extrêmement bas. Pas de problème de confiance.

*A préciser qu'en 2019 on est déjà en partie sur une dette "de crise", puisque dans les 107Mds sont compris les mesures liés aux gilet jaunes. Si on prend les chiffres sur 2015/2016/2017, le déficit à tendance à se réduire:
https://www.performance-publique.bud...rapport-a-2016


Citation :
Publié par Ron J
Il faut réduire et la dépense publique et la fiscalité. Sinon c'est le mur.
Oui et non.

Il n'y aura pas de mur, l'économie française est solide, stable et sur le long terme inspire confiance. Il faut aller chercher les obligations au dessus de 10 ans pour trouver des taux positifs, et encore, autour des 0.5% (même pour les très longues durées, 20/30 ans).

Pour ce qui est de la dépense publique et de la fiscalité, je suis d'accord sur le fait que ça demande réforme, mais plus par souci de gestion saine et logique que d'économie.

Niveau dépense publique il faut revoir la politique de décentralisation qui a surtout fait gonfler la FPT sans forcément provoquer de gains dans la FPE. D'une manière générale revoir le poids des administrations dans chaque secteurs.

Pour ce qui est de la fiscalité, il s'agit surtout de l'orienter de façon saine plutôt que de la réduire. Alléger les prélèvements sur les entreprises et les ménages pour les positionner sur le capital. (héritage, locatif, porte feuille d'action etc...)
Citation :
Publié par Ron .J.
On emprunte à taux négatif ? Mais c'est un très mauvais signe ! Que va-t-on faire quand nous serons à 120% de PIB comme l'Italie et que les taux vont remonter alors que contrairement à 2008 c'est une crise de l'offre et la demande ?
Qu'est ce qui te permet d'affirmer que les taux vont remonter ? Pourquoi traces tu un lien direct entre dette en %age du PIB et taux d'interet ?

Voilà un graph des taux d'interet long terme :

taux_10ans.gif

Dans l'après 2008, la dette française a augmenté de 30 points en %age du PIB. Est ce que tu constates une quelconque remontée de taux ? Ils ne font que baisser depuis.

Les taux d'intêret ne sont que fonction de la confiance long terme en la capacité du pays à rembourser à long terme, y a aucune raison qu'un surendettement spécifique cette année, par nature extraordinaire, n'ébranle la confiance.
Citation :
Publié par Dawme
Les taux d'intêret ne sont que fonction de la confiance long terme en la capacité du pays à rembourser à long terme, y a aucune raison qu'un surendettement spécifique cette année, par nature extraordinaire, n'ébranle la confiance.
Bein, la personne n'a vraiment confiance dans la capacité de certains pays sur-endettés à rembourser leur dettes, si les taux baissent, c'est juste sous l'action des banques centrales, pas parce qu'on a plus confiance dans la France en 2020 qu'en 2010.
Et ça va forcément se payer quelque part, si ce n'est pas dans une remontée des taux, ça va se répercuter sur l'euro, je vois pas comment ça pourrait se passer autrement.
Citation :
Publié par znog
Je ne comprends pas trop que vous trouviez que la Chine a bien joué. Justement elle se retrouve avec une montagne de dettes pourries maintenant..
Tout le monde a prêté de l'argent, pas que la Chine, que ce soit via des institutions officielles, soit par des "non-institutions" beaucoup plus opaques comme le Club de Londres ou le Club de Paris, dont la Chine est d'ailleurs un participant ad-hoc

Citation :
Le club de Paris est un groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés. Les créanciers du club de Paris leur accordent un allègement de dette pour les aider à rétablir leur situation financière. Cet allègement de dette peut être obtenu par un rééchelonnement ou, en cas de traitements concessionnels, une réduction des obligations du service de dettes pendant une période définie (traitements de flux) ou une date fixée (traitements de stock).
Ce forum a été créé progressivement à partir de 1956, date de la première négociation entre l’Argentine et ses créanciers publics à Paris. Il traite les dettes publiques, c’est-à-dire celles des gouvernements et celles du secteur privé garanties par le secteur public. Un processus identique a lieu pour les dettes publiques détenues par des créanciers privés, au sein du club de Londres, qui s'est structuré au cours des années 2020 sur le modèle du club de Paris : c'est un groupe informel de banques commerciales qui se réunissent pour renégocier les créances qu'elles détiennent sur des débiteurs souverains.
Les pays créanciers se réunissent dix fois par an à Paris pour des Tours d'Horizon et pour des sessions de négociations, sous la présidence du directeur de la direction générale du Trésor (DG Trésor) du ministère de l'Économie et des Finances français.
Depuis 1956 et jusqu'en novembre 2015, le club de Paris a conclu plus de 433 accords relatifs à 90 pays endettés portant sur plus de 583 milliards de dollars[réf. nécessaire].
Le Brésil a rejoint le groupe en novembre 20161.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Paris

Ce Club de Paris très discret a été crée en 1956 selon wikipedia pour négocier avec l'Argentine, l'Argentine qui connait actuellement un nouveau défaut de paiement depuis le 22 avril et tente de renégocier sa dette de 66 milliards de dollars d'ici le 22 mai.

https://www.24heures.ch/economie/arg...story/24060073

Citation :
L'Argentine avait manqué le 22 avril une échéance de 500 millions de dollars (485,5 millions de francs) liée à sa dette, invoquant un délai de grâce d'un mois dont elle s'est prévalue en attendant une réponse de ses créanciers à son offre. Les négociations portent sur une restructuration de 66 milliards de dollars (64,1 milliards de francs) en titres émis sous juridiction internationale. L'offre de Buenos Aires à ses créanciers comporte une décote de 62% sur les intérêts, soit 37,9 milliards de dollars (36,8 milliards de francs), et de 5,4% sur le capital, soit 3,6 milliards (3,5 milliards de francs).
Cela rappelle étrangement la situation de Hertz qui a obtenu le même délai pour restructurer sa dette après un premier défaut le 4 mai.

https://www.oblis.be/fr/news/2020/05...n-dette-550700

Citation :
Découlant pour bonne part du financement de sa flotte de véhicules (567.600 unités fin 2019), la dette de Hertz avoisine les 17 milliards de dollars. Et au vu de la situation actuelle, la société ne pourra vraisemblablement pas faire sans la restructurer.

Comme évoqué en introduction, le management a obtenu une période de grâce pour une échéance de remboursement initialement fixée au 4 mai et qui a été repoussée, selon les possibilités légales, au 22 mai, en vue de pouvoir discuter sereinement avec ses créanciers.
Combien de pays émergents, combien d'entreprises en difficultés vont bientôt être confrontés à ce genre de problème ? Les créanciers vont fatalement devoir en porter le poids tôt ou tard comme le dit doudou...

Dernière modification par Jet ; 10/05/2020 à 07h37.
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Bein, la personne n'a vraiment confiance dans la capacité de certains pays sur-endettés à rembourser leur dettes, si les taux baissent, c'est juste sous l'action des banques centrales, pas parce qu'on a plus confiance dans la France en 2020 qu'en 2010.
Et ça va forcément se payer quelque part, si ce n'est pas dans une remontée des taux, ça va se répercuter sur l'euro, je vois pas comment ça pourrait se passer autrement.
C'est limité de dire que c'est "juste sous l'action des banques centrales".

Il y a aussi une recherche des obligations d’État, la demande a augmenté depuis 2008 pour sécuriser les investisseurs. Donc hausse de la demande = baisse des taux.

Et par ailleurs, la répercussion sur l'euro j'y crois pas trop, on a fait QE après QE entre 2008 et 2017, sans que ça affecte l'euro. Et même s'il devait baisser, on pourrait dire "hourra" en France, vu la merde que c'est un euro fort pour nous. Après c'est sûr les Allemands feraient pas la même tête.
J'ai vu des images de berlinois manifestant contre les mesures de confinements.
Les français commençaient à craquer il y a déjà 2 semaines, les américains s'en torche les fesses des mesures, et les Anglais font des repas de familles dans les parcs alors qu'ils sont toujours en plein dans le pic.


Cette première "vague" épidémique est passée, on a -quasi- stoppé la propagation de l'épidémie, ça a été géré comme ça a pu, personne saura si un autre gouvernement aurait fait mieux, là n'est pas mon propos.


Il est économiquement impossible de faire des confinements à tour de bras à la moindre reprise, ça serait catastrophique, et même si "la santé avant l'économie" et que je suis bien d'accord, il faut quand même être réaliste à un moment.


Du coup, je me demandais si la majorité commençait pas à se dire "bah tant pis pour les morts, ils ont pas de chance, mais arrêtons d'arrêter de vivre, chacun se protège en son âme et conscience et advienne que pourra".
Dans les faits, ce sont énormément les personnes âgées qui meurent, les gens ayant d'autres soucis de santé, les gens en surpoids... C'est pas la génération des gens de 20ans (enfin, c'est minime si j'en crois les stats)


Du coup, est ce qu'on, nous citoyens, les gouvernements, d'être résignés face à cette crise en attendant le vaccin, et de se dire "tant pis pour les plus fragiles" ?
la dernière fois où ce choix à été fait (plus ou moins consciemment d'ailleurs, comme c'est expliqué)

Grippe de Hongkong : pourquoi on l'a tous oubliée
Il y a 52 ans, la grippe de Hongkong, causée par le virus H3N2, partait de Chine centrale pour se propager et faire un million de victimes dans le monde. Mais personne ne s’en souvient.

Citation :
Il y a seulement 52 ans, la grippe de Hongkong causée par un virus H3N2 partait de Chine centrale pour se propager à travers la planète. Le bilan est terrible : plus d’un million de morts dans le monde dont 30 000 à 35 000 en France. Pourtant, plus personne ne semble s’en souvenir aujourd’hui, y compris parmi les médecins qui étaient mobilisés à l’époque. Comment expliquer cette amnésie collective ? Raphaëlle Rerolle, grande reporter au Monde nous raconte cette épidémie oubliée dans Pandémie, le podcast du Monde consacrée à la crise du coronavirus.
https://www.lemonde.fr/podcasts/arti...5_5463015.html
Citation :
Publié par Fio'
Du coup, je me demandais si la majorité commençait pas à se dire "bah tant pis pour les morts, ils ont pas de chance, mais arrêtons d'arrêter de vivre, chacun se protège en son âme et conscience et advienne que pourra".
Dans les faits, ce sont énormément les personnes âgées qui meurent, les gens ayant d'autres soucis de santé, les gens en surpoids... C'est pas la génération des gens de 20ans (enfin, c'est minime si j'en crois les stats)


Du coup, est ce qu'on, nous citoyens, les gouvernements, d'être résignés face à cette crise en attendant le vaccin, et de se dire "tant pis pour les plus fragiles" ?
Le "sacrifice des plus fragiles" actuellement c'est le discours tenu par la droite - surtout celle bien à droite - dans la plupart des pays, la gauche est plus encline à mettre la priorité sur la protection de la population, tout cela assez logiquement.

Une des grandes questions qui se pose c'est est-ce que l'on peut préparer le système de santé pour qu'il soit capable d'encaisser une deuxième vague, pour l'instant ça parait loin d'être évident.

Au niveau économique une partie du mal est déjà fait, des temps difficiles s'annoncent, les mentalités vont probablement continuer d'évoluer, il semble toujours difficile aujourd'hui de prédire dans quel sens, le sentiment de peur vis à vis du virus ainsi que la nécessité de se remplir l'estomac vont certainement jouer un rôle déterminant.
Citation :
Publié par znog
la dernière fois où ce choix à été fait (plus ou moins consciemment d'ailleurs, comme c'est expliqué)

Grippe de Hongkong : pourquoi on l'a tous oubliée
Il y a 52 ans, la grippe de Hongkong, causée par le virus H3N2, partait de Chine centrale pour se propager et faire un million de victimes dans le monde. Mais personne ne s’en souvient.


https://www.lemonde.fr/podcasts/arti...5_5463015.html
Et encore, 30 000 morts en France, c'est en gros ce qu'on aura eu ici quand on aura fini de consolider les chiffres en 3 mois avec des mesures de confinement très strictes. Et ce alors que l'épidémie actuelle n'est pas terminée (ce genre d'épidémie a pu fréquemment durer un ou deux ans dans le passé.).

Autant dire qu'en l'état actuel, la grippe de Hong-Kong semble bien légère en comparaison de l'épidémie de covid19. :/
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Bein, la personne n'a vraiment confiance dans la capacité de certains pays sur-endettés à rembourser leur dettes, si les taux baissent, c'est juste sous l'action des banques centrales, pas parce qu'on a plus confiance dans la France en 2020 qu'en 2010.
De certains, peut etre, certainement pas de la France.
Le QE fluidifie effectivement certaines choses (et encore, ca se discute) mais au dela de tout ca, meme si on aime bien s'auto flageller, la France reste consideree par les marches comme un pays solide, avec des ressources et une economie qui peuvent supporter structurellement sa dette. D'ou les taux faibles.
Citation :
Publié par Fnord
Autant dire qu'en l'état actuel, la grippe de Hong-Kong semble bien légère en comparaison de l'épidémie de covid19. :/
Je ne sais pas trop sur quoi te tu bases pour pondre ce genre d'affirmation aujourd'hui, alors qu'il y a 43821 scénarios très différents sur ce que va être la suite de la pandémie.

Dernière modification par Soumettateur ; 10/05/2020 à 18h38.
Citation :
Publié par Soumettateur
Je ne sais pas trop sur quoi te tu bases pour pondre ce genre d'affirmation aujourd'hui, alors qu'il y a 43821 scénarios très différents sur ce que va être la suite de la pandémie.
Sur le fait qu'en France le covid en 3 mois avec confinement a vraisemblablement tué davantage que la grippe de Hong Kong sans confinement sur la même durée (hiver 69-70) ?
Et donc dans le scénario "demain matin à 8h03 le covid disparaît soudainement", le covid aurait déjà fait plus de victimes en France. Autant dire que dans les autres scénarios plus pessimistes du covid, ca serait encore pire.
Comparable, plutôt, j'en veux pour preuve la population plus faible, les trajets longues distances moins fréquents, la population âgée beaucoup plus restreinte en pourcentage de la population etc
Citation :
Publié par Fnord
Sur le fait qu'en France le covid en 3 mois avec confinement a vraisemblablement tué davantage que la grippe de Hong Kong sans confinement sur la même durée (hiver 69-70) ?
Et donc dans le scénario "demain matin à 8h03 le covid disparaît soudainement", le covid aurait déjà fait plus de victimes en France. Autant dire que dans les autres scénarios plus pessimistes du covid, ca serait encore pire.
Déjà je ne vois pas le sens de se limiter à la France. Et au niveau mondial pour le moment la grippe de 68 à fait 3 fois plus de morts que le compte officiel du COVID. Après si tu reviens à la France, la population a augmenté de 25%, la part des personnes âgée a elle aussi augmentée etc.

Donc dire aujourd'hui que la grippe de 68 était bien légère en regard du COVID, c'est parler un peu sur du vent, tant on n'a pas les cartes en mains pour comparer.
Citation :
Publié par Soumettateur
Déjà je ne vois pas le sens de se limiter à la France. Et au niveau mondial pour le moment la grippe de 68 à fait 3 fois plus de morts que le compte officiel du COVID. Après si tu reviens à la France, la population a augmenté de 25%, la part des personnes âgée a elle aussi augmentée etc.

Donc dire aujourd'hui que la grippe de 68 était bien légère en regard du COVID, c'est parler un peu sur du vent, tant on n'a pas les cartes en mains pour comparer.
On ne peut pas comparer les virus entre eux, ça n’a pas beaucoup de sens. Par contre on sait qu’a chaque épidémie chaque pays fait son maximum, avec les moyens de l’epoque, pour avoir le moins d’impact possible.
De fait la dangerosité d’un virus aux travers des époques ne peut se faire qu’au travers des dégâts qu’il produit. Combien de % de morts dans la population pour x, combien en % pour y...
Citation :
Publié par DK Da House Yacht
« Déconfinement: de longues files au Ikea d'Anderlecht
Logique : les gens sont restés enfermés pendant deux mois chez eux. Donc, l'étagère pourrie du bureau et le canapé qui grince du salon, ils peuvent plus le voir.

Idem, en allant chercher des masques ce matin, j'ai vu de longues queues devant chaque salon de coiffure. Surtout des hommes curieusement.
Citation :
Publié par Aloïsius
Logique : les gens sont restés enfermés pendant deux mois chez eux. Donc, l'étagère pourrie du bureau et le canapé qui grince du salon, ils peuvent plus le voir.

Idem, en allant chercher des masques ce matin, j'ai vu de longues queues devant chaque salon de coiffure. Surtout des hommes curieusement.
C'est tout à fait logique que ce sont les hommes qui aillent en premier dans les salons de coiffures. Un homme lambda prend beaucoup moins soins de ses cheveux qu'une femme lambda. Donc en général, il a une coupe de cheveux courts (inférieur à 5cm). Et avec 2 mois de confinement (2cm de pousse de cheveux), bah l'homme lambda a des cheveux trop long pour être beau sans soins. Donc il doit aller chez le coiffeur à une fréquence plus élevée que la femme lambda, qui va chez le coiffeur pour refaire sa couleur/couper les pointes.
Citation :
Publié par Kedaïn
C'est limité de dire que c'est "juste sous l'action des banques centrales".

Il y a aussi une recherche des obligations d’État, la demande a augmenté depuis 2008 pour sécuriser les investisseurs. Donc hausse de la demande = baisse des taux.

Et par ailleurs, la répercussion sur l'euro j'y crois pas trop, on a fait QE après QE entre 2008 et 2017, sans que ça affecte l'euro. Et même s'il devait baisser, on pourrait dire "hourra" en France, vu la merde que c'est un euro fort pour nous. Après c'est sûr les Allemands feraient pas la même tête.
Heu oui enfin, la BCE aurait pas racheté pleins d'obligations, je suis pas sûr que les taux seraient si bas.

Et pour ce qui est des QE entre 2008 et 2017, je pense que ça a provoqué une inflation, mais localisée uniquement sur tout ce qui est action/immobilier/etc et pas sur les prix des biens de la vie courante.
Si on se met à les filer directement aux gens via hélicoptère money, j'ai du mal à voir comment ça ne pourrait pas créer d'inflation au bout d'un moment.
Le truc, à mon avis, c'est que ce qui pourrait créer de l'inflation a été largement compensé par la déflation lié aux délocalisations dans les pays à bas cout de ces dernières années, donc on a eu une inflation limite trop faible aux gouts des banques centrales.

Maintenant imagine, si on commence à délocaliser de Chine, qu'on doive mettre en place des mesures sanitaires dans les usines qui risquent de diminuer la production et que la demande repartent avec plein de monnaie en circulation, je vois bien les prix remonter.
Rajoute à ça une hausse de la demande en pétrole après que pleins de boites aient coulé ou fermé le robinet et un pétrole qui repasse à plus de 80$ ça serait la fête lol
https://www.bloomberg.com/opinion/ar...he-coronavirus

100% applicable à notre tissu industriel ravagé par les financiers imbéciles.

Citation :
Why America Can Make Semiconductors But Not Swabs

U.S. factories are as productive as ever but they’ve lost the process knowledge needed to retool quickly in a crisis.


[...]
What the U.S. really needs to do is reconstitute its communities of engineering practice. That will require treating manufacturing work, even in low-margin goods, as fundamentally valuable. Technological sophisticates in Silicon Valley would be wise to drop their dismissive attitude towards manufacturing as a “commoditized” activity and treat it as being as valuable as R&D work. And corporate America should start viewing workers not purely as costs to be slashed, but as practitioners keeping alive knowledge essential to the production process.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://www.bloomberg.com/opinion/ar...he-coronavirus

100% applicable à notre tissu industriel ravagé par les financiers imbéciles.
Sauf qu'il ne l'ont pas perdu mais que les standards actuels ne sont pas les même.

Si un ouvrier chinois se fait sectionner un doigt à cause d'une machine mal réglée, mal conçue c'est pas la fin de la production, tout comme des produits pas tout à fait conformes niveau qualité, ils trouveront preneur.
On oublie vite le traitement des travailleurs de l'époque ou l'on était des puissances industrielles et chose étonnante le traitement des travailleurs des puissances industrielles actuelles est à peut prêt identique.
Bah faut savoir ce que l'on veut ...
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés