C'est pas faute de l'avoir deja fait plus haut : je parle d'apporter une reponse appropriée a la situation, les outils necessaires c'est pas ce qui manque.
On a inventé le flashball et le taser a cet effet, certains ont l'air de l'oublier mais ils sont pas censés servir pour des randoms qui ont rien fait de mal.
Donc si votre reponse c'est de le maitriser et ensuite de l'etouffer jusqu'a ce que mort s'ensuive c'est tout sauf une reponse graduée et c'est un homicide, la personne etait deja maitrisée il me semble.
Un individu menotté les mains dans le dos et agressif, ça peut donner des coups de pieds sur 360 degrés autour de lui, et des coups de tête. Lorsqu'il est assis dans la voiture, même s'il est derrière le siege passager avant, ça te décolle un chassé dans la tête du conducteur, sauf s'il fait 2 mètres et qu'il est dans une clio.
Le taser peut causer des dommages, au-dela du fait qu'il peut se révéler complètement inefficace en fonction de l'état d'excitation et de l'état physiologique de la personne tasée, voire de sa tenue vestimentaire (une couche de vêtement trop épaisse, et les ardillons ne traversent pas). On ajoute à ça les risques de blessures liées à la chute (tête sur un trottoir ou sur le bitume notamment, mais entorse ou cheville cassée sont possibles aussi). Il suffit d'un mauvais concours de circonstances pour que tout bascule très rapidement. Et quand bien même l'individu est menotté quand il est au sol une fois le taser utilisé, ça ne te mets pas ko pendant 20 minutes.
Comme déjà dit, il y a une part de risque liée à l'emploi de la force, à la fois pour ceux qui l'utilisent et à la fois que pour ceux qui la subissent, que ce soit en utilisant des moyens de force intermédiaire ou bien le contact. On sait tous, pour peu qu'on se soit intéressé au sujet, que l'immobilisation ventrale présente un risque lorsqu'il y a une compression thoracique prolongée, mais je pense qu'il y a aussi là dedans une part de physiologie propre à chaque personne interpellée que les forces de l'ordre ne peuvent pas connaître à l'avance : le premier va très bien encaisser la contrainte, l'autre va avoir une crise de panique liée à son état d'énervement et va manquer d'air, le troisième aura des antécédents médicaux et présentera des symptômes qui mis bout à bout entraîneront son décès par une succession de réactions de l'organisme.
D'ailleurs, pour l'aspect formation, en gendarmerie en tout cas, l'interpellation en decubitus ventral a evolué depuis déjà un certain temps, et il n'y a plus d'appui genou sur le dos lors de l'immobilisation de la personne interpellée le temps de lui mettre les menottes et de la fouiller.
Alors j'en reviens à ma question initiale à laquelle on (tu) n'a(s) toujours pas répondu : comment on fait pour interpeller une personne non identifiée, agressive et récalcitrante à son interpellation sans accepter l'idée que l'usage de la force nécessite de prendre un risque pour celle-ci ?
Pour ceux qui proposent l'administration de produits anesthésiants, au dela de toute considération technique quant à l'administration du produit en lui même, j'aimerais bien savoir comment serait perçu par la population le fait qu'un policier ou gendarme puisse vous administrer une dose d’anesthésiant sans connaître vos antécédents médicaux, vos éventuelles allergies, votre poids, votre taille....?